Il semble bien que l’éruption soit terminée, même si les volcanologues islandais se refusent à l’annoncer officiellement. L’activité strombolienne a cessé dans le cratère où l’on ne discerne plus qu’une faible lueur. Reprendra-t-elle dans les prochains jours ? Le Katla prendra-t-il le relais ? Nul ne le sait !
Certains trouvent étrange que l’éruption ait duré si peu de temps. Ce n’est pourtant pas exceptionnel en Islande où tous les cas de figures sont observés. S’il est vrai que les éruptions de Surtsey en 1963 ou de l’Elfell ans les Iles Vestmann 10 années plus tard ont été longues, on peut faire remarquer que le Krafla dans le nord de l’île n’a vomi la lave que pendant 6 jours en février et en novembre 1981 et pendant 16 jours en septembre 1984. Une éruption d’une vingtaine de jours de l’Eyjafjoll n’est donc pas extraordinaire.
Je me suis toujours refusé à dire que telle ou telle éruption était programmée pour durer un nombre défini de jours. De la même façon, je n’ai jamais accepté l’idée de cycles éruptifs. Je lisais il y a quelques jours que l’Hekla (toujours en Islande) allait entrer en éruption si l’on se réfère à son cycle décennal. J’avais entendu le même refrain à propos du Stromboli qui, de plus en plus souvent, pique une crise quand il en a envie. Sans parler de ceux qui affirment que le super volcan de Yellowstone aurait un cycle de 600 000 ans et serait en retard de 30 000 ans !
La lune et les marées, elles non plus, ne semblent pas avoir d’influence sur le comportement des volcans. Je me suis attardé personnellement sur l’influence possible des variations de pression atmosphérique (voir le document dans la colonne de gauche de ce blog), sans aboutir à une conclusion définitive.
Les volcans fonctionnent au gré des montées de magma et la lave sort quand la pression se fait trop forte. Nous ne savons pas prévoir les éruptions et c’est très bien ainsi. L’homme a toujours eu au fond de lui une envie de tout contrôler, mais la Nature reste, elle, incontrôlable !