Un volcan s’agite en Iran // Unrest at a volcano in Iran

Un volcan du sud de l’Iran, le Taftan – dont le nom signifie « l’endroit de la chaleur ») – que l’on croyait éteint depuis environ 710 000 ans, a montré de nouveaux signes d’activité.

Crédit photo: Wikipedia

Des recherches effectuées par le Conseil national espagnol de la recherche (IPNA-CSIC), publiées le 7 octobre 2025 dans la revue Geophysical Research Letters, expliquent qu’une zone proche du sommet du volcan Taftan s’est soulevée de 9 centimètres en 10 mois, entre juillet 2023 et mai 2024. Cette élévation ne s’est pas inversée, ce qui laisse supposer une accumulation de pression des gaz sous la surface du volcan.

Déformation a) du flanc est du Taftan, b) de son sommet, c) de son flanc ouest (Source: Geophysical Research Letters

L’étude révèle la nécessité d’une surveillance plus étroite du Taftan, qui n’était jusqu’alors pas considéré comme présentant un risque pour les populations. Les volcans sont considérés comme éteints s’ils n’ont pas connu d’éruption pendant l’Holocène, qui a débuté il y a 11 700 ans. Compte tenu de son activité récente, le Taftan pourrait être qualifié de volcan« en sommeil ». Il devra montrer une réelle activité à l’avenir, soit violente, soit plus discrète, pour être considéré comme ‘actif’.. Les auteurs de l’étude affirment qu’il n’y a aucune raison de craindre une éruption imminente, mais que le volcan devra être surveillé plus attentivement.
La Smithsonian Institution nous explique que le Taftan est un stratovolcan de 3 940 mètres d’altitude situé dans le sud-est de l’Iran, au cœur d’un ensemble de montagnes et de volcans formé par la subduction de la plaque océanique arabique sous le continent eurasien. Aujourd’hui, le volcan abrite un système hydrothermal actif avec des bouches émettant du H₂S, mais aucune éruption n’a été signalée dans l’histoire de l’humanité.
C’est en 2023 que des personnes ont commencé à signaler des émissions gazeuses du volcan sur les réseaux sociaux. Ces émissions nauséabondes étaient perceptibles depuis la ville de Khash, à environ 50 kilomètres de là. Les images satellite de la mission Sentinel-1 de l’Agence spatiale européenne permettent de visualiser la surface de la Terre 24 heures sur 24. Ces images sont précieuses pour obtenir des informations sur le Taftan qui est isolé et ne dispose pas de système de surveillance GPS comme on en trouve sur des volcans comme le mont Saint Helens. La zone est également dangereuse en raison de l’activité des groupes insurgés et des conflits frontaliers entre l’Iran et le Pakistan.
Source : Live Science.

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A volcano in southern Iran thought to have been extinct for some 710,000 years has shown renewed signs of activity.

New research by the Spanish National Research Council (IPNA-CSIC), published on October 7th, 2025 in the journal Geophysical Research Letters explains that an area of ground near the Taftan volcano’s summit rose 9 centimeters over 10 months between July 2023 and May 2024. The uplift has not yet receded, suggesting a buildup of gas pressure below the volcano’s surface.

The study reveals the need for closer monitoring of the volcano, which hasn’t been considered a risk to people before. Volcanoes are considered extinct if they haven’t erupted in the Holocone era, which started 11,700 years ago. Given its recent activity, Taftan might be more accurately described as ‘dormant’. It will have to show some real activity in the future, either violently or more quietly, to prove it is getting active again. The authors of the study say that there is no reason to fear an imminent eruption, but the volcano should be more closely monitored.

The Smithsonian Institution informs us that theTaftan volcano is a 3,940 meters stratovolcano in southeastern Iran, situated among a group of mountains and volcanoes that was formed by the subduction of the Arabian ocean crust under the Eurasian continent. Today, the volcano hosts an active hydrothermal system and smelly H2S-emitting vents, but it is not known to have erupted in human history.

It was in 2023 that people started reporting gaseous emissions from the volcano on social media. The emissions could be smelled from the city of Khash about 50 kilometers away. The satellite imagery from the European Space Agency’s Sentinel-1 mission allows to have round-the-clock imagery of Earth’s surface. This is precious to get information about Taftan which is remote and does not have a GPS monitoring system such as those found on volcanoes like Mount St. Helens; The area is also dangerous due to the activity of insurgent groups and border conflicts between Iran and Pakistan.

Source : Live Science.

Les sargasses envahissent toujours la Martinique

Suite à plusieurs visite sur l’île antillaise, j’ai expliqué dans plusieurs notes sur ce blog que depuis 2011 la Martinique est confrontée à des échouements massifs et répétés d’algues sargasses le long de ses côtes, majoritairement le long de la côte Atlantique, mais la côte caraïbe a également été impactée ces dernières semaines. Les communes de Bellefontaine et Saint-Pierre sont particulièrement touchées, avec une accumulation importante sur leurs fronts de mer. Cette situation affecte considérablement les activités des professionnels de la mer.

Actuellement, 12 communes sont régulièrement touchées, affectant près de 120 000 habitants, soit près d’un tiers de la population de l’île. Malgré les efforts pour limiter l’accumulation, tels que la collecte en mer et le nettoyage des plages, les échouements continuent d’augmenter, entraînant des conséquences écologiques, économiques et sanitaires préoccupantes. Les moyens mis en place ne permettent pas d’apporter une prise en charge suffisante à la population exposée, notamment en ce qui concerne les personnes vulnérables (jeunes enfants, personnes âgées, femmes enceintes), ou personnes à mobilité réduite. En effet, la toxicité aiguë liée à la décomposition de ces algues, notamment les émissions d’hydrogène sulfuré (H2S) et d’ammoniaque (NH3), est bien connue.

D’un point de vue sanitaire, c’est la commune du Robert qui est la plus sévèrement impactée. Depuis 2015, la communauté scolaire du collège Robert 3 (Pontalery) est impactée par les échouements sargasses, avec plusieurs fermetures et délocalisations de l’établissement lors d’épisodes intenses du phénomène. Le jeudi 10 avril 2025, le collège Robert 3 a de nouveau fermé ses portes suite à un nouvel épisode d’échouement massif d’algues sargasses sur le rivage à Pontalery, non loin de l’établissement. L’odeur insupportable des algues brunes en décomposition, la détérioration de l’état de santé de certains membres de la communauté scolaire (élèves et enseignants) et le débrayage (droit de retrait) du personnel enseignant le 9 avril 2025 ont mené à cette fermeture. Une pétition en ligne a été lancée par la communauté scolaire le 9 avril 2025, afin d’exprimer au rectorat et à la mairie, les préoccupations croissantes face à la prolifération et l’invasion de sargasses. Depuis le 9 avril 2025, et malgré le déploiement d’un nouveau barrage bloquant « anti-sargasses » au niveau de Pontalery, le collège Robert 3 reste fermé. Le 15 juin 2025, afin de protéger les enfants, le maire du Robert a pris la décision en accord avec le rectorat, de fermer les écoles suivantes : élémentaire « Edgard LABOURG » de Four à Chaux, maternelle « LES CORAUX » de Cité La Croix, élémentaire « Emile CAPGRAS » de Pointe Lynch à compter de mardi 17 juin 2025. Le maire justifie ce choix par le manque de solutions « face aux arrivages de plus en plus intenses d’algues sargasses ». En effet, « un échouage encore plus volumineux des algues sargasses sur le littoral a été constaté le dimanche 15 juin ».

Dans ce contexte d’envahissement des littoraux martiniquais par les algues sargasses, un Comité Indépendant d’Experts a été instauré le 28 avril 2025, sous la coordination scientifique et médicale du Pr Dabor RESIERE (toxicologue et réanimateur, CHU Martinique) et constitué de 20 membres experts de disciplines diverses. Ce Comité Indépendant a été mis en place sur initiative du Directeur Général de l’ARS de Martinique et du Président du Conseil Exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM). Dans un premier temps, sur la base de son expertise médicale et scientifique, la mission prioritaire du Comité était de contribuer à la prise de décision éclairée des différents acteurs du territoire, face à plusieurs enjeux prioritaires identifiés, notamment concernant le collège Robert 3 et les autres établissements impactés de la commune du Robert.

On vient de le voir avec les établissements scolaires du Robert, des décisions ont effectivement été prises, mais le problème – sanitaire en particulier – des sargasses est loin d’être résolu. Comme je l’ai rappelé pour Mayotte, la Martinique est un département français au même titre que les Alpes-Maritimes. Je me demande comment réagiraient les autorités métropolitaines si des bancs de sargasses apparaissaient le long du littoral de la Côte d’Azur à la veille de la saison touristique… En fait, je connais déjà la réponse !

Sources : CTM, CHU et ARS de la Martinique, Martinique la 1ère. (Photos: C. Grandpey)

Les sargasses empoisonnent toujours la Martinique !

J’ai alerté à plusieurs reprises (notes des 10 février, 15 avril et 9 novembre 2021, par exemple) sur les nuisances occasionnées par les sargasses à la Martinique. Une fois échouées, ces algues se décomposent et émettent des gaz toxiques, essentiellement de l’hydrogène sulfuré (H2S).

C’est surtout le littoral atlantique de l’île qui est impacté. Ainsi, au François, la Baie du Simon est une cuvette où s’accumulent des bancs de sargasses. Depuis plusieurs années, l’odeur épouvantable gâche la vie des habitants qui résident autour de la Baie. Au cours de mes différents séjours à la Martinique, les gens m’ont expliqué qu’ils souffraient de problèmes de santé, avec des maux de tête, des vertiges, ou encore de l’asthme chez des enfants. Pour les personnes souffrant de symptômes liés à une exposition au gaz, la mairie du Robert, elle même concernée par l’envahissement des algues, propose des consultations médicales décentralisées, en collaboration avec le Centre Hospitalier Universitaire de Martinique.

Ces derniers jours, l’école de Dostaly a dû fermer ses portes car l’odeur était insupportable pour les élèves et les enseignants. Les gaz sont également responsables de l’érosion des toitures des maisons, de la robinetterie et des appareils électro-ménagers. On m’a également montré l’impact sur les papiers peints dans une habitation. Les maisons sont invendables dans ce secteur.

S’agissant des indemnisations que pourraient recevoir les populations impactées, la situation est compliquée car il y a un vide juridique. Les sargasses n’ont pas de statut juridique comme un cyclone ou un séisme, de sorte que les assurances refusent de prendre en charge les dégâts occasionnés par les gaz provenant de la décomposition des algues,

Les populations littorales de la Martinique sont d’autant plus inquiètes que, selon Météo-France, le pire est à venir, avec « un renforcement des échouements des sargasses sur la côte Atlantique de l’île ».

Source : Martinique la 1ère.

Il est surprenant de voir la lenteur du gouvernement français à intervenir. Dans ma note du 15 avril 2021, j’expliquais que des solutions pourraient être mises en œuvre pour arrêter, ou au moins ralentir, la prolifération des sargasses. Ces mesures ont un coût, mais ce ne devrait pas être aux seules collectivités martiniquaises de payer. Il faudrait que l’Etat français mette lui aussi la main au portefeuille. En 2018, Nicolas Hulot, alors ministre de la Transition Ecologique, avait promis une somme de 13 millions d’euros pour résoudre le problème des sargasses. Qu’en est-il de cette somme ? A quoi a-t-elle servi ?

Il ne faudrait pas que ceux qui nous dirigent oublient que la Martinique est un département français, comme les Landes ou les Alpes Maritimes. Imaginons un instant une prolifération de sargasses devant les plages de Nice ou de Cannes avant la saison estivale; je puis vous assurer que de gros moyens seront mis en œuvre pour les éliminer rapidement. Alors pourquoi pas à la Martinique, ou à la Guadeloupe qui est également concernée par ce poison ?

Photos: C. Grandpey

Mesure et cartographie des gaz sur le Kilauea (Hawaii) // Measuring and mapping gases on Kilauea (Hawaii)

Un nouvel article publié par l’Observatoire des Volcans d’Hawaii (HVO) aborde un sujet fort intéressant: la mesure et de la cartographie des émissions de gaz sur le volcan Kilauea. Comme le répétait fort justement Haroun Tazieff, les gaz sont le moteur des éruptions. Leur analyse est donc essentielle pour comprendre comment fonctionne un volcan.

De grandes quantités de gaz volcaniques, tels que le dioxyde de carbone (CO2), le dioxyde de soufre (SO2) et le sulfure d’hydrogène (H2S), sont libérés dans l’atmosphère lors des éruptions volcaniques. Mais même entre les éruptions, de plus petites quantités de ces mêmes gaz continuent de s’échapper du sol et peuvent fournir des indications importantes sur l’état d’un volcan et sur le magma qui sommeille dans les profondeurs de la Terre.

Pour mesurer ces gaz, les scientifiques du HVO doivent d’abord identifier leur provenance. Des études sur le terrain à propos des émissions gazeuses dans la caldeira du Kilauea ont été réalisées dans le passé, mais aucune n’a été effectuée dans la caldeira dans son ensemble. Et aucune étude n’a été entreprise depuis l’éruption de 2018.

Au cours de l’été 2021, les scientifiques du HVO ont donc mené une étude détaillée des gaz sur le plancher et en bordure de la caldeira afin de comprendre la répartition des émissions actuelles. Les résultats seront comparés aux observations précédentes ; si des différences sont détectées, elles peuvent indiquer que le système d’alimentation au sommet du Kilauea s’est modifié en raison des effondrements survenus lors de l’éruption de 2018.

Les mesures de gaz volcaniques peuvent être effectuées à l’aide d’un MultiGAS qui pompe de l’air puis enregistre les concentrations de CO2, SO2 et H2S, plus la vapeur d’eau, en parties par million (ppm). Ces instruments MultiGAS peuvent être installés en permanence dans une zone particulière ou montés à bord d’un drone, en fonction de la zone à analyser et du type de données requises.

Pour la cartographie des gaz dans la caldeira du Kilauea au cours de l’été 2021, deux instruments MultiGAS ont été montés sur des supports dorsaux et les scientifiques du HVO ont parcouru la caldeira dans tous les sens, tout en collectant des données en continu. Leurs itinéraires de marche étaient espacés de 25 à 50 mètres afin de couvrir aussi bien la bordure de la caldeira que tout le plancher, ou bien la zone de blocs d’effondrement de l’éruption de 2018.

Même si ce travail a permis de couvrir tout le plancher de la caldeira, il restait des endroits eux aussi intéressants à analyser. Souvent, les émissions de gaz se concentrent le long de fissures ou de cavités qui permettent au gaz d’accéder facilement à la surface. De tels panaches peuvent être facilement observés dans diverses parties du plancher de la caldeira et dans des zones comme les Sulphur Banks et les Steam Vents dans le parc national. Des panaches comme ceux-ci sont souvent de bons indicateurs des endroits où les concentrations de gaz sont les plus élevées. De plus, au fur et à mesure que les gaz montent vers la surface depuis la chambre magmatique, ils interagissent avec et modifient les roches, entraînant des changements de couleur. Les zones de roches altérées peuvent révéler des émissions de gaz élevées.

Les scientifiques ont également collecté des échantillons de gaz dans des zones présentant des concentrations élevées de CO2 pour des analyses en laboratoire. Une grande seringue en plastique a été utilisée pour prélever l’échantillon qui a ensuite été transféré dans un récipient conçu pour contenir le gaz. La majorité des échantillons ont été prélevés sur les blocs d’effondrement de 2018 mentionnés précédemment car cette zone présente les concentrations les plus élevées de CO2.

Les analyses chimiques des différents isotopes de carbone dans le CO2 contenus dans ces échantillons peuvent fournir des informations sur l’emplacement du magma qui émet ces gaz. Cela permet aussi de savoir s’il s’agit d’un magma juvénile profond qui n’a encore jamais dégazé, ou d’un magma plus ancien qui a déjà été stocké pendant un certain temps dans le système d’alimentation du Kilauea.

La cartographie du plancher de la caldeira est maintenant terminée, mais les parois et le plancher du cratère de l’Halema’uma’u n’ont pas encore été cartographiés. Ils sont le site de nombreux bouches de gaz. Ces zones sont impossibles à parcourir à pied; la prochaine étape consistera donc à utiliser un MultiGAS monté sur drone.

Au final, les scientifiques du HVO produiront une nouvelle carte des émissions de gaz dans la caldeira du Kilauea en utilisant les données collectées au cours de l’été 2021. La carte sera essentielle pour déterminer si les remontées de gaz depuis le magma profond vers la surface ont été modifiées par les effondrements de 2018.

Source : USGS / HVO.

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A new article released by the Hawaiian Volcano Observatory (HVO) deals with the measuring and mapping of gas emissions on Kilauea Volcano.

Large quantities of volcanic gases, such as carbon dioxide (CO2), sulfur dioxide (SO2), and hydrogen sulfide (H2S), are released into the atmosphere during volcanic eruptions. But even between eruptions, smaller amounts of the same gases continue to escape and can provide important clues about the current state of the volcano and the underlying magma. But to measure them, HVO scientists first must identify where gas is coming from.

Surveys of the gas emissions from the Kilauea caldera have been done in the past but never of the entire caldera at one time. And none had been done yet after the 2018 eruption.

Over the summer of 2021, HVO scientists conducted a detailed gas survey of the caldera floor and rim in order to understand the distribution of current emissions. The results will be compared to previous surveys; if differences are detected, they may indicate that the plumbing system of Kīlauea’s summit has changed because of the 2018 collapses.

Measurements of volcanic gases can be done using a MultiGAS instrument, which pumps in air and then records the concentrations of CO2, SO2, and H2S, plus water vapor, in parts per million (ppm).

These MultiGAS instruments can be permanently stationed at an area of interest, or mounted on a drone, depending on the location and type of data needed.

For the gas mapping in the Kilauea caldera during the summer 2021, two MultiGAS instruments were mounted on backpack frames and HVO scientists walked across and around the caldera while continuously collecting data. Their routes were spaced 25 to 50 metres apart and covered areas of the caldera rim, the caldera floor, and the down-dropped block that collapsed during the 2018 eruption.

Even though the survey covered the whole caldera floor, there were more interesting spots to analyse. Often gas emissions are concentrated along cracks or holes in the ground which provide the gas an easy path to the surface. Visible plumes can be seen in various parts of the caldera floor and at the Haʻakulamanu Sulphur Banks and Steam Vents within the National Park. Visible plumes of gas like this are often good indicators of where the gas concentrations may be elevated.

As gases rise towards the surface from the magma below, they interact with and alter the rocks in the area, resulting in colour changes. Looking for this altered rock is another way to identify areas that may have elevated gas emissions.

The scientists also collected gas samples from areas that had elevated concentrations of CO2 for later laboratory analyses. A large, plastic syringe was used to collect the sample which was then transferred to a foil bag designed for holding gas. The majority of the samples were collected on the down-dropped block, as that area showed the highest concentrations of CO2.

Chemical analyses of the different forms (isotopes) of carbon in the CO2 from these samples can provide information about where the magma that is releasing these gases is located, and whether it is new, deep magma that has never degassed before, or older magma that had already been stored for some time in Kilauea’s plumbing system.

While the caldera floor mapping is now complete, the walls and floor of Halemaʻumaʻu crater have not yet been mapped and are the site of many visible gas vents. These areas are impossible to traverse by foot, so the next step is to use a UAS-mounted MultiGAS to measure gases there..

HVO scientists will produce a new map of gas emissions in the Kilauea caldera using the data collected during the summer 2021. The map will be key to determining if gas pathways from deep magma to the surface were changed by the collapses in 2018.

Source: USGS / HVO.

SulphurBanks

Steam Vents

Emissions de gaz dans le cratère de l’Halema’uma’u en 2011

Photos: C. Grandpey