Géo-ingénierie polaire : pas la bonne solution face au réchauffement climatique // Polar geoengineering : not the right solution to global warming

Tous les scientifiques s’accordent à dire que la seule solution pour stopper la fonte de la banquise et des glaciers dans le monde est de réduire, voire de stopper, nos émissions de gaz à effet de serre. À côté de cela, certaines voix s’élèvent pour proposer des mesures artificielles de « géo-ingénierie polaire » pour refroidir l’Arctique et l’Antarctique, avec notamment l’installation de gigantesques rideaux sous-marins. Dans une note publiée le 14 mars 2024, j’explique que certains scientifiques souhaiteraient installer des rideaux de 100 kilomètres de long en Antarctique pour empêcher l’eau de mer chaude d’atteindre et de faire fondre les glaciers, et plus particulièrement le glacier Thwaites :

https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2024/03/14/un-rideau-pour-sauver-le-glacier-thwaites-antarctique-a-curtain-to-save-the-thwaites-glacier-antarctica/

L’eau chaude de l’océan Austral mine la banquise par en dessous (Source : BAS)

Une nouvelle étude publiée dans la revue Frontiers in Science explique que ces solutions ne sont pas viables. Pire encore, elles pourraient causer des dommages irréparables à l’environnement. Les auteurs de l’étude ont analysé cinq des idées les plus médiatisées :
– Pomper de l’eau de mer et la déverser sur la glace pour l’épaissir artificiellement ou disperser des billes de verre pour la rendre plus réfléchissante ;
– Installer des rideaux géants sur le plancher océanique pour empêcher l’eau chaude de faire fondre les plate-formes glaciaires ;
– Pulvériser des particules réfléchissant le soleil dans la stratosphère, une technique appelée géo-ingénierie solaire, pour refroidir la planète ;
– Forer pour pomper l’eau sous les glaciers afin de ralentir la fonte de la calotte glaciaire ; et ajouter des nutriments comme le fer aux océans polaires pour stimuler le plancton qui est un absorbeur de carbone.
Les scientifiques ont évalué chaque proposition en termes d’efficacité, de faisabilité, de risques, de coûts et d’évolutivité. Leurs conclusions sont formelles : aucune des cinq idées n’a été validée et toutes « seraient dangereuses pour l’environnement ».
L’Arctique et l’Antarctique comptent parmi les environnements les plus hostiles de la planète, et ces idées ne prennent pas en compte ces défis. Aucune des méthodes n’a été rigoureusement testée à grande échelle, et aucune expérience concrète n’a été menée sur les rideaux sous-marins. L’étude prévient que ces rideaux pourraient perturber les habitats des animaux, notamment les phoques et les baleines. Le forage de trous pour extraire l’eau sous les glaciers pourrait contaminer un environnement vierge. La pulvérisation de particules dans la stratosphère pourrait modifier les régimes climatiques à l’échelle de la planète. Selon les auteurs de l’étude, la proposition de disperser de minuscules billes de verre à la surface de l’océan pour l’empêcher d’absorber la chaleur du soleil est l’une des plus préoccupantes. D’ailleurs, les recherches menées par l’Arctic Ice Project sur l’impact des billes de verre dans l’océan ont été interrompues début 2025 car des tests concernant les risques pour l’environnement ont révélé une menace potentielle pour la chaîne alimentaire arctique.
Le coût de ces interventions serait également énorme. La mise en place et l’entretien de chacune sont estimés à au moins 10 milliards de dollars. Les rideaux sous-marins sont parmi les plus coûteux, avec un coût estimé à 80 milliards de dollars sur dix ans pour un rideau de 80 kilomètres. De plus, aucun des projets n’a pu être déployé à une échelle et dans un délai suffisants pour répondre à l’urgence de la crise climatique.
Il convient de noter que certains scientifiques, tout en approuvant la nécessité de réduire drastiquement la pollution responsable du réchauffement climatique, ont mis en garde contre l’abandon des recherches sur la géo-ingénierie polaire. D’autres scientifiques, en revanche, affirment que l’étude offre un examen sérieux et indispensable des risques.
Plus globalement, l’étude démontre clairement que les interventions de géo-ingénierie polaire constituent une solution dangereuse pour réduire les émissions de carbone et ne constituent pas une solution réaliste, ni rentable.
Source : CNN via Yahoo News.

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All scientists agree to say that the only solutionto stop sea ice and glacirt melting around the world is to reduce or even better, stop our emissions of greenhouse gas emissions. Hoxever, some voices are heard suggesting artificial measures, known as “polar geoengineering,” to cool the Arctic and Antarctic, including giant underwater sea curtains. In a post published on 14 March 2024, I explained that some scientists would like to install 100-kilometer-long underwater curtains in the Antarctic to prevent warm seawater from reaching and melting glaciers, and more particularly the Thwaites Glacier :

https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2024/03/14/un-rideau-pour-sauver-le-glacier-thwaites-antarctique-a-curtain-to-save-the-thwaites-glacier-antarctica/

A new study published in the journal Frontiers in Science explains that these solutions are not viable. Worse, they may cause irreparable harm.

The authors of the study analyzed five of the most well-publicized ideas:

  • Pumping seawater onto ice to artificially thicken it or scattering glass beads to make sea ice more reflective;
  • anchoring giant curtains to the seabed to prevent warm water from melting ice shelves;
  • spraying sun-reflecting particles into the stratosphere, a technique called solar geoengineering, to cool the planet;
  • drilling down to pump water from beneath glaciers to slow ice sheet flow; and
  • adding nutrients like iron to polar oceans to stimulate carbon-sucking plankton.

The scientists assessed each proposal for its effectiveness, feasibility, risks, costs, governance issues and scalability. The conclosions of the study are formal : none of the five ideas “pass scrutiny” and all “would be environmentally dangerous.”

The Arctic and Antarctic are among the planet’s harshest environments, and these ideas do not consider these challenges. None of the methods has been robustly tested at scale, with no real-world experiments at all for sea curtains.

The study warns that sea curtains could disrupt the habitats of marine animals including seals and whales; drilling holes to remove water from beneath glaciers could contaminate a pristine environment; and spraying particles into the stratosphere could change global climate patterns. The authors of the study warn that the proposal to scatter tiny glass beads onto the surface of the ocean to stop it absorbing the sun’s heat was one of the more concerning. Research run by the Arctic Ice Project looking at the impact of glass beads in the ocean was wound down earlier in 2025 after ecotoxicological tests “revealed potential risks to the Arctic food chain.”

The price tag on these interventions would also be enormous with each estimated to cost at least $10 billion to set up and maintain. Sea curtains are among the most expensive, projected to cost $80 billion over a decade for an 80-kilometer curtain. Moreover, none of the projects could be deployed on sufficient scale and quickly enough to meet the urgency of the climate crisis concluded.

It should be noted that some scientists, while endorsing the need to drastically reduce planet-heating pollution, warned against cutting off research into polar geoengineering. On the other hand,, other scientists say the study offers a thorough and much needed review of the risks.

Fundamentally, the study shows clearly that polar geoengineering interventions are a dangerous distraction from reducing carbon emissions and do not pose a realistic or cost-effective solution.

Source : CNN via Yahoo News.

Ours polaires en péril (suite) // Polar bears at risk (continued)

J’ai écrit plusieurs notes (le 18 février 2024, par exemple) sur les difficultés causées par le réchauffement climatique et la réduction de la banquise dans l’Arctique pour les ours polaires. Certains d’entre eux risquent de mourir de faim faute de pouvoir adapter leur régime alimentaire à la vie sur terre.
Une étude récente publiée dans la revue scientifique PLOS One révèle que le risque pour les espèces menacées de contracter des agents pathogènes dangereux augmente également. Les auteurs ont comparé des échantillons de sang prélevés sur des ours polaires de la mer des Tchouktches de 1987 à 1994 avec ceux de 2008 à 2017 pour détecter des indices sur l’impact du réchauffement climatique.
Tout en luttant contre la fonte de la glace de mer dans la région des Tchouktches entre l’Alaska et la Russie, les plantigrades doivent s’aventurer davantage sur terre pour ne pas mourir de faim. Les scientifiques craignent que cela les expose à une nouvelle série de maladies.
Les résultats de l’étude ont confirmé les craintes des chercheurs. Les échantillons de sang du groupe 2008-2017 ont montré que les ours étaient considérablement plus exposés aux virus, aux bactéries ou aux parasites. Toutefois, les chercheurs font remarquer que « les ours sont assez résistants aux maladies », tout en ajoutant que « les choses changent ».
Le fait que les ours polaires s’aventurent davantage sur la terre ferme comporte un certain nombre de risques pour eux, leur écosystème et pour les humains. En 2024, l’Alaska a recensé le premier cas d’ours polaire victime des suites de la grippe aviaire. Dans un article rédigé le 9 décembre 2021, j’expliquais que l’impact sur les oiseaux de l’Arctique allait probablement augmenter, même si les phoques continueront probablement d’être une source de nourriture essentielle au printemps et au début de l’été. Les ours doivent parcourir de plus grandes distances à la recherche d’une nourriture terrestre alternative. Ils passent beaucoup plus de temps à proximité des sites de nidification des oies polaires, ce qui signifie que les œufs sont devenus une source de nourriture importante. Cette recherche des œufs à grande échelle peut dévaster les populations d’oiseaux nicheurs. On peut se demander ce qu’il adviendra de la population d’oies polaires à l’avenir. Si leur nombre diminue – ce qui est prévisible – cela aura un impact sur l’ensemble de l’écosystème terrestre. Par exemple, les renards arctiques dépendent des jeunes oies pour se nourrir ; l’alimentation des rennes est facilitée par les oies qui broutent la toundra. Toute une chaîne alimentaire sera perturbée.

Par ailleurs, sur terre, l’exposition des ours polaires à des polluants dangereux comme le plastique pourrait entraîner des risques pour leur santé et être liée à un comportement plus agressif. L’Alaska a connu sa première attaque mortelle d’ours polaire depuis 30 ans en janvier 2023 ; un ours a mortellement blessé une mère et son enfant en bas âge.
Bien qu’il ne soit pas certain que les agents pathogènes découverts dans l’étude aient eu un impact négatif sur la santé des ours, une exposition accrue à des maladies comme la grippe aviaire pourrait changer la donne, et de plus nombreuses interactions avec les humains pourraient avoir des conséquences désastreuses.
Les ours polaires sont des prédateurs clés de l’écosystème arctique, et si leur nombre diminue, cela perturbera inévitablement l’équilibre naturel. La seule solution pour protéger les ours polaires serait de ralentir la fonte de la glace de mer qui les repousse de plus en plus vers l’intérieur des terres et favorise leur exposition à de nouvelles maladies. Au vu de l’accélération actuelle du réchauffement climatique, ce n’est pas pour demain.
Source : Yahoo News.

Photos: C. Grandpey

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I have written several posts (18 February 2024, for instance) about the difficulties caused by global warming and the reduction of sea ice in the Arctic for polar bears. Some of them face starvation as the Arctic sea ice melts because they are unable to adapt their diets to living on land.

A recent study published in the scientific journal PLOS One reveals the threatened species’ risk of contracting  dangerous pathogens is also rising. The authors compared blood samples of polar bears in the Chukchi Sea from 1987 to 1994 with ones from 2008 to 2017 to detect clues about the impact of global warming.

As polar bears contend with melting ice in the Chukchi region between Alaska and Russia, they have to venture more on land or face starvation. Scientists fear that will expose them to a new range of diseases.

The results of the study confirmed the researchers’ fears. The blood samples of the 2008-2017 group showed the bears had considerably more exposure to viruses, bacteria, or parasites. Fortunately, thebresaerchers explain that « bears are pretty robust to disease, » but they add that « things are changing. »

Polar bears venturing more to the land comes with a number of risks for them, their ecosystem, and humans. This year, Alaska announced the first recorded case of a polar bear dying because of bird flu. In a post written on 9 December 2021, I explained that the impact on birds would likely increase, even though seals will likely continue to be a key food source during spring and early summer. Bears may wander greater distances in search of alternative land-based food. They spend a lot more time near the nesting grounds of polar geese, which suggests eggs have become a significant food source. This type of mass egg hunting can devastate nesting bird populations. One may wonder what will happen to the geese population in the future. If numbers decline – which is to be expected – it will have an impact on the whole terrestrial ecosystem. For example, Arctic foxes depend on young geese as food; reindeer food intake is facilitated by geese grazing the tundra. A whole food chain will be disrupted.

Additionally, wandering polar bears’ exposure to dangerous pollutants like plastic could come with health risks, and possibly be linked to more aggressive behavior. Alaska saw its first fatal polar bear attack in 30 years in January 2023, with a bear fatally mauling a mother and infant son.

While it’s unclear if the pathogens uncovered in the study negatively impacted the bears’ health, increased exposure to diseases like bird flu conceivably could, and more interactions with humans come with dire consequences.

Polar bears are key predators in the Arctic ecosystem, and if their numbers dwindle, it could upset the natural balance. The only solution to protect polar bears would be a slowing of the ice melting that pushes them further and further inland and fosters exposure to new diseases. With the current acceleration of global warming, this is just a dream for the moment.

Source : Yahoo News.

Chute mortelle dans le cratère du Rinjani (Indonésie) // Deadly fall into the Rinjani Crater (Indonesia)

Une ressortissante brésilienne de 26 ans a chuté d’un sentier près du bord du cratère du mont Rinjani, sur l’île de Lombok, le 21 juin 2025. Elle a fait une chute d’environ 500 m depuis le bord d’une ravine étroite et est restée coincée sur une corniche, au cœur des parois abruptes du volcan.
L’accident s’est produit sur le sentier reliant Cemara Nunggal au lac de cratère Segara Anak, un sentier populaire mais dangereuse qui permet de randonner dans la caldeira du Rinjani.

Les premières recherches par drone ont montré qu’elle se déplaçait, et les responsables du parc ont indiqué l’avoir entendue appeler à l’aide depuis une petite vire rocheuse. De la nourriture et de l’eau, ont ensuite été larguées par drone. Les équipes de secours ont tenté à plusieurs reprises d’atteindre le site de l’accident. Cependant, leurs efforts ont été entravés par l’extrême verticalité du terrain et l’épais brouillard. L’accès par hélicoptère a été jugé impossible en raison du vent et de la couverture nuageuse. Les autorités du parc national ont confirmé que le 24 juin, les équipes de secours n’avaient descendu qu’environ 300 m avant d’être contraintes de suspendre leurs opérations. Les sauveteurs prévoient de reprendre leurs tentatives en utilisant du matériel supplémentaire.
La famille a publiquement critiqué l’accès au parcours pour les touristes et exprimé ses inquiétudes quant à la compétence des secours. La touriste est maintenant dans le cratère depuis plus de 72 heures. Le froid et le brouillard restent présents, ce qui complique les opérations de secours. La sœur de la touriste a expliqué que la femme avait été abandonnée par son guide sur le sentier plus d’une heure avant sa chute.
Comme d’habitude, c’est toujours la faute des autres.

Dernière minute : On apprend aujourd’hui que la touriste brésilienne n’a pas survécu à sa chute. Là encore, il faut espérer qu’un accident isolé ne va pas entraîner un renforcement des restrictions d’accès à un volcan.
Source : presse indonésienne.

Cratère du Rinjani (Crédit photo: Wikipedia)

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A 26-year-old Brazilian national fell from a trail near the crater rim of Mount Rinjani, on the island of Lombok, on June 21st, 2025. The tourist plunged around 500 m down a narrow ravine and remains trapped on a ledge within the volcano’s steep inner walls. The incident occurred on the trail between Cemara Nunggal and the Segara Anak crater lake, a popular but hazardous section of the Rinjani caldera trekking route.

Initial drone searches showed her moving, and park officials reported hearing her calling for help from a small rocky outcrop. Supplies such as food and water were later air-dropped via drone. Rescue teams made repeated attempts to reach the location. However, efforts have been hindered by the extreme verticality of the terrain, dense fog. Helicopter access was deemed unfeasible due to the wind and cloud cover.

The Mount Rinjani National Park authority confirmed that as of June 24th, teams had only descended approximately 300 m before being forced to suspend operations. Rescue climbers plan to resume attempts using additional rigging equipment.

The family has publicly criticized the ongoing tourist access to the route and expressed concerns about rescue capacity. The tourist has now been in the crater for more than 72 hours without shelter. Conditions remain cold and foggy, making rescue efforts challenging. The tourist’s sister explained that the woman was abandoned by her guide on the trail more than an hour before she fell.

As usual, it’s always the others’ fault.

Breaking News: The Brazilian tourist did not survive her fall. Here again, let’shope that an isolated accident won’t lead to tighter access restrictions to a volcano.

Source : Indonesian newspapers..

Etna (Sicile) : l’éruption du 2 juin 2025 : une piqûre de rappel ! (suite) // Mt Etna (Sicily) : the eruption of June 2nd, 2025 : a wake-up call ! (continued)

Comme je l’ai indiqué précédemment, l’épisode éruptif qui a secoué l’Etna le 2 juin 2025 est terminé, mais l’INGV n’exclut pas une reprise de l’activité dans les prochains jours. Après une chute rapide à la fin de l’activité éruptive, le tremor a montré des irrégularités suivies d’une nouvelle tendance à la hausse.

 

Source : INGV

Une vidéo publiée sur la page Facebook Etna3340 montre comment l’effondrement d’une partie de flanc NE du Cratère sud-est a modifié le profil du volcan.

https://www.lasicilia.it/video/etna-come-e-cambiato-lo-sky-line-dopo-il-crollo-della-parete-del-cratere-di-sud-est-il-video-dallelicottero-2516110/

L’Etna n’est pas considéré comme un volcan aussi dangereux que certains de ses homologues explosifs de la Ceinture de Feu du Pacifique, mais il peut se manifester soudainement et devenir alors dangereux. Comme je l’ai rappelé dans ma dernière note, le phénomène d’hier n’est pas nouveau sur l’Etna. Des événements similaires se sont déjà produits ces dernières années, comme les coulées pyroclastiques du 10 février 2022 et du 11 février 2014. Reste à savoir comment vont réagir la Protection Civile et les autorités locales à l’approche de la saison estivale, avec des milliers de touristes qui veulent grimper sur le volcan.

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As I previously reported, the eruptive episode that shook Mt Etna on June 2, 2025, is over, but INGV does not rule out a resumption of activity in the coming days. After a rapid drop at the end of the eruptive activity, the tremor showed irregularities followed by a new upward trend (see above).

A video posted on the Facebook page Etna3340 shows how the collapse of part of the NE flank of the Southeast Crater altered the volcano’s profile (see link above).

Mt Etna is not considered as dangerous a volcano as some of its explosive counterparts along the Pacific Ring of Fire, but it can erupt suddenly and become dangerous. As I mentioned in my last post, yesterday’s phenomenon is not new to Mt Etna. Similar events have already occurred in recent years, such as the pyroclastic flows of February 10, 2022, and February 11, 2014. It remains to be seen how the Civil Protection and local authorities will react as the summer season approaches, with thousands of tourists planning to climb the volcano.