Les Philippines et le Mayon

Avec le confinement, les activités sont réduites et je consacre plus de temps à la lecture – même si les librairies sont fermées – et je passe davantage de temps devant la télévision à regarder des émissions enregistrées, ou devant mon ordinateur à visionner des documentaires en rediffusion.

C’est ainsi que j’ai voyagé en train dans plusieurs pays en compagnie de Philippe Gougler dans le cadre de l’émission « Des trains pas comme les autres. » Le dernier périple m’a conduit aux Philippines, un archipel de 7 000 îles où je me suis régalé en retrouvant l’ambiance du sud-est asiatique, avec ses couleurs, sa simplicité et ses sourires.

Après s’être attardé dans les magnifiques rizières du nord du pays, et à Manille, la capitale , Philippe a pris le train pour Legazpi, une ville de 180 000 habitants à proximité du Mayon, un volcan  dont le cône serait, géométriquement parlant, le plus parfait au monde. C’est un beau volcan aux éruptions fréquentes, dont celle de 1993 qui a tué plus de 70 paysans en train de travailler sur ses pentes fertiles. Le Mayon inspire donc à la fois respect et crainte.

Au cours du trajet entre Manille et Legazpi, Philippe Gougler rencontre un passager du train qui lui explique ce que le Mayon représente pour lui Voici l’intégralité de ses propos : «  Dans le train, on a une vue sur le Mont Mayon que l’on n’a pas en avion. Vu du ciel, le volcan est masculin, dur. Mais vu du train, c’est une dame ; elle est belle, beaucoup plus sensuelle, féminine ; elle représente les Philippines. Elle est le monument naturel unique qui représente les Philippines. Quand tu penses Philippines, tu penses Mont Mayon, et quand tu penses Mont Mayon, tu penses Philippines. Surtout, c’est un cadeau. Quand Dieu a créé les montagnes, il a piétiné la terre ; il a créé les montagnes, mais celle-ci, il l’a soignée. Ce volcan, c’est comme la fille de Dieu, et Dieu crée de belles choses. »

J’adore ces témoignages spontanés venant de la population locale. Ils sont souvent pleins de sincérité, d’amour et d’authenticité.

Vous pourrez regarder le documentaire en cliquant sur ce lien :

https://www.youtube.com/watch?v=abc4XpyVFKA

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Ayons une pensée pour les Philippins qui viennent de subir les assauts du super typhon « Goni », avec des vents de 225 km/h et des rafales à 280 km/h. On déplore une vingtaine de morts. Les dégâts sont estimés à 230 millions de dollars. La région du Mayon a dû faire face à des lahars qui ont bloqué les routes. Le site touristique des Ruines de Cagsawa est sous les eaux. L’aéroport de Legazpi a été fortement endommagé.

Le Mayon : un volcan au cône parfait, mais aux redoutables coulées pyroclastiques (Crédit photo : Wikipedia)

Ferroutage transalpin

Suite à ma dernière note à propos de la fonte annoncée de la Mer de Glace et le chapitre consacré au ferroutage, il est bon de rappeler qu’il existe un projet de liaison ferroviaire transalpine Lyon-Turin à travers les Alpes, entre la France et l’Italie. Le but de cette ligne est d’accélérer les transports par trains de voyageurs et de transférer le trafic de fret de la route vers le rail, avec des effets positifs pour l’environnement et une réduction substantielle de la pollution. .

Cette liaison est constituée de trois sections : une section française de 140 km entre l’agglomération lyonnaise et Saint-Jean-de-Maurienne ;  une section commune franco-italienne de 84,1 km entre Saint-Jean-de-Maurienne en Savoie (mais depuis Montmélian selon l’accord de 2012) et Chiusa di San Michele en Piémont italien ; une section italienne de 46,7 km entre Chiusa di San Michele et la ville de Turin en Italie. La longueur totale de la liaison mixte Lyon-Turin est donc d’environ 271 km, dont un peu plus des deux tiers en France.

Les promoteurs estiment que l’exploitation du corridor Lyon-Turin avec la nouvelle ligne permettra d’obtenir une capacité de trafic fret d’environ 40 millions de tonnes de marchandises à l’horizon 2035. Ils considèrent également que la nouvelle liaison permettra de réduire considérablement les temps de parcours entre de grandes métropoles européennes, de freiner le report du trafic de fret nord-alpin vers la liaison routière par Vintimille, tout en favorisant le développement du trafic régional sur la ligne existante.

Le 23 septembre 2019 a été une journée clé pour le projet Lyon-Turin avec le percement, entre Saint-Martin-la-Porte et La Praz en Savoie des derniers mètres des neuf premiers kilomètres du tunnel de 57,5 km au total. De nombreux élus aveint été conviés pour l’occasion, dont le secrétaire d’Etat en charge des transports. Il a fallu trois ans de travail et la collaboration de 450 ouvriers français et italiens pour construire cette première étape du tunnel, mais il reste beaucoup à faire. Les premiers trains ne circuleront pas avant 2030 !

Source : France Bleu Savoie.

Source : La Transalpine