Et si le Novarupta (Alaska) entrait en éruption aujourd’hui ? // What if Novarupta (Alaska) erupted today ?

Par une belle journée de juin 1912, un terrible chaos se produisit dans la partie de l’Alaska où les Aléoutiennes viennent jouxter le reste du 49ème État de l’Union. Aujourd’hui, cette région héberge le Parc National du Katmai.

Ce jour de juin 1912, des séismes firent vibrer le sol, une montagne se mit a trembler et gronder pour finalement s’effondrer sur elle-même. Son ancien sommet disparut dans un nuage de roche et de poussière. Quand le nuage se dissipa, la montagne était devenue un gouffre géant et fumant.

À une dizaine de kilomètres de ce cataclysme, des panaches cendres chauffées à haute température ont commencé à jaillir du sol comme le ferait un puissant geyser. Au cours d’une éruption qui a duré trois jours, l’un des paysages les plus extraordinaires de l’Alaska se transforma en une zone déserte recouverte de pierre ponce, baptisée quelques années plus tard Vallée des 10 000 fumées.

La grande éruption qui a donné naissance à la Vallée avait son origine sur une petite montagne, le Novarupta. D’une taille beaucoup plus modeste que son voisin le Mont Katmai, le Novarupta a vomi un nuage de cendres  qui est monté à 35 kilomètres dans l’atmosphère ; il contenait 100 fois plus de cendres que le Mont St. Helens en 1980. Bien que peu de gens connaissent son nom, le Novarupta a été responsable de la plus grande éruption du 20ème siècle.

Lors de la réunion d’automne de l’American Geophysical Union à San Francisco, une professeure d’université anglaise a expliqué ce qui pourrait se passer si le Novarupta entrait en éruption aujourd’hui. Lorsque le Novarupta s’est manifesté en 1912, le ciel était encore le royaume exclusif des oiseaux et des insectes et l’Alaska attendait le premier vol postal effectué une dizaine d’années plus tard par Ben Eielson entre Fairbanks et McGrath. Aujourd’hui, le Pacifique Nord Est l’un des corridors aériens les plus fréquentés au monde avec plus de 200 vols quotidiens.

Pour calculer les effets qu’aurait, de nos jours, une éruption du Novarupta sur le trafic aérien, la scientifique a utilisé un modèle informatique appelé Puff développé par des scientifiques de l’Université d’Alaska à Fairbanks et amélioré par le Geophysical Institute.

A l’aide de ce modèle, la professeure a fait émettre de la cendre au Novarupta une fois par semaine pendant cinq ans. Elle voulait voir quels aéroports dans le monde seraient les plus affectés par le nuage. Il ressort que la plupart des aéroports de l’hémisphère nord seraient contraints de fermer. L’Europe semble la plus exposée à la cendre qui atteindrait également l’Australie.

Une éruption comme celle du Novarupta en 1912 aurait le potentiel de mettre notre société à genoux  en immobilisant la majorité des aéroports d’Amérique du Nord et d’Europe pendant au moins plusieurs jours. Dans le cas extrême, cette mésaventure coûterait plus de 300 millions de dollars rien qu’en termes de passagers et de vols retardés. On se trouverait à une échelle beaucoup plus grande que lors de l’éruption de l’Eyjafjallajökull en 2010 puisque l’Amérique du Nord serait concernée. Il faut espérer qu’une telle catastrophe ne vienne pas s’ajouter à la pandémie de Covid-19 !

Source: Anchorage Daily News.

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On a nice day of June 1912, there was a terrible chaos in the part of Alaska where the Aleutians stick to the rest of the 49th State of the Union. This region of Alaska has become today Katmai National Park.

On that day of June,earthquakes rocked the ground, a mountain shook, groaned, and collapsed in on itself, its former summit swallowing rock and dust until it became a giant, steaming pit.

About 10 kilometres away, hot ash began spewing from the ground in a colossal geyser. During an eruption that lasted three days, one of the most gorgeous landscapes in Alaska became a gray badland covered with pumice, known today as the Valley of 10,000 Smokes.

The great eruption that created the valley came from a small mountain called Novarupta. Nowhere near as grand as the nearby Mount Katmai, Novarupta spewed an ash cloud 35 kilometres into the atmosphere, belching 100 times more ash than did Mount St. Helens in 1980. Though few people know its name, Novarupta was responsible for the largest eruption of the 20th century.

At the American Geophysical Union’s Fall Meeting in San Francisco, an English university professor explained what might happen if Novarupta erupted today

When Novarupta erupted in 1912, the sky was still the exclusive realm of birds and insects and Alaska was still a decade away from Ben Eielson’s first mail flight from Fairbanks to McGrath.

Now, the North Pacific is one of the busiest air corridors in the world with more than 200 flights a day. To calculate the effects of a modern-day Novarupta eruption on today’s air travel, the scientist used a computer model called Puff developed by University of Alaska Fairbanks scientists and refined by the Geophysical Institute.

The professor used the model to spew ash from Novarupta’s vent once a week for five years. She wanted to see which airports in the world would be affected. The experiment revealed that most airports in the Northern Hemisphere would close. Europe seems to get the brunt of it, but ash even reached Australia. An eruption of Novarupta scale in today’s society has the potential to bring the world to a standstill by affecting the majority of airports in North America and Europe for several days at least. The worst-case scenario would cost in excess of $300 million just in terms of passengers and delayed flights. It would be a much larger scale than when the Eyjafjallajökull erupted in 2010 as North America would be affected.

Let’s hope that such a disaster does not come on top of the Covid-19 pandemic!

Source: Anchorage Daily News.

Le Novarupta et son dôme de lave (Source : AVO)

Vallée des Dix Mille Fumées (Photos : C. Grandpey)

La cendre du Novarupta (Alaska) // Novarupta’s ash (Alaska)

Le 6 juin 1912, une violente éruption a secoué le Novarupta en Alaska, à l’intérieur de ce qui est aujourd’hui le Parc National du Katmai. Pendant trois jours, le volcan a vomi 100 fois plus de matériaux que l’éruption du Mont St. Helens, avec des panaches qui sont montés jusqu’à plus 30 kilomètres dans le ciel avant de retomber sur la vallée qui a été enfouie par endroits sous plus de 150 mètres de cendres et de roches volcaniques. Le Mont Katmai s’est effondré pendant l’éruption. Quatre ans plus tard, quand le botaniste Robert Griggs a visité la région, des gaz continuaient à s’échapper de la cendre qui recouvrait la vallée, et il lui a donné le nom de Vallée des 10 000 Fumées.
Aujourd’hui, quelques jours chaque année, le vent rappelle à la population de la région cette impressionnante éruption. Cela se passe le plus souvent à l’automne, lorsque les tempêtes balayent la région, avant l’arrivée de la neige.
La semaine dernière, de forts vents de nord-ouest ont soulevé la cendre de l’éruption du 20ème siècle, affectant la visibilité sur l’Ile Kodiak. Le Service Météorologique a publié un bulletin spécial pour Kodiak, avertissant les habitant que le vent avait soulevé la cendre qui se dirigeait essentiellement vers la partie ouest de l’île.
Aujourd’hui, une éruption semblable à celle du Novarupta affecterait gravement le trafic aérien. Au début du 20ème siècle, quand le Novarupta est entré en éruption, il n’y avait aucun avion dans le ciel; le premier aéronef a volé en Alaska seulement un an après l’éruption. De nos jours, le Pacifique Nord est l’un des couloirs aériens les plus fréquentés au monde, avec plus de 200 vols par jour.
Pour calculer les effets qu’aurait aujourd’hui une éruption du Novarupta sur le trafic aérien, un chercheur américain a utilisé un modèle informatique appelé Puff développé par des scientifiques de l’Université de l’Alaska et affiné par un scientifique de l’Institut de Géophysique. A l’aide de ce modèle, le chercheur a imaginé que le Novarupta émettait de la cendre une fois par semaine pendant cinq ans. Il a constaté que la plupart des aéroports de l’hémisphère Nord fermeraient, mais aussi que la cendre de l’éruption atteindrait probablement l’Australie. Le pire scénario coûterait plus de 300 millions de dollars uniquement en termes de passagers et de vols retardés.
Source: Alaska Dispatch News.

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On June 6th 1912, a violent eruption shook Mt Novarupta in Alaska, in what is now Katmai National Park and Preserve. For three days, the volcano spewed 100 times more material than the Mount St. Helens eruption, shooting plumes 30 kilometres into the air and burying the valley downwind in over 150 metres of ash and volcanic rock. Mount Katmai collapsed during the explosion. Four years later, when botanist Robert Griggs visited the region, steam still poured from vents across the valley, prompting the crew to name it the Valley of 10,000 Smokes.

Today, a few times every year, the wind reminds the population of the region of that impressive eruption. It is most commonly seen in fall, when storms are passing through the area, and before snow has settled.

Last week, strong northwestern winds kicked up ash from the 20th century eruption, impacting visibility on Alaska’s Kodiak Island. The National Weather Service issued a special weather statement for Kodiak, letting locals know that loose ash had been stirred up, particularly toward the west side of the island.

Today, an eruption similar to Novarupta’s would severely affect air traffic. In the early 20th century, when Novarupta erupted, there were no planes in the air; the first plane didn’t fly in Alaska until one year after the eruption. Now, the North Pacific is one of the busiest air corridors in the world, with more than 200 flights a day.

To calculate the effects of a modern-day Novarupta on today’s air travel, a U.S. researcher used a computer model called Puff developed by University of Alaska scientists and refined by a scientist at the Geophysical Institute. The researcher used the model to spew ash from Novarupta’s vent once a week for five years and discovered that most airports in the Northern Hemisphere would close, but ash would also likely reach Australia. The worse case scenario would cost in excess of 300 million dollars just in terms of passengers and delayed flights.

Source: Alaska Dispatch News.

Falaises de cendre dans la Vallée des 10 000 Fumées (Photos: C. Grandpey)

Conséquences d’une éruption du Novarupta (Alaska) au 21ème siècle // Aftermath on a Novarupta eruption (Alaska) in the 21st century

drapeau-francaisLe 6 juin 1912, le volcan Novarupta est entré en éruption en Alaska et a envoyé de volumineux nuages de cendre autour du globe. Ce fut la plus importante éruption du vingtième siècle. La cendre est retombée aux États-Unis, au Canada et en Afrique. A l’époque, le trafic aérien était nul dans cette partie du monde. Aujourd’hui, la situation a bien changé !
Le Pacifique Nord est l’un des couloirs aériens les plus fréquentés au monde. L’éruption de l’Eyjafjallajökull (Islande) en avril 2010 a démontré à quel point une éruption volcanique peut mettre à mal le trafic aérien. L’Europe a été quasiment paralysée. Au troisième jour de l’éruption, 17 000 vols étaient annulés en Europe. L’éruption islandaise, relativement mineure, a soulevé des questions sur les effets possibles d’une éruption de plus grande envergure, en particulier dans des régions où le trafic aérien est vital, comme l’Alaska et le nord du Canada.

Dans le sillage de l’éruption islandaise, Rebecca Anne Welchman, une étudiante britannique, a étudié quels seraient aujourd’hui les effets d’une éruption semblable à celle du Novarupta. Le titre de son travail de recherche est «Le monde à l’arrêt: Etude des effets actuels sur l’industrie aéronautique d’une éruption volcanique comme celle du Novarupta ».

Le nuage de cendre de l’éruption de 1912 – qui a duré environ 60 heures – s’est élevé à plus de 32 000 mètres, et le jet stream a emporté la cendre vers l’est. L’éruption a façonné la Vallée des 10.000 Fumées. On estime qu’elle a provoqué plus de retombées de cendre que toutes les autres éruptions des volcans d’Alaska réunies. La poussière et les aérosols soufrés ont été détectés en Californie, en Europe et en Afrique du Nord pendant les deux semaines qui ont suivi l’éruption. Il a également été fait état de retombées de cendre en Grèce. Cette cendre a également été repérée dans des carottes de glace prélevées au Groenland.

Les chercheurs estiment que 5 principaux secteurs de l’Alaska souffriraient d’une nouvelle éruption du Katmai: 1) le couloir aérien de l’Alaska; 2) Les ports et les bases militaires de la région; 3) L’industrie de la pêche et voies de navigation ; 4) La faune; 5) Les installations touristiques.
Aujourd’hui, plus de 200 vols par jour passent à proximité des volcans de l’Alaska. Le fret aérien est la principale source de revenus de cet Etat et un grand nombre de petites localités dépendent des aéroports locaux pour leur approvisionnement. 5% du fret aérien international des États-Unis est passé par l’aéroport international Ted Stevens d’Anchorage en 2008. Le trafic aérien sur l’ensemble du Pacifique Nord, de l’Alaska, du Canada et des États-Unis pourrait être affecté par une éruption, avec interruption du commerce aérien national et international.

Des simulations ont été effectuées entre 2005 et 2009 par les chercheurs pour examiner l’impact des nuages de cendre sur une longue période. Elles ont été ensuite importées dans un programme informatique géographique, ce qui a permis une évaluation visuelle de la répartition de la cendre. Une fois toutes ces informations rassemblées, il a été possible de comptabiliser pour chaque simulation le nombre d’aéroports directement affectés par les nuages de cendre. Les totaux et les moyennes ont été calculés pour chaque semaine afin d’établir le pire scénario. Sur la base du nombre de passagers et de la durée de la présence du nuage de cendre à proximité de l’aéroport, on a estimé les pertes totales sur sept jours.

Les simulations ont révélé que dans le pire des scénarios une éruption comme celle du Novarupta affecterait directement 43 aéroports par jour en Alaska, ainsi qu’environ 7 aéroports situés à proximité de la trajectoire empruntée par le nuage de cendre. Le coût total des retards et annulations de vols a été estimé à plus de 322 millions de dollars. Les gens seraient bloqués jusqu’à ce que les dépôts de cendre aient été nettoyés.

L’Alaska dépend du reste des Etats-Unis pour son approvisionnement en nourriture. L’Etat s’appuie sur l’aviation pour approvisionner les villages les plus éloignés et n’est pas en mesure d’offrir un transport alternatif. L’aviation est particulièrement vitale pendant l’hiver lorsque les routes sont impraticables en raison de la neige. Les approvisionnements de ces régions deviendrait rapidement impossible, ce qui entraînerait forcément des problèmes de santé et mettrait la vie des gens en danger.
En outre, l’Alaska est une escale obligée pour le ravitaillement des navires et des avions qui traversent le Pacifique ou l’Arctique. Leur immobilisation pendant plusieurs jours serait une perte financière importante pour l’économie de l’Alaska.

Tous les vols long courrier entre les États-Unis et l’Asie, l’Australasie et certains pays du Moyen-Orient passent au-dessus de l’Alaska. Le tourisme serait fortement impacté dans le monde entier. De nombreuses industries perdraient probablement confiance à l’égard de l’aviation pour le transport des marchandises avec des conséquences désastreuses pour les compagnies aériennes et les aéroports. En seulement 20 jours, la cendre recouvrirait l’hémisphère nord ainsi que le sud de l’Inde. Si la cendre venait à traverser l’équateur, la situation deviendrait catastrophique. Si le Katmai, ou n’importe quel autre volcan, devait connaître une nouvelle éruption de cette ampleur, cela causerait des perturbations sur toute la planète. La simulation montre qu’une éruption de cette envergure ne se dissiperait pas rapidement et pourrait mettre le monde à genoux.

L’étude devra être approfondie, mais elle donne un aperçu de ce qui nous attend, en Alaska et ailleurs dans le monde, si une éruption à grande échelle, comme celle du Novarupta, se produisait un jour.

Source : Alaska Park Science, Volume 11, Issue 1.

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drapeau-anglaisOn June 6th 1912, Novarupta erupted in Alaska, sending ash over the globe. It was the biggest eruption of the twentieth century. The ash settled over the U.S.A., Canada and as far as Africa.

Today, the North Pacific is one of the busiest air corridors in the world. The eruption of Eyjafjallajökull (Iceland) in April 2010 demonstrated how disruptive a volcanic eruption can be to the aviation industry, as Europe was almost brought to a standstill. By the third day of the eruption, 17,000 flights had been cancelled across Europe. The relatively small eruption in Iceland raised questions about the possible effects of a larger eruption, particularly in an area where air traffic is vital, such as Alaska and northern Canada.

With the Iceland eruption in mind, British graduate student Rebecca Anne Welchman  investigated the possible effects of a Novarupta scale eruption. The title of the study was “Bringing the World to a Standstill: An Investigation into the Effects of a Novarupta Scale Volcanic Eruption on Today’s Aviation Industry.”

The ash cloud from the1912 eruption – which lasted approximately 60 hours – rose to over 32,000 metres, and the jet stream carried the ash eastwards. The eruption formed the Valley of 10,000 Smokes. It is estimated that it created and spread more ash fallout than all the other historic eruptions from Alaska volcanoes combined. The dust and sulphurous aerosols were detected over California, Europe and North Africa within two weeks of the eruption. It was also reported that ash reached as far as Greece. The ash and dust deposited by the eruption have also shown up in ice cores taken from Greenland.

Researchers believe 5 main sectors in Alaska would suffer from another Katmai cluster eruption: 1) Alaska’s air corridor; 2) Regional and military bases and ports; 3) Fisheries and shipping lanes; 4) Wildlife habitats; 5) Tourist facilities.

Today, over 200 flights per day pass in the range of Alaska’s volcanoes. Air freight is the primary source of aviation commerce in Alaska, and many of the smaller communities rely on local airports for supplies. About 5% of all US-international air cargo passed through Ted Stevens Anchorage International Airport in 2008. Air traffic over the entire North Pacific, Alaska, Canada and U.S.A could be affected, interrupting both national and international air commerce

Simulations from 2005 until 2009 were run by the researchers to look at how the ash would behave over a longer period. They were imported into a Geographical Information Systems program, which allowed a visual assessment of the distribution of ash. Once all this information was collated, the number of  airports directly affected by the ash clouds was counted on each simulation. The totals and mean averages were calculated per week to discover a ‘worst-case’ scenario. Based on passenger numbers and how long the ash cloud was in the vicinity of the airport, a total loss figure was estimated for the seven days

The simulations revealed that in the worst-case scenario a Novarupta-like eruption in Alaska would directly affect 43 airports per day in the State, as well as an average of 7 airports close to the ash cloud path. The total cost for delayed and cancelled flights for the scenario was estimated over $322 million. People would become stranded until the eruption deposits were cleaned up.

Alaska is reliant on food from mainland U.S.A. It is dependent on aviation to supply remote villages and is not able to offer alternative transport. Aviation is particularly vital during the winter when roads are impassable due to snow. Supplies in these areas would quickly run out, causing extra health issues and putting people’s lives at risk.

Besides, Alaska is used as a midway-stop for ships and planes to refuel when travelling across the Pacific or Arctic. Having planes grounded for many days would be a significant financial strain on Alaska’s economy.

All major flights from the U.S. to Asia, Australasia and some to the Middle East fly over Alaska. The tourism industry would be heavily affected around the globe. Many industries would likely lose confidence in the reliance on aviation for the transport of goods as a result of the disruption. In this case, whilst airports would probably be affected all over the world, air traffic itself would likely not be possible throughout North America and Europe. In just 20 days, ash covered the whole of the northern hemisphere as well as southern India. If volcanic ash were to cross the equator, it would become a devastating situation. If Katmai, or even any volcano, were to erupt at this magnitude again, it would cause global disruption. The simulation showed that an eruption of this size is not likely to dissipate quickly and could bring the world to a standstill.

There is still room for many developments of the study but it gives a basic overview of what we could be dealing with, maybe in our life time, if not in Alaska, somewhere else around the world, if a large-scale eruption were to take place.

Source : Alaska Park Science, Volume 11, Issue 1.

nova-1

Simulation de la dispersion de la centre au bout de 20 jours d’une éruption du Novarupta qui aurait débuté le 6 juin 2009.

nova-2

L’éruption du Novarupta comparée à d’autre éruptions majeures dans le monde.