Webcams volcaniques à Hawaï // Volcano webcams in Hawaii

L’un des derniers articles de la série « Volcano Watch » diffusé par l’Observatoire des Volcans d’Hawaï (HVO) est consacré aux webcams installées sur les volcans de la Grande Île et aux améliorations qu’elles ont reçues au fil des ans. Ces webcams sont dispersées sur l’île et enregistrent des images des volcans 24h/24 et 7j/7 en résolution 4K. Aujourd’hui, la technologie permet aux scientifiques du HVO de surveiller au-delà des capacités de l’œil humain. Ainsi, les caméras thermiques détectent l’activité à haute température de jour comme de nuit. Les images des caméras à lumière visible et thermiques sont transmises en temps réel à l’Observatoire, puis mises en ligne pour le public. La technologie de fabrication des caméras s’améliore continuellement et en 2023, le personnel du HVO a mis à niveau le réseau de webcams afin de suivre ces progrès et de renforcer les capacités de surveillance. Une partie de cette mise à niveau a consisté à remplacer les webcams vieillissantes (certaines avaient plus de 10 ans) par des modèles plus récents qui produisent des images de bien meilleure qualité. Certaines (caméras PTZ) peuvent même effectuer un panoramique, être inclinées et effectuer un zoom à distance. Au sommet du Kilauea, la zone la plus active ces dernières années, le HVO a installé une nouvelle webcam (B2cam) près du plancher du cratère de l’Halemaʻumaʻu pour une meilleure vue de l’activité des bouches actives et des lacs de lave quand ces phénomènes élisent domicile dans le cratère :

https://www.usgs.gov/media/webcams/b2cam-halemaumau-crater-east-rim-and-down-dropped-block

Avec la démolition de la tour d’observation sur la falaise d’Uēkahuna après l’éruption de 2018, une nouvelle webcam PTZ haute puissance (K2cam) a été installée sur la tour radio voisine pour offrir une vue sur la caldeira :

https://www.usgs.gov/media/webcams/k2cam-live-image-kaluapele-kilauea-caldera-uekahuna-bluff

La webcam qui surveille le panache de gaz au sommet du Kilauea (Kpcam) a également été récemment mise à niveau :

https://www.usgs.gov/media/webcams/kpcam-kilauea-summit-mauna-loa-strip-road

La zone de rift sud-ouest du Kilauea vient de connaître une brève éruption le 3 juin 2024. Avant cela, le HVO avait mis à niveau la caméra avec un modèle à angle plus large pour couvrir une plus grande partie de la zone de rift (MITDcam) :

https://www.usgs.gov/media/webcams/mitdcam-kilauea-upper-southwest-rift-zone

La zone de rift sud-ouest du Mauna Loa mérite toute l’attention du HVO en raison des coulées de lave rapides qui ont été observées dans cette zone; donc l’amélioration de la couverture webcam a été une priorité. En 2024, le HVO a installé une webcam PTZ qui peut être contrôlée à distance depuis l’observatoire pour mieux visualiser toute nouvelle activité le long de la zone de rift (MDLcam) :

https://www.usgs.gov/media/webcams/mdlcam-upper-and-middle-parts-mauna-loas-southwest-rift-zone

Le HVO a également installé un autre caméra PTZ près de South Point Road, pour fournir une couverture webcam de la zone inférieure du rift sud-ouest et des Ocean View Estates (MSPcam): https://www.usgs.gov/media/webcams/mspcam-mauna-loas-southwest-rift-zone-south-point-area

La webcam existante qui est orientée vers la partie supérieure de la zone du rift sud-ouest (M2cam) a également été mise à niveau :

https://www.usgs.gov/media/webcams/m2cam-middle-part-mauna-loas-southwest-rift-zone

Les scientifiques du HVO continuent également de travailler sur d’autres zones pour des mises à niveau de webcams. Les travaux futurs comprennent le renforcement de la couverture webcam sur la zone inférieure du rift est de Kilauea et des améliorations sur le Mauna Loa. Au cours de l’année écoulée, l’Observatoire a également fait davantage usage de petites webcams portables qui peuvent être placées dans un sac à dos et déployées en quelques heures. Bien que moins performantes que les webcams permanentes, ces webcams portables peuvent combler les lacunes d’observation durant la première phase cruciale d’une éruption. Voici l’une d’elles :

https://volcanoes.usgs.gov/cams/R3cam/images/M.jpg

Les pages complètes des webcams sont disponibles à cette adresse : https://www.usgs.gov/observatories/hvo/multimedia/webcams

Source : USGS / HVO.

Les webcams gérées par l’Observatoire des Volcans d’Hawaï fournissent de bonnes images du Kilauea et du Mauna Loa, en particulier lors des éruptions. Elles ne proposent cependant que des images fixes, contrairement aux webcams de l’Etna et du Stromboli (ces dernières ne fonctionnent pas toujours) et surtout d’Islande où plusieurs webcams fournissent des images en direct de haute qualité des éruptions. Il suffit de s’asseoir et d’assister au spectacle !

Webcam B2 cam installée à proximité du plancher de l’Halema’uma’u

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One of the latest « Volcano Watch » articles by the Hawaiian Volcano Observatory (HVO) is dedicated to the webcams set up on Hawaiian volcanoes and the improvements they have received over the years. Today, these webcams are scattered across the island, snapping images of the volcanoes 24/7 in 4K resolution.

Today, technology allows HVO geologists to monitor beyond the capabilities of the human eye. Thermal cameras detect high-temperature activity day or night. The images from both visible-light and thermal cameras are transmitted in real-time to the observatory, then online to the public.

Camera technology is continually improving and in 2023, HVO staff have been working hard at upgrading the webcam network to keep pace with the changing technology and bolster the monitoring abilities.

One part of this upgrade has consisted in replacing aging webcams (over 10 years old) with newer models that produce much higher quality images and some can remotely pan, tilt, and zoom their views.

At the summit of Kilauea, the most active area in the past few years, HVO installed a new webcam (B2cam) near the floor of Halemaʻumaʻu crater for close-up views of vent and lava lake activity there.

https://www.usgs.gov/media/webcams/b2cam-halemaumau-crater-east-rim-and-down-dropped-block

With the deconstruction of the observation tower on Uēkahuna bluff following the 2018 eruption, a new high-power PTZ (Pan-Tilt-Zoom) webcam (K2cam) was installed on the nearby radio tower to provide a view over the caldera.

https://www.usgs.gov/media/webcams/k2cam-live-image-kaluapele-kilauea-caldera-uekahuna-bluff

The webcam that monitors the outgassing plume from Kīlauea summit (Kpcam) was also recently upgraded.

https://www.usgs.gov/media/webcams/kpcam-kilauea-summit-mauna-loa-strip-road

The Southwest Rift Zone of Kilauea just had a brief eruption on June 3rd, 2024. Prior to that, HVO had upgraded the camera there to a wider-angle model to cover more of the rift zone (MITDcam).

https://www.usgs.gov/media/webcams/mitdcam-kilauea-upper-southwest-rift-zone

Mauna Loa’s Southwest Rift Zone remains a hazard concern because of fast-moving flows that have occurred in this area, so improving the webcam coverage there has been a priority. In 2024, HVO installed a PTZ webcam that can be remotely controlled from the observatory to better view any new activity along the rift zone (MDLcam).

https://www.usgs.gov/media/webcams/mdlcam-upper-and-middle-parts-mauna-loas-southwest-rift-zone

Hvo also installed another PTZ near South Point Road, to provide webcam coverage of the lower Southwest Rift Zone and Ocean View Estates (MSPcam).

https://www.usgs.gov/media/webcams/mspcam-mauna-loas-southwest-rift-zone-south-point-area

The existing webcam that looks at the upper portion of the Southwest Rift Zone (M2cam) was also upgraded.

https://www.usgs.gov/media/webcams/m2cam-middle-part-mauna-loas-southwest-rift-zone

Hvo scientists continue to work on other areas for webcam upgrades as well. Future work includes bolstering webcam coverage on Kllauea’s lower East Rift Zone, and continued improvements on Mauna Loa.

Over the past year, the Observatory also made more use of small, portable webcams that can be thrown in a backpack and deployed within hours. Although not as capable as the permanent webcams, these portable webcams can fill in observational gaps in the crucial opening stages of unrest.

https://volcanoes.usgs.gov/cams/R3cam/images/M.jpg

The complete pages of the webcams can be found at this address :

https://www.usgs.gov/observatories/hvo/multimedia/webcams

Source : USGS / HVO.

The webcams managed by the Hawaiia, Volcano Observatory provide good images of Kilauea and Mauna Loa, especially during eruptions. However, they only offer still images, contrary to the webcams on Mount Etna and Stromboli (the ones on this volcano are not always working) and,above all, in Iceland where several webcams provide high quality live images of the eruptions. You just need to sit down and watch !

À propos de l’empreinte carbone de nos longs voyages…

Il y a quelques jours, j’ai consacré une note à une exposition de tapisseries à Aubusson. L’une d’elles évoque le volcan Ngauruhoe, au cœur du Seigneur des Anneaux de Tolkien. J’ai survolé ce volcan lors d’un voyage en Nouvelle Zélande en 2009. Certains m’ont reproché d’avoir contribué à l’empreinte carbone sur notre planète en effectuant ce long voyage. Pire, j’ai emprunté un petit avion et un hélicoptère pour survoler d’autres volcans de l’Île du Nord (Ruapehu, White Island). Je me suis expliqué sur le sujet en y consacrant une note spéciale le 4 septembre 2024.

De son côté, Arnaud, un visiteur régulier de mon blog, a eu la chance au printemps d’aller à Ilulissat au Groenland. Il confirme les informations climatiques en ma possession, à savoir que les moyennes de température sur l’île pour la période printemps – été 2024 ont été un peu inférieures aux normales, mais cela relève plutôt de l’exception par rapport à la règle.

Rebondissant sur  la polémique quant  aux efforts pour limiter nos émissions de CO2, Arnaud est convaincu, comme moi, qu’une lourde responsabilité de la situation actuelle repose sur les épaules de nos gouvernants, mais il ajoute qu’il ne faudrait pas exclure celle des habitants de notre planète. Il n’est pas certains qu’en tant qu’individus, nous fassions tout le nécessaire pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre.

Concernant son voyage au Groenland, fin mai/début juin, il a voulu pour cette destination particulièrement exposée, compenser le carbone émis par un don à une association qui était proposée dans un panel par  l’agence « Terres Oubliées »  qui l’avait assisté dans ce voyage d’une semaine.

En allant sur le site de l’agence de la Transition Écologique ADEME, Arnaud explique que l’on peut facilement entrer le lieu de départ et d’arrivée de son avion. Le logiciel donne alors la quantité de CO2 émise. Ensuite, avec le coût  de la tonne carbone établi au niveau européen, on a le montant du don proposé. Il représente environ 3% du coût global du voyage. Le montant peut paraître significatif, mais au final il n’est pas si élevé que ça pour un voyage d’exception. A noter que l’on peut déduire 66% du montant du don de ses impôts, ce qui referme la boucle et minore à terme significativement le coût du geste.

Au niveau des associations, cet argent peut être investi dans la reforestation ou financer des aides micro-crédits pour une agriculture sans pesticides, des exploitation raisonnées de la forêt, des semences non  OGM pour la diversité etc.

À méditer…

Découverte d’un nouveau volcan sur Io // Discovery of a new volcano on Io

Io est la troisième plus grande lune galiléenne et celle ayant l’orbite la plus proche de Jupiter. Elle est légèrement plus grande que notre Lune. Par sa position, elle est coincée entre Jupiter et ses autres lunes, Europe et Ganymède. Les forces gravitationnelles engendrées par cette situation tirent sur l’intérieur d’Io, générant une chaleur de frottement et une activité volcanique sur toute la surface de la lune. On pense que les éruptions éjectent du soufre fondu et ses composés. Les différents survols par des engins spatiaux de la NASA ont montré qu’Io a des centaines de volcans à sa surface. En tant que tel, c’est le monde le plus actif d’un point de vue volcanique dans tout le système solaire.
Des chercheurs viennent de repérer un énorme nouveau volcan actif sur Io en comparant des images prises par deux missions de la NASA à plus de 25 ans d’intervalle. Les résultats ont été présentés au congrès scientifique Europlanet (EPSC) à Berlin début septembre 2024.
Les images du nouveau volcan ont été prises par le vaisseau spatial Juno* de la NASA et sa JunoCam** alors qu’il survolait Io le 3 février 2024. Les images ont été capturées sur la face nocturne d’Io, éclairée uniquement par la lumière solaire réfléchie par Jupiter.
La comparaison avec les images du vaisseau spatial Galileo de la même zone, juste au sud de l’équateur d’Io, prises en novembre 1997, a révélé qu’il n’y avait auparavant aucune activité volcanique à cet endroit, ce qui signifie que l’activité éruptive est apparue au cours des 27 dernières années. Ces observations confirment que Io est très active sur le plan volcanique.
L’image de la JunoCam montre une zone teintée de rouge sur le flanc est du volcan, probablement due à la présence de soufre éjecté dans l’espace et qui est ensuite retombé sur la surface d’Io. À l’ouest, deux coulées de lave sombres parcourent une centaine de kilomètres, tout en étant entourées de deux dépôts circulaires gris.
La JunoCam a observé neuf panaches associés à une activité volcanique sur Io, ainsi que d’autres phénomènes, tels que de nouvelles coulées de lave et d’autres dépôts de surface, lors de trois survols en 2023 et 2024.

* Le vaisseau spatial Juno a été lancé en 2011 et a atteint Jupiter en 2016. Il a terminé sa mission principale en juillet 2021, mais continuera d’être opérationnel jusqu’en septembre 2025.
** Les données de la JunoCam sont publiées sur les pages Web de la mission.
Source : space.com.

La comparaison des données fournies par la JunoCam en février 2024 avec celles de la sonde Galileo (incrustation en noir et blanc) pour la même zone de Io en novembre in 1997 montre l’apparition d’une nouvelle activité volcanique (Source : NASA)

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Io is the innermost and third-largest of Jupiter’s four Galilean moons. It is slightly larger than Earth’s moon ; it is caught between the colossal Jupiter and its fellow Galilean moons Europa and Ganymede. These gravitational forces tug on Io’s interior, generating frictional heat, and resulting in widespread volcanic activity across its surface. The eruptions are thought to eject molten sulfur and its compounds. The different flybys by NASA’s spacecraft have shown Io is covered in hundreds of volcanoes. As such, it is the most volcanically active world in the Solar System.

Researchers have just spotted a huge new active volcano on the moon by comparing images taken by two NASA missions more than 25 years apart. The findings were presented at the Europlanet Science Congress (EPSC) in Berlin in early September 2024.

The images of the new volcano were taken by NASA’s Juno spacecraft* and its JunoCam** as it made a flyby of Io on February 3rd, 2024. The images were captured on the nightside of Io, illuminated only by reflected sunlight from Jupiter.

Comparison with Galileo spacecraft imagery of the same area, just south of Io’s equator, taken in November 1997, revealed that there was previously no volcanic activity in that location, meaning the eruptive activity has appeared some time during the last 27 years. The findings do confirm that Io is highly volcanically active.

The JunoCam image shows an area on the eastern side of the volcano stained red, thought to be sulfur first ejected into space and which then descended back onto Io’s surface. On the west, two dark streams of lava travel over about 100 kilometers in length and are encompassed by two grey circular deposits.

JunoCam observed a total of nine plumes associated with active volcanic features on the moon, as well as other changes, such as new lava flows and other surface deposits, during three flybys in 2023 and 2024.

* The Juno spacecraft was launched in 2011 and reached the Jupiter system in 2016. The spacecraft completed its primary mission in July 2021 but is conducting an extended mission until September 2025.

** JunoCam data are published on the mission’s web pages.

Source : space.com.

Glissement de terrain et tsunami géant au Groenland // Landslide and major tsunami in Greenland

En septembre 2023, des sismologues du monde entier ont détecté un événement différent de ceux auxquels ils étaient habitués. Il s’agissait d’une vibration longue durée (elle a duré neuf jours) semblant provenir du Groenland..
Peu après le début de la vibration en question, un navire de croisière qui naviguait près des fjords du Groenland a remarqué que l’île d’Ella, une base utilisée pour la recherche scientifique et par l’armée danoise pour les patrouilles de chiens de traîneau, avait été détruite. L’événement a attiré une équipe internationale de sismologues, de militaires danois et d’océanographes. Ils voulaient comprendre ce qui s’était passé sur l’île et quelle en était la cause.
Le 12 septembre 2024, les chercheurs ont publié leurs conclusions dans la revue Science. L’île avait été frappée par l’un des plus puissants tsunamis jamais enregistrés, avec des vagues qui ont laissé une empreinte d’environ 195 mètres de hauteur.
Les observations sur le terrain ont montré que l’événement était le résultat d’événements en cascade déclenchés par le réchauffement climatique. La phase initiale s’est produite lorsque la hausse des températures a provoqué l’effondrement d’une langue glaciaire en train de s’amincir. Cela a déstabilisé un versant abrupt de la montagne et envoyé une avalanche de roches et de glace s’écraser dans le fjord Dickson, un bras de mer profond du Groenland. La chute de matériaux a déplacé un très important volume d’eau, si bien qu’une vague imposante a traversé l’étroit fjord, qui mesure environ 2,5 km de large.
Les vagues du tsunami, dont certaines étaient au moins aussi hautes que la Statue de la Liberté à New York, sont allées frapper les parois rocheuses abruptes bordant le fjord. Comme le glissement de terrain s’est produit avec un angle de près de 90 degrés, les vagues ont rebondi sur les parois du fjord pendant neuf jours, phénomène que les scientifiques appellent une seiche.
Il a fallu un an aux scientifiques pour étudier les phénomènes complexes qui ont accompagné l’effondrement glaciaire et le tsunami qui a suivi. Ils ont conclu que l’île d’Ella, à environ 72 kilomètres du glissement de terrain, a été frappée par un tsunami d’au moins 4 mètres de haut.
Quelques jours seulement avant cet événement spectaculaire, des bateaux de croisière étaient là, avec des touristes sur une plage de l’île. Heureusement que personne ne s’y trouvait lorsque le tsunami s’est produit. La seiche a été la plus longue jamais observée par les scientifiques. En général, les tsunamis provoqués par des glissements de terrain génèrent des vagues qui se dispersent en quelques heures.
Les scientifiques font remarquer que les tsunamis causés par des glissements de terrain sont plus courants qu’on ne le pense et ils représentent un danger pour les personnes vivant ou travaillant dans certaines régions de l’Arctique et du subarctique. En 2017, quatre personnes ont été tuées et 11 maisons ont été détruites lorsqu’un glissement de terrain a déclenché un tsunami qui a frappé le village de Nuugaatsiaq dans l’ouest du Groenland. La vague était probablement haute d’au moins 90 mètres. Deux villages ont été abandonnés après l’événement.
Les tsunamis causés par des glissements de terrain sont susceptibles de devenir plus fréquents avec la hausse des températures. Les régions arctiques et subarctiques se réchauffent deux à trois fois plus vite que le reste de la Terre. En effet, à mesure que la glace fond, les surfaces plus sombres absorbent davantage de lumière solaire. Le réchauffement entraîne trois dynamiques qui peuvent favoriser les glissements de terrain dans les régions glaciaires. La première est que les températures plus élevées provoquent le dégel et donc l’érosion du pergélisol dans les formations rocheuses, ce qui peut affaiblir les pentes et les rendre plus susceptibles de s’effondrer. Ensuite, le réchauffement climatique amincit les glaciers qui soutiennent parfois les pentes rocheuses. Le retrait de cette glace peut provoquer un effondrement soudain. Enfin, le réchauffement climatique augmente le risque de précipitations extrêmes, un facteur de risque majeur de glissements de terrain, car les roches et les sols saturés sont plus susceptibles de glisser. Des dizaines de sites ont été identifiés en Alaska et ils devraient faire l’objet d’études plus approfondies. Certains sites exposés à des effondrements se trouvent à proximité de zones habitées et pourraient causer des catastrophes s’ils se déstabilisaient. En août 2024, l’U.S. Geological Survey a signalé un tsunami de 17 mètres de haut dans la lagune de Pedersen en Alaska ; des visites du site ont révélé que le tsunami était plus important que les estimations initiales.
Source : NBC News via Yahoo News.

 

Image satellite (Sentinel-2) du site groenlandais après le glissement de terrain

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In September 2023, seismologists around the world detected a seismic event different from those they were used to. A monotonous vibration seemed to be emanating from Greenland. It lastes nine days.

Soon after the vibrations began, a cruise ship sailing near fjords in Greenland noticed that on the remote Ella Island, a base used for scientific research and by the Danish military for sled dog patrols, had been destroyed., The event drew an international group of seismologists, the Danish military and oceanographers into the mystery. They wanted to undrestand what had struck the island, and where it came from.

On Septaember 12th, 2024, the researchers released their conclusions in the journal Science. The island had been hit by one of the biggest tsunamis ever recorded, with waves that left a watermark about 195 meters high.

The event was the result of a series of rare, cascading events set in motion by global warming.

The initial trigger came when warming temperatures caused the tongue of a thinning glacier to collapse. That destabilized a steep mountainside, sending a rock and ice avalanche crashing into Greenland’s deep Dickson Fjord. That displaced a massive volume of water, so a towering wave traveled across the narrow fjord, which is about 2.5 km wide.

The tsunami waves, some at least as tall as the Statue of Liberty, ran up the steep rock walls lining the fjord. Because the landslide struck the waterway at a nearly 90-degree angle, waves bounced back and forth across it for nine days, a phenomenon scientists call a seiche.

The findings about the collapse and the ensuing tsunami are the result of a complex, yearlong investigation. The scientific team determined that Ella Island, about 72 kimometers from the landslide, was battered by a tsunami at least 4 meters tall.

Just a couple of days before the event, cruise ships were there and they were on the beach. It was really, really lucky that no one was there when the tsunami happened. This seiche was the longest scientists have ever observed. Previously, tsunamis caused by landslides typically created waves that died out within a few hours.

Tsunamis caused by landslides are more common than many people realize and dangerous for people living or working in some regions of the Arctic and subarctic. In 2017, four people were killed and 11 houses were destroyed after a landslide triggered a tsunami that struck the village of Nuugaatsiaq in west Greenland. The wave was likely at least 90 meters tall. Two villages were abandoned after the event.

Landslide tsunamis are a growing problem and these events are likely to become more prevalent with rising teemperatures. Arctic and subarctic regions are warming at two to three times the rate of the rest of the Earth because as ice melts away, the darker surfaces that get revealed absorb more sunlight. The warming is driving three dynamics that can make landslides more common in glaciated regions. The first is that higher temperatures are causing permafrost within rock formations to erode, which can weaken slopes and make them more likely to collapse. Second, warming is thinning glaciers that sometimes hold up rock slopes. Removing that ice can cause sudden collapse. Third, global warming increases the chances of extreme rainfall, a top risk factor for landslides because saturated rocks and soils are more prone to slide. Dozens of sites have been identified in Alaska that should need further investigation. Some are near populated areas and could spell catastrophe if they slid. In August 2024, the U.S. Geological Survey reported a 17-meter landslide tsunami in Alaska’s Pedersen Lagoon, but visits to the site revealed that the tsunami was larger than initial estimates.

Source : NBC News via Yahoo News.