Arrivée de Trump à la Maison Blanche : sale coup pour le climat // Trump’s arrival at the White House : a major blow for the climate

L’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche n’est pas une bonne nouvelle pour le climat de la planète. Si le nouveau président tient ses promesses, il abandonnera dans sa quasi totalité la politique climatique de Joe Biden.
Le président sortant a soutenu une série de directives, de lois et de programmes de financement pour stimuler les énergies vertes, réguler la pollution et financer les infrastructures. Trump a clairement fait savoir qu’il comptait annuler une grande partie de ces mesures. Il ne manquera pas de promulguer des décrets pour supprimer les restrictions de forage sur les terres fédérales et augmenter la production des énergies fossiles afin d’assurer l’indépendance énergétiques des États-Unis. Il s’est également engagé à interdire les nouveaux projets éoliens et à annuler le mandat relatif aux véhicules électriques. Ce mandat fixe le pourcentage de nouveaux véhicules zéro émission que les constructeurs devront produire chaque année.

Les normes de l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA) concernant les émissions de gaz à effet de serre (GES) pour les centrales électriques seront probablement abrogées. Annoncées il y a moins d’un an par l’administration Biden, elles exigent que les centrales électriques au charbon réduisent de 90 % leurs émissions de GES d’ici 2032. Trump a promis de révoquer ces réglementations et les a décrites comme une « croisade énergétique anti-américaine ».
Un autre ensemble de règlementations visant à réduire « fortement » les émissions de méthane des ensembles pétroliers et gaziers risque de connaître le même sort. Les groupes de pression – les fameux lobbys – qui gèrent les énergies fossiles ont appelé à plusieurs reprises la nouvelle administration à annuler la réglementation sur le méthane.

Dans les six mois qui ont suivi sa prise de fonction en 2017, Trump s’est retiré de l’Accord de Paris sur le climat. Joe Biden a rejoint l’Accord dès son premier jour de mandat en 2021, mais Trump devrait à nouveau s’en retirer dès son retour à la présidence. Si c’est le cas, les États-Unis ne retrouveront que trois autres pays non signataires de l’Accord de Paris : l’Iran, la Libye et le Yémen. Il convient toutefois de noter que le processus de sortie prendra un an à partir du moment où Trump décidera de quitter l’Accord. Cela signifie que les États-Unis feront toujours partie de l’Accord de Paris lorsque les négociations sur le climat de la COP30 auront lieu à Belem au Brésil en novembre 2025. Trump se rendra-t-il en Amérique du Sud ? Pas si sûr !

L’une de mes plus grandes craintes concerne la climatologie. Trump a une longue histoire de désinformation et de dénigrement de la recherche officielle sur le climat. Il ne fait aucun doute que l’administration Trump ciblera les agences fédérales à la pointe de la recherche dans ce domaine, notamment l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA) et la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), qui jouent un rôle crucial dans la surveillance des températures à l’échelle mondiale et l’élaboration de modèles climatiques. Ces agences font partie de mes principales sources d’information.
Les conséquences d’une attaque de Trump contre la climatologie dépasseraient largement les frontières américaines. Le gouvernement américain joue un rôle essentiel en matière de science climatique ; en effet, les agences fédérales fournissent des instruments clés, tels que les satellites, qui facilitent la compréhension du réchauffement climatique, de ses causes et de ses impacts à travers le monde.

Je suis désolé de le dire, mais seule une catastrophe naturelle de grande ampleur aux États-Unis comme le Big One, un séisme majeur en Californie, pourrait peut-être pousser Trump à demander l’aide des agences scientifiques fédérales. J’ai écrit « peut-être » car le président pourrait aussi dire qu’une telle catastrophe n’a rien à voir avec la nature et la science et a été provoquée par la main de Dieu. Son déni du réchauffement climatique parmi les causes possibles des incendies dévastateurs de Los Angeles montre que la stupidité n’a pas de limites.

Source : Médias d’information américains.

La NOAA, l’une des institutions les plus menacées par l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche

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Donald Trump’s arrival at the White House is no good news for the world cliamte. If the news president keeps his promises, he will scrap Joe Biden’s climate policies

The outgoing president supported a series of directives, laws and funding programmes to boost green jobs, regulate pollution and fund infrastructure. Trump has made it clear he hopes to undo much of it. He is expected to use executive orders to remove drilling restrictions on federal land and increase US energy production and independence. He has also pledged to ban new wind projects and cancel electric vehicle mandates.

The Environmental Protection Agency’s greenhouse gas (GHG) standards for power plants could be under threat. Announced less than a year ago by the Biden administration, the rules require existing coal-fired power plants to cut 90% of their GHG emissions by 2032. Trump vowed to revoke those regulations and described them as an “anti-American energy crusade”.

Another set of rules aimed at “sharply” reducing methane emissions from oil and gas operations risk a similar fate. Fossil-fuel lobby groups have repeatedly called on the incoming administration to cancel the methane regulations.

Within six months of taking office in 2017, Trump withdrew from the Paris climate agreement. Biden moved to rejoin the accord on his first day in office in 2021, but Trump is expected to again withdraw upon his return to the presidency. If he takes that step, the US will join just three other countries outside the Paris Agreement: Iran, Libya and Yemen. However, it should ne noted that the process to leave would take a year from the time Trump triggers it. This means that the US will still be part of the Paris Agreement when the COP30 climate talks take place in Brazil in November. Will Trump travel to South America ? Not so sure !!

One of my geatest fears concerns climate science.Trump has a long story of amplifying disinformation while denigrating legitimate climate research. There is little doubt that the Trump administration will target federal agencies at the forefront of climate research, including the Environment Protection Agency (EPA) and the National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), which plays a crucial role in monitoring global temperatures and devising climate models. They are among my main sources of information.

The consequences of a Trump attack on climate science would reach far beyond the American borders. The US government is one of the world’s largest supporters of climate science and its federal agencies provide key instruments, such as satellites, that facilitate the understanding of global warming, its causes and impacts across the globe.

I’m sorry to say it, but only a major large-scale natural disaster in the U.S. like a Big One in California might perhaps push Trump to ask federal scientific agencies for help. But the president might also say that such a disaster has nothing to do with science and was caused by the hand of God. His denial of global warming as a possible cause of the devastating fires in Los Angeles shows that stupidity has no limits.

Source : U.S. News media.

Bilan des événements climatiques extrêmes aux États Unis // Report on extreme climate events in the United States

La NOAA a publié des statistiques accompagnées d’un graphique montrant l’impact des derniers événements extrêmes aux États-Unis.
Entre 1980 et le 1er novembre 2024 (dernière mise à jour), 400 catastrophes météorologiques ou climatiques confirmées ont eu lieu aux États-Unis, entraînant des pertes dépassant 1 milliard de dollars chacune. Ces événements comprennent 31 sécheresses, 44 inondations, 9 périodes de gel, 203 tempêtes violentes, 66 cyclones tropicaux, 23 incendies de forêt et 24 tempêtes hivernales. L’ensemble de ces événements a entraîné la mort de 16 768 personnes et a eu des répercussions économiques importantes sur les zones touchées. La moyenne annuelle de 1980 à 2023 est de 8,5 événements ; la moyenne annuelle des 5 dernières années (2019-2023) est de 20,4 événements.

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NOAA has released statistics accompanied by a chart showing the impact of the latest extreme events in the United States.

From 1980–2024 (as of November 1st, 2024), there have been 400 confirmed weather/climate disaster events with losses exceeding 1 billion dollars each to affect United States. These events included 31 drought events, 44 flooding events, 9 freeze events, 203 severe storm events, 66 tropical cyclone events, 23 wildfire events, and 24 winter storm events. Overall, these events resulted in the deaths of 16,768 people and had significant economic effects on the areas impacted. The 1980–2023 annual average is 8.5 events ; the annual average for the most recent 5 years (2019–2023) is 20.4 events.

La planète va mal ; il y a de quoi s’inquiéter (1ère partie) // The planet is in bad shape ; there is something to worry about (Part 1)

Notre planète va mal, que ce soit sur terre ou dans les océans. C’est ce que rappellent plusieurs articles parus ces derniers jours dans la presse scientifique.

Sur terre, les températures hivernales, beaucoup trop chaudes, ont battu des records. De fortes pluies ont inondé et déplacé des populations. On a enregistré une faible couverture neigeuse en Amérique du Nord et une faiblesse record de la banquise antarctique. Février 2024 a été le mois de février le plus chaud jamais enregistré sur la planète. C’est aussi le neuvième mois consécutif où un record mensuel a été battu.

Afin d’illustrer cette situation inquiétante, la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) a publié une carte qui montre toutes les conséquences de la chaleur extrême dans le monde. La carte ci-dessous montre les « anomalies climatiques » les plus importantes, autrement dit les événements météorologiques anormaux à cette période de l’année.
En Antarctique, l’un des endroits les plus froids de la planète, la surface de la glace de mer a été la deuxième plus basse jamais enregistrée, à égalité avec 2022. Les scientifiques craignent que la crise climatique ait un impact encore plus fort sur cette région isolée du monde.
L’hémisphère Nord a également connu un hiver exceptionnellement chaud. Non seulement la couverture de glace des Grands Lacs a atteint un minimum historique en février (voir ma note du 21 février 2024), mais ce fut également le mois de février le plus chaud jamais enregistré en Amérique du Nord et en Europe, ce qui a perturbé les économies locales qui dépendent des activités hivernales, comme le ski.
Dans le même temps, certaines parties de la planète ont également connu des catastrophes liées à l’eau aux deux extrémités du spectre : sécheresse et humidité. Alors que l’Équateur et Madagascar étaient confrontés à de fortes pluies et à des inondations destructrices, certaines parties de l’Afrique australe ont connu l’un des mois de février les plus secs depuis 40 ans.

Source: NBC Actualités.

Vous obtiendrez une image plus grande en cliquant sur ce lien :
https://s.yimg.com/ny/api/res/1.2/e4TTjQosG0Rqqojp3DkHKA–/YXBwaWQ9aGlnaGxhbmRlcjt3PTE5MjA7aD0xMDgwO2NmPXdlYnA-/https://media.zenfs.com/en/cnn_articles_875/24fd9d8857b918957da14e3bd1f89a31

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On land : Soaring winter temperatures. Heavy rainfall drenching and displacing communities. Low snow cover in North America and record low levels of Antarctic sea ice. February 2024 was the planet’s hottest February, the ninth month in a row that a monthly record tumbled. In order to illustrate this worrying situation, the National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) has relaeased a map (see above) that shows all the ways the extreme warmth translated to impacts around the world. It shows the world’s most significant “climate anomalies,” or weather events that were unexpected for this time of year.

In Antarctica, one of the coldest places on Earth, sea ice was second-lowest on record, tied for 2022, as scientists worry the climate crisis is having a stronger impact on this isolated region.

The Northern Hemisphere also experienced an unusually warm winter. Not only did Great Lakes ice cover reach historic lows in February, it was also the warmest February on record for North America and Europe, disrupting local economies that rely on winter recreational activities such as skiing.

Meanwhile, parts of the planet also saw water-related disasters on both ends of the spectrum — dry and wet. As Ecuador and Madagascar faced heavy rainfall and destructive flooding, parts of southern Africa saw one of the driest Februarys in 40 years.

Source: NBC News.

Découverte d’un mont sous-marin dans le Pacifique // Discovery of a seamount in the Pacific Ocean

Un projet de cartographie des fonds marins du Pacifique mis sur pied par la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) a localisé un mont sous-marin (seamount en anglais) de 1 574 mètres de haut, qui couvre 14 kilomètres carrés et se cache à 2 400 mètres sous la surface de de l’océan dans les eaux internationales. Il a été découvert par une équipe scientifique à bord du navire de recherche Falkor, à environ 155 kilomètres de la zone économique exclusive du Guatemala.
Cette découverte montre tout ce qu’il nous reste à découvrir au fond de nos propres océans. Comme je l’ai déjà dit à plusieurs reprises, nous connaissons mieux la surface de la planète Mars que le fond des mers sur Terre. .
Les monts sous-marins sont des édifices généralement d’origine volcanique. La plupart sont donc des vestiges de volcans éteints. Ils sont le plus souvent de forme conique, mais présentent parfois d’autres caractéristiques importantes telles que des cratères et des crêtes. Certains, appelés guyots, ont de grands sommets plats. On estime que le nombre de monts sous-marins d’au moins 1 000 mètres de haut est supérieur à 100 000. Toutefois, malgré leur abondance, moins de 10 pour cent des monts sous-marins dans le monde ont été explorés.
Les monts sous-marins intéressent les scientifiques car ils constituent des « oasis de vie », abritant des coraux, des éponges et de nombreux invertébrés. Selon la NOAA, le mont sous-marin récemment découvert « a l’apparence d’un volcan classique ». Il est situé dans le bassin du Guatemala, dans une zone de fonds marins vieille d’environ 20 millions d’années et qui ne présente probablement plus d’activité volcanique.
Source : NOAA, Miami Herald.

Bathymétrie chromatique du mont sous-marin (Source : NOAA)

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A Pacific seafloor mapping project et up by the National Oceanic and Atmospheric Administration ‘NOAA) has located a 1,574-meter-high seamount that covers 14 square kilometers and hides 2,400 meters below sea level in international waters. It was discovered by a team aboard the research vessel Falkor (too), about 155 kilometers outside the Guatemalan Exclusive Economic Zone.

The discovery shows how much we have yet to discover,at the bottom of our own oceans. As I put it several times before, we know the surface of Mars better than the bottom of the seas on Earth. .

Seamounts are underwater mountains that typically begin as volcanoes. Therefore, most seamounts are remnants of extinct volcanoes. Typically, they are cone shaped, but often have other prominent features such as craters and linear ridges and some, called guyots, have large, flat summits.The number of seamounts that are at least 1,000 meters high is thought to be greater than 100,000. Despite their abundance, however, less than ten percent of the seamounts in the world have been explored.

Seamounts are of interest to scientists because they serve “oases of life,” hosting corals, sponges and numerous invertebrates. According to NOAA, the newly discovered seamount “has a classic volcano appearance.” It is located in the Guatemala basin … in an area of the seafloor that is roughly 20 million years old and most likely not exhibiting volcanic activity anymore.

Source : NOAA, Miami Herald.