Le réchauffement climatique à l’origine de la catastrophe de La Bérarde (Isère)

Dans la nuit du 20 au 21 juin 2024, le hameau de la Bérarde a été en grande partie ravagé par une lave torrentielle (voir mes notes du 10 juillet et 12 octobre 2024).

Crédit photo: presse régionale

Afin d’évaluer les aménagements qui seront nécessaires pour faire revivre le village, il était essentiel de déterminer avec précision les évènements naturels qui ont conduit à la catastrophe. Il s’agissait aussi de déterminer si de tels évènements peuvent se reproduire. Parmi les éléments qui ont été analysés, le glacier de Bonne Pierre a été l’objet d’une attention particulière. Une équipe scientifique a participé à ces explorations.

En cliquant sur ce lien, vous trouverez la description détaillée de la visite sur le terrain :

https://alpinemag.fr/berarde-premieres-conclusions-enquete-scientifique-origine-catastrophe/?fbclid=IwZXh0bgNhZW0CMTEAAR1ANBm0E1sph1c4PqtI8HDsR-KJL8BuFW3EfAeZZvKQ95ZjthbUQJ9-LQE_aem_o5t0KH3Yti1m6IuoNKPkhw

La conclusion de la mission scientifique a particulièrement attiré mon attention. On peut lire que « le réchauffement climatique (que je préfère à ‘changement climatique’) est présent à presque toutes les étapes de la catastrophe. De façon statistique d’abord, les précipitations intenses et la fonte de la neige sur une épaisseur importante sont les caractéristiques d’une météo plus chaude et humide, compatible avec les scénarios de changements climatiques. De façon plus déterministe, le changement climatique a entrainé la fonte du glacier et la création d’un lac, ainsi que la mise à nue de la moraine en aval, la rendant facile à déstabiliser et à emporter par la crue du torrent. [NDLR : il s’agit d’un phénomène bien connu, que j’ai décrit à plusieurs reprises à propos des glaciers himalayens] Si pendant longtemps les scientifiques ont été prudents sur les effets et conséquences (parfois complexes et indirectes) du réchauffement climatique, on peut dire ici que la catastrophe en est bien le produit. »

S’agissant du risque qu’un tel événement se reproduise, on peut lire dans le rapport scientifique que « même si la catastrophe du 20-21 juin 2024 n’a pas d’équivalent sur les derniers milliers d’années à la Bérarde, il n’est probablement pas possible d’exclure une récidive. »

Vue du glacier de Bonne Pierre où la vidange de lacs et cavités a provoqué la catastrophe du mois de juin 2024 (Crédit photo : E. Larose / CNRS)

Les Alpes durement touchées par les conséquences du réchauffement climatique

Vers la fin du mois de juin 2024, plusieurs événements majeurs ont affecté les Alpes françaises, suisses et italiennes, avec de fortes répercussions sur la vie locale et sur le tourisme.

Le 20 juin, le hameau de la Bérarde, dans le massif français des Ecrins, point de départ de nombreuses courses en montagne, était dévasté par une crue extrêmement violente du Vénéon, le torrent qui traverse le village.

Quelques jours plus tard, c’est de l’autre côté des Alpes que de violents orages ont frappé, causant un terrible bilan humain. Les météorologues s’accordent pour dire que la cause de ces différentes catastrophes est le réchauffement climatique. La fréquence et l’intensité de ces épisodes extrêmes, autrefois rares, laissent désormais présager un risque accru dans les zones de montagnes et dans les vallées

Côté français, le village de la Bérarde a été détruit par une crue torrentielle d’une violence exceptionnelle. Aujourd’hui, le site offre un spectacle de désolation avec des routes coupées et des maisons éventrées par des amas de pierres. Quelque 200 000 mètres cubes d’eau, de sédiments et de rochers ont tout emporté dans la vallée en quelques heures. La crue du Vénéon a laissé derrière elle un champ de ruines. Heureusement, aucune victime n’est à déplorer, mais c’est une catastrophe économique pour cette petite vallée dont l’accès sera interdit au moins jusqu’à la Toussaint. L’été est donc terminé pour les commerces et autres structures tournant autour des activités de montagne.

La Suisse a connu un sort encore plus cruel car des victimes sont à déplorer. Le bilan s’élève à 4 morts et 6 disparus entre les cantons du Tessin et du Valais. À Zermatt, la Viège est sortie de son lit, Les eaux boueuses ont dévalé les rues de la célèbre station de montagne au pied du Cervin. Une coulée de boue s’est produite dans la région de Fontana (Tessin) où plusieurs personnes ont été portées disparues

Les images sont également très impressionnantes en Italie. À Noasca, dans le nord du pays, une lave torrentielle, déferlante d’eau et de boue, a tout emporté ou presque sur son passage. Dans cette région du Piémont, 100 mm de pluie sont tombés en 24 heures, provoquant de nombreux glissements de terrain. Plus de 200 personnes ont dû être évacuées. Dans la Vallée d’Aoste, une coulée de boue a bloqué temporairement la route donnant accès à Cervinia. Cogne, un village de 1.300 habitants, s’est lui aussi retrouvé coupé du monde, une coulée de boue ayant bloqué les voies d’accès.

Selon une géographe spécialisée dans les risques naturels en montagne, ces événements extrêmes sont dus à « une combinaison de facteurs – couverture neigeuse importante, augmentation des températures et fortes précipitations – qui a donné aux rivières suffisamment de force pour quelles puissent emporter des sédiments, mais aussi charrier des roches toujours plus grosses qui ont provoqué davantage de destruction en aval. »

Suite au réchauffement climatique, on observe une augmentation de tous les types d’événements extrêmes, notamment météorologiques, sans oublier la hausse de la température atmosphérique qui génère la fonte et le recul des glaciers, le dégel du permafrost et un changement dans la couverture neigeuse. L’ensemble de ces facteurs déstabilise les versants, produit des roches et des sédiments qui sont mobilisés par les crues aggravées par l’augmentation des événements climatiques extrêmes.

Il ne faudrait pas oublier, non plus, que les vallées sont beaucoup plus exposées parce qu’il y a plus de tourisme. Au final, peu de territoires sont disponibles pour construire. Ils sont donc toujours en fond de vallée, sur les cônes de déjection des torrents ou dans les couloirs d’avalanche. C’est le cas du village de La Bérarde qui s’est retrouvé pris au piège. Ce scénario a été identique chez nos voisins suisses et italiens. Il est malheureusement amené à se reproduire à l’avenir.

Source presse régionale alpine et transalpine.

Le village de La Bérarde avant et après la catastrophe (Image webcam et photo PGHM)

Effondrement glaciaire en Inde (suite) // Glacial collapse in India (continued)

Alors que les secouristes de l’État de l’Uttarakhand, dans le nord de l’Inde, cherchent toujours des survivants dix jours après l’effondrement glaciaire, on comprend mieux ce qui a provoqué la catastrophe. Dès le lendemain de l’événement, j’ai parlé d’un effet domino ou en cascade, une hypothèse  qui vient d’être confirmée par les scientifiques, avec la responsabilité sous-jacente du réchauffement climatique.

Une image satellite montre que le point de départ est une cicatrice sur le mont Nanda Devi qui marque le point de décrochement du glacier. Il s’agit d’une paroi rocheuse faite de glace et de permafrost.

Une fois décrochée, la masse glaciaire est tombée vers l’aval où se trouvait un lac de fonte du glacier. Il était retenu par une moraine qui n’a pas résisté à la pression. La masse d’eau et de sédiments a alors déferlé tel un tsunami vers l’aval et percuté le barrage hydroélectrique en construction.

Les glaciologues ont baptisé « lave torrentielle » ce phénomène qui mêle glace, eau et matériaux car sa couleur noire rappelle l’écoulement de lave sur un volcan.

Selon les glaciologues indiens, les fortes chutes de neige qui ont eu lieu avant la catastrophe ont pu favoriser le décrochement du glacier. Comme je l’ai indiqué précédemment, un tel événement peut se produire en hiver. En effet, les glaciers réagissent à retardement aux températures qu’ils subissent. La pénétration de la chaleur à l’intérieur d’un glacier peut entraîner la formation de lacs interglaciaires ou sous-glaciaires susceptibles de céder ultérieurement sous la pression de l’eau. C’est ce qui s’est passé en 1892 sur le glacier alpin de Tête Rousse. La libération d’une poche d’eau de fonte a déclenché une lave torrentielle qui a tué 175 personnes dans la ville de St Gervais, située en contrebas

Les lacs de fonte glaciaire sont de plus en plus nombreux avec le réchauffement climatique, dans des zones de très hautes montagnes comme le chaîne himalayenne et la chaîne andine en Amérique du Sud.

Un autre facteur de déstabilisation est le dégel du permafrost de roche, le « ciment » qui assure la cohésion des montagnes. J’ai expliqué que ce dégel avait provoqué de graves effondrements dans les Alpes, comme le pilier Bonatti en juin 2005 et plus récemment l’Arête des Cosmiques, près de l’Aiguille du Midi. Nos Alpes ne sont pas non plus à l’abri des laves torrentielles. En août 2017, l’une d’elles a déferlé sur le village de Bondo, dans les Grisons à la frontière entre la Suisse et l’Italie. Une paroi du Piz Cengalo s’est décrochée à 3 000 m d’altitude sur le glacier. La déferlante de boue de plusieurs kilomètres a emporté huit randonneurs et causé de sérieux dégâts. Toujours en Suisse, le village de Chamoson (Valais) a lui aussi été confronté à une lave torrentielle.

Comme pour les séismes, la prévision des décrochements glaciaires est impossible. La seule solution est de surveiller attentivement les glaciers dont les effondrements peuvent menacer des vallées. On l’a vu au mois d’août 2020 quand la partie frontale du glacier de Planpincieux a menacé de s’effondrer et de mettre en danger des habitations dans le Val d’Aoste. .

Sources : France Info, médias d’information indiens.

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As rescuers in northern India’s Uttarakhand continue to search for survivors ten days after the glacial collapse, the cause of the disaster has become clear. Immediately after the event, I explained there was a domino or cascade effect, a hypothesis which has just been confirmed by scientists, with the underlying responsibility for global warming.

A satellite image shows that the starting point is a scar on Mount Nanda Devi which marks the point where the glacier let go. It is a rock face made of ice and permafrost.

Once set free, the ice mass fell downslope where a glacier melt lake was located. It was held back by a moraine that could not withstand the pressure as the mass of ice fell. The mass of water and sediment then surged downstream like a tsunami and slammed into the hydroelectric dam under construction.

Glaciologists have called this phenomenon, which mixes ice, water and materials, « torrential lava. » because its black colour is reminiscent of the lava flow on a volcano. According to Indian glaciologists, the heavy snowfall that took place before the disaster may have favored the glacier’s collapse. As I indicated earlier, such an event can occur in winter. In fact, glaciers react slowly to the temperatures they experience. The penetration of heat into the interior of a glacier can lead to the formation of interglacial or subglacial lakes that can give way later under water pressure. This is what aheppned in 1892 when a pocket of melt warer beneath the Tête Rousse Glacier triggered a torrential lava that killed 175 persons in Saint Gervais.

Glacial melt lakes are increasingly numerous with global warming, in areas of very high mountains such as the Himalayan and Andes in South America. Another factor of destabilization is the thawing of rock permafrost, the “cement” that keeps mountains together. I explained that this thaw caused significant collapses in the Alps, like the Bonatti pillar in June 2005 or, more recently, the Arête des Cosmiques, near the Aiguille du Midi. Our Alps are not immune to debris flow either. In August 2017, one of them swept through the village of Bondo, in Graubünden on the border between Switzerland and Italy. A wall of Piz Cengalo fell at an altitude of 3000 m on the glacier. The mile-long mud surge swept away eight hikers and caused serious damage. Also in Switzerland, the village of Chamoson (Valais) was also confronted with torrential lava.

As with earthquakes, predicting glacial collapse is impossible. The only solution is to carefully monitor glaciers whose collapses can threaten valleys. We saw it in August 2020 when the frontal part of the Planpincieux Glacier threatened to collapse and threaten homes in the Aosta Valley.

Sources: France Info, Indian news media.

Zone de décrochement du glacier indien

 Trace de lave torrentielle à Chamoson (Photo : C. Grandpey)

Le pergélisol

Avec le réchauffement climatique, je fais souvent référence à la fonte du pergélisol – en anglais permafrost – et à ses conséquences pour la planète. Voici quelques informations sur ce sol gelé qui risque de donner naissance à bien des problèmes dans les prochaines années.

Qu’est-ce que le pergélisol ?

Le pergélisol désigne la partie du sol gelée en permanence au moins pendant deux ans, et de ce fait, imperméable. Il existe dans les hautes latitudes mais aussi dans les hautes altitudes où je le désigne sous l’appellation ‘permafrost de roche’. Le gel assure la stabilité des parois rocheuses et empêche leur effondrement.

Le pergélisol couvre officiellement 23,9% de la surface terrestre soit 22 790 000 km2 ou un quart des terres émergées de l’hémisphère Nord. Il occupe 90 % du Groenland, 80 % de l’Alaska, 50 % du Canada et de la Russie, plus particulièrement la Sibérie. Il est généralement permanent au-delà du 60ème degré de latitude, tandis que le pergélisol alpin est plus sporadique.

 Source : NASA

Structure du pergélisol :

Le pergélisol est constitué thermiquement de trois couches : la première dite « active » dégèle en été et peut atteindre jusqu’à deux ou trois mètres d’épaisseur ; la seconde, soumise à des fluctuations saisonnières mais constamment sous le point de congélation, constitue la partie du pergélisol stricto sensu et s’étend jusqu’à une profondeur de 10 à 15 mètres ; la troisième peut atteindre plusieurs centaines de mètres, voire dépasser le millier de mètres ; elle ne connaît pas de variation saisonnière de température et est constamment congelée. La température s’y élève en allant vers le bas sous l’influence des flux géothermique et atteint 0 °C à la limite basse du pergélisol.

 (Source : Geological Socoety London)

 Hausse des températures et effets sur le pergélisol :

Dans sa partie la plus méridionale, le pergélisol atteint une température proche de zéro en été et il pourrait rapidement dégeler. Les climatologues canadiens pensent que sa limite sud pourrait remonter de 500 km vers le nord en un siècle. Un peu plus vers le nord, seule la «couche active» gagnera de l’épaisseur en été, induisant une pousse de la végétation mais aussi des mouvements de terrain déterminant des phénomènes de « forêts ivres » où les racines des arbres ne sont plus maintenues par le gel. On observera des modifications hydrologiques et hydrographiques. Les tourbières boréales seront transformées en zones humides gorgées d’eau qui feront le bonheur des moustiques.

 Tourbière humide suite au dégel du permafrost en Alaska

(Photo : C. Grandpey)

C’est bien sûr la zone active, la plus superficielle qui est la plus sous la menace du réchauffement climatique. Elle varie selon l’altitude et la latitude, mais aussi dans l’espace et dans le temps au rythme des glaciations et réchauffements, parfois brutalement dès que l’enneigement recule et laisse apparaître un sol foncé qui capte la chaleur que l’albédo des glaces et neige renvoyaient vers le ciel. Cette zone est aujourd’hui généralement profonde de quelques centimètres à quelques décimètres. Dans les zones nordiques les constructions reposent aujourd’hui sur des pieux enfoncés à plusieurs mètres de profondeur, et il est recommandé de conserver un vide sous les maisons.

Exemple d’immeuble construit sur pilotis à cause du permafrost en Yakoutie

(Crédit photo: Wikipedia)

Effets du dégel du pergélisol sur les sols :

Dans les Alpes, le pergélisol se retrouve au-dessus de 2 500 mètres sur les ubacs, autrement dit sur les versants à l’ombre, par opposition aux adrets qui désignent les versants au soleil. Un dégel de ces zones de haute montagne peut provoquer des éboulements importants.

L’Office fédéral suisse de l’environnement a publié une carte et une liste actualisée des zones habitées particulièrement menacées. Les dangers d’éboulements existent surtout pour les localités – comme Zermatt – qui se situent au fond des vallées. Les effondrements peuvent être d’autant plus meurtriers que les dépôts de matériaux laissés par les effondrements peuvent être remobilisés par les fortes pluies et provoquer de très dangereuses laves torrentielles. Les villages suisses de Bondo et Chamoson ont été victimes de ce phénomène.

La fonte de la glace du pergélisol est également susceptible de créer des mouvements importants des sols. Cela risque de poser des problèmes à certaines infrastructures comme les oléoducs posés sans fondations sur ces sols. Des travaux de consolidation sont ainsi régulièrement effectués sur les installations gazières de la péninsule de Yamal en Sibérie.

Conséquences d’une lave torrentielle à Chamoson (Photo : C. Grandpey)

Le pergélisol : une bombe à retardement :

Le pergélisol arctique, qui renferme 1500 milliards de tonnes de gaz à effet de serre, soit environ deux fois plus que dans l’atmosphère, est considéré comme une bombe à retardement. Selon les indices publiés en 2019 dans la revue Nature, le pergélisol canadien fond avec une intensité qui n’était attendue dans certaines régions que vers 2090 ; à l’échelle mondiale sa vitesse de fonte implique un risque « imminent » d’emballement.

Le dégel du pergélisol permet aux bactéries de se développer, et avec la fonte du pergélisol les déchets organiques deviennent accessibles aux microbes qui produisent du CO2 et du méthane. Ainsi, il pourrait émettre à l’avenir environ 1,5 milliard de tonnes de gaz à effet de serre chaque année. On assiste à une boucle de rétroaction car les gaz à effet de serre accélèrent le réchauffement de la planète et le réchauffement de la planète augmente la fonte du pergélisol.

Dégel du pergélisol : la peur des virus :

Comme je l’ai indiqué à plusieurs reprises, le dégel du pergélisol est susceptible de libérer des virus, connus ou inconnus. En 2014, des scientifiques ont découvert dans le pergélisol deux virus géants, inoffensifs pour l’Homme, qu’ils ont réussi à réactiver. Cela prouve que si on est capable de ressusciter des virus âgés de 30 000 ans, il n’y a aucune raison pour que certains virus beaucoup plus embêtants pour les êtres vivants ne survivent pas également plus de 30 000 ans. En 2016, en Sibérie, un cadavre décongelé de renne a déclenché une épidémie d’anthrax qui a tué un enfant et décimé de nombreux troupeaux de rennes. Pour l’instant, la résurgence des virus se fait de manière locale, mais elle pourrait se répandre à l’ensemble de la planète. On vient de voir la catastrophe humaine, économique et sociale générée par le coronavirus.

Les rennes sont particulièrement exposés aux virus, mais aussi aux moustiques (Photo : C. Grandpey)

Le dégel du pergélisol et l’exploitation minière :

Des régions de Sibérie, auparavant désertiques et accessibles, recèlent d’importants gisements de gaz et de pétrole, ainsi que des métaux précieux comme l’or ou les diamants. Leur exploitation est en passe de devenir possible avec le réchauffement climatique. Des mines à ciel ouvert, d’une taille de 3 à 4 kilomètres de diamètre et jusqu’à un kilomètre de profondeur, ont été ouvertes pour exploiter ces gisements en retirant le pergélisol. Les bactériologistes mettent en garde sur ces exploitations à ciel ouvert où aucune précaution bactériologique n’est prise.

  Mine de diamant de Mirny en Sibérie (Crédit photo : Wikipedia)