Tourbillons volcaniques // Volcanic whirlwinds

La double éruption du Mauna Loa et du Kilauea est désormais terminée et le Hawaiian Volcano Observatory (HVO) attire l’attention du public sur des phénomènes que l’on observe parfois au cours des éruptions. Une photo publiée sur les réseaux sociaux montre une sorte de tornade près du front de la coulée de lave émise par la Fracture n°3 sur le flanc nord-est du Mauna Loa. Elle est apparue alors que le volcan était encore actif et que la lave avançait vers la Saddle Road.
Selon un météorologue du Service météorologique national d’Honolulu, les tourbillons visibles sur la photo et une autre image montrant plusieurs autres tourbillons dans le même secteur du volcan ressemblent davantage à des tourbillons de poussière qu’aux tornades mentionnées par certains internautes.
Les tornades et les trombes marines sont de puissantes colonnes d’air en rotation en contact avec le sol. Les tourbillons de poussière ou de sable sont des ensembles de particules de poussière ou de sable soulevées du sol en colonnes tourbillonnantes verticales. Ces tourbillons peuvent également se former lorsque la vapeur tourbillonne près d’un panache de vapeur volcanique.
Les tourbillons de poussière sont un phénomène éolien fréquent qui se produit dans le monde entier. Ils sont provoqués par un fort réchauffement de la surface ; il sont généralement de plus petite taille et moins puissants que les tornades. Ces tourbillons ont généralement des diamètres de 3 à 90 mètres, avec des hauteurs comprises le plus souvent entre 150 et 300 mètres. De plus, ils ne durent normalement que quelques minutes avant de se dissiper. Comme leurs homologues plus puissants et plus destructeurs, ils peuvent également se produire au-dessus de l’eau.
Les tourbillons de poussière se forment généralement dans de l’air très chaud et sec et ne sont pas liés aux nuages ou aux précipitations. Ce sont des phénomènes convectifs provoqués par un échauffement intense du sol. Une coulée de lave est donc susceptible de les déclenche.
Les scientifiques du HVO confirment que l’on a observé souvent plusieurs de ces tourbillons au moment où la principale coulée de lave du Mauna Loa était active. Ils ajoutent que les mêmes types de nuages tourbillonnants ont également été observés lors des éruptions de 2018 et 2020 du Kilauea.
Comme les incendies de forêt, les volcans peuvent créer leur propre climat. En 2018, une tornade de lave, baptisée « lavanado » par les scientifiques du HVO, a été observée sur le système fissural dans les Leilani Estates. D’autres phénomènes météorologiques tels que la foudre volcanique et le tonnerre, les nuages de vog (brouillard volcanique) et des pyrocumulus, également appelés flammagenitus, ont également été observés lors de l’éruption et des coulées de lave de 2018.
Source : HVO, Big Island Now.

—————————————-

The dual eruption of Mauna Loa and Kilauea is now over and the Hawaiian Volcano Observatory (HVO) draws public attention to phenomena that are sometimes observed during eruptions. A photo released on social networks shows a kind of tornado near the front of the Fissure 3 lava flow on Mauna Loa’s northeast flank. It occurred when the volcano was still active and advancing toward the Saddle Road.

According to a meteorologist with the National Weather Service in Honolulu, the vortices captured in the photo and another image showing multiple whirlwinds near the same area on the volcano are more similar to dust devils than the tornado that some commenters mentioned. .

Tornadoes and waterspouts are violent, rotating columns of air that touch the ground. Dust/sand whirls, commonly called ‘dust devils’, are ensembles of dust or sand particles raised from the ground into vertical whirling columns. These types of vortices also can be formed when vapour swirls near a volcanic steam plume.

Dust devils are a common wind phenomenon that occur around the world. They are created by by strong surface heating and generally smaller and less intense than tornadoes. These types of vortices typically have diameters from 3 to 90 meters and normally range from 150 to 300 meters in height. They also normally last just a few minutes before dissipating. Like their larger and more destructive cousins, they also can occur over water.

Dust devils and similar whirlwinds usually form in very warm and dry air and are not associated with clouds or precipitation. They are triggered by convective phenomena caused by intense heating of the ground, which a lava flow could definitely cause.

HVO scientists confirm there were often several of those whirlwinds observed when the main Mauna Loa lava flow was active, adding the same types of swirling clouds were also observed during the 2018 and 2020 eruptions of Kilauea.

Like wildfires, volcanoes can create their own weather. In 2018, there was a somewhat rare “lavanado” captured over the fissure system in Leilani Estates. Other weather phenomena such as volcanic lightning and thunder, vog and pyrocumulus clouds, also referred to as “flammagenitus”, were also observed during the 2018 eruption and lava flows.

Source : HVO, Big Island Now.

Photo montrant un tourbillon à proximité du front de la coulée émise par la Fracture n°3 sur la zone de rift NE du Mauna Loa (Source : Facebook, Big Island Now)

L’océan attaque Miami Beach // The ocean erodes Miami Beach

Le président Trump a déclaré un jour que le changement climatique était un canular, mais il semble que ce ne soit pas une blague en Floride. En lisant la presse locale et nationale, on apprend que des dizaines de camions ont commencé à déverser des centaines de milliers de tonnes de sable sur Miami Beach dans le cadre des mesures prises par le gouvernement américain pour protéger les destinations touristiques de Floride contre les effets du changement climatique.

L’élévation du niveau de la mer entraîne une accélération de l’érosion de la célèbre plage. Cela vient s’ajouter aux tempêtes côtières et surtout aux ouragans.
En janvier, l’Army Corps of Engineers a commencé une opération d’un coût de 16 millions de dollars consistant à déverser 233 000 mètres cubes de sable sur des zones de Miami Beach qui ont subi une forte érosion en juin dernier. Le projet était initialement conçu pour réparer les dégâts causés par l’ouragan Irma en 2017. Chaque jour, entre 150 et 200 camions, chacun contenant 22 tonnes de sable, vont venir vider leurs bennes sur la plage.

Le sud de la Floride est considéré comme un point névralgique du changement climatique. La côte n’est pas seulement victime de l’érosion des plages. Les autorités locales sont également confrontées aux inondations qui se produisent pendant les très grandes marées de printemps – les King tides – qui inondent aussi certaines routes.
Le projet fait partie d’un plan global de 158 millions de dollars financé par le gouvernement fédéral pour protéger Miami contre les ouragans et l’érosion des plages. Certaines personnes disent que cette initiative sera inutile et que c’est comme si le gouvernement jetait des millions de dollars dans l’océan chaque année.

——————————————–

President Trump said climate change was a hoax, but it looks as if it is not a joke in Florida. Reading the local and national press, we learn that dozens of trucks have started dumping hundreds of thousands of tons of sand on Miami Beach as part of US government measures to protect Florida’s tourist destinations against the effects of climate change.

Rising sea levels are causing the accelerated erosion of the famous beach, as well as coastal storms and in particular hurricanes.

This January, the Army Corps of Engineers began the $16 million operation to dump 233,000 cubic metres of sand on areas of Miami Beach that were eroded in last June, a project that was originally designed to address damage caused by Hurricane Irma in 2017. Every day, trucks will tip between 100 and 250 loads, each containing 22 tons of sand, onto Miami Beach.

South Florida is considered ground zero for climate change. There is not only beach erosion. Local authorities are also confronted with flooding going on during King tides – especially high spring tides – which happen all too often now, where some roads get flooded.

The project is part of an overall $158 million federally funded plan to protect Miami from hurricanes and control beach erosion. Some people say the project will be useless and that it is like throwing millions of dollars out in the ocean every year

Vu à Miami: Projet de rehaussement de la chaussée pour éviter qu’elle se fasse inonder !(Photo : C. Grandpey)

Hawaii : La rampe d’accès de Pohoiki sera-t-elle rouverte ? // Hawaii : Will the Pohoiki boat ramp be reopened ?

La grande question en ce moment sur la Grande Ile d’Hawaii est de savoir si la rampe de mise à l’eau de Pohoiki sera réutilisable. Cette rampe d’accès à l’océan pour les bateaux a été épargnée par la lave de la dernière éruption et est en parfait état. Toutefois, son entrée maritime est bloquée par un cordon de sable noir déposé par l’éruption et dont le volume est estimé à 14 000 mètres cubes. Une commission d’experts s’est rendue récemment à Pohoiki pour évaluer la situation. Les premières observations ont révélé que de la lave avait atteint les abords de Isaac Hale Beach Park tout proche et avait encerclé la rampe de Pohoiki sans l’endommager.

Avant la dernière éruption, quatre compagnies exploitaient commercialement la rampe et conduisaient les touristes en mer devant les entrées de lave dans l’océan. La petite baie jouxtant à la rampe d’accès était également un lieu de baignade populaire et un excellent spot de surf et autres activités aquatiques. Les experts pensent qu’il serait possible d’évacuer le cordon de sable noir et de rétablir ainsi l’accès à la rampe. Cependant, sa réouverture dépendra de plusieurs facteurs : le rétablissement de l’accès routier, l’aide de la communauté locale, l’obtention des permis nécessaires à son exploitation et, surtout, du financement. Il n’existe actuellement aucune estimation du coût des travaux, ni de date pour leur début.
La commission d’experts a également survolé l’ensemble du littoral du District de Puna afin de détecter d’autres sites possibles pour y établir une nouvelle rampe de mise à l’eau, au cas où celle de Pohoiki ne pourrait pas être réutilisée. Deux autres sites semblent possibles, mais comme à Pohoiki, une nouvelle rampe d’accès nécessitera le soutien de la communauté, des permis, un accès routier et des millions de dollars de financement.
À la MacKenzie State Recreation Area, les gens ont maintenant accès à deux nouvelles plages de sable noir. Avant l’éruption, la côte était ponctuée de falaises abruptes qui tombaient dans l’océan. La plus grande des deux plages est située directement sous le parking et demande la plus grande prudence. La beauté des plages de sable noir cache des dangers. Il y a de puissantes lames de fond et des courants, de sorte qu’un nageur pourrait facilement être entraîné vers le large. Le Kilauea a façonné sept plages de sable noir entre MacKenzie et Pohoiki.
Depuis la bordure nord de la MacKenzie State Recreation Area, il suffit de marcher quelques minutes pour atteindre la coulée de lave émise par la dernière éruption et dont l’accès reste déconseillé. Lors de la réouverture de MacKenzie, un ranger s’est rendu auprès de la coulée de lave et a expliqué aux nombreuses personnes présentes les risques et dangers liés au nouveau paysage. La lave est extrêmement coupante et instable sous les semelles. Des panneaux le long de la route conduisant à la zone mettent en garde sur le risque d’émissions de gaz volcaniques. Il est demandé aux gens de faire preuve d’un comportement responsable et de bon sens lorsqu’ils s’aventurent dans les zones affectées par l’éruption. Il leur est aussi demandé d’éviter – par le biais des réseaux sociaux – d’inciter les gens à venir y randonner. Cela pourrait attirer des personnes peu habituées à fréquenter un tel environnement.
Source: Hawaii 24/7.

——————————————-

The big question right now on Hawaii Big island to know whether the Pohoiki Boat Ramp will be usable again in the future. The boat ramp shows no damage itself. However, an estimated 14,000 cubic metres of black sand, deposited during the recent East Rift Zone eruption, completely rings and blocks the entrance to the boat ramp.

A commission of experts flew to Pohoiki recently to assess the situation. The first observations revealed that lava crept to the edge of the neighbouring Isaac Hale Beach Park and surrounded the boat ramp without damaging it.

Prior to the latest eruption, four companies operated lava ocean tours from the ramp. The tiny bay leading up to the ramp was also a popular swimming spot and ocean-entrance for surfers and other water enthusiasts. Experts think it could be possible to remove the black sand and re-create the entrance to the boat ramp. However, the reopening of the Pohoiki Boat Ramp would be dependent on road access being restored, support from the local community, the securing of necessary permits, and most importantly the funding.  There are currently no estimates now of how much it would cost or a time frame for potential work to begin.

The commission also flew the entire Lower Puna coastline looking for other possible small boat ramp sites, in case Pohoiki can’t be resurrected. They believe there may be a couple of options, but like at Pohoiki, a new ramp would require support from the community, permits, road access, and millions of dollars in funding for design and construction.

At MacKenzie, people can now have access to two new black sand beaches. Prior to the eruption the parks coastline was punctuated by steep, rocky cliffs that dropped precipitously and directly into the ocean. The larger of the pair of beaches is directly below the parking lot and still requires careful navigation down the cliff face. The beauty of the black sand beaches is underlain with danger. There is a powerful undertow at these beaches and a swimmer or boarder could easily be swept out to sea. There are now seven black sand beaches, created by Kilauea, between MacKenzie and Pohoiki.

From the northern boundary of the MacKenzie State Recreation Area, it is just a few-minute walk to the edge of the newly formed lava flow which remains within a restricted access zone. On the first day of the reopening of MacKenzie, a National Guardsman walked out to the edge of the lava flow and spoke to numerous visitors about the risks and hazards associated with the newly-altered landscape. In addition to the extremely sharp lava which creates unstable footing, there are pockets where the ground may look stable, but is not. Road signs leading into MacKenzie SRA also warn people to be aware of the possibility of continuing volcanic gas emissions. People are requested to demonstrate responsible behaviour and use judgment and common sense when venturing into any areas impacted by the Lower East Rift Zone eruption and avoid promoting excursions on social media. This would only increase the appetite for others often less skilled to follow.

Source: Hawaii 24/7.

Vue de la rampe d’accès de Pohoiki et son cordon de sable voir (Crédit photo: USGS)

Huit morts sur le Merapi (Indonésie)… sans éruption // Eight deaths on Mt Merapi (Indonesia)… without an eruption

Les volcans peuvent tuer sans être en éruption. Ce lundi, un glissement de terrain sur les pentes du Merapi en Indonésie a tué au moins huit personnes et blessé huit autres qui travaillaient dans une carrière de sable. Il se peut que d’autres mineurs aient été ensevelis par le glissement de terrain, mais ce n’est pas certain ; on ne connaît pas vraiment le nombre d’ouvriers qui travaillaient dans la mine. Très souvent en Indonésie, il y a peu ou pas de réglementation concernant l’exploitation minière dite traditionnelle ; en conséquence, la sécurité n’est guère assurée.

Source: Reuters.

———————————–

Volcanoes can kill without erupting. A landslide on the slopes of Indonesia’s Mount Merapi on Monday killed at least eight people mining sand and injured eight. There could be more miners buried by the landslide, but it is unclear because the number working at the mine is also unclear. In many parts of Indonesia, there is little or no regulation of so-called traditional mining, resulting in poor safety standards.

Source : Reuters.