Comme je l’ai écrit à plusieurs reprises, le niveau d’alerte de l’Agung est à son maximum (AWAS) depuis le 22 septembre, mais aucune éruption n’a encore eu lieu. La sismicité est actuellement en baisse mais les autorités sont réticentes à autoriser les quelque 185 000 personnes évacuées à rentrer chez elles car il y a toujours le risque que le volcan se réveille brutalement. La dernière éruption de l’Agung en 1963 a entraîné la mort de 1 100 personnes.
Comme on pouvait s’y attendre, les villageois qui sont entassés dans les centres d’hébergement provisoires trouvent le temps long et certains ont décidé de retournent chez eux, dans la zone dangereuse autour de l’Agung. 4 000 des 185 000 personnes évacuées ne tiennent pas compte des mises en garde des autorités et vont s’occuper des récoltes et des temples en prévision de la fête religieuse – Galungan – de la semaine prochaine qui est l’une des plus importantes pour les Hindous balinais car elle symbolise la victoire du bien sur le mal. Elle devrait commencer le 1er novembre. Beaucoup de personnes dans les camps pensent qu’elles doivent retourner dans leur village pour cette fête de 10 jours.
Selon le directeur d’une agence distribuant les biens et denrées essentiels aux centres d’hébergement, de nombreuses personnes évacuées sont de plus en plus stressées. Elles veulent aller s’occuper de leur jardin, de leurs récoltes et de leur temple. De grandes bannières ont été installées dans les zones d’évacuation afin de mettre en garde les gens sur les risques d’un retour chez eux.
À la fin du mois de septembre, lorsque l’évacuation a commencé, les volcanologues ont déclaré que le Mont Agung pourrait rester actif et à un niveau d’alerte élevé pendant des mois. Le problème est que les centres d’hébergement provisoire sont mal équipés et n’ont pas les ressources nécessaires pour garder des gens dans un confort suffisant pendant des semaines ou des mois. Alors que les évacuations sont maintenues et qu’il n’y a toujours pas d’éruption, un sentiment de méfiance entre le public et les autorités commence à se faire sentir.
Au début du mois d’octobre, le porte-parole de l’Agence en charge des catastrophes naturelles à Bali a déclaré qu’environ 10 000 sur les 150 000 personnes évacuées étaient malades ; certaines souffrent d ‘«hypertension» causée par le stress prolongé. Les gens dans les camps se plaignent souvent de douleurs corporelles; ils ont des rhumes parce qu’il fait froid dans les camps où ils dorment à même le sol.
Les responsables des camps s’inquiètent du manque de préparation si le volcan entre en éruption. Dans la nuit du 22 septembre, quand on a dit aux gens de quitter leurs maisons, il y a eu des embouteillages pendant des heures ; tout le monde criait sur la montagne. Depuis le début de l’évacuation, les carrières ont rouvert sur le volcan et des camions transportant du sable et des pierres ont recommencé à emprunter les routes étroites et sinueuses. Ils bloqueraient ces routes en cas d’éruption et de deuxième évacuation. La situation deviendrait alors très problématique.
Le VSI a prévu actualiser le niveau d’alerte de l’Agung ce 26 octobre. Il pourrait rester inchangé ou être abaissé, avec le risque que cela comporte..
Source: Presse australienne.
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As I put it before, the alert level on Mt Agung has been at its highest (AWAS) since September 22nd and no eruption has occurred yet. Seismicity is currently declining but local authorities are reluctant to let the 185,000 or so evacuees to return home because there is still the risk the volcano might erupt. The last time Mt Agung erupted back in 1963, 1,100 people were killed.
As could be predicted, villagers who have been crammed into evacuation camps this whole time have had enough and are heading home, back into the danger zone around Mt Agung. Up to 4,000 of the 185,000 evacuees are defying authorities to tend crops and take care of temples in preparation for next week’s religious festival – Galungan – which is one of the most important for Balinese Hindus, symbolising the victory of good over evil. It is due to start on November 1st. Many people in the evacuation camps feel they need to return to their village for the 10-day festival.
According to the director of an agency distributing the bare necessities to the evacuation camps, many evacuees are growing increasingly stressed. They have their garden, their crops and their temple. Big banners have been set up in the evacuation zones in order to warn people of the risks of coming back to their homes.
In late September, when the evacuation began, volcanologists said Mt Agung could stay at a heightened level of unrest for months. The problem is that the emergency shelters are poorly equipped and do not have resources to keep people comfortable for weeks or months. As the evacuations go on and no eruption occurs, there starts to be a level of distrust between the public and officials.
In early October, the spokesman for the Disaster Mitigation Agency in Bali said about 10,000 of the 150,000 evacuees from the mountain were sick, some with « hypertension » caused by the prolonged stress. People in the camps often suffer from body aches; they got colds because the conditions of living in the camps are cold and uncomfortable; they sleep on the ground.
Those in charge of the evacuation camps are concerned about the lack of preparation if the volcano does erupt. On the night of September 22nd, when people were told leave their homes, there were traffic jams for hours as everyone went screaming down the mountain. Since the initial evacuation, mountain quarries have reopened and trucks hauling sand and rock have begun descending the narrow, winding mountain roads, potentially clogging up the roads if there was an eruption and a second evacuation. This one would be a big mess.
The Indonesian Centre for Volcanology and Geologic Hazard Mitigation (CVGHM), is due to post an updated threat level on October 26th. It could remain the same or it could be lowered.
Source : Australian press.

Temple de Besakih à Bali (Photo: C. Grandpey)