Islande : un geyser de lave // Iceland : a lava geyser

L’éruption se poursuit à Fagradalsfjall au niveau d’une seule bouche éruptive. Il s’agit de la 5ème bouche à s’être ouverte sur le système de fissures le 13 avril 2021. Comme je l’ai déjà écrit, l’activité éruptive en Islande ces jours-ci ressemble davantage aux éruptions du geyser Strokkur qui se trouve à proximité qu’aux éruptions stromboliennes de l’Etna.

Il y a quelques jours, j’ai mesuré des séquences d’environ quatre minutes, alternant pauses et fontaines de lave intenses. Ce rythme éruptif du volcan a été détecté par le satellite Sentinel-2 comme on peut le voir sur l’image ci-dessous. Le satellite a enregistré cette image proche infrarouge à 13h03 le 6 mai 2021. On peut voir le rythme régulier de l’éruption avec les panaches qui se dirigent lentement vers le sud du pays.

A noter que la police a fermé le site de l’éruption le 10 mai 2021. La raison de la fermeture est triple: tout d’abord, il y a des incendies de végétation dans le secteur suite à des semaines de sécheresse et à une activité accrue au niveau du cratère en éruption. La situation est devenue inquiétante lorsque l’activité éruptive a changé. La lave a alors été projetée jusqu’à 300 mètres de hauteur, avec des retombées de matériaux incandescents jusqu’à 300 mètres du cratère actif. Au contact de la végétation, cette lave a provoqué des incendies.

Une autre raison de la fermeture du site est que le vent du nord augmentait le risque de pollution par les gaz le long du chemin d’accès à l’éruption.

Enfin, le secteur de l’éruption a besoin d’être entretenu. Deux randonneurs se sont cassés une cheville durant le week-end sur le sentier d’accès qui devrait être davantage praticable à l’avenir.

°°°°°°°°°°

Si vous avez l’intention de vous rendre en Islande pour visiter l’éruption, vous feriez mieux de vérifier les restrictions de voyage en France et en Islande où elles changent fréquemment. En Islande ces jours-ci, vous devrez effectuer un test PCR, même si vous êtes vacciné et vous devrez rester dans un hébergement de quarantaine (entre 5-6 et 24 heures) jusqu’au résultat du test. Les autorités craignent des retards pour obtenir les résultats des tests avec le nombre croissant de visiteurs en Islande.

Le 8 mai 2021, 10 personnes en provenance d’Espagne qui ont débarqué à l’aéroport de Keflavík se sont vu refuser l’accès dans le pays. En raison de la nouvelle réglementation mise en place par le Ministre de la Justice, les déplacements inutiles depuis et vers des pays à risque d’un point de vue sanitaire sont interdits jusqu’à la fin mai. Les personnes en question ne remplissaient pas les conditions pour entrer en Islande car elles arrivaient d’Espagne. Or, les étrangers venant ou ayant séjourné dans un pays où le taux d’infection sur 14 jours dépasse 700 pour 100 000 habitants pendant plus de 24 heures au cours des 14 derniers jours, ou lorsque des informations suffisantes sur le pays en question ne sont pas disponibles, ne sont pas autorisés à entrer en Islande. L’Espagne a été ajoutée à la liste des pays à risque le 7 mai dernier. Les touristes seront donc renvoyés en Espagne.

——————————————

The eruption continues in Fagradalsfjall through one main crater. It is the 5th vent that opened on the fissure system on April 13th, 2021.

As I put it before, eruptive activity in Iceland these days looks more like the eruptions of the nearby Strokkur geyser that the strombolian eruptions at Mt Etna. A few days ago, I measured sequences of about four minutes, alternating pauses and intense lava fountains.

This eruptive rhythm of the volcano has been detected by the Sentinel-2 satellite as can be seen on the picture below. The satellite took this near infrared image at 13:03 on May 6th, 2021. We can see the fixed rhythm of the eruption with its emissions slowly going south of the country.

It should be noted that the police closed the eruption site by Fagradalsfjall on May 10th, 2021. The reason for the closure is threefold: first, there are wildfires in the area, due to weeks of drought and increased activity in the main crater. The incidents began when the eruption activity changed, shooting lava up to 300 metres into the air. Some of the lava has landed up to 300 metres away from the active crater, landing on vegetation and sparking fires.

Another reason is that the northerly wind was bringing a higher risk of gas pollution along the hiking path to the eruption.

At last, there is need for maintenance in the area. Two hikers broke an ankle at the site over the weekend on hiking path A which will be improved and made easier to pass.

°°°°°°°°°°

If you intend to go to Iceland to visit the eruption, you’d better check the travel restrictions both in France and in Iceland where they are frequently changing. In Iceland these days, you will have to perform a PCR test, even if you are vaccinated and you will have to stay in a quarantine accommodation (between 5-6 and 24 hours) until the result of the test. Authorities fear delays with the increasing numbers of visitors to Iceland.

On May 8th, 2021, 10 people arriving at Keflavík Airport were stopped from entering the country. Due to a new regulation by the Minister of Justice, unnecessary travel from and to specified danger areas is banned from the April 27th and valid until the end of May. The people arriving did not meet the conditions for entering the country, as they arrived from Spain.

Foreigners coming from or having stayed in an area where the 14-day incidence infection rate exceeds 700 per 100,000 population for more than 24 hours in the last 14 days, or when sufficient information from an area is not available, are not allowed to enter the country. Spain has just been put on the danger list last Friday. Rhe tourists will be sent back to Spain.

Islande : une éruption vraiment bizarre !

Depuis tard dans la soirée du 2 mai, l’éruption islandaise a pris une nouvelle tournure. Comme je l’ai indiqué précédemment, elle se concentre dans le cinquième cratère à s’être ouvert sur la fracture le 13 avril 2021. Le processus éruptif est actuellement très étrange et ressemble plus à un geyser qu’à un volcan. On observe une alternance de phases actives très intenses avec de spectaculaires fontaines de lave accompagnées d’un abondant dégazage, et de périodes de calme pendant lesquelles rien ne se passe. Chaque activité dure en ce moment environ 4 minutes.

Bien malin serait celui capable d’expliquer ce changement de comportement de l’éruption. Les volcanologues islandais ont émis plusieurs hypothèses (voir ma note du 4 mai).  Il s’est peut-être produit un blocage dans le conduit d’alimentation (dû à des effondrements?). Cela induirait une hausse de la pression en amont d’où (peut-être!!!!) l’intensification du tremor observée depuis le 2 mai.

J’ai également noté pendant les périodes calmes une intensification du dégazage au sol, ce qui confirmerait un blocage. Mais ce n’est qu’une hypothèse.

En tout cas, les webcams permettent un excellent suivi de l’événement.

Salton Buttes (Californie): Un volcan de boue menace des infrastructures // Mud volcano threatens infrastructure

Le 30 octobre 2012, j’écrivais une note sur ce blog à propos de la Mer de Salton ou Salton Sea, un lac salé endoréique (c’est-à-dire que l’eau n’a jamais atteint la mer) situé en  Californie du Sud. Avec 974 km2, il représente le plus grand lac de cet Etat, mais sa superficie change en fonction de son alimentation en eau. Il mesure en moyenne 24 km sur 56 km (voir carte ci-dessous).

En lisant la presse californienne, on apprenait en 2012 qu’il existait à proximité de la berge SE de cette étendue d’eau un alignement de quatre petits volcans, les Salton Buttes qui sont considérés comme actifs par les scientifiques car leurs dernières éruptions ont eu lieu il y a seulement un millier d’années, quelques secondes à l’échelle géologique, donc beaucoup plus près de nous que les dernières études le laissaient supposer.

En octobre 2012 toujours, on avait récemment enregistré une augmentation de l’activité sismique et des odeurs de soufre dans la région, ainsi que la présence de volcans de boue. On pensait qu’une nouvelle activité éruptive était peut-être en préparation. Les chercheurs pensaient qu’un réservoir magmatique se trouvait à seulement 3 – 6 km à l’aplomb des Salton Buttes. Ils pensaient aussi qu’un puissant séisme pourrait faciliter la remontée du magma vers la surface.

En août 2012, un essaim sismique avait été enregistré à Brawley, une localité proche de la Mer de Salton, avec des événements atteignant M 5,5 sur l’échelle de Richter. Au début, l’USGS  avait attribué cette sismicité à des mouvements de failles sur la zone sismique de Brawley. En y regardant mieux, les chercheurs ont conclu qu’il était plus probable que ces essaims étaient dus à des mouvements – voire une montée – de magma.

°°°°°°°°°°°°°°°°

Voici une vidéo que vient de me faire parvenir Emmanuel Boutleux à propos des volcans de boue de la Salton Sea, tournée début juillet 2018.  Emmanuel précise que l’accès du site est très pénible à pied : très forte chaleur, passages inondés et boueux, forêts de joncs, ravines. Il s’agit d’une zone active à la croûte très fragile. Il faut rappeler que la plus grande prudence est de mise lorsque l’on parcourt des zones de volcans de boue. Des accidents ont eu lieu, par exemple en Islande et en Nouvelle Zélande.
Emmanuel n’a pas vu de trace du mur métallique mentionné dans l’article, ni la proximité immédiate de la voie ferrée. A part les centrales géothermiques (forages en cours) , la zone est très peu habitée. Le retrait de la mer est très spectaculaire : des quais en béton sont à plusieurs centaines de mètres de l’eau.
https://www.facebook.com/n/?n%2F&100009338743526%2Fvideos%2F2177034322617838%2F&aref=1541330182067469&medium=email&mid=579d49c65d23bG45c0c413G579d4e5fbd50dG39&bcode=2.1541330208.AbzyoKjInDEl0aGGANA&n_m=grandpeyc%40club-internet.fr

°°°°°°°°°°°°°°°

En octobre 2018, l’un des geysers de boue situés près de la ville de Niland, dans l’Imperial County, a connu un épisode de croissance rapide, avec une menace pour la voie ferrée et la route à proximité qui pourrait devoir être bientôt fermée. Selon des autorités, le geyser de boue s’est récemment déplacé d’environ 18 mètres en une seule journée et menace désormais des infrastructures vitales dans la région. Il se trouve à environ 1 km au sud de l’intersection de la Highway 111 et de Gillespie Road et laisse échapper de l’eau et du dioxyde de carbone.

Ce geyser de boue existe depuis 1953. Il s’est déplacé lentement au cours des 11 dernières années, mais sa vitesse de déplacement a récemment augmenté et il empiète sur la voie ferrée.  Les autorités de l’Imperial County ont promulgué l’état d’urgence le 26 juin 2018 en raison de la migration du geyser et de la menace qu’il représente pour la voie ferrée, la Highway 111, un pipeline, des lignes de télécommunication à fibres optiques et des lignes électriques enfouies dans la région.
Un mur d’acier d’une profondeur d’environ 23 mètres et d’une longueur de 36 mètres a été édifié pendant l’été, mais la boue a tout de même réussi à s’infiltrer en octobre et se rapproche de la ligne de chemin de fer. Des voies alternatives ont été construites et la Pacific Union envisage de construire un pont. La Highway 111, quant à elle, devra très probablement être fermée, avec déviation de la circulation.
Comme je l’ai écrit précédemment, l’Observatoire Volcanologique de Californie surveille cette région car il existe un risque d’activité volcanique. Depuis que les volcans sont entrés en éruption dans le passé, la zone – qui est fortement peuplée – montre une certaine activité et les Salton Buttes sont considérées comme des volcans à haut risque.
Les Salton Buttes se trouvent dans le Salton Trough, une dépression tectonique formée par la faille de San Andreas et les failles de San Jacinto. La dépression forme le prolongement septentrional du Golfe de Californie et en est séparée par le Delta du Colorado.
Source : The Examiner, The Watchers.

————————————————

On October 30th, 2012, I wrote a post on this blog about the  Salton Sea, an endorheic salt lake (that is, water never reached the sea) located in Southern California. With 974 km2, it is the largest lake in the State, but its area changes depending on its water supply. It measures on average 24 km by 56 km (see map below).
Reading the Californian press, we learned in 2012 that there existed near the SE bank of this body of water an alignment of four small volcanoes, the Salton Buttes, which are considered active by scientists because their last eruptions took place only a thousand years ago, a few seconds at the geological scale, and much closer to us than the last studies suggested.
In October 2012, there had been an increase in seismic activity and sulphur odours in the region, as well as the presence of mud volcanoes. It was thought that a new eruptive activity might be in preparation. The researchers thought a magma reservoir was only 3-6 km below the Salton Buttes. They also thought that a strong earthquake could facilitate the rise of magma to the surface.
In August 2012, a seismic swarm had been recorded in Brawley, a community near the Salton Sea, with events reaching M 5.5 on the Richter scale. At first, the USGS attributed this seismicity to fault movements over the Brawley seismic zone. Looking at it better, the researchers concluded that these swarms were more likely due to movements – or even an ascent – of magma.

In October 2018, one of the mud geysers near the town of Niland, Imperial County, is growing rapidly, threatening nearby railroad track and state highway which may soon have to be closed. According to officials, the mud geyser recently moved about 18 metres in just one day and is now threatening crucial infrastructure in the area. It is located approximately 1 km south of the intersection of Highway 111 and Gillespie Road and is releasing water and carbon dioxide.

This mud geyser has been in existence since 1953. It moved slowly in the past 11 years, but the rate of movement recently increased and has been encroaching on the railroad. The County of Imperial made an emergency declaration on June 26th, 2018 due to the geyser migrating toward and threatening the Union Pacific Railroad railroad tracks, Highway 111, a petroleum pipeline, fiber optic telecommunications lines and other buried utilities in the area.

A steel wall, about 23 metres deep and 36 metres long, was build during the summer. However, muddy fluids seeped under it during October and moved even closer to the tracks. Alternate tracks were built and Pacific Union is considering building a bridge. However, Highway 111 in this area will most likely have to be closed and traffic diverted.

As I put it before, this area is being monitored by the California Volcano Observatory for possible future volcanic activity. Since the volcanoes have erupted in the past, there is present-day unrest, and there are areas of high population density nearby, the Salton Buttes are considered high-hazard volcanoes.

The Salton Buttes lie within the Salton Trough, a tectonic depression formed by the San Andreas Fault and the San Jacinto Faults. The depression forms the northward extension of the Gulf of California, and is separated from it by the Colorado River Delta.

Source : The Examiner, The Watchers.

°°°°°°°°°°°°°°°°

Here is a video Emmanuel Boutleux has just sent me about the mud volcanoes close to the Salton Sea, shot in early July 2018. Emmanuel said that access to the site is very difficult on foot: very hot, flooded and muddy passages, forests of rushes, gullies. This is an active area with a very fragile crust. It must be remembered that the greatest caution is required when walking across areas of mud volcanoes. Accidents have occurred, for example in Iceland and New Zealand.
Emmanuel did not see any trace of the metal wall mentioned in the article, nor the immediate proximity of the railway. Apart from the geothermal power plants (drilling in progress), the area is very little inhabited. The withdrawal from the sea is very spectacular: concrete docks are several hundred metres from the water.
https://www.facebook.com/n/?n%2F&100009338743526%2Fvideos%2F2177034322617838%2F&aref=1541330182067469&medium=email&mid=579d49c65d23bG45c0c413G579d4e5fbd50dG39&bcode=2.1541330208.AbzyoKjInDEl0aGGANA&n_m=grandpeyc%40club-internet.fr

Source: Google Maps

Le lac Rotorua (Nouvelle Zélande) // Lake Rotorua (New Zealand)

drapeau-francaisAprès l’éruption spectaculaire d’un geyser près de la berge du Lac Rotorua (voir ma note du 28 novembre), les scientifiques affirment qu’il n’y a aucune preuve d’un lien entre l’éruption – qui a fait jaillir l’eau jusqu’à 30 mètres de hauteur près du village d’Ohinemutu – et l’activité sismique observée en novembre en Nouvelle-Zélande. Il est aussi trop tôt pour établir un lien avec le retour progressif de l’activité de surface dans le champ géothermique de Rotorua suite à l’arrêt des forages dans les années 1980.
L’éruption de lundi s’est produite alors que les chercheurs ont entamé des observations des systèmes naturels qui façonnent le paysage de Rotorua. Au cours des deux derniers mois, les géologues ont fait équipe avec l’armée néo-zélandaise pour effectuer un levé bathymétrique et magnétique du Lac Rotorua qui a révélé une activité hydrothermale généralisée. Les scientifiques ont observé des pustules sur le plancher du lac, signes d’émissions de gaz, ainsi que des bouches hydrothermales qui laissaient s’échapper des gaz et de l’eau à haute température. Un grand nombre de bouches sont alignées, ce qui laisse supposer qu’elles sont liées à des failles sous-jacentes.
L’étude, qui a permis d’étudier 40% du plancher du lac, mais pas le site de l’éruption de cette semaine, permettra de réaliser une carte montrant l’emplacement de toutes les bouches d’activité hydrothermale actives et les zones dangereuses pour la navigation sur le lac. Il s’agissait également de la première étape d’une série d’études visant à déterminer la quantité de chaleur émise par le fond du lac à partir d’une source magmatique qui se trouve à quelques kilomètres au-dessous du champ géothermique de Rotorua.
Le champ géothermique de Rotorua, qui a probablement été actif pendant des dizaines de milliers d’années, frémit sous une grande partie de la ville et de la bordure méridionale du Lac Rotorua qui s’est formé à l’intérieur d’une vaste caldeira, suite à une éruption il y a 240 000 ans. Le champ fait partie de la zone volcanique de Taupo.
Bien que ce soit l’une des plus spectaculaires de ces dernières années, l’éruption du geyser observée lundi correspond à l’activité du passé dans cette région. Des éruptions hydrothermales se sont produites de façon assez régulière dans cette partie du bord du lac, mais la plupart du temps elles se sont limitées à des bouillonnements d’eau et de boue.
Source: New Zealand Herald.

Dernière minute: Une nouvelle éruption hydrothermale s’est produite sur le Lac Rotorua ce mercredi 30 novembre, au même endroit que la précédente, et sans conséquence pour la zone habitée. Comme on peut le voir sur la petite vidéo ci-dessous (probablement tournée à l’aide d’un smartphone) diffusée par le New Zealand Herald, elle a été moins intense que celle du 28 novembre.

http://www.nzherald.co.nz/nz/news/article.cfm?c_id=1&objectid=11757823

———————————-

drapeau-anglaisAfter the spectacular eruption of a geyser near the shores of Lake Rotorua (see my post of November 28th), scientists say there isn’t any evidence to link the eruption – which sent water gushing up to 30 metres into the air near Ohinemutu village – with this month’s earthquake activity in New Zealand. It is also too early to draw any connection with the gradual return of surface features within the Rotorua Geothermal Field that has followed the closure of bores in the 1980s.

However, the event occurred at a time when researchers are making fresh observations of the natural systems that create Rotorua’s bubbling landscape. Over the past two months, geologists have teamed up with the New Zealand Defence Force for a bathymetric and magnetic survey of Lake Rotorua, which has yielded significant evidence of hydrothermal activity throughout the lake. This included pockmarks on the lake floor, which indicated that gas was being discharged through the lake floor, and hydrothermal vents that showed the release of gas and hot water. Many of them appeared in a linear pattern, suggesting they may be related to underlying faults.

The survey, which has so far covered 40 per cent of the lake floor but not the site of this week’s eruption, would ultimately provide a base map showing the location of all underwater hydrothermal eruption craters and areas that were hazardous to vessels and sailors. It was also the first step in a series of surveys to determine how much heat was being discharged through the lake floor from an underlying magma source which is likely located just a few kilometres below the field.

The Rotorua Geothermal Field, believed to have been active for tens of thousands of years, underlies much of the city and the southern fringe of Lake Rotorua, which itself was formed within a large caldera volcano that erupted 240,000 years ago. The field is part of the wider Taupo Volcanic Zone.

While one of the biggest in recent times, Monday’s geyser eruption was consistent with what had happened in the area in the past. Hydrothermal eruptions happened reasonably regularly in that part of the lake edge, but most of the time they only resulted in the bubbling up of water and mud from the lake bottom.

Source: New Zealand Herald.

Last minute: A new hydrothermal eruption occurred on November 30th at Lake Rotorua, in the same place as the previous one, and with no danger to the populated area. As can be seen on this short video (probably shot with a smartphone) released by the NewZealand Herald,  it was less intense than Monday’s event.

http://www.nzherald.co.nz/nz/news/article.cfm?c_id=1&objectid=11757823

 

nz-01

nz-02

nz-03

nz-04

nz-05

nz-06

Photos: C. Grandpey