Il y a 110 ans, éruption du Novarupta (Alaska)… // 110 years ago, Novarupta (Alaska) erupted…

Il y a 110 ans, dans l’après-midi du 6 juin 1912, une puissante éruption a secoué la péninsule de l’Alaska. Par le volume de matériaux émis, l’éruption du Novarupta a été la plus importante du 20ème siècle et n’a été dépassée dans l’histoire que par celle du Tambora un siècle plus tôt. Le volume de matériaux expulsés par le Novarupta était 30 fois supérieur à celui de l’éruption du mont Saint Helens en 1980.

Cette région de l’Alaska était peu peuplée au début du 20ème siècle, donc personne ne se trouvait assez près pour voir l’éruption proprement dite. Elle a été observée pour la première fois par l’équipage d’un bateau postal, le Dora, qui a entendu une explosion puis a vu un panache de fumée s’élever dans le ciel derrière le mont Katmai. C’est pourquoi tout le monde a d’abord pensé que le mont Katmai était entré en éruption.

Photo du nuage de cendre de l’éruption de 1912 prise depuis le Dora (Source: Kodiak Historical Society)

Le panache de cendres a rapidement atteint une hauteur de 30 kilomètres. En moins de 2 heures de temps, le nuage a enveloppé le Dora. D’autres explosions se sont produites pendant trois jours. Les maisons de l’île de Kodiak, à 160 kilomètres de là, ont été recouvertes d’une couche de 30 cm de cendres. Les habitants se sont blottis à l’intérieur pour échapper à la cendre. Des milliers d’animaux ont péri, ainsi que les poissons dans les rivières et les lacs envahis par les sédiments. Dans les jours qui ont suivi l’éruption, le nuage de cendres s’est propagé à travers l’Amérique du Nord et la planète; il a atteint l’Algérie le 17 juin.
Une équipe d’explorateurs de la National Geographic Society, dirigée par Robert Griggs, s’est rendue sur le site en 1916. L’ancienne vallée en forme de V entourant le site de l’éruption était devenue une plaine plate et aride.

Photo: C. Grandpey

En raison des innombrables panaches de vapeur qui s’échappaient des bouches dans la région, Griggs a appelé le site la « Vallée des dix mille fumées ». Lorsqu’il a découvert un nouveau dôme de lave près du mont Katmai, Griggs l’a baptisé Novarupta. D’autres expéditions dans les années 1950 ont confirmé que le Novarupta, et non le mont Katmai, était la source de l’éruption.

Dôme de lave du Novarupta (Crédit photo : USGS)

Griggs et d’autres scientifiques étaient persuadés que la région présentait un grand intérêt scientifique. Ils ont réussi à convaincre le président Woodrow Wilson de créer le Monument national du Katmai le 24 septembre 1918. Le 18 mai 1980, le Monument national est devenu le Parc National du Katmai. Par coïncidence, c’est le jour où le mont Saint Helens est entré en éruption.

Des milliers de visiteurs viennent dans le Parc National chaque année, notamment pour observer les grizzlis qui se nourrissent de saumons dans la Brooks River. La découverte de la Vallée des 10 000 Fumées est aussi une expérience inoubliable.

Photos: C. Grandpey

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110 years ago, on the afternoon of June 6th, 1912, a powerful volcanic eruption occurred on the Alaskan Peninsula. The Novarupta eruption was the largest in volume in the 20th Century, and was surpassed in history only by the eruption of Mount Tambora about 100 years earlier. The volume of materials expelled was 30 times greater than that of the Mount Saint Helens eruption in 1980.

This area of Alaska was sparsely populated in the early years of the 20th century, so no one was close enough to actually see the eruption itself. It was first observed by the crew of a mail boat, the Dora, who heard an explosion and then observed a smoke plume rising in the sky behind Mount Katmai. This is why everyone assumed that Mount Katmai had erupted.

The ash plume rose rapidly to a height of 30 kilometers. Within 2 hours, the ash cloud had enveloped the Dora. Moreexplosions continued for three days.  Settlements on Kodiak Island, 160 kilometers away, were blanketed in a layer of 30 cm of ash. Local residents huddled indoors to escape the choking atmosphere. Wildlife died by the millions, as did fish swimming in sediment-filled rivers and lakes. In the following days, the ash cloud spread across North America and the world, reaching Algeria by June 17th.

A team of National Geographic Society explorers, led by Robert Griggs, investigated the site in 1916. The former v-shaped valley surrounding the eruption site had become a flat, barren plain. Because of innumerable steam plumes escaping from vents across the area, Griggs called the site the “Valley of Ten Thousand Smokes.” Discovering a new lava dome near Mount Katmai, Griggs named it Novarupta. Further expeditions in the 1950s confirmed that Novarupta, not Mount Katmai, was the source of the eruption.

Griggs and others  considered the area of great scientific value. They began a lobbying effort that soon convinced President Woodrow Wilson to create the Katmai National Monument on September 24th, 1918. It was only on May 18th, 1980, that th National Monument became Katmai National Park and Preserve. By coincidence, this was the same day that Mount Saint Helens erupted. Thousands of visitors comr to the Pak each year, in particular to observe the grizzly bears that come to feed on salmon in the Brooks River. Discovering the Valley of the Thousans Smokes is also a great experience.

Records de chaleur en pagaille ! // Too many heat records !

Le dimanche 26 décembre 2021, la température à Kodiak (Alaska) a atteint 19,5°C, établissant un record en décembre pour un État qui est habitué à subir en permanence les effets du réchauffement climatique. Les 19,5°C signalés à l’aéroport se situent 11 degrés Celsius au-dessus du précédent record établi le 26 décembre 1984.
Selon la NOAA, l’Alaska se réchauffe plus rapidement que tout autre État américain et deux fois plus rapidement que la moyenne mondiale depuis le milieu du 20ème siècle. Depuis 2014, il y a eu 5 à 30 fois plus de records de températures élevées que de records de températures basses. Une étude effectuée en 2019 a révélé que les derniers records de températures élevées dépassaient les records de températures basses dans un rapport de 2 contre 1. Cette constatation a été corroborée par l’Environmental Protection Agency (EPA). Selon l’Agence, « si le climat était complètement stable, on s’attendrait à voir un équilibre entre les records de hautes et de basses températures. Depuis les années 1970, les records de températures maximales sont devenus plus fréquents que les records de basses températures à travers les États-Unis. La décennie de 2000 à 2009 a connu deux fois plus de records de températures maximales que de températures minimales. »
D’autres études ont confirmé que ce rapport ne cessera d’augmenter dans les années à venir tant que notre société continuera d’envoyer des gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
En plus du dôme de chaleur de décembre, l’Alaska a connu un autre grand changement au cours de cette période de l’année avec l’arrivée de de fortes pluies. Des précipitations record de près de 75 cm se sont déversées sur le secteur du glacier Portage à la fin octobre 2021. Fairbanks a connu son jour de décembre le plus arrosé de l’histoire le 26 décembre avec 4,8 cm de pluie.
On n’a pratiquement jamais vu de pluie en Alaska à cette période de l’année. L’État n’est pourtant pas le seul endroit où le réchauffement climatique provoque des changements. En août 2021, des pluies ont été observée sur le point culminant du Groenland pour la première fois depuis le début des archives météorologiques en 1950. Au total, 7 milliards de tonnes d’eau de pluie sont tombées sur le Groenland au cours de trois jours d’août exceptionnellement chauds, ce qui a contribué à accélérer la fonte de la calotte glaciaire. Les scientifiques estiment qu’à cause de la pluie, le Groenland a perdu 7 fois plus de glace que le reste du temps à cette époque de l’année.
Alors que de nombreux records de températures élevées ont été battus en 2021 aux États-Unis et dans le monde, y compris le Noël le plus chaud jamais enregistré aux États-Unis, l’Alaska a établi des records de température sur une journée à Fairbanks et à Anchorage. Ces records font suite à un été exceptionnellement chaud en 2019.
Sources : NOAA, Yahoo News

Dans le même temps, Météo France indique que les températures sont anormalement élevées en France pour une fin de mois de décembre et le thermomètre va atteindre les records pour la saison.

D’ici la fin de l’année, les températures vers 1500m d’altitude vont atteindre les 10°C dans le nord de la France et dépasser les 15°C au sud ! De telles températures de la masse d’air sont remarquables pour une fin décembre, correspondant à des niveaux de 8 à 12°C au dessus de ce que l’on devrait observer à cette époque de l’année ! De plus, cette impressionnante anomalie s’étale sur presque une semaine entière. Le pic sera souvent de 15 à 16°C sur la moitié nord, 17 à 20°C dans le sud mais souvent 22 ou 23°C au pied des Pyrénées. Dans certaines localités du Béarn et du Pays Basque, le seuil de chaleur (25°C) pourrait être localement atteint !

Sale coup pour la neige en montagne, avec un risque d’avalanche accru. En entendant la réaction des gens, je ne suis pas certains qu’ils aient compris à quel point la situation climatique est catastrophique.

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On Sunday December 26th, 2021, the temperature in Kodiak, Alaska, hit 19.5°C, setting a December record-high for a state that has become used to them with the never-stopping global warming. The 19.5°C reported at the airport was 11 degrees Celsius higher than the previous high temperature record set on December 26th, 1984.

According to NOAA, Alaska is warming faster than any other U.S. state and twice as quickly as the global average since the middle of the 20th century. Since 2014, there have been 5 to 30 times more record-high temperatures set than record lows. A 2019 analysis found that new global high temperature records were outpacing new low records by a ratio of 2 to 1. That finding was corroborated by the Environmental Protection Agency (EPA). According to the Agency, “if the climate were completely stable, one might expect to see highs and lows each accounting for about 50 percent of the records set. Since the 1970s, however, record-setting daily high temperatures have become more common than record lows across the United States. The decade from 2000 to 2009 had twice as many record highs as record lows.”

Other studies have confirmed that, as global temperatures continue to rise, the ratio will continue to grow in the coming years as humans continue to pump greenhouse gases into the atmosphere.

Along with December’s heat dome, Alaska has seen another big change during an atypical time of year: heavy rains. Record-breaking downpours of nearly 75 cm were unleashed on the Portage Glacier in late October. Fairbanks saw its wettest December day in recorded history on December 26th, with 4.8 cm of rain.

Rain in Alaska at this time of year is almost unheard of, but the state isn’t the only place where global warming is causing changes. In August, rain fell on Greenland’s tallest mountain for the first time since records began being kept there in 1950. In total, 7 billion tonnes of rain fell on Greenland over the course of three unusually warm August days, which helped speed the melting of its ice sheet. Scientists estimate that because of the rain, Greenland lost 7 times the ice it normally would at that time of year.

While numerous high temperature records fell in 2021 across the United States and the globe, including the record for the hottest Christmas in the U.S. on record, Alaska set one-day temperature records in Fairbanks and Anchorage. Those records follow an exceptionally warm summer in 2019.

Sources: NOAA, Yahoo News.

At the same time, Météo France indicates that temperatures are abnormally high in France for the end of December and they will reach records for the season.
By the end of the year, temperatures around 1500m above sea level will reach 10 ° C in the north of France and exceed 15 ° C in the south! Such temperatures are remarkable for the end of December, corresponding to levels of 8 to 12 ° C above what we should observe at this time of the year! In addition, this impressive anomaly spans almost an entire week. The peak will often be 15 to 16 ° C in the northern half, 17 to 20 ° C in the south but often 22 or 23 ° C at the foot of the Pyrenees. In certain municipalities of Béarn and the Basque Country, the heat threshold (25 ° C) could be locally reached!
This is bad news for the snow in the mountains, with an increased risk of avalanche. Hearing the reaction of people, I am not sure they understandd how disastrous the climate situation is.

Les nuages de cendre du Novarupta (Alaska) // Ash clouds from Novarupta (Alasla)

En Alaska, l’éruption de Novarupta a été la plus puissante du 20ème siècle et se classe parmi les plus importantes de l’histoire. L’événement, qui a duré trois jours, a commencé le 6 juin 1912 et a envoyé des cendres jusqu’à 30 000 mètres au-dessus de la région du Katmai, à environ 400 kilomètres au sud-ouest d’Anchorage. On estime que l’éruption a produit 15 kilomètres cubes de matériaux, soit 30 fois plus que le mont St. Helens en 1980. La pierre ponce a recouvert une zone baptisée Vallée des Dix Mille Fumées, avec une couche pouvant atteindre par endroits 180 mètres d’épaisseur.
Bien que l’éruption soit terminée et que Novarupta n’ait montré aucun signe de réveil, la cendre cause toujours des problèmes dans la région. Un bulletin d’alerte a été émis à la mi-novembre, signalant qu’un nuage de cendre se dirigeait vers l’île de Kodiak. L’île a une population d’environ 13000 habitants et abrite une grande base de la garde côtière américaine. Elle est accessible uniquement par avion et par ferry. La pêche est la principale activité.

Les retombées de cendres à Kodiak était dues à de forts vents du nord-ouest qui ont balayé la Vallée des Dix Mille Fumées; ils ont soulevé les nuages de cendre et les ont emportés jusqu’à l’île qui se trouve à 160 kilomètres de distance. Une alerte à destination de l’aviation a été émise. Les scientifiques ont estimé toutefois que le nuage ne dépasserait pas 2 100 mètres d’altitude.
Des vents violents et des conditions sèches et sans neige produisent ces nuages de cendres par intermittence, mais il n’y a pas d’éruption dans la région. L’Alaska Volcano Observatory indique que les sept volcans du Katmai, y compris le Novarupta, restent au niveau d’alerte le plus bas.
Source: Médias américains.

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In Alaska, the Novarupta eruption was the most powerful of the 20th century and ranks among the largest in recorded history. The three-day event began on June 6th, 1912, and sent ash as high as 30,000 meters above the Katmai region, about 400 kilometers southwest of Anchorage. It is estimated that the eruption produced 15 cubic kilometers of material, about 30 times what spewed from Mount St. Helens in 1980.The ash was deposited in the Valley of Ten Thousand Smokes, with layers of pumice as high ass180 meters.

Although the eruption is over and Novarupta has shown no other signs of life, the ash is still causing problems to the region. A warning was issued by mid-November that a cloud of ash was headed toward Kodiak Island. The island has a population of about 13,000 and is home to a large U.S. Coast Guard base. It is accessible only by airplane and ferry boats. The fishing industry is the predominant business on the mountainous island. The ashfall in Kodiak was due to strong northwesterly winds in the Valley of Ten Thousand Smokes; they kicked up the loose volcano ash in the Valley and carried it away as far as the island which is located 160 kilometers away. An aviation alert was issued to aircraft. Scientists estimated the cloud would not go above 2,100 meters.

High winds and dry, snow-free conditions produce these ash clouds intermittently, but there is no eruption. The Alaska Volcano Observatory indicates that all seven of the volcanos in the Katmai area, including Novarupta, remain at the lowest level of green, or normal.

La Vallée des 10 000 Fumées, avec ses falaises de ponce est l’un des endroits les plus extraordinaires que j’ai visités. Sans oublier les ours qui fréquentent la région. Le voyage vers le Katmai est déjà une aventure en soi… (Photos : C. Grandpey)

Puissant séisme en Alaska le 30 novembre 2018 // Powerful earthquake in Alaska on November 30th, 2018

Mon amour pour l’Alaska n’est un secret pour personne et j’observe attentivement ce qui se passe dans le 49ème État de l’Union. J’ai été très inquiet quand j’ai lu qu’un séisme puissant et peu profond, enregistré par l’USGS avec une magnitude M7.0 – ensuite abaissée à M 6.7 – avait frappé Anchorage à 08h29 (heure locale) le 30 novembre 2018. L’USGS a signalé une profondeur de 42,8 km. Le séisme a été suivi d’un autre événement de M5.8  6 minutes plus tard.
Les deux séismes ont secoué des bâtiments et endommagé des routes, tandis que la population sortait en courant dans les rues. Une brève alerte tsunami a été lancée pour l’île de Kodiak où il a été conseillé aux habitants de se réfugier sur les hauteurs. L’alerte a été levée peu de temps après, sans qu’aucun incident se soit produit.

On ne déplore ni mort, ni blessé grave à l’issue des deux séismes qui ont été suivis de quelques répliques.
Un tronçon de route s’est effondré près de l’aéroport d’Anchorage, avec une voiture qui est restée perchée sur un étroit  îlot de chaussée entouré de profondes cavités. Les secousses ont également brisé des vitrines, ouvert des fissures dans un immeuble de deux étages dans le centre-ville d’Anchorage, perturbé le réseau d’électricité et arrêté les feux de circulation. Tous les vols ont été stoppés à l’aéroport car le séisme avait neutralisé les lignes téléphoniques et forcé l’évacuation de la tour de contrôle. L’oléoduc trans-alaskien, d’une longueur de 1 280 km, a été fermé et des équipes ont été envoyées pour l’inspecter. [A noter que son tracé en zigzag a été conçu pour faire face aux séismes]. Les cours ont cessé dans les écoles et il a été demandé aux parents de venir chercher leurs enfants pendant que les autorités examinaient les bâtiments pour détecter d’éventuelles fuites de gaz ou d’autres dégâts.
L’Alaska subit en moyenne environ 40 000 séismes par an, avec plus d’événements importants que les 49 autres États réunis. Le sud de l’Alaska présente un risque sismique élevé car la région se trouve au-dessus de la zone de subduction de deux plaques tectoniques.
Au cours des dernières décennies, l’Alaska a été frappé par un certain nombre de puissants séismes d’une magnitude supérieure à M 7,0, avec notamment un événement de M 7,9 en janvier dernier au sud-est de l’île de Kodiak. Le 27 mars 1964, l’Etat a été frappé par un séisme de magnitude M 9,2, le plus puissant de l’histoire des États-Unis. Son épicentre était situé à environ 120 kilomètres à l’est d’Anchorage. Le séisme, qui a duré environ 4 minutes et demie, et le tsunami qu’il a déclenché, ont fait 130 morts.
Source: Journaux de l’Alaska.

L’Alaska est un Etat très exposé aux séismes, mais aussi aux éruptions volcaniques. C’est aussi l’une des régions du monde où le réchauffement climatique est le plus visible. Les glaciers fondent à vue d’oeil. L’Arctique occupe une large part de mon dernier livre « Glaciers en péril« , avec de nombreuses photos sur le CD qui accompagne l’ouvrage.

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My love for Alaska is no secret and I closely observe what ids happening in the 49th State of the Union. I was deeply worried when I read that a powerful and shallow earthquake, registered by the USGS as M7.0 and later downgraded to M 6.7, hit Anchorage (Alaska) at 08:29 (local time) on November 30th, 2018. The agency has reported a depth of 42.8 km. The quake was followed by another M5.8 event 6 minutes later.

Both earthquakes rocked buildings and shattered roads, sending people running into the streets. There was a brief tsunami warning to residents in Kodiak ands the advice to flee to higher ground for fear of a tsunami. The tsunami warning was lifted without incident a short time later. There are no reports of deaths or serious injuries.

A large section of road near the Anchorage airport collapsed, isolating a car on a narrow island of pavement surrounded by deep chasms in the concrete. The quakes also broke store windows, opened cracks in a two-story building downtown, disrupted electrical service and disabled traffic lights. All flights were halted at the airport after the quake knocked out telephones and forced the evacuation of the control tower. The 1,280-kilometre Alaska oil pipeline was shut down while crews were sent to inspect it for damage. Anchorage’s school system cancelled classes and asked parents to pick up their children while experts examined buildings for gas leaks or other damage.

Alaska averages about 40,000 earthquakes per year, with more large quakes than the 49 other states combined. Southern Alaska has a high risk of earthquakes because of tectonic plates sliding past each other under the region.

Alaska has been hit by a number of powerful quakes above M 7.0 in recent decades, including an M 7.9 event that hit last January southeast of Kodiak Island. On March 27th, 1964, Alaska was hit by an M 9.2 earthquake, the strongest recorded in U.S. history. Its epicentre was located about 120 kilometres east of Anchorage. The quake, which lasted about 4 and a half minutes, and the tsunami it triggered claimed about 130 lives.

Source: Alaskan newspapers.

Source: Wikipedia

Crédit photo: C. Grandpey