La fonte de l’Himalaya : une menace pour toute l’Asie // Melting Himalayas : a threat to all of Asia

Voici une nouvelle bien inquiétante : la neige vient d’atteindre son niveau le plus bas depuis 23 ans dans l’Himalaya. J’ai expliqué dans plusieurs notes sur ce blog que l’Himalaya est le château d’eau de l’Asie. Si les glaciers disparaissent, ce sera une catastrophe pour deux milliards de personnes.
La chaîne himalayenne s’étend sur 2 500 km, de l’Afghanistan à l’ouest à la Birmanie à l’est.

Source: NASA

Ses hauts sommets et ses vallées sont recouverts de glace et de neige, dont le cycle annuel de fonte alimente douze grands bassins fluviaux qui serpentent à travers l’Asie centrale et orientale. Ces bassins constituent les principales sources d’eau d’une douzaine de pays. Le problème est qu’une baisse constante des chutes de neige dans l’Himalaya a été observée ces dernières décennies. Au cours de l’hiver 2024-2025, elles ont atteint leur niveau le plus bas depuis 23 ans.

Source : International Centre for Integrated Mountain Development (ICIMOD)

Ce qui inquiète le plus les climatologues, c’est que de telles situations de déficit se succèdent continuellement. Le dernier rapport sur l’enneigement en 2025 révèle que les bassins versants du Mékong et de la Salwen, qui alimentent le Myanmar, la Thaïlande, le Laos, le Vietnam et le Cambodge, sont inférieurs de plus de 50 % à la moyenne. Le bassin versant du Yangtsé en Chine présente un manque de neige de 26 %. Le Gange, en Inde et au Bangladesh, a diminué de 24 %. La situation est identique pour l’Indus, qui alimente le Cachemire et le Pakistan.

La réduction des chutes de neige ne serait pas un problème s’il s’agissait d’un événement ponctuel, mais le Bureau des Nations Unies pour la réduction des catastrophes (UNDRR) indique que cela s’est produit pendant cinq des six dernières années. L’accélération de cette tendance a été observée au cours du dernier quart de siècle, et les conséquences sont énormes.
Moins de neige dans l’Himalaya signifie moins de fonte au printemps et moins d’isolation pour la glace et les glaciers qui se trouvent en dessous. De même, moins de fonte printanière signifie moins de débit d’eau et, par conséquent, moins d’alimentation souterraine des bassins. La neige n’est pas la seule source d’eau des principaux fleuves himalayens. Elle contribue en moyenne à environ un quart du volume annuel. Cependant, les chercheurs expliquent qu’il ne fait aucun doute que les déficits en neige à répétition contribuent à la modification des régimes d’écoulement et à la baisse des niveaux d’eau.
Le bassin du Fleuve Jaune en Chine en est un bon exemple. La couverture de neige (la durée pendant laquelle la neige reste au sol), qui était 98 % supérieure à la moyenne en 2008, a chuté à moins 54 % en 2023, et le bassin continue de faire face à des déficits qui pèsent sur l’agriculture, l’hydroélectricité et la disponibilité en eau.
Il en va de même pour le bassin du Yangtsé en Chine. Cette année, les chutes de neige ont diminué de 26 % plus vite que la moyenne. La diminution constante du manteau neigeux compromet l’efficacité hydroélectrique du barrage des Trois Gorges (Three Gorges Dam).
La situation est identique pour tous les projets hydroélectriques et les régions agricoles qui dépendent de l’Himalaya. L’UNDRR exhorte les pays asiatiques à prendre des mesures d’urgence telles que l’amélioration des systèmes de gestion de l’eau, une meilleure préparation aux sécheresses, de meilleurs systèmes d’alerte précoce et le renforcement de la coopération régionale.
Ces mesures sont d’autant plus urgentes que tous les scientifiques s’accordent à dire que le pire est à venir si rien n’est fait pour enrayer le réchauffement climatique.
Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), l’Asie est la région la plus touchée par le réchauffement climatique. Des sécheresses successives ont provoqué un nombre particulièrement élevé de vagues de chaleur dévastatrices. À celles-ci se sont ajoutées des tempêtes et des inondations destructrices, et la tendance ne semble pas près de s’arrêter.
La Banque asiatique de développement (Asian Development Bank) prévoit que les rendements rizicoles, de l’Indonésie au Vietnam, chuteront de 50 % d’ici 2100 sans mesures urgentes d’adaptation au réchauffement climatique. Les impacts physiques du réchauffement climatique sont déjà significatifs, mais les conséquences les plus préoccupantes à l’échelle mondiale proviendront de perturbations sociales, économiques et politiques, bien plus difficiles à prévoir ou à gérer que des catastrophes isolées. Dans un contexte mondial déjà instable et marqué par des tensions géopolitiques croissantes, les impacts climatiques ne feront qu’amplifier l’incertitude de la situation.

Source : Médias d’information internationaux.

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Here is an alarming piece of news : Snow has just hit a 23-year low in the Himalayas. I have repeated in several posts that the Himalayas are the water tower of Asia. If the glaciers disappear, it will sound as a disaster to two billion people. .

The Himalayan mountain range reaches 2500 km from Afghanistan in the west to Myanmar in the east. Its high peaks and valleys are covered in ice and snow whose annual cycle of melting feeds 12 major river basins that wind their way across the Central and East Asian landscape. These are the major water sources for a dozen nations The problem is that a steady decline in snow falling across the Himalayas has been observed in recent decades. During the winter 2024-2025, it tumbled to an overall 23-year low, which is definitely alarming. What worries most the climatologists is that they are observing such deficit situations occurring in continuous succession.

The latest snow report for 2025 reveals that the snow catchments for the Mekong and Salwen Rivers that feed into Myanmar, Thailand, Laos, Vietnam and Cambodia are worse than 50 per cent lower than average. China’s Yangtze catchment has 26 percent less snow. The Ganges River of India and Bangladesh is down 24 percent. The situation is identical for the Indus that feeds Kashmir and Pakistan.

The reduced snowfalls would not be a problem if it were a one-off event, but the United Nations Office for Disaster Risk Reduction (UNDRR) says this has happened in five out of the past six years. It is an acceleration of a trend observed over the past quarter century and the implications of this trend are enormous.

Less snow in the Himalayas means less spring melt and less insulation for any ice or glaciers beneath. In its turn, less spring melt means less water flow and that, in turn, means less soak to refill groundwater basins. Snow is not the only source of water for the major Himalayan rivers. While every river differs, snow, on average, contributes to about a quarter of all annual water runoff. However, researchers say there is no doubt that ongoing snow deficits are contributing to changing flow patterns and falling water levels.

China’s Yellow River Basin is a case in point. Its snow persistence (the time snow remains on the ground) fell from 98 percent above average in 2008 to -54 percent in 2023 and the basin continues facing deficits. Such sustained deficits strain agriculture, hydropower, and water availability.

It is a similar story for China’s Yangtze Basin. This year’s snowfall vanished 26 percent faster than average. The steadily declining snowpack jeopardizes hydropower efficiency of the Three Gorges dam.

It is a similar story for all Himalayan-fed hydropower projects and agricultural regions. The United Nations Office for Disaster Risk Reduction (UNDRR) is urging Asian nations to take immediate action. Improved water management systems, stronger drought preparedness, better early warning systems, and greater regional co-operation are among the most urgent ùeasures to be taken.

They are all the more urgent as all scientists agree that the worst is to come if nothing is done to curb global warming.

According to the World Meteorological Organization (WMO), Asia is suffering the most from global warming. Successive droughts have produced a particularly high number of damaging heatwaves. These have been topped off by destructive storms and flood and it is turning into a relentless trend.

The Asian Development Bank has predicted that rice yields from Indonesia to Vietnam will fall 50 percent by 2100 without urgent climate adaptation measures. While the physical impacts of global warming are already intensifying, the most concerning outcomes globally will arise from social, economic and political disruptions which are far more difficult to predict or manage than isolated disaster events. Given an already unstable global context of rising geopolitical tensions, climate impacts will only magnify this volatility.

Source : International news media.

La Chine installe des stations météo dans l’Himalaya // China sets up weather stations in the Himalayas

2023 est en passe de devenir l’année la plus chaude de tous les temps, avec des températures en hausse partout dans le monde. Le réchauffement climatique se fait sentir dans l’Himalaya et la Chine vient d’installer des stations météorologiques sur Cho Oyu, la sixième plus haute montagne du monde, à la frontière entre le Tibet et le Népal. Cette nouvelle station vient s’ajouter à un réseau d’instruments de mesures météorologiques à haute altitude dans l’Himalaya. Leur but est de surveiller l’impact du réchauffement climatique sur le « château d’eau » de l’Asie.
Les scientifiques s’intéressent de plus en plus à l’impact du réchauffement climatique sur l’Himalaya qui abrite les plus hauts sommets de la planète. C’est aussi la source des rivières dont dépendent des centaines de millions de personnes. J’ai insisté à plusieurs reprises (voir par exemple ma note du 21 septembre 2023) sur le rôle joué par l’Himalaya dans l’approvisionnement en eau des zones densément peuplées d’Asie du Sud-Est.
Depuis la fin septembre 2023, une équipe chinoise a installé cinq stations météorologiques automatiques sur Cho Oyu, à des altitudes allant de 4 950 mètres et le sommet qui culmine à 8 201 mètres. Des échantillons de neige et de glace ont été prélevés au sommet pour la première fois. Les observations sur le terrain ont montré que la couche de glace sur le Cho Oyu est la plus épaisse parmi les sommets de plus de 8 000 mètres, avec une épaisseur de plus de 70 mètres.
Les stations météorologiques de Cho Oyu, qui signifie « Déesse turquoise » en tibétain, étendent le réseau météorologique chinois dans l’Himalaya qui comprend la surveillance de l’Everest (8 848 mètres), également à la frontière avec le Népal, et du Shishapangma (8 013 mètres) au Tibet.
La surveillance des effets du réchauffement climatique est devenue urgente après l’un des étés les plus chauds enregistré dans l’hémisphère nord cette année. Le réchauffement climatique affecte fortement les montagnes de notre planète, en particulier celles situées à des altitudes inférieures aux très hauts sommets de l’Himalaya. Ainsi, en Europe, le Mont Blanc a perdu plus de deux mètres de hauteur en deux ans en raison de la diminution du manteau neigeux. Des pluies torrentielles dans l’État du Sikkim, dans le nord-est de l’Inde, ont contribué à la rupture d’un lac glaciaire, avec des crues soudaines qui ont tué au moins 40 personnes. Ce sont les derniers exemples d’événements en montagne attribués par les scientifiques au réchauffement climatique d’origine anthropique.
La surveillance à haute altitude dans l’Himalaya est impérative pour éviter des catastrophes telles que des crues glaciaires et des avalanches de glace liées à la fonte des glaciers. Cette surveillance est également essentielle pour contrôler l’approvisionnement en eau de la région.
Source : agence de presse Xinhua.

Le 7 février 2022, j’ai publié une note donnant des détails sur la fonte des glaciers himalayens :

https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2022/02/07/la-fonte-de-leverest-the-melting-of-mt-everest/

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2023 is on the way to become the hottest year ever, with incresaing temperatures all over the world. Global warming is felt in the Himalayas and China has just set up weather stations on Cho Oyu, the sixth highest mountain in the world on Tibet’s border with Nepal. The new station expands a network of high-altitude meteorological gauges in the Himalayas to monitor the impact of global warming on Asia’s « water tower ».

Scientists are increasingly watching how global warming is impacting the Himalayas, home to the planet’s tallest peaks and the source of water for rivers that hundreds of millions of people depend on. I have insisted several times (see my post of 21 September 2023, for instance) on the part played by the Himalays to supply water to the densely populated areas of South East Asia.

Since the end of September 2023, a Chinese team has set up five automatic weather stations on Cho Oyu, at altitudes from 4,950 metres to its summit at 8,201 metres. Snow and ice samples at the summit have been collected for the first time. Initial research showed that the ice layer on Cho Oyu was the thickest among peaks above 8,000 metres, with a thickness of more than 70 metres being seen.

The weather stations on Cho Oyu, which means « Turquoise Goddess » in Tibetan, expand a Chinese meteorological network in the Himalayas that includes monitoring of the 8,848-metre Everest, also on the border with Nepal, and the 8,013-metre Shishapangma in Tibet.

Monitoring the effects of global warming has taken on urgency after one of the warmest summers in the northern hemisphere this year. Global warming is strongly impacting mountains in the world, especially those at lower altitudes than the high peaks of the Himalayas. In Europr, Mont Blanc has lost more than two metres in height over two years because of its shrinking snowpack. Torrential rain in India’s northeastern Sikkim state contributed to bursting the banks of a glacial lake and triggered flash floods that killed at least 40 people. These are the latest examples of events in the mountains that scientists have blamed on global waming.

High-altitude surveillance in the Himalayas is imperative to avoid disasters such as floods and ice avalanches as glaciers melt. This surveillance is also essential to monitor the water supply in the region.

Source : Xinhua press agency.

On February 7th, 2022, I published a post about the melting of glaciers in the Himalayas :

https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2022/02/07/la-fonte-de-leverest-the-melting-of-mt-everest/

 

La plus haute station météo au monde dans l’Himalaya (Livre Guinness des records)

Les glaciers de l’Himalaya (suite) // The glaciers of the Himalayas (continued)

Dans une note publiée le 20 octobre 2017 à propos de « la fonte des glaciers dans l’Himalaya », je faisais référence à un rapport du GIEC affirmant en 2007 qu’il y avait de fortes chances pour qu’ils aient disparu d’ici 2035. En fait le GIEC a officiellement reconnu en 2010 qu’une prévision sur la fonte des glaciers de l’Himalaya d’ici 2035 était « peu fondée ». Honte à moi de ne pas avoir vérifié mes sources.

Le GIEC estime cependant que la conclusion générale du rapport, qui prédit que la fonte des glaciers de l’Himalaya, des Andes et de l’Hindu-Kush, va s’accélérer au 21ème siècle, est « solide » et « appropriée », et a réaffirmé que ses conséquences seraient dévastatrices.

Depuis 2010, de nombreuses voix se sont faites entendre pour confirmer la fonte et le recul des glaciers himalayens. Le phénomène a de sérieuses conséquences sur l’approvisionnement en eau des populations, ainsi que sur l’agriculture et l’élevage. Le manque de précipitations dû au réchauffement climatique assèche le sol et fait disparaître des pâturages. De plus, la fonte des glaciers a donné naissance à des lacs retenus par de simples moraines qui peuvent se rompre à tout moment.

Au final, peu importe que le GIEC ait commis une erreur en avançant la date de 2035. Il faut prendre le problème du réchauffement climatique dans sa globalité et force est de constater que si rien n’est fait, les glaciers, y compris ceux de l’Himalaya, sont en passe de devenir une espèce en voie de disparition.

Voici une vidéo diffusée par le très sérieux magazine Time qui illustre la fonte des glaciers et le réchauffement climatique dans la région de l’Himalaya :

http://content.time.com/time/video/player/0,32068,32006696001_1919999,00.html

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In a post published on October 20th, 2017 about « melting glaciers in the Himalayas », I was referring to an IPCC report claiming in 2007 that there was a good chance they would have disappeared by 2035. Actually, IPCC officially admitted in 2010 that a forecast of the melting of the Himalayan glaciers by 2035 was « unfounded ». Shame on me for not checking my sources.
IPCC believes, however, that the overall conclusion of the report, which predicts that the melting of the Himalayan, Andean and Hindu-Kush glaciers will accelerate in the 21st century, is « solid » and « appropriate », and reaffirms that its consequences will be devastating.
Since 2010, many voices have been heard to confirm the melting and the retreat of Himalayan glaciers. The phenomenon has serious consequences for the water supply of the populations, as well as on agriculture and livestock farming. The lack of precipitation due to global warming is drying up the soil and making pastures disappear. In addition, the melting of glaciers has given rise to lakes held by simple moraines that can break open at any time.
In the end, it does not matter that IPCC made a mistake about 2035. We must consider global warming in its entirety and it is clear that if nothing is done, glaciers, including those of the Himalayas, will very soon  become an endangered species.
Here is a video released by the very serious Time Magazine that illustrates the melting of glaciers and global warming in the Himalayan region:
http://content.time.com/time/video/player/0,32068,32006696001_1919999,00.html

Glaciers de l’Himalaya vus depuis l’espace (Source: NASA)

Fonte des glaciers dans l’Himalaya // Glacier melting in the Himalayas

On en parle peu, mais les glaciers de l’Himalaya fondent plus vite que leurs homologues ailleurs dans le monde. Lors de l’inauguration, dans l’Etat du Mizoram (Inde), le 11 octobre 2017, d’un atelier de trois jours sur le changement climatique destiné aux médias, le gouverneur de cet État a déclaré: « L’Himalaya possède la plus grande couverture de neige et de glace après l’Arctique et l’Antarctique. On l’appelle parfois le Troisième Pôle. Lorsque la neige et la glace de l’Arctique et de l’Antarctique fondent, l’événement est largement commenté par les médias. En revanche, la fonte des glaciers de l’Himalaya n’est presque jamais mentionnée, même si davantage de personnes sont concernées. Citant le rapport du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC), il a ajouté: « Les glaciers de l’Himalaya sont en train de reculer plus vite que n’importe où ailleurs dans le monde. Si la vitesse de recul actuelle continue, il y a de fortes chances pour qu’ils aient disparu d’ici 2035 et peut-être même avant. »
Le gouverneur du Mizoram a également parlé de la relation entre les questions environnementales et la politique internationale. Par exemple, la Chine a récemment refusé de partager des données hydrologiques avec l’Inde en raison de la guerre froide entre les deux pays sur le plateau du Doklam. Cet incident a coïncidé avec les pluies torrentielles qui se sont abattues dans la partie orientale de l’Inde, y compris le nord-est, le Bihar et l’Uttar Pradesh. Selon les climatologues, le changement climatique est la principale cause des inondations provoquées par ces pluies, ainsi que des modifications intervenues dans le régime pluvial du nord-est de l’Inde.
Source: Dhaka Tribune.

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Little is said about them, but the glaciers in the Himalayas are melting faster than anywhere in the world. Inaugurating a three-day media workshop on climate change in Mizoram in India on October 11th 2017, the governor of this state said: “The Himalayas have the largest body of snow and ice after the Arctic and Antarctic. It is sometimes referred to as the Third Pole. When snow from the Arctic and Atlantic melts, it is widely covered by the media. However, the melting glaciers of the Himalayas are hardly ever reported, even though more people are affected. The water from the Himalayan glaciers feeds nearly 30% of the world’s population.” Quoting the International Panel on Climate Change (IPCC) report, he added: “Glaciers in the Himalayas are receding faster than in any other part of the world. If the present rate continues, the probability of them disappearing by the year 2035 and maybe even earlier is very high.”

The Mizoram governor also spoke about incidents of environmental issues being diverted into international politics. For instance, China recently declined to share hydrological data with India due to the Doklam standoff. This coincided with the torrential downpour in the eastern part of India, including the Northeast, Bihar and Uttar Pradesh. Experts say climate change is the main reason behind the floods and changing rainfall pattern in Northeast India.

Source : Dhaka Tribune.

Glaciers dans l’Himalaya (Crédit photo: NASA)