Le HVO et les autres observatoires volcanologiques de l’USGS // HVO and the other USGS volcano observatories

Le dernier article « Volcano Watch » était consacré à l’Observatoire des volcans d’Hawaii (HVO) et aux autres observatoires volcanologiques gérés par l’U.S. Geological Survey (USGS), L’Institut d’études géologiques des États-Unis

Le Hawaiian Volcano Observatory (HVO) a été fondé en 1912. Aujourd’hui, plus de 111 ans plus tard, c’est l’un des cinq observatoires volcanologiques gérés par l’USGS.
D’un seul géologue, Thomas A. Jaggar, en 1912, l’Observatoire est passé à plus de 30 employés aujourd’hui. Cette équipe comprend des géologues, des géophysiciens, des géochimistes, etc. Des volcanophiles (j’en ai fait partie), des étudiants et d’autres scientifiques ont également apporté une aide précieuse au HVO au fil des ans.
Les méthodes d’observation et d’analyse du HVO sur le terrain ont radicalement changé depuis l’époque de Thomas Jaggar. Actuellement, le réseau de surveillance de l’Observatoire comprend plus de 200 instruments, avec des sismomètres, des systèmes GPS, des inclinomètres, des infrasons, des détecteurs de gaz et des caméras thermiques. Ces instruments transmettent des données au HVO 24 heures sur 24 afin de suivre l’activité des volcans. Malgré tous ces instruments, la prévision éruptive est encore loin d’être parfaite. Dans son dernier bulletin, le HVO nous informe que le Kilauea n’est pas en éruption ; les webcams ne montrent aucun signe d’activité dans le cratère de l’Halema’uma’u, et personne ne sait où et quand la lave réapparaîtra sur le volcan.
Lorsque le HVO a été fondé en 1912, Hawaii n’était pas encore un État. Un lac de lave s’agitait au fond de l’Halema’uma’u,semblable à celui observé au cours des trois dernières années. Le HVO était à l’origine exploité avec le soutien du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et de la Hawaiian Volcano Research Association. Il a ensuite été géré par une série d’agences fédérales, dont le U.S. Weather Bureau, le National Park Service et maintenant l’USGS qui est devenu l’administrateur permanent du HVO en 1947.
Suite à la réussite du HVO, l’USGS a établi de nouveaux observatoires pour surveiller et étudier 161 volcans actifs à travers les États-Unis et les territoires qui en dépendent.

L’Observatoire des volcans d’Hawaii (HVO) se concentre sur les volcans actifs de la Grande Ile d’Hawaï : Kilauea, Mauna Loa et Hualālai, sans oublier le Lo’ihi.. Le HVO surveille également les volcans actifs des Samoa américaines.

L’Observaroire volcanologique de la Chaîne des Cascades (CVO) a été mis sur pied en 1980 à la suite de l’éruption du mont St. Helens et officiellement inauguré en 1982. Le CVO se concentre sur les volcans des Etats de Washington, de l’Oregon et de l’Idaho.

L’Observatoire volcanologique de l’Alaska (AVO) a été fondé en 1988 suite à l’éruption de l’Augustine en 1986. L’AVO, un partenariat entre l’USGS, l’Université d’Alaska à Fairbanks et l’État de l’Alaska, se concentre sur les volcans de l’Alaska et du Commonwealth des îles Mariannes du Nord.

L’Observatoire volcanologique de Yellowstone (YVO) a été fondé en 2001. Il se concentre sur l’activité volcanique dans la région du Plateau de Yellowstone et dans les États de l’ouest des États-Unis.

L’Observatoire des volcans de Californie (CalVO) a été créé en 2012. Le CalVO, avec une extension au-delà de l’Observatoire de Long Valley (LVO) a été créé en 1982. il se concentre sur les volcans de Californie et du Nevada.

Les connaissances, compétences et expériences rassemblées par ces cinq observatoires sont vastes et complémentaires. Leur personnel communique et se déplace entre les différents observatoires et effectue un véritable travail d’équipe.
Source : USGS/HVO.

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The latest « Volcano Watch » article was dedicated to the Hawaiian Volcano Observatory (HVO) and the other volcanological observatoried mananed by the U.S. Geological Survey (USGS).

The Hawaiian Volcano Observatory (HVO) was founded in 1912. Today, more than 111 years later, it is one of five volcano observatories supported by the USGS.

HVO staff has grown from one geologist, Thomas A. Jaggar, in 1912 to more than 30 people today. This team includes scientists and specialists in geology, geophysics, geochemistry, and more. Hundreds of volunteers (I was one of them), students and visiting scientists have also provided valuable assistance to HVO through the years.

HVO methods of observing and analyzing data from instruments and field studies have changed dramatically since Jaggar’s time. Presently, the Observatory’s monitoring network consists of more than 200 sensors, including seismometers, global positioning systems (GPS), tiltmeters, infrasound, gas detectors and thermal/visual cameras. These sensors transmit data to HVO 24 hours a day in order to track activity and support research into how volcanoes work. However, despite all these instruments, eruptive prediction is still far from perfect. In its latest update, HVO informs us that Kilauea is not erupting ; webcams show no signs of active lava in Halemaʻumaʻu crater, but nobody knws whther and when lava will reappear at the volcano.

When HVO was founded, Hawaiʻi was not yet a state. A lake of molten lava was on the floor of Halemaʻumaʻu crater, similar to what has been observed throughout the past three years. HVO was originally operated with support from the Massachusetts Institute of Technology (MIT) and the Hawaiian Volcano Research Association. It was later managed by a series of federal agencies including the U.S. Weather Bureau, the National Park Service and now the USGS which became the permanent administrator of HVO in 1947.

Based on HVO’s success, the USGS went on to establish additional observatories to monitor and study 161 active volcanoes throughout the United States and U.S. Territories.

HVO focuses on the active volcanoes in Hawaii : Kīlauea, Mauna Loa and Hualālai, all of which are on the Big Island, without forgetting Lo’ihi.. HVO also monitors active volcanoes in American Samoa.

Cascades Volcano Observatory (CVO) was authorized in 1980 following the eruption of Mount St. Helens and formally dedicated in 1982. CVO focuses on volcanoes in Washington, Oregon and Idaho.

Alaska Volcano Observatory (AVO) was founded in 1988 following the 1986 eruption of Augustine. AVO, a collaboration between the USGS, the University of Alaska Fairbanks and the state of Alaska, focuses on volcanoes in Alaska and the Commonwealth of Northern Mariana Islands.

Yellowstone Volcano Observatory (YVO) was founded in 2001. It focuses on volcanic activity in the Yellowstone Plateau region and intermountain western U.S. states.

California Volcano Observatory (CalVO) was formed in 2012. CalVO, with expanded scope beyond the Long Valley Observatory (LVO) established in 1982, focuses on volcanoes in California and Nevada.

The collective knowledge, skills and experience of people at these five observatories is extensive and complementary. Staff communicate and travel between observatories in true team fashion.

Source : USGS / HVO.

L’éruption du Mauna Loa vue par le HVO // The Mauna Loa eruption as seen by HVO

Alors que l’éruption du Mauna Loa semble toucher à sa fin, l’Observatoire des Volcans d’Hawaii – Hawaiian Volcano Observatory (HVO) – a écrit un article expliquant comment les scientifiques ont surveillé et géré l’événement.
Au cours des premières heures de l’éruption du Mauna Loa, les volcanologues ont attentivement observé les données fournies par les instruments pour suivre l’évolution de l’événement et essayer de comprendre comment l’éruption allait évoluer. Cette surveillance est cruciale pour diffuser des messages d’alerte aux localités qui pourraient être sous la menace de la lave.
Pendant les mois qui ont précédé l’éruption, les instruments avaient indiqué que le Mauna Loa allait entrer en éruption à court terme. En effet, Le volcan gonflait depuis des années et les derniers mois avaient vu une augmentation de la sismicité. Début octobre, le HVO a commencé à diffuser des mises à jour quotidiennes, au lieu d’hebdomadaires, concernant l’activité volcanique. L’Observatoire a également commencé à organiser des réunions publiques dans les zones de l’île susceptibles d’être impactées par une éruption du Mauna Loa.
L’éruption a commencé dans la caldeira sommitale Mokuʻāweoweo du Mauna Loa vers 23h30. (heure locale) le 27 novembre 2022. Les quelques scientifiques qui ont réagi aux premiers signaux d’alerte environ 45 minutes avant l’éruption ont rapidement été rejoints en ligne par une vingtaine de leurs collègues spécialistes en sismologie, déformation du sol, géologie et imagerie satellite. De plus, la Protection Civile a été immédiatement informée du comportement du volcan en participant à la réunion en ligne et avec la visite d’un volcanologue au QG de la Protection Civile à Hilo. Des scientifiques des observatoires volcanologiques de l’USGS en Alaska, en Californie et dans l’Etat de Washington se sont également joints à la réunion pour apporter leur aide. La principale préoccupation était que l’éruption migre vers la zone de rift sud-ouest et atteigne des zones habitées en quelques heures.
Quelques heures après le début de l’éruption, des images ont commencé à apparaître sur les réseaux sociaux, avec des coulées de lave visibles depuis Kona. Dans l’obscurité de la nuit, ces coulées semblaient menaçantes et il était évident que le public craignait que l’éruption ait pénétré dans la zone du Rift sud-ouest. La fracture qui est d’abord apparue dans la caldeira Moku’aweoweo a continué à s’ouvrir vers le sud, à l’extérieur de la caldeira mais toujours à l’intérieur de la zone sommitale du Mauna Loa. Cela a produit la coulée de lave sur le côté sud-ouest du sommet qui était visible depuis Kona, mais il ne s’agissait pas d’une éruption sur le rift sud-ouest. Ces coulées n’ont menacé aucune zone habitée et ont finalement été actives très peu de temps. Les données de surveillance montraient que l’éruption était concentrée au sommet du volcan.
Vers 6 heures du matin (heure locale) le 28 novembre, des rapports d’observateurs au sol, ainsi que des images thermiques fournies par les satellites, ont indiqué que l’éruption avait migré vers la zone de rift nord-est. Quelques minutes plus tard, cela a été confirmé par les infrasons (ondes sonores à basse fréquence) et la sismicité. De plus, les caméras montraient que l’éruption dans la zone sommitale s’était arrêtée. Les volcanologues se sont rapidement rendus sur le site de l’éruption pour recueillir des données et effectuer des observations supplémentaires. Ils ont été soulagés de voir que la lave avait choisi de sortir dans la zone de rift nord-est. L’histoire du Mauna Loa montre qu’une fois qu’une éruption débute dans une zone de rift, elle y reste.
Ces premières heures pleines de tension au sein de la communauté scientifique ont permis de tester la capacité du HVO à travailler avec la Protection Civile et les volcanologues appartenant à d’autres agences de l’USGS pour analyser rapidement l’activité volcanique. Ensemble, ces agences continuent de surveiller l’éruption du Mauna Loa dans la zone de rift nord-est et tiennent le public informé de l’activité.
Le 8 décembre 2022, le front principal de coulée de lave qui s’approchait de la Saddle Road s’est arrêté à environ 2,8 km de la route. La lave continuait de sortir de la Fracture n°3 mais les coulées ne s’éloignaient guère de la bouche éruptive. La route n’était plus sous la menace de la lave
De nouvelles éruptions du Mauna Loa sont inévitables, que ce soit dans la caldeira sommitale, dans une zone de rift, soit à partir de bouches sur les flancs du volcan. Il est toutefois impossible de prévoir avec précision à quel moment ces éruptions se produiront. Les réseaux de surveillance du HVO font de leur mieux pour gérer les risques liés à de telles éruptions.

En complément de ce qui est écrit ci-dessus, le HVO indique dans sa dernière mise à jour du 12 décembre 2022 que le seul souvenir laissé par l’éruption du Mauna Loa est l’incandescence au niveau du cône qui s’est formé Sur la Fracture n°3. Il n’y a aucun autre signe d’activité ailleurs sur le champ de lave.
Par ailleurs, on peut lire dans le bulletin du HVO que « l’inflation observée sur le volcan alors que le champ d’écoulement de la lave est inactif n’a pas encore trouvé d’explication ; il est fréquent que les éruptions montrent des fluctuations ou s’arrêtent complètement, mais aucune des huit éruptions connues du Mauna sur la zone de rift nord-est n’a montré de reprise significative après que l’activité ait considérablement diminué. »

Source : USGS/HVO.

Vous trouverez une description détaillée de l’éruption du Mauna Loa en lisant les différentes notes que j’ai publiées sur ce blog depuis le début de l’événement.

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As the Mauna Loa eruption seems to be coming to an end, the Hawaiian Volcano Observatory (HVO) has written an article explaining how scientists monitored ansd managed the event.

The first few hours of Mauna Loa’s eruption were dynamic, and volcanologists intently watched monitoring data to track changing conditions and understand how the eruption was developing. This monitoring is crucial to issuing hazards notifications to communities that may be at risk.

For months, monitoring data had indicated that Mauna Loa was inching closer to an eruption. The volcano had been inflating for years, and the past few months had seen an increase in seismicity. By early October, daily, instead of weekly, activity updates were initiated. HVO also began holding community meetings in areas of the island that might be impacted by a Mauna Loa eruption.

The eruption started in Mokuʻāweoweo, Mauna Loa’s summit caldera, at about 11:30 p.m. (local time) on November 27th, 2022. The handful of scientists that responded to alarms about 45 minutes before the eruption quickly turned into an online meeting of 15–20 experts in seismology, deformation, geology, and satellite imagery. Additionally, Civil Defense was immediately appraised of the volcano’s behavior, both via the online meeting and with the addition of a volcanologist who quickly went to the Civil Defense Operations Center in Hilo. Scientists from USGS volcano observatories in Alaska, California, and Washington also joined to assist. The primary concern was that the eruption might shift toward the Southwest Rift Zone and reach populated areas within hours.

A few hours after the eruption started, images began to appear on social media, with lava flows visible from Kona. In the dark, these flows looked menacing, and the public had clear concerns that the eruption had made its way into the Southwest Rift Zone. Indeed, the fissure that first opened in Moku’aweoweo continued opening towards the south, outside the topographic caldera, but still inside Mauna Loa’s summit region. This produced the lava flow on the southwest side of the summit that was visible from the Kona coast. These flows did not threaten any populated areas and were ultimately short-lived. Monitoring data continued to show that the eruption was focused at the summit.

By about 6 a.m. (local time) on November 28th, reports from observers on the ground, as well as thermal satellite data, indicated that the eruption had moved into the Northeast Rift Zone. A few minutes later, this was confirmed by infrasound (low-frequency sound waves) and seismicity, and cameras showed that the summit-area eruption had stopped. Volcanologists rapidly flew to the eruption site to gather additional data and observations and were relieved to see that lava had chosen to erupt in the North-East Rift Zone. History suggests that once a Mauna Loa eruption moves into one rift zone, it stays there.

Those tense first several hours served as a good test of how HVO is able to work with Civil Defense officials and volcanologists from other USGS offices to rapidly respond to volcanic activity. Together, these agencies continue to monitor the Northeast Rift Zone eruption of Mauna Loa and keep the public informed on the activity.

As of December 8th, 2022, the main lava flow front that was approaching the Saddle Road stalled about 2.8 km away. Lava continues to erupt from fissure 3 but these flows are now closer to the vent. The road is no longer under the threat of lava

Future Mauna Loa eruptions, from the summit, either rift zone, or radial vents, are inevitable, but it is impossible to forecast precisely when those might happen. HVO’s monitoring networks do their best to provide mitigation for hazards from any such eruption.

As a complement to what is written above, HVO indites in its latest update of December 12th, 2022 that the only sign left by the Mauna Loa eruption is incandescence restricted to the cone that formed around fissure 3. There is no observable activity anywhere on the rest of the flow field.

Moreover, one can read in the HVO bulletin that  » the significance of the continuing inflation while the flow field is inactive is not yet clear; it is common for eruptions to wax and wane or pause completely, but none of the eight recorded eruptions from Mauna Loa’s Northeast Rift Zone returned to high eruption rates after those rates decreased significantly. »

Source: USGS / HVO.

You will find a detailed description of the Mauna Loa eruption by reading the numerous posts I have released on this blog since the start of the event.

Dernier sursaut de la Fracture n°3 avant le rapide déclin de l’éruption (capture écran webcam)

Image webcam montrant la très faible activité au niveau de la Fracture n°3

Incandescence au fond du cône de la Fracture n°3 (Crédit photo: USGS)

Image thermique de la lave en cours de refroidissement dans la caldeira sommitale du Mauna Loa (Source: HVO)

Eruption sous-marine dans le Pacifique ? // Submarine eruption in the Pacific Ocean ?

Comme je l’ai déjà écrit à plusieurs reprises, nous savons tout ce qui se passe sur la planète Mars, mais nous ne savons que très peu de choses sur les profondeurs de nos propres océans.

Dans une note publiée le 11 janvier 2018, l’indiquais que de nouveaux enregistreurs permettront peut-être aux scientifiques de cartographier beaucoup plus rapidement les éruptions sous-marines. À l’aide d’hydrophones nouvelle génération, des scientifiques de l’Observatoire des Volcans d’Alaska (AVO) et de l’US Geological Survey (USGS) avaient à cette époque enregistré les sons très différents émis par les éruptions de deux volcans, dont celle de l’Ayhi en 2014.

L’Ayhi est un volcan sous-marin qui fait partie de l’arc volcanique des Mariannes, une chaîne qui présente plus de 60 volcans actifs et qui s’étire sur 960 kilomètres à l’ouest et parallèlement à la Fosse des Mariannes, le point le plus profond sur Terre. L’Ahyi présente une forme conique. Son point culminant se trouve à 79 mètres sous la surface de l’océan. Il est situé à environ 18 kilomètres au sud-est de l’île de Farallon de Pajaros, également connue sous le nom d’Uracas. Il n’y a pas de stations de surveillance à proximité de l’Ahyi, ce qui limite la possibilité de détecter et d’analyser l’activité volcanique dans le secteur.

Selon l’USGS, tout indique que l’Ahyi a commencé à entrer en éruption à la mi-octobre. Les scientifiques cherchent à voir si l’activité se limite à une sismicité peu profonde ou si des matériaux sont émis par le cratère. Ils scrutent les données satellitaires pour voir si la surface de l’océan est décolorée, ce qui pourrait laisser supposer que des matériaux sortent effectivement du volcan. Rien pour le moment ne laisse penser que cette éruption va s’intensifier et devenir un événement majeur. Cependant,il est demandé aux marins d’éviter la zone.
L’activité d’une source volcanique sous-marine a été détectée le mois dernier par des capteurs hydroacoustiques à Wake Island, à environ 250 km. Avec l’aide du Laboratoire de géophysique de Tahiti et les données des stations sismiques de Guam et du Japon, les scientifiques ont analysé les signaux et déterminé que la source de l’activité était probablement le volcan sous-marin Ahyi. L’activité était toutefois en baisse ces derniers jours.
Source : The Seattle Times.

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As I put it several times before, we know everything that happens on Mars, but we know very little about the depths of our own oceans.

In a post published on January 11th, 2018, I indicated that new recordings may help scientists map these incredible events much more quickly. Using a new generation of hydrophones, scientists from the Alaska Volcano Observatory (AVO) and the U.S. Geological Survey (USGS) had recorded the very different sounds of two volcanoes, with Ayhi erupting in 2014.

Ahyi seamount is part of the Mariana Volcanic Arc, which is a chain of over 60 active volcanoes stretching over 960 kilometers west of and parallel to the Mariana Trench, the world’s deepest point. Ahyi is a large conical submarine volcano. Its highest point is 79 meters below the surface of the ocean. It is located about 18 kilometers southeast of the island of Farallon de Pajaros, also known as Uracas. There are no local monitoring stations near Ahyi Seamount, which limits the ability to detect and characterize volcanic unrest there.

According to USGS, all indications are that the Ahyi Seamount began erupting in mid-October. Scientists are looking to see if the activity is limited to shallow earthquakes or if material exploded from the crater. They are checking satellite data to see if there is discolored water, which could suggest material is coming out of the volcano. There’s nothing right now that suggests that this eruption will intensify and become a major event. However, mariners are asked to avoid the immediate area.

Activity from an undersea volcanic source was picked up last month by hydroacoustic sensors some 250 km away at Wake Island. With help from the the Laboratoire de Geophysique in Tahiti and data from seismic stations in Guam and Japan, scientists analyzed the signals and determined that the source of the activity was likely Ahyi Seamount. Activity has been declining in recent days.

Source: The Seattle Times.

Source : NOAA

Image bathymétrique de l’Ahyi (Source: NOAA)

La surveillance de La Soufrière de St Vincent // Monitoring of St Vincent’s La Soufriere

  Les données fournies par un drone le 9 janvier 2021 confirment que le dôme de lave continue de croître lentement dans le cratère sommital de La Soufrière. Des chercheurs du  Programme des catastrophes en sciences appliquées (Earth Applied Sciences Disasters Program – EASDP) de la NASA ont déclaré avoir récemment détecté une hausse de l’activité sismique sur le volcan La Soufrière à Saint-Vincent-et-les Grenadines, et sur la Montagne Pelée à la Martinique, avec possibilité d’éruptions à court terme.

Dans le cas de St Vincent, le magma a atteint la surface et forme un dôme en phase de croissance, tandis que le volcan émet également des gaz et de la vapeur. Le dôme a une forme ellipsoïde et croît en direction de l’ouest.

La NASA explique que l’activation du programme EASDP permettra de réduire les risques dans le cas d’une éventuelle éruption volcanique, grâce à une meilleure surveillance de la région.

À St Vincent, une équipe de l’Université des Antilles (UWI) a procédé à une observation visuelle du volcan, en particulier des émissions de gaz, avec la prise de photos et la réalisation de vidéos. Ces observations vont permettre de déterminer l’emplacement des instruments destinés à contrôler les émissions de gaz. Les données sismiques de la station Wallibou sont désormais diffusées dans le Centre de recherche sismique (SRC). Une webcam a été installée le 3 janvier 2021 à l’Observatoire de Belmont. Une deuxième caméra a également été installée à Georgetown. L’installation de caméras et de stations météorologiques est prévue au sommet du volcan.

Le programme EASDP de la NASA a répondu à une première demande d’assistance de l’Agence américaine pour le développement international (U.S. Agency for International Development – USAID) coordonnée par le programme SERVIR de Sciences Appliquées. Ce programme opère maintenant directement avec le programme d’assistance aux catastrophes volcaniques (Volcano Disaster Assistance Program – VDAP) de l’USGS.

En décembre 2020, les données infrarouges à ondes courtes du satellite Copernicus Sentinel-2 de l’Agence spatiale européenne (ESA) ont identifié une anomalie thermique sur le volcan  de La Soufrière, indiquant que le magma s’approchait de la surface.

Le niveau d’alerte du volcan reste à Orange, et la NEMO rappelle au public qu’aucun ordre d’évacuation n’a été émis. Environ 20 000 personnes pourraient être évacuées rapidement en cas d’éruption. Elles se trouvent dans la partie septentrionale de l’île. Des centres d’hébergement et des hôtels sont prévus dans le centre et le sud du pays pour recevoir des personnes si une évacuation est nécessaire. En cas d’évacuation, tous les protocoles COVID-19 seront respectés.

Les volcanologues locaux gardent à l’esprit l’éruption de 1979 qui a débuté par un violent séisme le 12 avril. L’activité éruptive a commencé par une série d’explosions de courte durée, qui ont généré de volumineux panaches de cendres le Vendredi Saint, le 13 avril 1979. On a ensuite observé deux semaines d’activité soutenue qui ont culminé avec un panache de 18 km de haut le 17 avril. L’éruption a pris fin le 29 avril.

Source: Médias d’information locaux.

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  The analysis of footage collected from a drone flight over the volcano on January 9th, 2021 confirm that the lava dome is still growing slowly within the summit crater of La Soufriere. Researchers with NASA’s Earth Applied Sciences Disasters Program (EASDP) said they have recently detected increased seismic activity on both La Soufrière volcano on Saint Vincent and the Grenadines, and Mt. Pelée on Martinique, which may indicate an imminent volcanic eruption

In the case of St Vincent magma reaching the surface is forming a growing dome, while the volcano is also releasing gas and steam. The dome has an ellipsoid shape with growth expanding in a westerly direction.

NASA said that the activation of EASDP would aid risk reduction efforts for a potential volcanic eruption, as they closely monitor the region.

In St Vincent, a team from the University of the West Indies (UWI) did a visual observation of the mountain which included observing gas emissions and taking still photos and videos. These will help determine the location to place instruments to monitor the flow of gas.

Seismic data from the Wallibou station on St Vincent is now streaming into the Seismic Research Centre (SRC).

A webcam providing live feed was installed on January 3rd, 2021, at the Belmont Observatory. A second camera was successfully installed at Georgetown. Camera and weather station installations are on the way at the summit.

The NASA program responded to an initial request for assistance from the U.S. Agency for International Development (USAID) coordinated by the Applied Sciences SERVIR program and is now working directly with the USGS Volcano Disaster Assistance Program (VDAP).

In December 2020, Short wave infrared data from the European Space Agency (ESA) Copernicus Sentinel-2 satellite identified a thermal anomaly in the La Soufrière volcano, indicating magma close to the surface.

The La Soufriere volcano’s alert level remains at Orange, and NEMO is reminding the public that no evacuation order or notice has been issued. Roughly 20,000 citizens will be in the path for immediate evacuation if an eruption occurs. These citizens are located in the extreme north of the island. Shelters in the country’s central and southern belts and hotels will be used to house persons once evacuation becomes necessary. In the event of evacuations, all the necessary COVID-19 protocols will be adhered to.

Local volcanologists keep in mind the 1979 eruption which began with only a concise period of unrest, starting with a strong local earthquake on April 12th. Eruptive activity began with a series of short-lived explosions, which generated ash plumes, high into the sky on Good Friday, April 13th, 1979. This heralded two weeks of vigorous activity that peaked with an 18 km high plume on April 17th, and ended on April 29th.

Source : Local news media.

Source : UWI