Volcans du monde // Volcanoes of the world

Voici quelques nouvelles de l’activité volcanique dans le monde, avec référence au Rapport Hebdomadaire de la Smithsonian Institution: :

L’Icelandic Met Office a fait passer au Jaune la couleur de l’alerte aérienne du Grímsvötn le 30 septembre suite à une hausse de l’activité. La sismicité a augmenté au cours du mois dernier, les chaudrons présents à la surface du glacier se sont approfondis en plusieurs endroits de la caldeira, signe d’une hausse de l’activité géothermale. De plus, la déformation de surface a dépassé le niveau d’avant l’éruption de 2011. Des gaz magmatiques étaient présents dans les émissions au cours de l’été. Pour terminer, le niveau de l’eau dans le lac sous-glaciaire est comparable aux niveaux qui ont précédé les inondations de 2004 et 2010. La dernière éruption de 2011 a été puissante, avec un VEI 4. Ne vous précipitez pas pour aller en Islande; le coronavirus y est actif, avec de sévères mesures de restriction concernant les visiteurs.
Source: OMI.

++++++++++

Au Chili, l’activité du Villarrica se caractérise par la présence d’un lac de lave actif, de petites explosions et des émissions de gaz. Les images de la webcam montrent des émissions de gaz ne dépassant pas 500 m la lèvre du cratère, avec parfois une incandescence nocturne du cratère et la projection de matériaux. Les images satellites montrent des dépôts de téphra autour du cratère jusqu’à 36 m sur les flancs E et SE. Le 25 septembre, le réseau sismique a enregistré un séisme longue période associé à une explosion d’intensité moyenne. Le niveau d’alerte reste au Jaune.
L’activité se poursuit dans le cratère Nicanor du Nevados de Chillán. Les explosions au niveau du dôme de lave génèrent des panaches qui s’élèvent à moins de 1,5 km. La coulée de lave sur le flanc NNE mesure environ 500 m de long et avance à une vitesse de 1,70 mètre par heure. Le niveau d’alerte reste au Jaune et il est rappelé à la population de ne pas s’approcher du cratère à moins de 3 km.
L’activité se poursuit sur le Copahue (frontière Chili-Argentine). Les webcams montrent des panaches de gaz et de cendres s’élevant jusqu’à 1,1 km, parfois associés à l’incandescence nocturne du cratère. Deux anomalies thermiques ont été identifiées sur les images satellites. Le niveau d’alerte reste au Jaune.
Source: SERNAGEOMIN.

++++++++++

Les retombées de cendres produites par l’éruption explosive du Sangay (Équateur) le 20 septembre 2020 continuent d’affecter plusieurs régions du pays, notamment la province andine du Chimborazo. Au total, 11 198 hectares de cultures ont été détruits, soit au moins 24 557 agriculteurs. Le Ministère de l’Agriculture a livré du fourrage pour le bétail.
Les volcanologues de l’Instituto Geofisico ont déclaré que les explosions et les émissions de cendres du 20 septembre étaient beaucoup plus puissantes que celles observées au cours des deux derniers mois.
Le 24 septembre, les autorités ont signalé que 55 000 ha de bananiers avaient été touchés par la cendre, en particulier dans les provinces de Guayas et Los Rios. La production de cette région représente 25 à 30% des fruits exportés dans le monde
Source: Presse équatorienne.

——————————————

Here is some news of volcanic activity around the world as reported by the Smithsonian Institution’s Weekly Report:

The Icelandic Meteorological Office raised the aviation colour code for Grímsvötn to Yellow on September 30th because   activity had been increasing above background levels. Seismicity increased over the past month, cauldrons deepened in several places around the caldera around the caldera, signifying increased geothermal activity.  Moreover, surface deformation surpassed the level prior to the 2011 eruption, and magmatic gases were present in emissions over the summer. Additionally, water levels in the subglacial lake were comparable to levels prior to floods in 2004 and 2010. The last eruption in 2011 was large and powerful, with a VEI 4. Don’t hurry to go to Iceland; the coronavirus is quite active, with severe restrictions to visitors.

Source: IMO.

+++++++++

In Chile, activity at Villarrica is characterized by an active lava lake, minor explosions, and gas emissions. Webcam images show gas emissions rising no higher than 500 m above the crater, with occasional nighttime crater incandescence and ejected material. Satellite images show tephra deposits around the crater extending up to 36 m on the E and SE flanks. On 25 September the seismic network recorded a long-period earthquake associated with a moderate explosion. The alert level remains at Yellow.

Activity continues at Nevados de Chillán’s Nicanor Crater. Explosions at the lava dome in the crater produce plumes that rise less than 1.5 km. The lava flow on the NNE flank is about 500 m long and advancing at a rate of 1.7 metres per hour. The alert level remains at Yellow, and residents are reminded not to approach the crater within 3 km.

Activity continues at Copahue (Central Chile-Argentina border). Webcams record gas-and-ash plumes rising as high as 1.1 km, sometimes associated with nighttime crater incandescence. Two thermal anomalies have been identified in satellite images. The alert level remains at Yellow.

Source : SERNAGEOMIN.

++++++++++

Ashfall produced by the large explosive event at Sangay (Ecuador) on September 20th, 2020 continues to be registered in several areas of the country, especially in the Andean province of Chimborazo. A total of 11 198 hectares of crops have been destroyed, affecting at least 24 557 farmers. The Ministry of Agriculture has delivered forage for the cattle.

IG volcanologists said that explosions and ash emissions on September 20th were much more energetic than any of those observed in the past couple of months.

On September 24th, authorities reported 55 000 ha of banana crops were affected by ashfall, especially in the provinces of Guayas and Los Rios. This area’s production accounts for 25 to 30% of the fruit that is exported to the world

Source: Ecuadorian newspapers.

Image satellite de l’éruption du Sangay

Glaciers du Kilimandjaro (Tanzanie) : c’est presque la fin // About to disappear

Will Gadd est un grimpeur canadien spécialiste de l’ascension des cascades de glace. Il a parcouru de nombreux glaciers dans le monde pour assouvir sa passion et s’est rendu compte de la vitesse de leur fonte. Aujourd’hui, il essaye d’attirer l’attention du public sue la catastrophe qui se profile à l’horizon.

Sa dernière expédition visait le sommet du Kilimandjaro, le plus haut sommet de l’Afrique, qui domine le continent de ses 5895 mètres. Gadd avait déjà visité le volcan en 2014 et avait réalisé l’ascension de plusieurs tours de glace.

Aujourd’hui, avec le réchauffement climatique, ces tours disparaissent et les célèbres « neiges du Kilimandjaro » ne seront bientôt plus qu’un souvenir.

Début 2020, Will Gadd est revenu au même endroit afin de tenter une dernière ascension. Avec les photos de 2014 sous le bras, le grimpeur a tenté de retrouver les paysages d’alors, mais la glace a sévèrement reculé. En un siècle, près de 90% de la glace du Kilimandjaro a disparu. A certains endroits, la perte de masse des glaciers au sommet de la montagne atteint 70% entre 2014 et 2020. Six ans seulement ! Les pans de glace qu’il avait observés il y a 6 ans ne sont plus que des fines lames. Un scientifique américain, spécialiste du Kilimandjaro, explique que les évolutions du climat ont réduit la couverture nuageuse sur le volcan africain. En conséquence, le soleil n’a plus de filtre et réchauffe bien plus les glaciers.

Source : Altitude.

——————————————-

Will Gadd is a Canadian climber specializing in climbing ice waterfalls. He travelled to many glaciers around the world to satisfy his passion and realized how quickly they were melting. Today, he tries to get public attention on the disaster that looms on the horizon.
His latest expedition was aimed at the summit of Kilimanjaro, Africa’s highest peak, which towers over the continent at 5,895 meters. Gadd had previously visited the volcano in 2014 and had climbed several towers of ice.
Today, with global warming, these towers are disappearing and the famous « snows of Kilimanjaro » will soon be a memory.
At the start of 2020, Will Gadd returned to the same place to attempt a final ascent. With the 2014 photos under his arm, the climber tried to find the landscapes of the time, but the ice had severely receded. In a century, nearly 90% of the ice on Kilimanjaro has disappeared. In some places, the mass loss of glaciers at the top of the mountain has reached 70% between 2014 and 2020. Only six years! The sections of ice that he observed 6 years ago are nothing more than thin blades. An American scientist, a specialist in Kilimanjaro, explains that changes in the climate have reduced cloud cover on the African volcano. As a result, the sun no longer has a filter and warms the glaciers much more.
Source: Altitude.

Ces trois images satellites de la NASA (1993, 2000, 2012) montrent la rapidité de la fonte de la glace au sommet du Kilimandjaro.