Groenland : Trump remet ça ! // Greenland: Trump is at it again!

Le gouvernement danois vient d’annoncer une augmentation considérable des dépenses de défense pour le Groenland, quelques heures après que le président élu Donald Trump a réitéré son désir d’acheter le territoire arctique. Trump a déclaré que la possession et le contrôle de l’immense île étaient une « nécessité absolue » pour les États-Unis. Trump a également plaisanté (pas si sûr !) en disant qu’il aimerait que le Canada soit le 51ème État des États Unis.
Le Groenland, un territoire danois autonome, abrite de grandes installation spatiales américaines et est stratégiquement important pour les États-Unis car l’île est située sur la route la plus courte entre l’Amérique du Nord et l’Europe. De plus, le Groenland possède d’importantes réserves minérales. Copenhague prévoit de dépenser l’équivalent d’environ 1,5 milliard de dollars dans le nouveau projet de défense qui comprend deux patrouilleurs de classe Thetis, deux drones à longue portée, deux équipes de chiens de traîneau et davantage de personnel militaire danois.
Jusqu’à présent, le Danemark a mis beaucoup de temps à étendre sa capacité militaire au Groenland, Si le pays n’est pas en mesure de protéger rapidement ses eaux territoriales contre les empiètements de la Chine et de la Russie, les Américains vont probablement faire pression pour avoir la mainmise sur le territoire.
La proposition initiale de Trump, en 2019, d’acquérir le Groenland a suscité une vive protestation de la part des dirigeants de ce pays. À l’époque, le Premier ministre danois avait qualifié l’idée d' »absurde », ce qui a conduit Trump à annuler un voyage d’État dans le pays.
Trump n’est pas le premier président américain à suggérer d’acheter le Groenland. L’idée a été évoquée pour la première fois dans les années 1860 sous la présidence d’Andrew Johnson.
L’Arctique est une sphère majeure de sécurité nationale car les États-Unis cherchent à contrer l’influence croissante de la Russie et de la Chine dans une région qui s’ouvre davantage à la navigation à mesure que le réchauffement climatique fait fondre les glaces et crée de nouvelles voies de navigation.
Les États-Unis travaillent également en étroite collaboration avec des alliés de l’Arctique comme le Canada et la Finlande pour construire davantage de navires de patrouille capables de naviguer dans la région. Les garde-côtes ont annoncé que les travaux avaient été approuvés pour le premier nouveau brise-glace polaire lourd depuis plus de cinq décennies. Le Danemark est également membre de l’alliance de l’OTAN et un partenaire des États-Unis dans la région arctique.
Outre le Groenland, Trump a également déclaré que les États-Unis devraient avoir le contrôle du canal de Panama, qui appartient et est exploité par le Panama depuis 1999. Les États-Unis ont contribué à la construction du canal et ont exploité cette voie navigable, essentielle pour le transport maritime mondial, pendant la majeure partie du 20ème siècle.
Source : La BBC.

Intérêt grandissant des États Unis pour le Groenland pour des raisons stratégiques, de navigation et minières

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The Danish government has announced a huge boost in defence spending for Greenland, hours after President-elect Donald Trump repeated his desire to purchase the Arctic territory. Trump said ownership and control of the huge island was an « absolute necessity » for the US. Trump has also joked (not so sure!) about making Canada the 51st state.

Greenland, an autonomous Danish territory, is home to a large US space facility and is strategically important for the US, lying on the shortest route from North America to Europe. It has major mineral reserves. Copenhagen plans to spend the equivalent of around $1.5 billion in the new defense package.The package includes two Thetis-class patrol boats, two long-range drones, two sled dog teams and more Danish military personnel in Greenland.

Until now Denmark has been very slow to expand its military capacity in Greenland but if the country is not able to protect waters around the territory against encroachments by China and Russia then US demands for greater control are likely to grow.

Trump’s original suggestion in 2019 that the US acquire Greenland, which is the world’s largest island, led to a similarly sharp rebuke from leaders there. At the time the Danish Prime Minister described the idea as « absurd », leading Trump to cancel a state trip to the country.

He is not the first US president to suggest buying Greenland. The idea was first mooted during the 1860s under the presidency of Andrew Johnson.

The Arctic is a major sphere of national security as the U.S. is looking to counter growing Russian and Chinese influence in a region that is opening up more as climate change melts ice and creates new pathways.

The U.S. is also working closely with Arctic allies like Canada and Finland to build more patrol ships that can navigate the region, and the Coast Guard has announced work had been approved for the first new heavy polar icebreaker in more than five decades.Denmark is also a member of the Western security alliance NATO and a U.S. partner in the Arctic region.

Besides Greenland, Trump also said the U.S. should have control of the Panama Canal, which has been owned and operated by Panama since 1999. The U.S. helped build the canal and operated the waterway, which is vital for world shipping, for most of the 20th century.

Source : The BBC.

Le mystère de l’éruption de 1831 enfin résolu // The mystery of the 1831 eruption finally solved

Une équipe de chercheurs écossais de l’Université de St Andrews a fini par résoudre le mystère entourant une éruption volcanique survenue en 1831, il y a près de 200 ans. Elle a entraîné une longue période de refroidissement du climat et provoqué des famines et des mauvaises récoltes dans le monde entier.
L’équipe scientifique a découvert qu’il s’agissait du volcan Zavaritskii, situé sur l’île isolée et inhabitée de Simushir, l’une des îles Kouriles, un archipel situé entre la Russie et le Japon. Les chercheurs ont également découvert que l’éruption s’était produite au printemps ou en été.

Source : NASA

Jusqu’à aujourd’hui, les scientifiques ne savaient pas quel volcan était entré en éruption, et le lieu de l’événement était l’objet de débats au sein de la communauté scientifique. La nouvelle étude révèle comment l’équipe scientifique a analysé les données fournies par les carottes de glace et identifié une correspondance parfaite avec les prélèvements de cendres.
L’étude, publiée dans les Proceedings de l’Académie Nationale des Sciences, a permis de dater et de faire correspondre avec précision les dépôts prélevés dans les carottes de glace avec le volcan Zavaritskii. Les chercheurs ont pu extraire des échardes de cendres microscopiques des carottes de glace polaire et procéder à des analyses chimiques poussées. Ils ont analysé la chimie de la glace à une très haute résolution temporelle. Cela a permis de déterminer avec précision le moment de l’éruption, à savoir le printemps-été 1831. Ils ont également pu confirmer qu’il s’agissait d’une éruption fortement explosive.
Il a fallu beaucoup de temps pour trouver la solution au mystère et une collaboration étroite avec d’autres chercheurs du Japon et de Russie qui ont envoyé des échantillons collectés sur les volcans des Kouriles il y a des décennies. Les chercheurs écossais ont découvert la vérité sur le site de l’éruption de 1831 en analysant parallèlement les cendres du volcan et celles prélevées dans la carotte de glace.
Actuellement contrôlée par la Russie, l’île de Simushir est un avant-poste militaire stratégique. Pendant la guerre froide, les Soviétiques l’ont utilisée comme base secrète de sous-marins nucléaires. Ils ont dissimulé les sous-marins dans un cratère volcanique inondé.Bien que d’origine volcanique, les îles Kouriles sont très peu étudiées.
Source : The Independent.

Source : ISS via Wikimedia

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A team of Scottish researchers from the University of St Andrews have helped solve the mystery over a volcanic eruption that occurred in 1831, almost 200 years ago. It led to a long period of global cooling and caused famines and crop failures around the world.

The team discovered it was the Zavaritskii volcano on the remote, uninhabited island of Simushir, part of the Kuril Islands, an archipelago between Russia and Japan. They also discovered the eruption occurred sometime during spring or summer.

Scientists were previously unsure which volcano had erupted, and the site of the event was debated in the science community. However, the new research reveals how the team analysed ice core records from the event, identifying a perfect match of the ash reports.

The research, published in the Proceedings of the National Academy of Sciences, allowed to accurately date and match the ice core deposits to the Zavaritskii volcano. The researchers were able to extract microscopic ash shards from polar ice cores and conduct detailed chemical analyses on them. They analysed the chemistry of the ice at a very high temporal resolution. This allowed the scientists to pinpoint the precise timing of the eruption to spring-summer 1831. Theu could also confirm that it was highly explosive.

Finding the match took a long time and required extensive collaboration with other researchers from Japan and Russia who sent samples collected from these remote volcanoes decades ago. The Scottish researchers discovered the truth about the site of the 1831 eruption when they analysed the two ashes together, one from the volcano and one from the ice core.

Currently controlled by Russia, the Simushir island operates as a strategic military outpost. During the Cold War, the Soviets used it as a secret nuclear submarine base, docking vessels in a flooded volcanic crater. The recent work also highlights how the Kuril Islands are poorly studied, yet highly volcanic.

Source : The Independent.

Arctique : nouveau volcan et manque de brise-glaces américains // Arctic : new volcano and lack of American icebreakers

J’ai écrit à plusieurs reprises sur ce blog que nous connaissons mieux la surface de la planète Mars que les profondeurs de nos océans. En voici un nouvel exemple.
Au large des côtes de l’ouest et du nord de l’Alaska, des scientifiques à bord du Healy, le navire des garde-côtes américains, cartographiaient au mois de novembre 2024 les fonds marins de l’océan Arctique dans une zone encore inexplorée des mers des Tchouktches et de Beaufort. Long de 138 mètres, le Healy est le seul brise-glace de la garde côtière prévu pour des missions scientifiques.
Au cours de cette mission, les scientifiques ont découvert une nouvelle formation volcanique au fond des eaux océaniques. La structure se trouve à plus de 1 600 mètres sous la surface. Elle est donc trop profonde pour constituer un danger pour les personnes sur terre. Cependant, les chercheurs ont détecté un possible panache de gaz s’élevant de la structure et qui atteignait presque la surface. Le nouvel édifice volcanique et son panache de gaz ne devraient pas, non plus, présenter de risque pour les navires opérant dans la zone.
La mission du Healy s’intégrait dans un projet plus vaste visant à étudier les voies d’accès aux ports de la côte arctique de l’Alaska. Le projet est censé évaluer la nécessité d’établir des mesures d’acheminement des navires.
Source : The Independent.

 

Image de la structure volcanique découverte dans l’océan au large de l’Alaska (Source : US Coast Guard)

Avec le réchauffement climatique, l’Arctique devient de plus en plus stratégique. La fonte des glaces ouvre de nouvelles voies de navigation commerciales et militaires, notamment pour la Russie et la Chine. Il faudra absolument que les États-Unis et leurs partenaires soient prêts à affronter cette nouvelle situation. Pour le moment, ils ne le sont pas et ils sont très en retard par rapport à la Russie. En effet, à l’heure actuelle, les États Unis ne disposent que de deux deux brise-glaces polaires qui ne sauraient rivaliser avec la flotte de plus de 40 brise-glaces russes.
La garde côtière américaine est la seule à posséder deux brise-glace polaires depuis 1965. Selon une analyse réalisée en 2023, elle aurait besoin d’au moins quatre brise-glaces lourds et d’un nombre identique de brise-glaces de taille moyenne pour mener à bien ses missions dans l’Arctique et l’Antarctique.
Comme je viens de l’écrire, la garde côtière n’exploite que deux brise-glaces polaires : le Healy de classe moyenne (utilisé pour la mission ci-dessus) et le Polar Star, le seul brise-glace lourd de la flotte. Plusieurs brise-glaces plus petits viennent en aide au trafic sur les Grands Lacs et le long de la côte Est, mais ils ne sont pas conçus pour opérer dans les régions polaires. Le directeur du Polar Institute a déclaré : « Nous vivons une crise en ce moment, mais elle mijote depuis des décennies. Nous sommes arrivés à un point où les États-Unis ont moins de brise-glaces que la Chine. »
La situation est d’autant plus inquiétante que le Healy et le Polar Star sont actuellement hors service. Le 25 juillet 2024, le Healy a passé environ un mois dans l’Arctique (avec la découverte de l’édifice volcanique sus-mentionné) lorsqu’un incendie s’est déclaré dans le compartiment technique. L’incendie a été rapidement maîtrisé mais le Healy a dû retourner très prudemment à Seattle, son port d’attache. Le Polar Star, mis en service dans les années 1970, subit une maintenance majeure dans une cale sèche en Californie.
Les responsables de la Garde côtière américaine font également remarquer que dans l’Arctique, les ressources de sauvetage sont rares et que les eaux couvertes de glace rendent les missions de sauvetage périlleuses. Les équipages opérant dans les eaux polaires doivent donc être bien formés aux interventions d’urgence. L’exploitation responsable d’un navire comprend la réparation des systèmes avant de poursuivre la navigation dans les hautes latitudes. La Garde côtière a certes besoin de plus de brise-glaces, mais elle doit aussi se doter d’équipes capables d’assurer leur fonctionnement et leur maintenance.
Source : The Washington Times.

 

Le Healy et le Polar Star sont les deux seuls brise-glaces américains capables d’affronter l’Arctique (Crédit photo : U.S. Coast Guard)

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I have written several times on this blog that we know the surface of Mars better than the depths of our oceans. Here is another fact that proves it.

In November 2024, off the coast of western and northern Alaska, scientists aboard the Coast Guard Cutter Healy’s were in the area to conduct Artic Ocean seafloor mapping and survey uncharted waters of the Chukchi and Beaufort Seas. At 420 feet long, the Healy is the Coast Guard’s only icebreaker designed to support research.

Then, they found a new volcano-like formation deep in the ocean waters. The new structure sits more than 1,600 meters from the water’s surface. So, it is far too deep to pose a danger to those on land. However, the scientists detected a possible gas plume rising from the feature and the gas nearly reaches the surface.

The new mountain range or gas plume is also unlikely to pose any risk to vessels operating in the area.

The trip with the Healy was part of a larger project called the Alaskan Arctic Coast Port Access Route Study, which was enacted to evaluate the need for establishing vessel routing measures.

Source : The Independent.

The Arctic region is becoming increasingly strategic as melting ice opens new commercial and military transportation routes, including for Russia and China. Officials say the U.S. and its partners must be prepared. For the moment, they are not. Russia is ready for this mission while the U.S. is very late. The American two polar icebreakers cannot rival with Russia’s more than 40 icebreakers.

The U.S. Coast Guard has had the only U.S. polar icebreaking capability since 1965. According to a 2023 Coast Guard fleet analysis, it needs at least four heavy icebreakers and a similar number of medium icebreakers to carry out its Arctic and Antarctic missions.

The Coast Guard operates only two polar icebreakers: the medium-class Cutter Healy (mentioned in the above text) and the Polar Star, the sole heavy icebreaker in the fleet. Several smaller icebreakers support maritime traffic on the Great Lakes and along the East Coast, but they are not capable of operating in polar regions. Said the director of the Polar Institute : “It’s definitely a crisis right now, but it’s something that has been decades in the making. We’re at a point right now where the U.S. has fewer icebreakers than China.”

The Healy and the Polar Star are currently out of action. On July 25th, 2024, the Healy was about a month into its summer Arctic patrol when a fire broke out in the engineering compartment. The fire was quickly extinguished, but the Healy had to return to its home port of Seattle.The Polar Star, commissioned in the 1970s, is undergoing major maintenance at a dry dock in California.

Coast Guard officials aslo warn that in the Arctic, there are few rescue resources, and ice-covered waters make it difficult for rescue assets. Crews operating in polar waters must be well-trained for emergency response, and responsible operation includes addressing any system degradation on a vessel before continuing operations in the high latitudes. The Coast Guard needs more icebreakers, but it’s got to figure out how to crew them and operate them and maintain them.

Source : The Washington Times.

Réchauffement climatique : l’importance géostratégique grandissante du Svalbard (2ème partie) // Global warming : the growing geostrategic importance of Svalbard (Part 2)

La présence russe au Svalbard remonte aux années 1930, époque où Moscou voulait exploiter le charbon sur le Spitzberg, la plus grande et principale île du Svalbard. L’émission « Des trains pas comme les autres » a consacré un très intéressant reportage à la partie du Svalbard occupée par la Russie. Philippe Gougler y rencontre le seul habitant de Pyramiden, une ville fantôme. Le reportage n’est plus accessible en replay. Vous pourrez toutefois visionner un bon documentaire diffusé sur YouTube et, malheureusement, entrecoupé de publicités. Je vous conseille de commencer à regarder après 5 minutes de présentation publicitaire :

https://www.youtube.com/watch?v=__Qpt3waDak

Depuis l’invasion russe de l’Ukraine, le Svalbard fait également partie du différend arctique Russie-OTAN. L’archipel est proche de la péninsule russe de Kola, qui abrite une partie de l’arsenal de Moscou et où est basée sa flotte du Nord, qui comprend des sous-marins nucléaires. Il faut savoir qu’environ 53 % du littoral de l’Arctique appartient à la Fédération de Russie et que plus de 2,5 millions de personnes y vivent, soit près de la moitié de la population de l’Arctique. De ce fait, le Svalbard est un élément clé de la sécurité et de la défense russes. Son emplacement pourrait aussi être déterminant pour permettre à l’OTAN de contrôler la flotte russe du Nord en cas de conflit ouvert.

La Russie et l’OTAN ont toutes deux renforcé leur présence militaire dans l’Arctique, preuve de l’importance de cette région. Pour l’Alliance atlantique, il est essentiel de protéger les voies de transport et les communications entre les États-Unis et l’Europe ; c’est pourquoi l’OTAN a renforcé sa présence militaire dans le Nord.

Les liens entre la Russie et la Chine se renforcent dans l’Arctique. Par exemple, Moscou envisage de construire un centre éducatif pour la science et la culture dans la ville fantôme de Pyramiden à laquelle je faisais référence précédemment. Il n’est pas exclu que, par le biais de cette institution, d’autres pays amis de Moscou consolident leur présence dans la région.

Avec le réchauffement climatique et l’ouverture de nouvelles voies de navigation dans l’Arctique, l’importance géostratégique du Svalbard est inévitablement amenée à grandir dans les prochaines années…

Source : France Info.

Pyramiden, vitrine utopique de l’Union Soviétique (Crédit photo: Wikipedia)

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The Russian presence in Svalbard dates back to the 1930s, when Moscow wanted to exploit coal on Spitsbergen, the largest and main island of Svalbard. The French TV program « Des trains pas comme les autres » devoted a very interesting report to the part of Svalbard occupied by Russia. Philippe Gougler met the only inhabitant of a ghost town. The report is no longer available in replay. You can, however, watch a good documentary broadcast on YouTube and, unfortunately, interspersed with commercials. I advise you to start watching after 5 minutes of advertising presentation:
https://www.youtube.com/watch?v=__Qpt3waDak

Since the Russian invasion of Ukraine, Svalbard has also been part of the Russia-NATO Arctic dispute. The archipelago is close to the Russian Kola Peninsula, which houses part of Moscow’s arsenal and where its Northern Fleet, which includes nuclear submarines, is based. It is important to know that about 53% of the Arctic coastline belongs to the Russian Federation and that more than 2.5 million people live there, almost half of the Arctic population. As a result, Svalbard is a key element of Russian security and defense. Its location could also be crucial for NATO to control the Russian Northern Fleet in the event of an open conflict.
Both Russia and NATO have increased their military presence in the Arctic, demonstrating the importance of this region. For the Atlantic Alliance, it is essential to protect the transport routes and communications between the United States and Europe; this is why NATO has increased its military presence in the North.
The ties between Russia and China are strengthening in the Arctic. For example, Moscow is considering building an educational center for science and culture in the ghost town of Pyramiden that I referred to earlier. It is not excluded that, through this institution, other countries friendly to Moscow will consolidate their presence in the region.
With global warming and the opening of new shipping lanes in the Arctic, the geostrategic importance of Svalbard is inevitably set to grow in the coming years…
Source: France Info.