19 heures : La sismicité reste intense sur le Vatnajökull mais la plupart des événements ne dépassent pas M 2. Leur profondeur reste stable. Quand on regarde la carte des impacts sismiques, on se rend compte qu’ils ont tendance à s’éparpiller autour de la zone la plus active. Cette dernière révèle une migration vers le NE, ce qui semble trahir la mise en place d’un dyke, autrement dit d’un filon volcanique, résultat d’une intrusion magmatique dans la longueur. Cette dernière respecte l’orientation NE –SO, propre au volcanisme islandais qui suit la dorsale médio-atlantique.
Au fur et à mesure que le temps passe, je pense que le spectre d’une éruption sous-glaciaire s’éloigne. Il est possible (je n’irai pas jusqu’à dire probable !) que la sismicité aille en diminuant pour reprendre d’ici quelques semaines ou quelques mois avec une sortie rapide de la lave, comme cela s’est produit pour l’Eyjafjallajökull.
S’agissant de l’impact que pourrait causer un nuage de cendre du Bárðarbunga, un géologue islandais fait remarquer que la cendre émise par ce volcan serait différente de celle émise en 2010. En effet, la lave de l’Eyjafjallajökull était composée de rhyolite et de basalte ; celle du Bárðarbunga serait beaucoup plus basaltique, donc moins fine et moins susceptible d’être entraînée sur de grandes distances dans l’atmosphère. Elle affecterait donc moins le trafic aérien qu’en 2010. Tout cela reste, bien sûr, au conditionnel.
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19:00: Seismicity remains intense on Vatnajökull but most events do not exceed M2 Their depth is stable. When one looks at the map of the seismic impacts, one realizes they tend to be scattered around the most active area. The latter reveals a migration to the NE, which seems to betray the establishment of a dyke, i.e. a volcanic vein, the result of an in-length magmatic intrusion. This phenomenon respects the NE-SW orientation of the Mid-Atlantic Ridge in Iceland.
Gradually, as time passes, I think the specter of a subglacial eruption is receding. It is possible (I do not say likely!) seismicity will decline to resume in a few weeks or months with a quick emission of lava, as happened at Eyjafjallajökull in 2010.
Regarding the impact an ash cloud from Bárðarbunga could cause, an Icelandic geologist has noted that the ash emitted by this volcano would be different from that spewed in 2010. Indeed, the lava of Eyjafjallajökull was composed of rhyolite and basalt whereas that of Bárðarbunga would include much basalt, so coarser and less likely to be blown away over long distances in the atmosphere. It would therefore affect less air traffic than in 2010. All this remains, of course, conditional.
Source: Met Office islandais