Le manque de glace sur les Grands Lacs et ses conséquences // The lack of ice on the Great Lakes and its consequences

La glace a mis du temps à se former cette année sur les Grands Lacs américains. Seulement 3,2 % de la surface des lacs était prise par la glace à la mi-janvier 2023. C’est 18 % de moins que la moyenne pour cette période de l’année. L’absence de glace n’est pas une bonne chose pour l’écosystème des lacs. Cette situation peut provoquer de puissantes vagues dangereuses et des tempêtes de neige à effet de lac.
Les prévisions du National Ice Center des États-Unis au début du mois de décembre étaient différentes selon les secteurs. Selon ces prévisions, les lacs Michigan, Érié et Ontario devaient avoir moins de glace, tandis que le lac Supérieur devait être au-dessus de la normale. On s’attendait à ce que le lac Huron ait une année moyenne. Cependant, ces prévisions sont très incertaines car la croissance de la glace est très dynamique et peut changer en quelques jours, en particulier sur les lacs moins profonds. Par exemple, la couverture de glace a atteint jusqu’à 7 % en moyenne sur tous les lacs après la vague de froid de décembre 2022, mais elle a ensuite rapidement diminué avec l’arrivée de températures plus clémentes. Le changement a été particulièrement prononcé sur le lac Érié où la couverture de glace a d’abord atteint 23 % avant de chuter et se stabiliser à environ 3 %.
Moins de glace signifie aussi plus de neige. En hiver, lorsque des masses d’air froid et sec traversent les lacs, elles absorbent de l’eau par évaporation en cours de route. Lorsque la masse d’air touche la terre, elle laisse tomber toute cette eau à travers un phénomène appelé ‘neige à effet de lac’. La couverture de glace agit comme un bouclier et empêche l’eau du lac de s’évaporer. Lorsqu’il y a moins de glace, la neige tombe en abondance autour des lacs, comme on a pu le voir à Buffalo N.Y., qui se trouve sur les rives du lac Érié. Fin décembre 2022, plus d’1,20 m de neige recouvrait la ville et ses environs. La tempête a fait 44 morts dans les comtés d’Erié et de Niagara.
Une faible couverture de glace peut avoir des conséquences désastreuses. En effet, pendant les mois d’hiver où sévissent les tempêtes, la couverture de glace atténue la force des vagues. Lorsque la couverture de glace est faible, les vagues peuvent devenir très grosses et causer des inondations et une érosion des rives du lac. C’est également ce qui se passe en Alaska lorsqu’il y a un manque de glace de mer. En janvier 2020, le long de la rive sud-ouest du lac Michigan, le niveau très haut du lac s’est ajouté à des vents très forts, ce qui a généré des vagues de 4 mètres de haut qui ont inondé les rives.
Selon les scientifiques, le réchauffement climatique et les températures élevées sont responsables du manque de glace sur les Grands Lacs. La diminution de la couverture de glace aura probablement des effets en cascade sur les écosystèmes des lacs et en particulier sur les poissons. Par exemple, le grand corégone, une pièce maîtresse de la pêche sur les Grands lacs et une importante source de nourriture pour d’autres poissons comme le doré jaune, fait partie des nombreux poissons qui seront affectés par le manque de glace en hiver. Le doré jaune et la perchaude ont, eux aussi, besoin d’hivers prolongés. S’ils ne passent pas assez de temps dans l’eau froide pendant l’hiver, leurs œufs seront beaucoup plus petits, ce qui rendra leur survie plus difficile.
La diminution de la couverture de glace sur les lacs retarde également la migration des oiseaux vers le sud. Le réchauffement des lacs et la perte de la couverture de glace au fil du temps entraîneront également des précipitations plus abondantes, favorables à la prolifération d’algues nocives qui peuvent être toxiques pour les humains et les animaux domestiques.
Les scientifiques se posent beaucoup de questions sur l’ampleur des changements à venir dans l’écosystème et le réseau trophique des Grands lacs si la couverture de glace continue de diminuer. Si nous ne parvenons pas à contrôler le réchauffement climatique, il y aura forcément des changements que nous pourrons anticiper et d’autres que nous ne connaissons pas encore et qui nous échapperont probablement.
Source : USA Today, via Yahoo Actualités.

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Ice has been slow to form this year over the American Great Lakes, with only 3.2% of the lakes covered by mid-January 2023. This is roughly 18% below average for this time of year. No ice is not a good thing for the lakes’ ecosystem. It can even stir up dangerous waves and lake-effect snowstorms.

The U.S. National Ice Center Forecast’s outlook at the beginning of December showed a mix of predictions. According to the forecast, Lakes Michigan, Erie and Ontario were predicted to have less ice, while Lake Superior was expected to be above normal. Lake Huron was expected to have an average year. However, this prediction has a great deal of uncertainty because ice growth is very dynamic and can change in a matter of days, especially on the shallower lakes. For example, ice cover jumped up to 7% on average across all the lakes after the December 2022 cold snap, but then quickly fell when milder temperatures arrived. The change was especially pronounced on Lake Erie, where ice cover rose to 23% and later sat at around 3%.

Less ice also means more snow. In the winter, when cold, dry air masses move across the lakes, they pick up water along the way through evaporation. When the air mass hits land, it drops all that water through lake-effect snow. Ice cover acts as a shield, stopping water from evaporating off the lake. So, when there is less ice people around the lakes typically see more snow, as could be seen in Buffalo N.Y., which sits on the shores of Lake Erie. By the end of December 2022, more than 120 centimeters of snow covered the city and surrounding areas. The storm resulted in 44 deaths in Erie and Niagara counties.

Little ice cover can be disastrous. Indeed, during stormy winter months, ice cover tempers waves. When there is low ice cover, waves can be much larger, leading to lakeshore flooding and erosion. This is what happens in Alaska when there is a lack os sea ice. In January 2020 along Lake Michigan’s southwestern shoreline, record high lake levels mixed with winds that whipped up 4-meter-high waves that flooded shorelines.

According to scientists, global warming and the highrt temperatures are responsible for the lack of ice on the Great Lakes. A downturn in ice coverage due to climate change will likely have cascading effects on the lakes’ ecosystems and especially the fish. For instance, Lake whitefish, a mainstay in the lakes’ fishing industry and an important food source for other fish like walleye, are one of the many fish that will be impacted by the lack of ice in winter. Walleye and yellow perch also need extended winters. If they don’t get enough time to overwinter in cold water, their eggs will be a lot smaller, making it harder for them to survive.

Declining ice cover on the lakes is also delaying the southward migration of birds. Warming lakes and a loss of ice cover over time also will be coupled with more extreme rainfall, likely inciting more harmful algae blooms that can be toxic to humans and pets.

There is still a big question mark on the extent of the changes that will happen to the lakes’ ecosystem and food web as ice cover continues to decline. Unless we can keep climate change in check, there will be changes that we anticipate and others that we don’t know about yet.

Source : USA TODAY via Yahoo News.

Vues du Lac Supérieur, une véritable mer intérieure (Photos: C. Grandpey)

Les volcans de glace: un danger sur les Grands Lacs // Ice volcanoes : a danger at the Great Lakes

C’est un phénomène qu’on ne connaît pas en France car il ne fait pas assez froid, et encore moins aujourd’hui à cause du réchauffement climatique. Cependant, il est fréquent de voir autour des Grands Lacs aux Etats Unis des monticules de glace surgir le long des berges. (voir ma note du 18 février 2020 à propos du Lac Michigan) Ils sont particulièrement dangereux et il est formellement déconseillé de s’y aventurer. À première vue, ces monticules semblent vous inviter à grimper dessus, mais la police demande d’éviter une telle initiative. Un tweet illustré par un dessin et publié il y a quelques jours par la police montre parfaitement les dangers:
https://twitter.com/HaltonPolice/status/1485969030435459078/photo/1
L’image montre un trou caché au sommet d’un «volcan de glace» et explique que l’on peut tomber dans les eaux glacées en dessous, avec de grosses difficultés pour s’en sortir.
Des plates-formes de glace se forment lorsque des vents violents poussent les eaux des Grands Lacs vers le rivage; l’eau gèle alors au moment de l’impact. Les plates-formes de glace protègent les rives de l’érosion, mais elles sont également très dangereuses car ce sont des structures fragiles. De nombreuses plates-formes sont creuses et ont tendance à se former à la surface du lac proprement dit. Il est donc très dangereux de s’y aventurer car on peut marcher sur une zone peu épaisse, passer à travers et atterrir directement dans l’eau.
Un volcan de glace est un monticule de forme conique qui se forme au bord d’une plate-forme de glace. Lorsque les vagues frappent le littoral, elles sculptent la glace et éjectent l’eau vers le haut, selon le principe du souffleur sur les rives de l’océan. Au fur et à mesure que ce processus se poursuit, l’eau éjectée gèle en permanence et agrandit le volcan de glace à chaque «éruption.
Au fur et à mesure que les volcans de glace grandissent, une fine couche de glace se met en place sur l’ouverture sommitale. Cela rend le volcan encore plus dangereux car il est difficile de savoir où se trouve l’orifice. De ce fait, des personnes peuvent disparaître dans un trou de 2 à 3 mètres de profondeur et être en perdition dans les eaux glacées.
Même si cela n’est pas conseillé, certaines personnes s’aventurent sur les volcans de glace. La police a publié quelques conseils de sécurité : Ne jamais partir seul ; surveiller les enfants et les animaux domestiques; si quelqu’un passe à travers la glace, ne pas essayer de le rejoindre. Composer le 911 et essayer d’atteindre la personne avec une perche, un bâton ou une corde. De même, ne pas entrer dans l’eau pour essayer de sauver des animaux de compagnie. Si vous tombez à l’eau, restez calme, posez vos bras sur la plate-forme de glace et appelez à l’aide. Remuez les pieds, essayez de ramper sur la glace avec vos bras et de rouler à la surface pour vous mettre en sécurité.
Source : Yahoo Actualités.

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It is a phenomenon we do not know in France because it is not cold enough, and all the less because of global warming. However, it is frequent to see around the American Great Lakes ice mounds that have popped up adjacent to the shorelines. They are very dangerous features. At first sight, they may appear to be an invitation to climb on, but the police are warning people to avoid doing so.

A tweet posted a few days ago by the police included a graphic on the dangers,

https://twitter.com/HaltonPolice/status/1485969030435459078/photo/1

The image depicts a hidden hole in the ice (an « ice volcano ») and how it can lead down to the icy waters underneath it, with little ways for an individual to climb out of it.

Ice shelves form as strong winds push the waters of the Great Lakes to shore, then freezes upon impact. Ice shelves protect the shorelines from erosion, but are also very dangerous since they are not solid structures. Many ice shelves are hollow underneath and tend to form on the lake itself. It is very unsafe to walk on because you could step on a thin patch and fall right into the water.

An ice volcano is a conical mound of ice that forms at the edge of an ice shelf, As waves hit the leading edge it carves through the ice, ejecting water upwards into the air. As this process continues, the ejected water continuously freezes, growing the ice volcano larger with each ‘eruption.’

As the ice volcanoes grow, they can develop a thin layer of ice at the opening. This makes it dangerous as it is hard to know where the opening is.This can lead to people plunging down into a 2 to 3-meter-deep hole into the frigid waters..

Even though it is not advised to do so, some people venture on the ice mounds. The police has released a few safety tips: Never go alone; keep a close eye on kids and pets; if someone falls through the ice, do not go in after them. Call 911 and try to reach them with a pole, stick or rope. Likewise, do not enter the water to try to rescue pets. If you fall in, stay calm, get your arms onto the ice shelf and shout for help. Kick your feet, crawl with your arms, and roll to safety.

Source: Yahoo News.

Volcan de glace sur le Lac Michigan (Source: National Weather Service)

Le réchauffement climatique affecte les Grands Lacs américains // Climate change affects the American Great Lakes

Lorsque les gens évoquent le réchauffement climatique, ils mentionnent généralement l’élévation  du niveau des océans et l’érosion des côtes. Aux États-Unis, ce problème ne se limite pas aux océans; il concerne également les Grands Lacs qui sont de véritables mers intérieures.

Les effets du changement climatique sont évidents, ne serait-ce qu’en observant la montée des eaux des Grands Lacs. L’augmentation des précipitations, la hausse des températures et le développement urbain dans le bassin des Grands Lacs ont un impact sur le lac Michigan et sur la vie de millions de personnes qui vivent, travaillent et s’amusent sur les berges du lac dans le Michigan, l’Indiana, l’Illinois et le Wisconsin.

L’Illinois possède l’une des côtes les plus urbanisées des Grands Lacs. A côté des ensembles urbains, le lac Michigan présente des rives sablonneuses qui attirent des foules de visiteurs. C’est le troisième plus grand lac en superficie (le deuxième en volume). Il est emblématique des problèmes auxquels tous les Grands Lacs sont confrontés avec le réchauffement climatique. La montée en flèche du niveau de l’eau a fait s’effondrer des falaises, inondé les zones de dunes, effacé des plages et endommagé des maisons, des commerces, des sentiers, des terrains de camping et des réseaux d’égouts. Les habitants et les autorités s’efforcent de trouver des solutions car les enrochements et le réapprovisionnement en sable des plages sont souvent des solutions trop coûteuses et inefficaces sur le long terme.

Dans l’Illinois, des responsables de l’environnement, des ingénieurs et des scientifiques expérimentent l’implantation de récifs et de hauts-fonds qui atténueraient la force des vagues pendant les tempêtes. Cela permettrait de protéger, au moins provisoirement, les dunes de sable et les habitats des marais.

Dans le Wisconsin, les villes le long de la côte dépensent des millions de dollars dans des projets tels que la modernisation des égouts pluviaux et la stabilisation des quais.

Dans l’Indiana, les personnes qui vivent le long du rivage ont intenté une action en justice, affirmant que les dunes, les routes et les maisons d’habitation sont «en danger de destruction totale» si les protections actuelles ne jouent plus leur rôle.

Avec la hausse des précipitations et des températures, les localités tout autour du lac Michigan cherchent des solutions. Sur la rive ouest du lac, des maisons ont commencé à glisser dans l’eau à cause de l’érosion des dunes côtières. Dans l’Illinois, certains propriétaires ont pris l’initiative d’ériger leurs propres enrochements pour retenir le lac. Cependant, les autorités s’opposent de plus en plus à une telle initiative parce qu’elle ne fait que déplacer les problèmes d’érosion vers les propriétés voisines ou bloquer l’accès du public au lac.

Le lac Michigan a établi un record de niveau d’eau pour chaque mois entre janvier et août 2020. Le lac dépassait de près de 90 centimètres sa hauteur normale au début de l’été, et l’eau a presque atteint le niveau record enregistré en octobre 1986. A l’automne, le niveau du lac a baissé. Les prévisionnistes expliquent qu’il restera stable ou baissera jusqu’au printemps, moment où le niveau augmente habituellement au moment du dégel. Cependant, les prévisions hivernales de la NOAA pour les Grands Lacs évoquent un risque de fortes précipitations et d’accumulation de neige supérieures à la normale. Si cela se produit, il y aura un risque de nouvelles inondations.

La NOAA note également une possibilité d’augmentation de la couverture de glace sur le lac pendant l’hiver à cause de températures plus froides que la normale. Cette situation pourrait entraîner une baisse de l’évaporation de l’eau de surface et le maintien du lac à un niveau élevé. Tous ces facteurs pourraient entraîner une nouvelle hausse du niveau du lac l’année prochaine.

Avec le changement climatique et le réchauffement des eaux de surface du lac Michigan, les scientifiques cherchent à comprendre comment les changements de température de l’air et de l’eau modifient la vie aquatique et la prolifération des espèces invasives. Par exemple, les moules quagga ont bouleversé la chaîne alimentaire à sa base. Avec la diminution des populations d’escargots et de crevettes, certaines espèces de poissons se raréfient. L’impact des espèces invasives va au-delà de la modification du fond du réseau trophique. Leur prolifération a filtré l’eau et modifié la chimie des sédiments. Les moules peuvent filtrer 200 mètres de lac en quelques jours, extraire les nutriments de l’eau, et en priver ainsi les autres créatures qui en ont besoin pour survivre.

Source : Chicago Tribune.

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When people think about climate change and global warming, they usually mention ocean rise and the ensuing erosion of the coastlines. In the United States, this problem is not limited to the oceans; it also concerns the Great Lakes which are real seas inside the country.

The effects of climate change, with rising lake waters are clear. For instance, increased precipitation, rising temperatures and human development across the Great Lakes basin have changed Lake Michigan and the lives of the millions who live, work and play along its coastline in Michigan, Indiana, Illinois and Wisconsin.

Illinois is home to one of the most intensely engineered coastlines across the Great Lakes. However, Lake Michigan still has the sandiest shores and therefore draws the most visitors.

Lake Michigan is the third largest Great Lake by surface area (second by volume). It is emblematic of the numerous problems facing all the Great Lakes as the climate continues to change. Surging water levels have collapsed bluffs, swamped coastal dune lands, erased beaches and damaged homes, businesses, docks, trails, campgrounds and sewer systems. Residents and officials scramble to find new solutions as stone barriers and beach replenishment are often too costly and ineffective over the long term.

In Illinois, environmental officials, engineers and scientists are experimenting with offshore reefs and shoals with the idea of blunting the force of storm surges before they eat away at the sand dune and marshland habitats.

In Wisconsin, cities and towns along the coast are spending millions on projects such as stormwater sewer upgrades and pier stabilization.

In Indiana, Shoreline residents have filed a lawsuit claiming that dunes, roads and private homes are “in danger of total destruction” if current protections fail.

As rainfall increases and temperatures continue to rise, communities all around Lake Michigan have been hunting for solutions. On the western shores of Michigan, houses have begun to slip into the lake because of eroding coastal dunes, leading homeowners to stabilize their structures, build waterfront barriers or move altogether. In some communities of  Illinois, homeowners have put up their own barriers of boulders or breakwalls to hold back the lake. However, officials are increasingly opposed to this approach because it merely pushes erosion problems to neighbouring properties or blocks public access to the lake.

Lake Michigan set a monthly high mean record for each month in 2020 from January through August. The lake was nearly 90 centimetres higher than usual for early summer, and levels came close to reaching the all-time high, recorded in October 1986. This autumn, lake levels have fallen. Forecasters say that they will remain flat or drop until the spring, when levels typically rise during the thaw. However, in the NOAA’s winter forecast for the Great Lakes, there is an increased chance for above-normal precipitation and snow accumulation. If that occurs, it increases the chances for more flooding. NOAA also notes that the potential for more ice on the lake later in the winter, caused by colder than normal temperatures, may result in less evaporation from surface water, keeping lake levels high. When you combine those factors, Lake Michigan may be on the path to high lake levels again next year.

As climate change contributes to the warming of Lake Michigan’s more shallow waters, scientists across the Midwest are studying how changes in air and water temperature are altering the water, aquatic life and the proliferation of invasive species. For instance, the quagga mussels have upset the bottom food chain. With tiny snails and shrimp populations dwindling, some fish species are getting scarce. The impact of invasive species stretches beyond changing the bottom of the food web. Their proliferation has filtered the water and changed the chemistry of the sediment. They can filter 200 metres of lake in a matter of days, pulling the nutrients from the water, stealing them from other creatures that need them to survive.

Source : Chicago Tribune.

L’immensité des Grands Lacs… Ici le Lac Supérieur (Photos : C. Grandpey)