Deux agences gouvernementales américaines, la NASA et la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) ont compilé des analyses indépendantes de la température mondiale en provenance de milliers de stations météorologiques et autres balises océaniques à travers le monde. Les résultats ont été publiés le 20 janvier ; ils montrent que 2015 a été l’année la plus chaude jamais observée dans le monde depuis le début des relevés de températures à l’échelle planétaire en 1880. Les données préliminaires de l’Agence Météorologique du Japon arrivent à la même conclusion et un programme de surveillance météorologique britannique devrait aboutir à un résultat identique dans les prochaines semaines.
Cela fait plusieurs mois que les scientifiques s’attendent à un tel record de température à l’échelle mondiale, en partie en raison du phénomène climatique El Niño qui est actuellement l’un des plus importants depuis un siècle. Il transfère une énorme quantité de la chaleur de l’Océan Pacifique dans l’atmosphère. Malgré cela, toutes les agences s’accordent à dire que ce record de chaleur est essentiellement une conséquence du réchauffement planétaire sur le long terme provoqué par les émissions anthropiques de gaz à effet de serre. Ces mêmes agences ajoutent que les records consécutifs de 2014 et 2015 ont probablement entraîné le monde sur une trajectoire de réchauffement climatique rapide, après la période de réchauffement relativement lente qui remonte à la dernière manifestation d’El Niño en 1998.
Les hommes politiques qui prétendent que les gaz à effet de serre ne sont pas un problème font référence à cette période de réchauffement lent et affirment à qui veut l’entendre que « le réchauffement climatique s’est arrêté en 1998 ». De telles affirmations ont été entendues récemment chez les Républicains lors de la campagne présidentielle aux États-Unis. Toutes les analyses prouvent que de telles affirmations sont fausses. Le ralentissement a été, tout au plus, un accident dans une tendance inexorable, et était peut-être dû à une augmentation temporaire de l’absorption de la chaleur par l’Océan Pacifique.
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Two U.S. government agencies, NASA and the National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) have compiled separate analyses of the global temperature, based upon thousands of weather stations and ocean buoys scattered around the world. The results were revealed on on January 20th; they show 2015 was the warmest year in a global record that began in 1880. Preliminary data from the Japan Meteorological Agency also show record warmth for 2015, and a British monitoring program is expected to report a similar result in coming weeks.
Scientists started predicting a global temperature record months ago, in part because an El Niño weather pattern, one of the largest in a century, is dumping an immense amount of heat from the Pacific Ocean into the atmosphere. But all agencies agree to say that the bulk of the record-setting heat is a consequence of the long-term planetary warming caused by human emissions of greenhouse gases. They add that the consecutive records of 2014 and 2015 may have put the world onto a trajectory of rapid global warming, after period of relatively slow warming dating to the last powerful El Niño, in 1998.
The politicians who claim that greenhouse gases are not a problem referred to that slow warming period to argue that “global warming stopped in 1998”, with these claims reappearing recently on the Republican presidential campaign trail in the United States. Statistical analyses suggest all along that the claims are false. The slowdown was, at most, a minor blip in an inexorable trend, perhaps caused by a temporary increase in the absorption of heat by the Pacific Ocean.
Les différentes teintes de bleu représentent les zones qui sont restées plus froides que la normale entre janvier et novembre 2015, tandis que les différentes teintes de rouge montrent les zones anormalement chaudes.
The different shades of blue refer to cooler-tan-normal areas while the different shades of red show the warmer-than-normal areas for January through November 2015.
