Une ferme d’hydroliennes bientôt en Normandie // A hydro turbine farm soon in Normandy (France)

Les médias français ont peu parlé, pourtant le projet semble prometteur dans la lutte contre le réchauffement climatique. La presse étrangère nous apprend aujourd’hui que l’un des plus importants projets d’hydroliennes sous-marines, baptisé NH1, a obtenu un financement de 31,3 millions d’euros du Fonds d’innovation de l’Union européenne. Cette subvention permettra d’accélérer le développement de l’un des premiers projets pilotes commerciaux d’énergie marémotrice en France, et de stimuler ainsi les énergies marines renouvelables.
Porté par l’entreprise Normandie Hydroliennes, le projet vise à installer quatre turbines à axe horizontal en Normandie ; elles fourniront 34 GWh par an au réseau français d’ici 2028.

 

Source : Normandie Hydroliennes

Selon l’entreprise, le parc NH1 s’inscrit dans les objectifs français en matière d’énergies renouvelables à l’horizon 2030. NH1 fait partie des 85 projets « Zéro Net » qui se sont vu attribuer une une partie des 4,8 milliards d’euros. Ces projets ont été sélectionnés en fonction de leur potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de leur innovation, de leur évolutivité et de leur viabilité économique. Les subventions ont été accordées à des projets susceptibles de réduire les émissions d’environ 397,6 millions de tonnes équivalent CO2 au cours de leurs dix premières années d’exploitation.
Situé dans le zaz Blanchard (Alderney Race en anglais) où sévit l’un des courants de marée les plus puissants d’Europe, le NH1 sera équipé de quatre turbines AR3000 de 3 MW, produisant 33,9 GWh par an, soit suffisamment pour alimenter 15 000 foyers.

Localisation du raz Blanchard

Le projet, dont la mise en service est prévue fin 2027, met en avant l’énergie marémotrice comme une source d’énergie renouvelable fiable et compétitive. Il représente une étape clé dans la transition énergétique de la France.
Développées par Proteus Marine Renewables, les turbines AR3000 sont les unités marémotrices les plus puissantes au monde et offrent une production d’électricité compétitive. Normandie Hydroliennes affirme qu’avec sa fabrication en France et son assemblage dans les ateliers d’Efinor à Cherbourg, le projet met l’accent sur l’expertise locale ; en effet, 80 % de sa valeur provient de fournisseurs français. Le développement du projet NH1 devrait créer environ 400 emplois directs et indirects.

La lutte contre le réchauffement climatique demeure le plus grand défi à l’échelle de la planète. Pour y parvenir, l’Europe et la France se sont fixé un objectif ambitieux à l’horizon 2030 : accélérer la transition écologique et énergétique tout en réduisant significativement les émissions de carbone. Dans ce contexte, les énergies renouvelables sont essentielles. Bien que le solaire et l’éolien aient réduit leur dépendance aux combustibles fossiles, leur caractère erratique souligne la nécessité de sources d’énergie renouvelables plus fiables. L’énergie marémotrice correspond parfaitement à cette demande.
Les parcs marémoteurs sont entièrement immergés, supprimant ainsi toute perturbation visuelle, acoustique et marine, contrairement aux autres sources d’énergie renouvelables. Outre son impact mineur sur l’environnement, cette industrie renforce les économies locales. D’ici 2030, l’industrie marémotrice française devrait créer 6 000 nouveaux emplois, stimulant ainsi l’économie locale et favorisant l’indépendance énergétique du pays.
Source : Yahoo Actualités.

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The French media have not informed much about the project which looks quite interesting. One of the most powerful underwater tide-riding turbine projects – called NH1 – has secured funding from the European Union’s Innovation Fund. The project, led by the company Normandie Hydroliennes has been granted €31.3 million in funding from the European Union’s 2023 Innovation Fund. The grant will fast-track NH1, one of France’s first commercial tidal energy pilots, boosting marine renewables.

The project aims to install four horizontal-axis turbines in Normandy, delivering 34 GWh annually to the French grid by 2028. According to the firm, the NH1 farm aligns with France’s 2030 renewable energy targets. NH1 is among 85 « Zero-Net » projects awarded a share of €4.8 billion, chosen based on greenhouse gas reduction potential, innovation, scalability, and economic viability. The grants have been awarded to projects with the potential to reduce emissions by some 397.6 million tonnes of CO2 equivalent over their first ten years of operation.
Located in the Alderney Race with one of the most powerful tidal currents in Europe, NH1 will feature four 3MW AR3000 turbines, generating 33.9 GWh annually, enough to power 15,000 homes. The project, set to begin operations in late 2027, highlights tidal energy as a reliable and competitive renewable source. It represents a key step in France’s clean energy transition.
Developed by Proteus Marine Renewables, the AR3000 turbines are the world’s most powerful tidal units and are cost-competitive in electricity generation. Normandie Hydroliennes claims with it being manufactured in France and assembled at Efinor workshops in Cherbourg, the project emphasizes local expertise, with 80 percent of its value sourced from French suppliers. The NH1 development is expected to create approximately 400 direct and indirect jobs.
Fighting global warming remains the greatest global challenge. To combat it, Europe and France have set ambitious 2030 mandates aimed at accelerating the ecological and energy transition while significantly cutting carbon emissions. In this change, renewable energy is essential. Although solar and wind have lessened dependency on fossil fuels, their erratic nature emphasizes the need for more reliable renewable energy sources. By using the Moon’s gravitational pull to generate predictable ocean currents, tidal energy provides a dependable source of electricity.
Tidal farms are completely submerged, removing any visual, acoustic, and marine disruptions, in contrast to other renewable energy sources. In addition to helping the environment, the industry strengthens local economies. By 2030, it is anticipated that France’s tidal energy industry will create 6,000 new jobs, bolstering the local economy and promoting the nation’s energy independence.

Source : Yahoo News.

Bientôt un nouvel aéroport en Sicile ? // New airport soon in Sicily ?

L’activité éruptive de l’Etna continue de créer des perturbations importantes pour l’aéroport Vincenzo Bellini de Catane, avec des fermetures et des réductions d’espace aérien en raison des nuages de cendres émis par le volcan. Suite à la répétition de ces perturbations, réapparaît l’idée de construire un nouvel aéroport à Gerbini, une zone logistiquement stratégique située bien à l’ouest de Catane, donc à l’écart des panaches de cendres. Cela pourrait garantir une plus grande efficacité et une meilleure continuité du trafic aérien. Selon l’Unione Generale del Lavoro (Ugl) Catania, « cela nécessite une réflexion globale sur l’avenir du transport aérien dans la zone métropolitaine de Catane ».
L’aéroport de Catane, quatrième aéroport d’Italie en termes de trafic de passagers, doit faire face à plusieurs problèmes structurels, dont le risque hydrogéologique lié au torrent Forcile et la forte densité de population des quartiers environnants. C’est pour cette raison que l’Ugl propose la construction d’une nouvelle infrastructure aéroportuaire à Gerbini, une zone déjà desservie par l’autoroute Catane-Palerme et par la ligne ferroviaire Bicocca-Catenanuova qui est en cours de modernisation.
De plus, la construction d’un nouvel aéroport à Gerbini créerait de nouveaux emplois et attirerait des investissements, renforçant ainsi le rôle de Catane en tant que plaque tournante stratégique pour le transport en Méditerranée. L’Ugl souligne qu’un nouvel aéroport à Gerbini permettrait le développement d’un hub international pour les vols long-courriers, tandis que Fontanarossa pourrait être dédié aux liaisons régionales et nationales.

Un magnifique panache, mais des problèmes en vue pour l’aéroport de Catane!

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Dans le même temps, l’éruption de l’Etna continue. La coulée de lave émise le 6 février par l’ouverture d’une fracture à 3000 m d’altitude est prise d’assaut chaque soir et chaque nuit par des milliers de personnes. Outre les problèmes de circulation et de stationnement que cela pose (voir la note précédente), ces personnes oublient le danger de l’événement de nuit, et sans l’accompagnement de personnes compétentes. Les récentes ordonnances des maires, dénonçant l’absence totale de contrôles, n’ont pas fait évoluer la situation, de sorte que les opérations de secours se multiplient pour venir en aide à des groupes de personnes disparues ou gravement blessées, tard dans la nuit et parfois jusqu’à l’aube. Toutefois, comme je l’indiquais hier soir, une réunion s’est tenue à la préfecture de Catane et prévoit un nouveau plan de circulation et le renforcement des mesures de sécurité autour du site éruptif.

Source : presse sicilienne.

Crédit photo: B. Behncke

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Mt Etna’s eruptive activity continues to create significant disruptions at the Vincenzo Bellini airport in Catania, with closures and airspace reductions due to the ash clouds emitted by the volcano. Following the repetition of these disruptions, the idea of ​​building a new airport in Gerbini, far to the west of Catania,away from the ash plumes. it is a logistically strategic area that could guarantee greater efficiency and continuity of air traffic, resurfaces. According to the Unione Generale del Lavoro (Ugl) Catania, « this requires a global reflection on the future of air transport in the metropolitan area of ​​Catania ».
Catania Airport, the fourth airport in Italy in terms of passenger traffic, faces several structural problems, including the hydrogeological risk linked to the Forcile torrent and the high population density of the surrounding districts. For this reason, the Ugl proposes the construction of a new airport infrastructure in Gerbini, an area already served by the Catania-Palermo motorway and by the Bicocca-Catenanuova railway line which is currently being modernized.
Furthermore, the construction of a new airport in Gerbini would create new jobs and attract investment, thus strengthening Catania’s role as a strategic hub for transport in the Mediterranean. The Ugl stresses that a new airport in Gerbini would allow the development of an international hub for long-haul flights, while Fontanarossa could be dedicated to regional and national connections.

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In the meantime, the eruption of Mt Etna continues. The lava flow released on February 6th by theopening of a fracture at about 3,000 m a.s.l. is stormed every evening and night by thousands of people. In addition to the traffic and parking problems that this poses (see my previous post), these people forget the danger of the event at night, and without the accompaniment of competent people. The recent ordinances by the mayors, denouncing the total absence of controls, have not changed the situation, so that rescue operations are multiplying to help groups of missing or seriously injured people, late at night and sometimes until dawn. However, as I indicated last night, a meeting was held at the prefecture of Catania and provides for a new traffic plan and a reinforcement of security measures around the eruption site.
Source: Sicilian press.

Chili : observatoires contre usine d’hydrogène // Chile : observatories vs. hydrogen plant

Le mont Paranal, un sommet de 2 664 m situé dans le désert d’Atacama, au nord du Chili, est l’un des derniers endroits sur Terre à ne pas être pollué par la lumière urbaine et industrielle. Grâce à la géographie unique de la Cordillère des Andes, le ciel nocturne au-dessus du sommet est parfaitement clair plus de 11 mois par an, et il offre des conditions parfaites pour les observations astronomiques les plus difficiles.

Vue du Mont Paranal (Crédit photo : Wikipedia)

Au sommet du mont Paranal, le Very Large Telescope (VLT) de l’Observatoire européen austral (European Southern Observatory – ESO), dont la construction a coûté quelque 350 millions de dollars dans les années 1990 (840 millions de dollars actuels), est l’un des instruments d’observation du ciel les plus performants au monde ; il est capable d’observer les objets les plus mystérieux de l’univers. Cet observatoire de haute précision se compose de quatre télescopes de 8,2 mètres de large qui fonctionnent comme un seul et qui ont permis de mettre en lumière certains des phénomènes les plus mystérieux de l’humanité. Jusqu’à présent, le VLT a permis aux astronomes de suivre les orbites des étoiles les plus proches du trou noir au centre de la Voie Lactée, de prendre la première image d’une planète en dehors du système solaire et de découvrir l’insaisissable réseau cosmique qui s’étend sur tout le cosmos.

Vue du Very Large Telescope – VLT (Source : ESO)

Les parfaites conditions d’observation du ciel dans la région ont conduit l’ESO à choisir le mont Armazones voisin comme emplacement de son super télescope nouvelle génération, l’Extremely Large Telescope (ELT).
Une fois terminé vers la fin de cette décennie, l’ELT sera le plus grand télescope au monde capable d’étudier l’univers en lumière visible, avec un miroir de 39 mètres de large. Le télescope, d’une valeur de plus de 1,5 milliard de dollars, promet d’améliorer les observations effectuées par le VLT. Il offrira des vues encore plus profondes de l’univers le plus lointain, mais sera également capable de recueillir des informations détaillées sur les exoplanètes potentiellement habitables.

Vue de l’Extremely Large Telescope – ELT (Source : ESO)

Le problème est que le potentiel d’observation du télescope sera considérablement réduit si un projet d’usine de production d’hydrogène, l’INNA, reçoit le feu vert. La pollution lumineuse émanant du projet INNA pourrait anéantir tous les espoirs fondés sur le nouveau télescope. Selon le directeur général de l’ESO, « nous pourrions perdre la capacité d’observer environ 30 % des galaxies les plus faibles. Nous sommes sur le point de commencer à voir les détails de l’atmosphère des exoplanètes, mais si le ciel devient plus clair, nous ne pourrons peut-être plus voir ces détails. »
Le projet INNA, un parc industriel de 3 021 hectares et d’une valeur de 10 milliards de dollars, comprendra trois fermes solaires, trois fermes éoliennes, un système de stockage d’énergie par batterie et des installations de production d’hydrogène.
L’ESO estime que le complexe laissera échapper autant de pollution lumineuse qu’une ville d’environ 20 000 habitants. Certaines parties du parc industriel pourraient s’étendre jusqu’à 5 kilomètres des télescopes de l’ESO, et toute nouvelle extension aggraverait encore les impacts sur le ciel nocturne du mont Paranal.
Le projet, qui devrait générer 217 023 tonnes d’hydrogène vert par an, représente un casse-tête pour l’ESO. L’organisation elle-même s’est engagée à réduire son empreinte carbone et a même construit une centrale photovoltaïque de 9 mégawatts pour alimenter les observatoires des monts Paranal et Armazones en énergie verte.
Il semble évident que le télescope et l’usine d’hydrogène ne peuvent pas cohabiter. Selon le directeur de l’ESO, « cette usine d’hydrogène propre nous conviendrait parfaitement si elle était implantée à seulement 50 kilomètres de distance. Nous ne voyons pas pourquoi elle ne pourrait pas être déplacée ».
Dans un communiqué publié le 30 décembre 2024, l’Agence environnementale du Chili a déclaré que le projet en est à ses débuts et qu’aucune décision d’investissement n’a encore été prise.
Source : space;com.

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Mount Paranal, a 2,664 m peak in the Atacama Desert of Northern Chile, is one of the last spots on Earth free from urban and industrial light pollution. Thanks to the unique geography of the Andes mountain range, the night sky above the summit is perfectly clear more than 11 months per year, providing perfect conditions for the most challenging astronomical research.

Standing at the summit of Mount Paranal, the European Southern Observatory’s (ESO) Very Large Telescope (VLT), which cost some 350 million dollars to build in the 1990s (840 million in today’s dollars), is one of the world’s most sensitive sky-watching instruments, capable of observing the most intriguing objects in the universe. The high-precision observatory consists of four 8.2-meter-wide telescopes that act as one, and has shed light on some of the most mysterious phenomena known to humankind. So far, the VLT has allowed astronomers to trace orbits of stars in the nearest vicinity of the black hole at the center of the Milky Way galaxy, taken the first ever image of a planet outside the solar system and uncovered the elusive cosmic web that sprawls across the entire cosmos.

The superior sky-observing conditions in the area led ESO to choose the neighboring Mount Armazones as a location of its next generation sky-observing super-machine — the Extremely Large Telescope (ELT).

Once completed toward the end of this decade, ELT will be the world’s largest telescope studying the universe in visible light, featuring a 39-meter-wide mirror. The telescope, worth more than 1.5 billion dollars, promises to expand the science done by the reliable VLT. It will provide even deeper views into the most distant universe but will also be able to gather detailed information about potentially habitable exoplanets.

The problem is that the observing potential of the telescope will be significantly curtailed if a hydrogen project, called INNA, receives a go ahead. The light pollution expected from the INNA project could undo all that progress. According to ESO’s Director General, « we might lose the ability to observe about 30% of the faintest galaxies. We are at the point of starting to be able to see details of exoplanet atmospheres, but if the sky gets brighter, we may not be able to see those details anymore. »

The INNA project, a 3,021-hectare industrial park worth 10 billion dollars, will consist of three solar farms, three wind farms, a battery energy storage system and facilities for the production of hydrogen.

ESO estimates the complex will leak as much light pollution as a city with a population of about 20,000. Parts of the industrial park may extend as close as 5 kilometers to ESO’s telescopes, and any possible further expansion would further worsen the impacts on the Paranal night sky

Expected to generate 217,023 tonnes of green hydrogen per year, the venture presents a conundrum for ESO. The organization itself has committed to reducing its carbon footprint and even built a 9-megawatt photovoltaic power plant to supply the Paranal and Armazones observatories with green power.

It seems obvious that the telescope and the hydrogen plant cannot be in the same place. According to ESO’s Director, « this clean hydrogen plant would be perfectly O.K. for us only 50 kilometers away. We don’t think there is any reason why it couldn’t be moved. »

In a statement issued on December 30th, 2024, Chile’s environment agency said that the project was in early stages and that no investment decision had yet been taken.

Source : space;com

KMT, un projet ambitieux en Islande // KMT, an ambitious project in Iceland

Dans deux notes publiés le 28 septembre 2021 et le 22 janvier 2024, j’expliquais qu’un nouveau projet – Krafla Magma Testbed (KMT) – est en cours de développement en Islande.

https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2021/09/28/voyage-au-centre-de-la-terre-journey-to-the-centre-of-the-earth-3/

https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2024/01/22/islande-la-geothermie-au-coeur-dun-volcan-iceland-geothermy-at-the-heart-of-a-volcano/

Un article publié le 23 mars 2024 sur le site Iceland Monitor nous informe que deux des principaux objectifs du projet sont « d’améliorer considérablement les prévisions des éruptions volcaniques dans le monde et de concevoir de nouvelles méthodes plus économiques pour la production d’énergie géothermique. »
La société KMT vise à construire dans les années à venir un centre de recherche international de recherche en matière de volcanisme et d’énergie dans la région du Krafla à Þingeyjarsveit. L’idée du projet est née du forage IDDP-1 qui, en 2009, a atteint de manière tout à fait inattendue une poche de magma dans la région du Krafla, à une profondeur de 2,1 km.
L’équipement utilisé en 2009 n’était pas capable de résister à la chaleur, à la pression et à la corrosion à proximité du magma, mais des informations importantes ont été recueillies au niveau du forage avant sa fermeture. Les scientifiques ont pu déterminer l’emplacement exact d’une chambre magmatique, une première mondiale, et le forage s’est avéré dix fois plus puissant que les forages traditionnels déjà réalisés dans la région du Krafla.
Quinze ans après le forage de 2009, l’objectif est de récidiver avec une nouvelle technologie mise au point par la société KMT.
Voici une vidéo de KMT (en anglais) expliquant le projet et ses ambitions :
https://youtu.be/Bf-yA_L8mZA

Photos: C. Grandpey

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In two posts released on September 28th, 2021 and January 22nd, 2024, I explained that a new project – Krafla Magma Testbed (KMT) – is being developed in Iceland.

https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2021/09/28/voyage-au-centre-de-la-terre-journey-to-the-centre-of-the-earth-3/

https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2024/01/22/islande-la-geothermie-au-coeur-dun-volcan-iceland-geothermy-at-the-heart-of-a-volcano/

An article published on March 23rd, 2024 on the website Iceland Monitor informs us that two of the main goals of the project are « to greatly improve global volcanic eruption predictions and design new and more cost-effective methods for the energy production of geothermal energy. »

KMT aims to build an international research center for volcanic and energy research in the Krafla area in Þingeyjarsveit in the coming years. The idea for the project stems from the Icelandic deep-water drilling project IDDP-1, where they unexpectedly drilled into magma at Krafla at a depth of 2.1 km in 2009.

The equipment used in IDDP-1 in 2009 was not able to withstand the heat, pressure, and corrosion closer to the magma but important information was gathered from the borehole before it was closed. Scientists were now able to determine the exact location of a base magma chamber, which is considered unique worldwide, and the borehole was found to be ten times more powerful than traditional production boreholes in Krafla.

Now fifteen years after the unexpected drilling of magma in Krafla, the aim is to do so again with a new instrumentation that KMT is developing.

Here is a video from KMT explaining the project and its ambitions:

https://youtu.be/Bf-yA_L8mZA