Eruption de Hunga Tonga-Hunga Ha’apai (suite / continued)

Selon les médias néo-zélandais, des vagues de tsunami se sont abattues sur des maisons dans l’archipel des Tonga à la suite de la très violente éruption mentionnée précédemment. Plusieurs pays du Pacifique sont en état d’alerte, y compris la Nouvelle-Zélande où les vagues ont endommagé des bateaux dans la célèbre marina de Tutukaka sur l’île du Nord. Les images montrent des bateaux qui ont rompu leurs amarres.
Des vidéos montrent également des vagues déferlant sur des maisons, des propriétés et une église dans lesTonga. Pour le moment – et c’est heureux – il n’est pas fait état de blessés ou de morts. Il n’y a plus d »électricité et les communications sont extrêmement limitées aux Tonga. Comme une grande partie du pays est couverte de cendre, on craint que de nombreuses personnes souffrent de problèmes respiratoires et que l’eau potable vienne à manque.
L’armée néo-zélandaise surveille la situation aux Tonga et se tient prête à apporter son aide si le gouvernement tongien le demande.
Le tsunami a suivi l’éruption de Hunga Tonga-Hunga Ha’apai qui a envoyé un panache de vapeur, de gaz et de cendre jusqu’à 20 km dans le ciel (voir image ci-dessous). Comme je l’ai déjà écrit, l’éruption a déclenché des alertes tsunami dans plusieurs pays, dont les Fidji, les Samoa, le Vanuatu, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Source : New Zealand Herald.

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According to New Zealand newsmedia, tsunami waves have crashed into homes in Tonga following the devastating and violent eruption eruption mentined previously. Multiple Pacific countries are on alert including New Zealand where surging seas have damaged boats in the popular North Island Tutukaka marina, with images showing vessels pulled from their moorings and some left marooned.

Video footage also shows waves washing through homes, properties and a church in Tonga, but there are not yet reports of injuries or fatalities. Power is out and communication are extremely limited in Tonga. With much of the country covered in ash, there are fears that many people are struggling to breathe and that fresh drinking water might be limited.

The New Zealand Defence Force said it was monitoring the situation in Tonga and stood ready to assist if requested by the Tongan government.

The tsunami followed the eruption of Hunga Tonga-Hunga Haʻapai which sent ash, steam and gas up to 20km into the air. As I put it before, the eruption sparked tsunami warnings and alerts in multiple countries including Fiji, Samoa, Vanuatu, Australia and New Zealand

Source: New Zealand Herald.

Source: Tonga Services

Hunga Tonga-Hunga Ha’apai (Tonga) : nouvelle éruption et tsunami

Selon plusieurs dépêches de presse, une nouvelle éruption a eu lieu sur le volcan Hunga Tonga-Hunga Ha’apai dans l’archipel des Tonga le 15 janvier 2022, déclenchant une alerte tsunami pour plusieurs nations insulaires du Pacifique Sud. Des images sur les réseaux sociaux ont montré des vagues qui s’écrasaient sur le rivage et contre des maisons.
Le Bureau australien de météorologie indique que l’éruption, qui se situe à environ 65 km au nord de Nuku’alofa, la capitale, a provoqué un tsunami de 1,2 mètre. L’agence continue de surveiller la situation mais aucune alerte tsunami n’a été émise pour le continent australien et les territoires voisins.

Des vagues de tsunami de 83 cm ont été observées par des jauges à Nuku’alofa et des vagues de 60 cm ont été enregistrées à Pago Pago, la capitale des Samoa américaines. L’alerte tsunami a ensuite été levée pour les Samoa américaines et Hawaï, mais reste une menace pour les parties du Pacifique les plus proches du volcan. Les Fidji ont également émis une alerte tsunami,et demandé à la population de ne pas s’approcher des côtes.
L’agence de gestion des risques en Nouvelle-Zélande a émis un avis de risque tsunami pour ses côtes nord et est. Ces zones sont susceptibles de connaître des courants forts et inhabituels et des épisodes de houle imprévisibles sur le rivage.
Comme je l’ai déjà écrit, le volcan Hunga Tonga-Hunga Ha’apai avait envoyé propulsé des nuages de cendres, de la vapeur et du gaz jusqu’à 20 km dans les airs le 13 juin 2022.
Source : Agences de presse internationales.

Vous trouverez de nombreuses illustrations sur le site web The Watchers.

Voici aussi l’éruption vue depuis l’espace :

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According to several press reports, a new eruptionstarted Hunga Tonga-Hunga Ha’apai in the Tonga archipelago on January 15th, 2022, triggering a tsunami warning for several South Pacific island nations. Pictures on the social mediashowed waves crashing into homes.

The Australia’s Bureau of Meteorology indicates that theeruption, which is located about 65 km north of Nuku’alofa, caused a 1.2 metre tsunami. The agency continues to monitor the situation but no tsunami threat has been issued to the Australian mainland, islands or territories.

Tsunami waves of 83 cm were observed by gauges at the Tongan capital of Nuku’alofa and waves of 60 cm at Pago Pago, the capital of American Samoa. The U.S.-based monitor later cancelled warnings for the U.S. territory of American Samoa and Hawaii, but said the tsunami remained a threat for parts of the Pacific nearer the volcano. Fiji also issued a tsunami warning, urging residents to avoid the shorelines.

New Zealand’s emergency management agency issued an advisory on tsunami activity for its north and east coasts with the areas expected to experience strong and unusual currents, and unpredictable surges at the shore.

As I put it before,, the volcano had sent ash, steam and gas up to 20 km into the air on Junary 13th, 2022.

Source: International press agencies.

You’ll find numerous illustrations on the website The Watchers.

Islande : après avoir pataugé dans la sismicité, on s’enlise dans le magma! // Iceland : wading through seismicity and gertting stuck in magma!

Il semble que la situation soit redevenue normale d’un point de vue sismique sur la péninsule de Reykjanes. Il y a quelques semaines, un essaim sismique intense accompagné d’une déformation du sol a incité les scientifiques islandais à penser qu’il s’agissait d’une intrusion magmatique et qu’une nouvelle éruption était probable dans la région du Fagradalsfjall. Manque de chance! Le nombre de secousses a diminué dans les jours suivants et aucune éruption n’a eu lieu.
Aujourd’hui, les dernières données indiquent que le magma de l’intrusion a peut-être commencé à se solidifier sous terre. Les scientifiques s’appuient sur des similitudes entre l’activité actuelle sur la péninsule de Reykjanes et la situation de Kröflueldar entre 1975 et 1984 quand plusieurs intrusions magmatiques se sont formées, mais seules certaines d’entre elles ont atteint la surface et donné lieu à des éruptions volcaniques. Dans une note précédente, j’ai expliqué que j’avais observé une situation similaire en 1989 dans la région du Krafla où une intrusion magmatique n’avait pas déclenché d’éruption.
Le déplacement des stations GPS à proximité de la Geldingadalir a considérablement diminué. Le phénomène indiquait une déformation de la surface mais quasiment aucun mouvement n’a été détecté depuis le 28 décembre 2021.
Les modèles indiquent que l’intrusion magmatique qui vient d’avoir lieu représente environ la moitié de celle qui a précédé l’éruption dans la Geldingadalir, soit environ 18 millions de mètres cubes. Les scientifiques pensent que la partie supérieure de l’intrusion magmatique se trouve une profondeur de 1,5 km.
Les modèles et les dernières mesures indiquent que le magma a commencé à se solidifier et plus le temps passe, moins il y a de chance que l’intrusion magmatique débouche sur une éruption volcanique.
Bien qu’il n’y ait pas de nouvelle éruption, le champ de lave créé par la dernière éruption dégage encore beaucoup de chaleur. On peut parfois voir des nuages de vapeur s’en échapper, mais ce n’est pas le signe d’une hausse d’activité. Les autorités islandaises ont vivement conseillé aux visiteurs de ne pas se déplacer sur le champ de lave en raison du risque d’effondrement des tunnels et autres cavités.
Source: Iceland Review.

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It looks as if the situation has gone back to normal from a seismic point of view on the Reykjanes Peninsula. A few weeks ago, an intense seismic swarm accomapnied by ground deformation led Icelandic scientists to think it was a magma intrusion and that another eruption was likely in the Fagradalsfjall area. Hard luck! The number of earthquakes declined in the following days and no eruption occurred.

Today, new data indicates that the magma of the intrusion might have begun to solidify underground. Scientists have speculated on the similarities of the current activity in Reykjanes with the 1975-1984 Kröflueldar, where several magma intrusions formed but only some of them reached the surface in volcanic eruptions. In a previous post, I explained I had observed a similar situation in 1989 in the Krafla area where a magma intrusion did not trigger an eruption.

GPS station movement close to Geldingadalir has decreased significantly. The movements indicate deformation in the surface but almost no movement has been detected since December 28th, 2021.

Models indicate that the magma intrusion is about half the size of the one that preceded the Geldingadalir eruption, around 18 million cubic meters. They also believe the top of the magma intrusion has reached a depth of 1,5 km.

Models and latest measurements indicate that the magma has begun to solidify and the longer time passes without changes in the activity, the lesser the chance that the magma intrusion will culminate in a volcanic eruption.

While there is no new eruption yet, there is still considerable heat in the new lava field by the former eruption site. One can sometimes see steam rising from the lava field but this is not an indicator of increased activity. Icelandic authorities have warned visitors against walking on the lava field because of the risk of tunnel and cavity collapses.

Source: Iceland Review.

Des nuages de vapeur continuent à s’échapper du champ de lave (Photo: C. Grandpey)