La Martinique et le réchauffement climatique // Martinique and global warming

Comme j’ai pu m’en rendre compte au cours de plusieurs séjours à la Martinique, les Antilles n’échappent pas au réchauffement climatique. Certes, il n’y a pas de glaciers pour s’en rendre compte, mais  d’autres phénomènes montrent l’urgence de la situation.

Avec la hausse plus rapide que prévu des températures sur notre planète, de nombreux experts se demandent quel impact le réchauffement de la planète aura sur les îles. Leurs réponses restent, pour l’instant, imprécises. Seule certitude: les Antilles n’échapperont pas aux effets du réchauffement climatique. Le GIEC a établi que, du fait de leur exposition aux mers et océans, les  territoires de la Caraïbe insulaire et continentale font partie des zones les plus vulnérables. Selon les experts, différentes conséquences sont à prévoir. On observera une perte territoriale et une pression foncière plus importante, l’accentuation de l’érosion côtière, l’augmentation de l’intensité des cyclones, l’affaiblissement des protections naturelles des côtes (mangroves et coraux). Il y aura également une fragilisation des écosystèmes terrestres, déjà atteints par la déforestation, la raréfaction de l’eau, la perturbation des stocks halieutiques, la recrudescence des épizooties et maladies vectorielles…

Même s’il n’est pas facile de sensibiliser la population à la notion de réchauffement dans une région où les températures ne connaissent pas d’écarts importants au cours de l’année, les Antillais doivent savoir qu’ils n’y échapperont pas. En cumul, la hausse des températures en Martinique s’élève de 0,6 à 0,7°C depuis les années 1970 et de 1,3°C en un demi-siècle. Au Lamentin, par exemple, la température moyenne est passée de 25,5 à 27°C.  .

Le vrai débat qui divise la communauté scientifique porte sur l’activité des cyclones. Les scientifiques sont plutôt d’accord pour dire que le nombre de cyclones ne sera pas plus élevé. En revanche, ils estiment que ceux de demain pourraient être plus puissants, mais ce dernier point-là est encore très débattu. Il s’agit pourtant d’une question cruciale car, si c’est le cas, il faudra reculer les constructions du littoral, par exemple. En longeant la côté martiniquaise, au nord du Prêcheur  par exemple, on remarque les enrochements destinés à calmer les fureurs de l’océan. A l’endroit même de ces enrochements, des habitations avaient les pieds dans l’eau il y a quelques décennies, jusqu’au jour où des vagues puissantes provoquées par un cyclone les ont fait basculer dans les flots.

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As I realized during several stays in Martinique, the West Indies are not immune to global warming. While there are no glaciers to realize it, other phenomena show the urgency of the situation.

With the faster than expected rise in temperatures on our planet, many experts are wondering what impact global warming will have on the islands. Their answers remain, for the moment, uncertain. The only certainty is that the West Indies will not escape the effects of global warming. IPCC has established that, because of their exposure to the seas and oceans, the territories of the insular and continental Caribbean are among the most vulnerable areas. According to the experts, different consequences are to be expected. There will be greater territorial loss and land pressure, increased coastal erosion, increased intensity of cyclones, weakening of natural coastal protection (mangroves and corals). There will also be a weakening of terrestrial ecosystems, already affected by deforestation, the scarcity of water, the disruption of fish stocks, the upsurge of animal diseases and vector diseases …
Although it is not easy to raise the awareness of the notion of global warming in a region where temperatures do not change significantly during the year, the West Indians must know that they will not escape it. . In total, the rise in temperatures in Martinique has ranged from 0.6 to 0.7°C since the 1970s and 1.3°C in half a century. In Lamentin, for example, the average temperature have risen from 25.5 to 27°C. .
The real debate that divides the scientific community is about cyclone activity. Scientists tend to agree that the number of cyclones will not be higher. On the other hand, they think that those of tomorrow could be more powerful, but this last point is still very much debated. However, this is a crucial question because, if it is the case, it will be necessary to retreat the constructions of the coast, for example. In Martinique, north of Le Prêcheur for example, one can observe the stones intended to calm the fury of the ocean. At the exact site of these rip raps, houses had their feet in the water a few decades ago, until the day when powerful waves caused by a cyclone tipped them into the water.

Enrochements au nord du Prêcheur (Photos: C. Grandpey)

Impacts des éruptions volcaniques sur la formation des ouragans // Impact of volcanic eruptions on the formation of hurricanes

On peut lire sur le site web de The Weather Network un article très intéressant sur l’impact des éruptions volcaniques sur la formation des ouragans. Jusqu’à une étude récente, les scientifiques ne savaient pas exactement comment les deux phénomènes naturels interagissaient.
L’étude, dirigée par des chercheurs de l’Université du Québec à Montréal et de l’Université Columbia, montre pour la première fois dans quelle mesure les grandes éruptions volcaniques ont non seulement un impact immédiat sur la saison des cyclones tropicaux, mais également sur les années suivantes.
Il a fallu pas mal de temps aux chercheurs pour établir le lien entre les deux phénomènes naturels. En effet, la plupart des éruptions majeures de l’histoire récente se sont produites simultanément avec des événements El Niño ou La Niña (l’oscillation australe El Niño ou ENSO) qui ont eux-mêmes un impact sur les saisons cycloniques tropicales à travers le monde.
Cette étude, basée sur des simulations de dernière génération, s’est efforcée d’étudier les événements éruptifs majeurs indépendamment de tout impact ENSO, et les chercheurs ont réussi a obtenir un schéma très révélateur. Ils ont découvert que des éruptions importantes dans les hémisphères nord et sud avaient pour effet d’éloigner la zone de convergence intertropicale (ZCIT) de sa position habituelle – plus loin dans l’hémisphère sud en cas d’éruption de l’hémisphère nord et inversement, lors d’une éruption. au sud de l’équateur.
La ZCIT est la bande proche de l’équateur où convergent les alizés. Elle a été baptisée «pot au noir» par les marins parce que les vents à la surface de l’océan sont calmes à ce point de convergence. Cette région joue un rôle clé dans la formation de cyclones tropicaux lorsque la frontière se déplace vers le nord ou vers le sud au niveau du « pot au noir », et se dirige vers des régions plus propices au développement de cyclones, qu’il s’agisse d’ouragans pour l’Atlantique ou de typhons pour le Pacifique.
Une puissante éruption dans les régions tropicales de l’hémisphère nord entraîne un déplacement de la zone de convergence intertropicale vers le sud. Cela se traduit par une augmentation de l’activité des ouragans entre l’équateur et la latitude 10º N et une diminution plus au nord. Le déplacement de la zone vers le sud a d’autres effets dans l’hémisphère sud, car cela entraîne une baisse de l’activité sur les côtes australiennes, indonésiennes et tanzaniennes, tandis que Madagascar et le Mozambique connaissent une augmentation. En bref, une éruption majeure dans l’hémisphère nord pousse la ZCIT vers le sud et les ouragans font de même. L’inverse est également vrai. Les chercheurs ont remarqué que les effets ont persisté pendant quatre ans après l’éruption, ce qui signifie que même après que le volcan se soit calmé, la saison cyclonique tropicale reste perturbée.
Si l’on considère que les cyclones tropicaux provoquent des dizaines de milliards de dollars de dégâts chaque année, l’amélioration des prévisions est essentielle pour atténuer les conséquences des prochaines catastrophes. Si les chercheurs parviennent à mieux comprendre les différents paramètres qui déterminent l’évolution des tempêtes – qu’il s’agisse des éruptions volcaniques ou des événements El Niño – les prévisions s’en trouveront forcément améliorées. .
Source: The Weather Network, PNAS.

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One can read on the website of The Weather Network a very intersting article about the impact of volcanic eruptions on the formation of hurricanes. Until a recent study, scientists were not sure how the two interacted.

The study, led by researchers at The University of Quebec in Montreal and Columbia University, shows for the first time how large volcanic eruptions have impacts that echo through not just the tropical cyclone season following the eruption, but for years afterward.

It took quite a lot of time to find the link between the two natural phenomena because most of the major eruptions in recent history have occurred during El Niño or La Niña events (the El Niño Southern Oscillation, or ENSO), which themselves impact tropical cyclone seasons around the globe.

This study, based on sophisticated simulations, seeks to isolate major eruption events from any ENSO impact, and a distinct pattern emerged. The researchers found that large eruptions in either the northern or southern hemispheres served to push the Intertropical Convergence Zone (ITCZ) away from its usual position — further into the southern hemisphere in the case of a northern hemisphere eruption, and the opposite for an eruption south of the Equator.

The ITCZ is the band near the Equator where the trade winds converge, known as the ‘doldrums’ — so named by sailors because the surface winds are calm at this convergence point. This region plays a key role in the formation of tropical cyclones when the boundary drifts north or south out of the doldrums and into regions more favourable for cyclone development, be they Atlantic hurricanes or Pacific typhoons.

A large eruption in the tropical regions of the Northern Hemisphere leads to a southward shift of the Intertropical Convergence Zone. This results in an increase in hurricane activity between the Equator and the 10ºN line, and a decrease further north. The zone’s southward shift has further effects in the Southern Hemisphere, causing a decrease in activity on the coasts of Australia, Indonesia, and Tanzania, while Madagascar and Mozambique experience an increase. To put it briefly, a major eruption in the northern hemisphere pushes the ITCZ south, and the hurricanes go with it. The reverse is also true. More than that, the effects lingered for four years following the eruption, meaning even after the volcano has quieted, the tropical cyclone season was still altered.

With tropical cyclones generating tens of billions of dollars in damages every year, improved forecasting is one key to lessening the blow from future disasters. The more researchers can understand about the ingredients that go into determining the evolution of the storms – whether they are volcanic eruptions or strong El Niño events – the better future forecasts will be.

Source: The Weather Network, PNAS.

L’image ci-dessus montre l’évolution possible de l’intensité cyclonique, ou la force des tempêtes qui se développent, suite à des éruptions dans l’hémisphère Nord (en haut) et dans l’hémisphère Sud (en bas). [Source: Proceedings of the National Academy of Sciences ].

Cyclones, typhons, ouragans et éruptions volcaniques // Cyclones, typhoons, hurricanes and volcanic eruptions

Ces dernières semaines, des cyclones et des ouragans ont frappé plusieurs régions du monde, laissant derrière eux leur lot de mort et de destruction. Certains de ces événements extrêmes se sont produits dans des pays où des volcans actifs sont présents, comme Hawaii et les Philippines. Le site Forbes pose la question suivante: Que se passe-t-il lorsqu’un ouragan frappe un volcan actif? Selon ce site, la réponse est que les conséquences peuvent être catastrophiques ou négligeables, ou entre les deux. J’ajouterai que la différence dépend du type de lave émise par les volcans: coulées de basalte qui durcit rapidement comme à Hawaii, ou cendre qui se dépose en épiasses couches comme en Indonésie ou aux Philippines.
Le premier point à noter est que les ouragans ou les typhons n’affectent pas le processus volcanique. L’éruption se poursuit même dans des conditions très défavorables. Il semblerait que les fluctuations de la pression atmosphérique n’affectent pas le comportement de puissants volcans comme le Mauna Loa. C’est ce que m’a fait remarquer Haroun Tazieff lorsque j’étudiais le phénomène sur le Stromboli en Sicile.
La plupart des ouragans qui ont frappé Hawaii l’ont fait au moment où le Kilauea était en éruption. Lorsque les fortes pluies s’abattent sur la Grande Ile pendant un ouragan, on peut observer des nuages ​​de vapeur denses sur les sites où la pluie ou l’eau de ruissellement rencontrent de la lave, mais l’éruption proprement dite se poursuit et l’ouragan ne l’affecte pas vraiment. La lave continue à couler comme si rien de spécial ne s’était passé dans le ciel.
Au pire, on remarque que la taille imposante de volumineux édifices volcaniques comme le Mauna Loa et le Mauna Kea leur permet de contrarier la circulation des ouragans qui passent à proximité. Le Mauna Loa n’a pas la capacité d’arrêter un ouragan, mais il contribue probablement à affaiblir les plus forts et à fortement perturber les plus faibles. Ce comportement protège dans une certaine mesure les autres îles hawaïennes et leur population.

L’impact des cyclones ou des typhons est différent dans les pays où les volcans explosifs émettent d’énormes quantités de cendre. La plupart d’entre eux se dressent autour de la Ceinture de Feu du Pacifique. Le Pinatubo est entré en éruption au moment où le typhon Yunya (de catégorie 3) frappait les Philippines en 1991. Les cendres émises par le volcan se sont mélangées à la pluie pour former des lahars. Lorsque de grandes quantités de pluie tombent sur des coulées pyroclastiques récentes, cela peut provoquer ou intensifier les lahars. Les coulées pyroclastiques peuvent également envahir le lit des rivières et autres voies d’écoulement des eaux, ce qui provoque des inondations. Comme les accumulations de cendre sont relativement instables, ces barrages peuvent se rompre et provoquer des inondations soudaine en aval, même après la période de pluie.

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In recent weeks, cyclones and hurricanes has struck several parts of the world, leaving behind them a trail of death and devastation. Some of these extreme events have occurred in countries where active volcanoes are present, like Hawaii and the Philippines. The website Forbes asks the question: What happens when a hurricane hits an active volcano? The answer is that results can be catastrophic or negligible or anything in between. I would add that the difference depends on the kind of lava emitted by volcanoes: flows of basalt that get hard rapidly like in Hawaii, or ash that accumulates in thick layers like in Indonesia or the Philippines.

The first point to notice is that hurricanes or typhoons do not affect the volcanic process. The eruption goes on even in very adverse conditions. It seems the fluctuations in atmospheric pressure do not affect the behaviour of powerful volcanoes like Mauna Loa, as Haroun Tazieff told me when I was studying the phenomenon in Stromboli volcano in Sicily.

Most hurricanes that have struck Hawaii have done so while Kilauea volcano was erupting. When the heavy rains pour on the Big Island during a hurricane, one can observe dense clouds of steam where rain or flowing water encounter lava, but the eruption itself goes on like before and the hurricane does not really affect it. Lava keeps flowing as if nothing special happened in the skies.

At most, the size of huge volcanic edifices like Mauna Loa and Mauna Kea allows them to interfere with the circulation of nearby hurricanes. Mauna Loa is not quite a hurricane killer, but it certainly helps weaken the strong ones and scramble the weak ones. This effect helps protect the rest of the inhabited Hawaiian islands to some extent.

The consequence of hurricanes or typhoons is different in areas where explosive volcanoes emit huge quantities of ash. Most of them are located around the Pacific Ring of Fire. Mount Pinatubo erupted at the same time that typhoon Yunya (Cat 3) struck the Philippines in 1991. The ash emitted by the volcano mixed with rain to form lahars. Large amounts of rain falling onto fresh pyroclastic flows can cause or enhance lahars. Pyroclastic flows can also dam rivers and other drainage paths, resulting in flooding. Since fresh piles of ash and dust are not very strong, these dams may then break apart, causing sudden flooding downstream, even after the rain has passed.

Lave basaltique à Hawaii

Dépôts de lahar à la Martinique

(Photos: C. Grandpey)

Ouragans et réchauffement climatique // Hurricanes and global warming

Comme le prouve l’image satellite ci-dessous, on assiste en ce moment à une valse des ouragans. Harvey a semé la désolation au Texas. C’est maintenant au tour d’Irma, José et Katia d’affoler les populations. Irma a causé des pertes humaines et des dégâts considérables à Saint-Martin et Saint-Barthélemy et menace très sérieusement la Floride. L’arrivée de José ne devrait pas arranger les choses, ni faciliter les opérations de secours.

C’est dans ce contexte très inquiétant que Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, alerte  les citoyens sur les conséquences du réchauffement climatique. Selon lui, «le pire est devant nous. A force de nier la réalité, elle nous rattrape et on n’est pas forcément prêt. Il y a un moment où on touche les limites, où l’événement nous dépasse» même si tous les moyens de l’Etat sont là». La «multiplication et l’intensification des extrêmes climatiques» va, selon Nicolas, aussi poser des problèmes «sur les îles océaniennes de basse altitude» dans le Pacifique et «ce qui est l’exception dans beaucoup de domaines, y compris chez nous la canicule, va devenir parfois la norme ».

Nicolas Hulot est un baroudeur ; il a visité des contrées où le réchauffement climatique est évident. Au cours des superbes émissions Ushuaia Nature diffusées il y a quelques années sur TF1, il n’a cessé d’alerter le public et les autorités. Les faits montrent aujourd’hui qu’il avait raison.

Il est bien évident que le réchauffement climatique est la cause de la violence des ouragans que nous observons actuellement. Ceux qui font la fine bouche et refusent d’admettre cette vérité risquent de s’en mordre les doigts très bientôt. De la même façon, il est stupide de croire que ce réchauffement est le fruit d’un simple cycle naturel et que les activités humaines n’ont pas la moindre responsabilité.

Comme ne cessent de le répéter les scientifiques, ces phénomènes extrêmes ne seront probablement pas plus nombreux dans les prochaines années, mais leur intensité peut encore s’accroître avec le réchauffement des eaux océaniques. On sait que les ouragans tirent leur énergie de l’océan. Si sa température augmente, on risque d’avoir des cyclones plus intenses. Les climatologues expliquent que la violence d’Irma est due à l’environnement dans lequel l’ouragan évolue, qui est complètement favorable. Les eaux de l’Atlantique sont très supérieures à la normale d’environ 2°C, et, plus Irma va remonter vers les Bahamas, plus les eaux vont se réchauffer jusqu’à 31°C. Le phénomène ne s’arrêtera pas à la fin de la semaine car deux autres ouragans se sont formés dans l’Atlantique : Katia dans le golfe du Mexique et José à environ 1.600 km à l’est des Petites Antilles.

En soi, ces phénomènes n’ont rien d’exceptionnel car nous sommes au pic de la saison cyclonique dans le bassin atlantique. Il faut remonter à 2010 pour retrouver trois ouragans simultanément. La différence avec le passé, c’est que ces ouragans montrent une violence encore jamais observée.

Aux Etats-Unis, la succession d’ouragans ne fait pas fléchir l’administration Trump par rapport au réchauffement climatique. Interrogé par CNN sur l’ouragan Irma qui s’apprête à frapper la Floride, Scott Pruitt, le responsable de l’Agence américaine de Protection de l’Environnement (EPA), a refusé de reconnaître le lien entre réchauffement climatique et intensité des ouragans. « Se concentrer sur les causes et effets des ouragans davantage qu’à l’aide des gens […] est déplacé », a-t-il déclaré en ajoutant: « Nous devons nous concentrer sur l’accès à l’eau potable, à l’essence […] C’est ce qui compte pour les citoyens de Floride en ce moment […] Ce n’est pas le moment de parler du réchauffement climatique ».

Malgré les affirmations des climatologues qui ne cessent de répéter que le réchauffement climatique est l’une des causes de la montée en puissance des ouragans, Scott Pruitt botte en touche et déclare qu’il appartient au Congrès d’aborder ce problème et « ce n’est pas le moment. »

 

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As shown by the satellite image below, we are witnessing a waltz of hurricanes. Harvey sowed desolation in Texas. It is now Irma, José and Katia’s turn to panic the populations. Irma caused considerable loss and damage to St. Martin and St. Bartholomew and is threatening Florida very seriously. The arrival of José should not fix things, nor facilitate the rescue operations.
It is in this very worrying context that Nicolas Hulot, Minister of Ecological Transition, alerts citizens on the consequences of global warming. In his opinion, « the worst is still to come. By denying reality, it catches up with us and we are not necessarily ready. There is a moment when one reaches the limits, when the event goes beyond us, even if all the means of the State are there. The « multiplication and intensification of climatic extremes » is, according to Nicolas, also going to cause problems « on low-lying oceanic sslands » in the Pacific and « what was the exception in many areas, like very hot weather periods, will some day become the norm « .
Nicolas Hulot has visited countries where global warming is evident. During the superb Ushuaia Nature programme a few years ago on TF1, he has been constantly alerting the public and the authorities. The facts now show that he was right.
It is clear that global warming is the cause of the hurricane violence that we are currently witnessing. Those who refuse to admit this truth are likely to bite their fingers very soon. In the same way, it is stupid to believe that this warming is the result of a simple natural cycle and that human activities have no responsibility whatsoever.
As scientists are constantly repeating, these extreme phenomena are unlikely to be numerous in the coming years, but their intensity can still increase with the warming of ocean waters. We know that hurricanes draw their energy from the ocean. If its temperature increases, we risk having more intense cyclones. Climate scientists explain that Irma’s violence is due to the environment in which the hurricane evolves, which is completely favorable. The waters of the Atlantic are much above normal by about 2°C, and the more Irma goes up to the Bahamas, the more the water will warm up to 31°C. The phenomenon will not stop at the end of the week because two other hurricanes have formed in the Atlantic: Katia in the Gulf of Mexico and José about 1,600 km east of the Lesser Antilles.
These phenomena are not exceptional because we are at the peak of the hurricane season in the Atlantic basin. It is necessary to go back to 2010 to find three hurricanes simultaneously. The difference with the past is that these hurricanes show a violence that has never been observed before.

In the United States, the succession of hurricanes does not detract from the Trump administration in relation to global warming. Interviewed by CNN on Hurricane Irma, which is about to hit Florida, Scott Pruitt, head of the US Environmental Protection Agency (EPA), refused to acknowledge the link between global warming and hurricane intensity . « Focusing on the causes and effects of hurricanes rather than helping people … is displaced, » he said, adding, « We need to focus on access to drinking water, to gas […] That’s what matters for the citizens of Florida right now … It’s not the time to talk about global warming. »
Despite statements by climate scientists that global warming is one of the causes of the rising intensity of hurricanes, Scott Pruitt is avoids the topic and says it is up to Congress to tackle this problem and “this is not the moment.”

Source: NASA / National Weather Service