Toujours plus de CO2 dans l’atmosphère…et de moins an moins de glace de mer ! // More and more carbon dioxide in the atmosphere…and less and less sea ice !

drapeau-francaisL’Observatoire du Mauna Loa à Hawaii mesure le dioxyde de carbone (CO2) atmosphérique depuis près de 60 ans. Les niveaux enregistrés complètent la célèbre courbe de Keeling (voir ci-dessous), du nom de Charles David Keeling, le scientifique qui a commencé les mesures en 1958.
La première mesure de dioxyde de carbone enregistrée par Keeling en 1958 révélait un niveau de seulement 316 ppm (parties par million). Depuis cette date, le CO2 a augmenté de façon spectaculaire. En 2013, la concentration dans l’atmosphère atteignait 400 ppm, un niveau symbolique, car c’est celui que les climatologues définissent comme «le début de la zone de danger ». La quantité de CO2 dans l’atmosphère a atteint un nouveau record en mai 2016. C’est également la plus forte augmentation annuelle depuis le début de son suivi à la fin des années 1950.

La concentration de CO2 moyenne en mai était de 407,7 ppm, ce qui correspond à une augmentation de 3,76 ppm par rapport à mai 2015, et la plus forte hausse sur une année. Le 9 avril, un niveau de 409,44 ppm a été atteint. Toutefois,  les scientifiques ont tendance à ne pas attacher trop d’importance aux moyennes quotidiennes car elles fluctuent souvent de manière trop forte pour être représentatives de l’atmosphère dans son ensemble.
L’augmentation de la concentration de CO2 est actuellement la plus rapide depuis des centaines de milliers d’années. Selon la NOAA, la dernière fois que notre planète a connu une telle augmentation continue du dioxyde de carbone, c’était il y a entre 17 000 et 11 000 ans. L’augmentation actuelle est 200 fois plus rapide que cela. Aujourd’hui, la concentration de CO2 est la plus élevée des 800 000 dernières années ; c’est ce que révèlent les carottes de glace qui ont piégé le dioxyde de carbone du passé.

L’augmentation provient principalement des combustibles fossiles, même si El Niño peut être tenu en partie pour responsable. En effet, l’air des tropiques a tendance à s’assécher pendant un épisode El Niño, ce qui affecte énormément la vie végétale. Les plantes absorbent le dioxyde de carbone atmosphérique qui est nécessaire à la photosynthèse. S’il y a moins de plantes, il y aura plus de CO2 dans l’atmosphère. El Niño augmente également le risque d’incendies qui injectent, eux aussi, de grandes quantités de CO2 dans l’air.
En cliquant sur ce lien, vous verrez une animation qui montre la variation des concentrations de CO2 dans l’atmosphère entre septembre 2014 et janvier 2016:
https://youtu.be/YFeaBDavzSY

Source: The Washington Post.

Dans le même temps – et ce n’est pas une surprise – les scientifiques enregistrent dans l’Arctique, pour le mois de mai, la plus faible étendue de glace de mer de tous les temps. Cette étendue (autrement dit la zone dans laquelle au moins 15% de la surface de la mer est gelée) a été la plus réduite pour ce mois depuis le début des mesures satellites en 1979. Le record du mois de mai fait suite à d’autres pour les mois de janvier, février et avril, sans oublier le record hivernal enregistré en mars. L’absence de glace de mer affecte l’ensemble de l’Arctique, aussi bien le côté Pacifique que la partie Atlantique.

La fonte de la glace de mer est actuellement en avance de deux à quatre semaines par rapport à 2012, année de référence pour le minimum. Ainsi, la débâcle a déjà commencé dans la Mer de Beaufort ; les zones dépourvues de glace ont tendance à s’agrandir, ce qui va contribuer à accélérer la fonte. En effet, ces zones libres de glace absorbent la chaleur pendant l’été et la glace fond encore plus vite.

Source : Alaska Dispatch News.

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drapeau-anglaisThe Mauna Loa Observatory in Hawaii has been measuring atmospheric carbon dioxide (CO2) for nearly 60 years. The resulting CO2 levels create the iconic Keeling Curve, shown below, named for Charles David Keeling, the scientist who began the measurements in 1958.

The first carbon dioxide measurement recorded by Keeling was just 316 ppm. Since then, it has increased dramatically. In 2013, the atmosphere’s carbon dioxide concentration hit 400 ppm — a significant milestone, because it’s the level at which climate scientists identify as “the beginning of the danger zone”. The amount of CO2 in the atmosphere reached a new record in May. It also increased more in a single year than it has since the beginning of its monitoring in the late 1950s.

The average CO2 concentration in May was 407.7 parts per million. This was a 3.76 ppm increase since May 2015, and the largest year over year increase on record. On April 9th, a daily record of 409.44 ppm was set, although scientists tend to not follow the daily averages too closely, since they often fluctuate too wildly to be representative of the atmosphere as a whole.

Carbon dioxide levels are increasing faster than they have in hundreds of thousands of years. According to NOAA, the last time our planet saw such a sustained increase in carbon dioxide was between 17,000 and 11,000 years ago. The current rate of increase is 200 times faster than that. Carbon dioxide in the atmosphere is higher now than it has been in more than 800,000 years, as can be concluded from ice samples that have trapped the carbon dioxide in ancient air.

The increase mostly comes the burning of fossil fuels, although a part of this year’s very large spike can be attributed to El Niño. Indeed, the tropics tend to dry out during an El Niño episode, which kills off a lot of plant life. Plants absorb atmospheric carbon dioxide, which is necessary for photosynthesis. Fewer plants means more CO2 in the atmosphere. El Niño also increases the likelihood of extreme wildfires, which also inject large amounts of CO2 into the air.

By clicking on this link, you will see an animation that shows the variation of CO2 concentrations in the atmosphere between September 2014 and January 2016:

https://youtu.be/YFeaBDavzSY

Source: The Washington Post.

Meantime, and this does not come as a surprise, scientists are announcing another monthly record low for Arctic sea ice. Its extent (namely the area where at least 15 percent of sea surface is frozen) in May was the lowest measured for that month since satellite recording began in 1979. The record-low in May follows record lows posted for January, February and April and a record-low winter maximum reached in March. The low-extent pattern is spread across the Arctic, both on the Pacific side and the Atlantic side.

The melt is now two to four weeks ahead of the pace set in 2012, the year when the record-low minimum was set. For instance, the ice in the Beaufort Sea is already broken up, and holes have become large and are expected to contribute to future melt. The holes are likely to absorb a lot of heat during the summer and accelerate the melt.

Source : Alaska Dispatch News.

Keeling 2016

Courbe de Keeling (Source: NOAA): Le CO2 atteint des sommets….

Groenland-blog

…et la glace de mer se réduit comme peau de chagrin! (Photo: C. Grandpey)

La fonte du pergélisol s’accélère // The thawing of permafrost is accelerating

drapeau francaisDans une étude internationale à grande échelle publiée la semaine dernière dans Nature Geoscience, une équipe de chercheurs des régions allant de l’Alaska à la Russie indique que le permafrost (également appelé pergélisol) dégèle plus rapidement que prévu, même dans certaines régions réputées comme étant très froides. Dans ces régions, le gel ouvre des fractures dans le sol pendant l’hiver. Elles se remplissent ensuite d’eau en été quand la neige fond. Lorsque le regel se produit en hiver, cela provoque la formation de grands « coins » de glace dans le sol glacé (voir photo ci-dessous). Ces coins de glace peuvent atteindre dix ou quinze mètres de profondeur, et peuvent dans certains cas être âgés de plusieurs milliers d’années.
L’étude s’appuie sur l’observation de sites arctiques en Russie, en Alaska et au Canada, avec deux campagnes d’observations sur le terrain et des données satellitaires. Les chercheurs ont constaté que dans l’Arctique, la partie supérieure des coins  de glace est en train de fondre en même temps que la couche supérieure du pergélisol.
Les chercheurs se sont attardés sur les conséquences de cette dégradation de la glace sur l’hydrologie de la région. En effet, la fonte des coins de glace redistribue l’eau sur une grande échelle. Il y a de fortes chances pour que cette eau quitte la terre ferme pour rejoindre les rivières et ensuite l’Océan Arctique, ou qu’elle stagne dans les lacs.
La dégradation du pergélisol n’aura pas seulement une incidence sur l’eau ; elle affectera aussi l’atmosphère de la planète. En effet, la fonte des coins de glace montre que la partie supérieure du pergélisol dégèle, ce qui ne manquera pas de produire un effet de serre supplémentaire. En même temps que le sol dégèle, même si ce n’est qu’une partie de l’année, les micro-organismes qui y vivent commencent à se décomposer et à libérer leur carbone sous forme de dioxyde de carbone ou de méthane. On a estimé que le pergélisol arctique contient environ deux fois plus de carbone que toute l’atmosphère planétaire car les régions arctiques l’ont lentement stocké pendant de longues périodes de temps.
En outre, la fonte des coins de glace provoque des affaissements du sol et fait naître un paysage cahoteux qui perturbe le transport et les infrastructures de l’Arctique (voir photo ci-dessous).

Certains scientifiques affirment qu’il existe des facteurs susceptibles de compenser les émissions de carbone du pergélisol. Ils pensent que davantage de plantes pousseront dans un Arctique plus chaud en emmagasinant du carbone, ce qui compensera les pertes de pergélisol. Cependant, une étude qui vient d’être publiée dans Environmental Research Letters par près de 100 spécialistes de l’Arctique n’attribue guère d’importance à un tel facteur de compensation. Comme l’a expliqué un chercheur, «il ne faut pas compter sur la biomasse boréale pour compenser les émissions de carbone du permafrost. Ce dernier deviendra une source de carbone dans l’atmosphère d’ici 2100 quel que soit le scénario de réchauffement. »
Ces études sur le pergélisol sont essentielles en raison de la mathématique sous-jacente du problème du changement climatique. Il est difficile de définir une limite des émissions de gaz à effet de serre qui permettrait de ne pas atteindre 1,5°C ou 2°C de réchauffement au-dessus des niveaux pré-industriels. Il y a quelques années, des chercheurs ont essayé de quantifier cette limite. Selon eux, il ne fallait pas émettre plus de 1 000 milliards de tonnes, ou gigatonnes, de dioxyde de carbone à partir de 2011 et dans les années suivantes si nous voulions avoir une chance de rester en dessous de 2°C.
La quantité de carbone que le pergélisol est capable d’émettre et la vitesse à laquelle il peut l’émettre restent du domaine de l’incertitude. Toutefois, étant donné les connaissances scientifiques actuelles, le niveau pourrait facilement dépasser 100 gigatonnes de dioxyde de carbone d’ici la fin du siècle.
Source: Alaska Dispatch News.

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drapeau anglaisIn a major international study published last week in Nature Geoscience, a team of researchers from regions ranging from Alaska to Russia report that permafrost is thawing faster than expected, even in some of the very coldest areas. In these regions, winter freezing cracks open the ground, which then fills with water in the summer from melting snow. When refreezing occurs in the winter, that causes large wedges of ice to form amid the icy ground. These ice wedges can extend ten or fifteen metres deep, and can in some cases be thousands of years old.

The study, sampling high Arctic sites in Russia, Alaska and Canada based on both field studies and satellite observations, found that across the Arctic, the tops of these wedges are melting, as the top layer of permafrost soil also begins to thaw.

The new study focuses specifically on the consequences of this ice wedge degradation for the region’s hydrology. The melting of ice wedges redistributes water on a massive scale. It can flow out of the landscape and into rivers and the Arctic Ocean. Or it pools in lakes.

The degrading of permafrost won’t just affect water, but also the planet’s atmosphere. Indeed, the degradation of ice wedges shows that upper part of permafrost is thawing, and thawing of the upper part of permafrost definitely is producing additional greenhouse gases. As these frozen soils thaw, even for part of the year, microorganisms living within them can begin to break down and release their carbon in the form of carbon dioxide or methane. It has been estimated that Arctic permafrost contains roughly twice as much total carbon as the entire planetary atmosphere does, because these landscapes have slowly stored it up over vast time periods.

Besides, the melting of ice wedges leads to sinking ground and a bumpy, denatured landscape that impairs Arctic transportation and infrastructure (see photo below).

There have been some arguments to suggest that there may be other factors that offset permafrost carbon emissions. Some have shown that more plants will grow in the warmer Arctic, sequestering more carbon, and that this will help offset permafrost losses. However, a study, just published in Environmental Research Letters, nearly 100 Arctic scientists found little reason to believe there will be any factor that offsets permafrost emissions enough to reduce the level of worry. As one expert puts it, « Arctic and boreal biomass should not be counted on to offset permafrost carbon release. The permafrost region will become a carbon source to the atmosphere by 2100 regardless of warming scenario. »

These studies of permafrost are critical because of the underlying math of the climate change problem. There is a hard limit to how many greenhouse gases can be emitted if we want to avoid a given level of warming – 1.5°C or 2°C above pre-industrial levels.

Some years ago, researchers have even quantified the latter limit, suggesting “we can’t emit more than 1,000 billion tons, or gigatons, of carbon dioxide from 2011 and on if we want a two thirds or better chance of staying below 2°C”.

Granted, precisely how much carbon permafrost can emit and how fast that can happen remain big uncertainties. But given current scientific understanding, it could easily be well over 100 gigatons of carbon dioxide by the end of the century.

Source : Alaska Dispatch News.

Wedge

« Coin » de glace dans le pergélisol

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Exemple des conséquences de la fonte du permafrost pour le réseau routier

(Photos: C. Grandpey)

Trous sibériens et réchauffement climatique

Voici deux informations intéressantes et qui demandent à être confrontées. D’un côté, certains font remarquer – alors que nous sommes seulement à la fin du mois de juillet !- que l’été 2014 aux Etats-Unis est l’un des plus froids de l’histoire, avec une moyenne des températures qui a du mal à atteindre 90 degrés Fahrenheit (32 degrés Celsius). Semblable fraîcheur avait été enregistrée en 1992, peu de temps après l’éruption du Pinatubo aux Philippines. En remontant dans le temps, un seul été dans les années 1880 peut rivaliser avec les températures de 1992 et 2014. Bien sûr, les négationnistes du réchauffement climatique vont s’empresser d’ajouter que l’hiver 2013-2014 dans le nord-est des Etats-Unis a été l’un des plus rigoureux de l’histoire, en oubliant de mentionner qu’en Alaska les températures n’ont jamais été aussi élevées !

En face de ces propos, on apprend qu’un second trou géant vient d’être découvert dans le sol sibérien, à une cinquantaine de kilomètres du premier, découvert à la mi-juillet 2014. Il est légèrement plus petit que le précédent qui avait une trentaine de mètres de diamètre et 50 à 70 mètres de profondeur.

Les scientifiques russes pensent que la cause de l’ouverture de ces deux orifices à la surface du sol sibérien est le réchauffement climatique qui accélère de manière alarmante la fonte du permafrost, ce qui a pour effet de relâcher brutalement du gaz,  à la manière de l’ouverture d’un bouchon de champagne.

Ces découvertes appellent une double remarque :

1) Ces trous sont des indicateurs visibles du réchauffement climatique, car ils se trouvent au niveau du permafrost (ou pergélisol), une zone constamment gelée qui rétrécit comme peau de chagrin à l’heure actuelle. J’ai eu l’occasion d’attirer à plusieurs reprises l’attention sur ce phénomène à propos de l’Alaska où certaines forêts s’écroulent (elles ont été baptisées « drunken forests », les forêts ivres) car les racines ne sont plus retenues par le sol gelé. Les routes subissent elles aussi de plein fouet les effets de la fonte du permafrost ; il suffit de traverser l’Alaska ou le Yukon pour s’en apercevoir.

2) Le gaz libéré dans l’atmosphère lors de la formation de ces trous est du méthane (CH4). Au même titre que le dioxyde de carbone (CO2), le CH4 est un gaz à effet de serre. Toutefois, son potentiel de réchauffement global est 21 fois supérieur au CO2. Selon les scientifiques russes, « on entre dans un cercle vicieux: de plus en plus de méthane est dégagé dans l’atmosphère, ce qui augmente les températures, donc le pergélisol se réduit et de nouvelles poches de méthane éclatent. » J’avais attiré l’attention sur ce phénomène gazeux dans une note publiée le 20 mai 2014.

Une étude publiée en 2012 avait déjà montré que les rejets de carbone issus du permafrost seront plus rapides que ceux prévus par les modèles présentés à l’époque. Selon les dernières estimations, les quelque 18,8 millions de km2 de sols gelés dans le Grand Nord retiennent environ 1.700 milliards de tonnes de carbone organique, soit deux fois la quantité présente dans l’atmosphère aujourd’hui.

Trou-siberie

Crédit photo: Service de presse du gouverneur YaNAO / Marya Zulinova

Drunken-forest

« Forêt ivre » en Alaska  (Photo:  C.  Grandpey)

Le CO2 au plus haut! // CO2 at its highest!

drapeau francaisPetite parenthèse parmi toutes les nouvelles volcaniques : Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, et probablement pour la première fois depuis au moins 800 000 ans, le niveau moyen de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère terrestre a dépassé 400 parties par million (ppm) pendant un mois entier.
En effet, les scientifiques de la Scripps Institution of Oceanography de San Diego ont indiqué que la valeur moyenne de CO2 pour le mois d’avril atteignait 401,33 ppm. Chaque journée d’avril a montré une valeur supérieure à 400 ppm .
La référence pour ces mesures est la « courbe de Keeling ». Les premières d’entre elles ont été effectuées à la fin des années 1950 par Charles David Keeling sur le Mauna Loa à Hawaii. Quand il a commencé ses mesures, la quantité de dioxyde de carbone était de 316 ppm.
Il convient de garder à l’esprit que le CO2 est également produit par les plantes. Le niveau de CO2 atteint de ce fait un pic au printemps lorsque les plantes commencent à vivre, puis diminue lorsque elles meurent à l’automne. Le niveau demeurera probablement supérieur à 400 ppm pendant tout le mois de mai avant de tomber en dessous de ce chiffre à la fin de l’été.
Le niveau de CO2 devrait se maintenir définitivement au-dessus de 400 ppm, 12 mois sur 12, dans les prochaines années.
Selon la Scripps Institution qui mesure le niveau de CO2 avec plusieurs autres organismes, y compris la NOAA, au cours des 800 000 dernières années, le niveau de CO2 n’a jamais dépassé 300 ppm. Les traces des niveaux antérieurs de CO2 se cachent dans des échantillons d’air de cette époque lointaine conservés sous forme de bulles dans les carottes de glace de l’Antarctique.

Voici une vidéo montrant l’évolution du CO2 à travers les âges:

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=UatUDnFmNTY

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drapeau anglaisA short parenthesis among all the volcanic news : For the first time in human history and likely for the first time in at least 800,000 years, the average level of carbon dioxide (CO2) in Earth’s atmosphere topped 400 parts per million for an entire month.

Indeed, scientists at the Scripps Institution of Oceanography in San Diego reported that April’s average CO2 value was 401.33 parts per million (ppm). Each day in April had a reading above 400 ppm.

The reference for the measurements is the « Keeling curve, » with measurements that were initiated in the late 1950s by Charles David Keeling on Mauna Loa in Hawaii. When he first began his measurements, the amount of carbon dioxide was 316 ppm.

One should keep in mind that C02 also is produced by plants. CO2 levels peak in the spring when plants come alive, then drop when the plants die in the autumn. The level will likely stay above 400 ppm throughout May before dropping below that figure later this summer.

We should stay above 400 ppm for good, year-round, within the next few years.

For the past 800,000 years, CO2 levels never exceeded 300 ppm, according to the Scripps Institution, which measures CO2 levels along with several other agencies, including NOAA. Records of past levels of CO2 are found in samples of old air preserved as bubbles in the Antarctic ice cores.

Here is a video showing the evolution of CO2 through the ages:

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=UatUDnFmNTY