Comme je l’ai écrit à plusieurs reprises, l’une des conséquences du réchauffement climatique sera la facilité d’accès aux ressources naturelles de l’Arctique, comme le gaz et le pétrole, qui étaient protégées jusqu’à présent par une épaisse couche de glace. Un événement récent a confirmé toutes mes craintes.
La compagnie pétrolière Shell affirme qu’elle prévoit de forer dans les eaux au large des côtes arctiques de l’Alaska en 2015, même si la récente chute des prix du pétrole l’a fait douter sur la nécessité de poursuivre ses prospections dans cette région de l’Arctique. Si Shell entreprend effectivement un forage dans la Mer des Tchouktches (voir carte ci-dessous) – qui dépendra de l’obtention des permis nécessaires et d’un été sans trop de glace – la compagnie prévoit d’investir plus d’un milliard de dollars dans ce projet.
Shell a dû affronter de nombreux obstacles avant de prévoir un forage dans la Mer des Tchouktches. La compagnie pétrolière a abandonné des projets de forage en 2014 à cause d’une baisse de ses revenus et d’un procès qui mettaient en doute la validité des concessions qu’elle détenait dans la région. En outre, des affaires comme la condamnation en justice de l’un de ses sous-traitants pour non respect de l’environnement et des mesures de sécurité, ont déjà frappé la compagnie.
Dans un communiqué, le directeur exécutif de Greenpeace Etats-Unis a déclaré: «La décision irresponsable de Shell de revenir sur le site des méfaits commis en 2012 dans l’Arctique dépasse l’entendement. Non seulement le géant mondial du pétrole veut continuer à forer dans l’Arctique avec Noble Drilling, une entreprise coupable de huit délits lors de sa dernière campagne de forage, mais également en sachant parfaitement que l’administration Obama prévoit à 75% un risque de marée noire catastrophique si les concessions dans la Mer des Tchouktches reçoivent le feu vert. »
Greenpeace demande à l’administration Obama – qui a récemment publié un nouveau plan de 5 ans interdisant les forages dans d’autres secteurs des mers des Tchouktches et de Beaufort – de mettre un terme à la concession accordée à Shell. Greenpeace a été rejoint par d’autres groupes environnementaux pour condamner le nouveau projet de forage. Le responsable américain des programmes de l’Arctique pour le compte du World Wildlife Fund a déclaré: «Le risque d’une marée noire à cause de forages d’exploration à risques est une menace pour les mers arctiques de l’Alaska et les personnes qui en dépendent. Après la série d’accidents et des erreurs lors de sa première campagne d’exploration de l’Arctique, la dernière initiative de Shell soulève de graves préoccupations. Aucune compagnie pétrolière ne devrait être autorisée à forer dans l’Océan Arctique quand elle ne dispose pas de moyens permettant de le faire en toute sécurité ni de solutions efficaces pour faire face à d’éventuelles marées noires. »
Source: Alaska Dispatch News.
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As I put it several times, one of the consequences of global warming will be the easy access to Arctic natural resources like gas and oil that were once protected by a thick layer of ice. A recent event has confirmed all my fears.
The Shell oil company says it plans to drill in offshore waters in Alaska’s Arctic in 2015, although the recent steep drop in oil prices has cast doubts about whether the company would continue to pursue its Arctic prospects. If Shell does drill in the Chuckchi Sea (see map below) – which will depend on getting necessary permits and having a reasonably ice free summer – the company expects to spend more than $1 billion on the project.
Shell has faced numerous obstacles in its efforts to drill in the Chukchi Sea. The company scrapped plans to drill in 2014, facing a drop in earnings and a lawsuit that cast uncertainty on the company’s leases in the region. Besides, missteps, including the criminal conviction of one of Shell contractors for environmental and safety violations, have plagued the company so far.
In a statement, the U.S. executive director of Greenpeace said “Shell’s reckless decision to return to the scene of 2012’s Arctic crimes is stunning. Not only does the global oil giant wants to proceed in the Arctic with Noble Drilling, a contractor guilty of eight felonies from its last trip, but also with the knowledge that the Obama administration itself predicts a 75 percent chance of a catastrophic spill if the leases in the Chukchi Sea are developed. »
Greenpeace is calling on the Obama administration – which recently released a new 5-year offshore plan that places additional parts of the Chukchi and Beaufort seas off-limits to drilling – to stop the lease. Greenpeace was joined by other environmental groups in condemning the move. The managing director of U.S. Arctic programs for the World Wildlife Fund said: “The threat of oil spills from risky exploratory drilling threatens Alaska’s Arctic seas and the people who depend on them. After the series of accidents and errors during its first foray of Arctic exploration, today’s news from Shell raises serious concerns. No oil company should be drilling in the Arctic Ocean when there are no proven ways to do it safely and no viable means for cleaning up potential spills. »
Source: Alaska Dispatch News.
Source: Wikipedia

Bonjour Claude,
« Froid…dans le dos »
Tant il est vain d’espérer l’apparition rapide d’une autre forme d’ENERGIE aussi conviviale que le pétrole, la folie éco-meurtrière de la course au baril ne fait que continuer en s’accélérant proportionnellement à l’arrivée prochaine de son épuisement.
Mis à part que sa disparition de la planète provoquera une catastrophe humaine colossale, par certains cotés, face à cette frénésie destructrice du milieu naturel, on est presque à la souhaiter.
Même si les efforts de l’administration Américaine en matière de régulation des exploitations est louable et porteuse d’espoir, il n’en reste pas moins que les marées noires ne sont pas les seuls dangers à redouter pour l’Arctique. Elles n’apparaissent qu’une fois le pétrole extrait du sous-sol. Au paravent, c’est tout une infrastructure qu’il faut mettre en place, accueil, logement, forages, transport et stockage, traitement des déchets, mais aussi production d’électricité indispensable au fonctionnement de cette organisation. Dans ce domaine, la Russie à vraiment prit de l’avance en construisant plusieurs centrales nucléaires flottantes, dont la longévité n’excédera pas une vingtaine d’années, après quoi, le sarcophage en béton étant exclu sur l’eau… ?
Il y a définitivement de forte présomptions, qu’après que l’or noir et l’ourse blanc aient été consumés, ce sont nos convictions d’un monde meilleur et respectueux de notre environnement qui prennent le chemin de la combustion.
Sans qu’il y ait à priori une relation de cause à effet, à l’instar du réchauffement du climat, les esprits n’ont pas finit de bouillir et d’inventer en la précipitant, la fin du monde.
Bien cordialement
Pierre Chabat
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Tout cela est fort bien dit. C’est également mon point de vue. C’est pour cela que, de temps à autre, je fais une parenthèse dans l’information volcanique pour tirer la sonnette d’alarme environnementale à mon modeste niveau.
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Claude,
Certes, votre Blog de voyage n’a pas vocation à entretenir une polémique quelle qu’elle soit.
J’essaie dans mes commentaires de les éviter, et suis conscient de parfois les frôler et je m’en excuse.
S’agissant des « Pétroliers », il y aurait évidemment bien d’autres reproches à leur formuler, mais, je m’abstiendrai en ce lieu par simple respect du site.
Bien que vous qualifiiez votre niveau de « modeste », c’est tout de même très important que sur le Web une voix s’élève de temps en temps en dénonçant ce « massacre », et je pense qu’il faut sincèrement vous en féliciter et vous encourager à continuer de la sorte
J’espère simplement ne pas rester le seul à vous en remercier.
Cordialement
Pierre Chabat
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