Si vous aimez les belles images…

Si vous aimez les belles images, je vous conseille chaudement de visiter le site web de Natalie et Olivier Brunner-Patthey, deux photographes suisses qui sillonnent la planète à la recherche de la beauté de la Nature. Ils proposent de superbes photos prises dans différentes parties du monde..

Voici le lien pour accéder à leur site :

https://passionphotographie.com/

Régalez-vous !

Parade des flamants roses en Camargue : Ce n’est que l’une des superbes photos proposées par les deux photographes…

La Photo de l’Année en Islande // Photo of the Year in Iceland

Le 14 janvier 2024, une fracture éruptive s’est ouverte à quelques centaines de mètres des habitations au nord de Grindavík, au pied du mont Hagafell. Le même jour, une autre fracture s’est ouverte à 20 mètres des habitations les plus proches. Un homme, Lúðvík Pétursson, a été porté disparu après être tombé dans l’une d’elles. Il travaillait à compacter le sol dans une crevasse lorsqu’il a fait une chute à l’intérieur. Une opération de secours et de recherche impliquant plus de 200 personnes a été organisée, mais le malheureux n’a jamais été retrouvé. Les recherches ont été interrompues pour des raisons de sécurité.
Eggert Jóhannesson, photographe pour le journal islandais Morgunblaðið, a reçu le prix de la Photo d’actualité de l’année 2024 décerné par l’Association islandaise des photographes de presse. Ce prix prestigieux lui a été décerné pour sa photo prise en janvier 2024 lors des recherches entreprises pour retrouver Lúðvík Pétursson.
Le jury a particulièrement apprécié la photo dans laquelle Jóhannesson a su capturer le moment où toute l’Islande a pleinement pris conscience de la gravité de la situation à Grindavík. Selon le jury, « la photo capture l’intensité de l’instant, tout en soulignant l’ampleur et la difficulté des opérations de sauvetage. Elle traduit les immenses défis auxquels sont confrontés sauveteurs et photographes dans des conditions extrêmement dangereuses. La capacité du photographe à cadrer l’instant avec tant de force traduit parfaitement la tension et le danger présents sur les lieux. L’image rappelle également avec force que la fracture ne se trouvait pas en milieu ouvert, mais à côté d’une maison, qui semble vaciller au bord du néant.» Le jury a également félicité le photographe pour avoir exploité les conditions défavorables afin d’accentuer la profondeur de l’image. Ainsi, l’humidité sur l’objectif ajoute une impression tangible de l’environnement périlleux. « Bien que la scène puisse paraître calme vue d’en haut, une lourdeur sous-jacente s’en dégage. Les drapeaux rouges ajoutent une touche symbolique, nous rappelant la gravité de la situation. »
Source : Iceland Monitor, où vous trouverez une image en haute résolution.

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Sur le terrain, on attend l’éruption…qui ne vient pas. Initialement prévue fin janvier 2025 par les volcanologues islandais, puis le 20 mars, elle ne s’est toujours pas déclenchée. Dans son dernier bulletin du 18 mars, le Met Office indique que le soulèvement du sol se poursuit à Svartsengi, bien qu’à un rythme légèrement réduit. Effectivement, les graphiques montrent une stabilisation du phénomène, avec une courbe qui tend à devenir horizontale. Selon le Met Office, le volume de magma accumulé n’a jamais été aussi important depuis le début de la série d’éruptions le long de la chaîne de cratères de Sundhnúkur en décembre 2023.

Évolution de l’inflation au cours des derniers mois (Source: Met Office)

Il semble que, pour le moment, la pression des gaz ne soit pas suffisante pour permettre à la lave de percer la surface. De plus, la sismicité est faible. Se dirige-t-on vers une éruption avortée, comme cela s’est déjà produit en Islande ? La lave sortira-t-elle dans le secteur de Sundhnúkur, ou bien optera-t-elle pour celui où a eu lieu le dernier essaim sismique ? Le magma restera-t-il sous terre pour former un dyke ? Autant de questions auxquelles personne n’est capable de répondre. Dans la mesure où des vies humaines ne sont pas menacées, l’issue de cette situation importe peu. Si une éruption avec importante émission de lave devait avoir lieu, les seules structures menacées seraient la centrale géothermique et le Blue Lagoon. Si éruption il y a, il faut espérer que les digues de terre éviteront des conséquences fâcheuses pour l’alimentation en eau chaude et en électricité de cette partie de l’Islande.

Depuis la fin de la dernière éruption de décembre 2024, les scientifiques du Met Office et de l’Université d’Islande ont émis de nombreuses hypothèses sur la situation dans la péninsule de Reykjanes. Certains affirment aujourd’hui que l’importante accumulation de magma pourrait provoquer une éruption plus puissante que les précédentes sur la chaîne de cratères de Sundhnúkur . Des scientifiques du Met Office ont récemment déclaré que la période éruptive actuelle sur la péninsule de Reykjanes pourrait durer des siècles et alterner entre les systèmes volcaniques. À côté de cela, on pouvait lire il y a quelques semaines que la prochaine éruption, si elle se produit, sera probablement la dernière de la série. Un autre scientifique a déclaré qu’avec la lente accumulation actuelle du magma, il pourrait s’écouler plusieurs mois, voire des années, avant que suffisamment de magma s’accumule pour déclencher la neuvième éruption à Sundhnúkur. Le volcanologue a ajouté : « Cela rend plus difficile la prévision du moment de la prochaine éruption avec plus de quelques mois de précision, et on ne sait même pas s’il y aura une éruption. »

L’exemple le plus récent d’une telle situation, avant les éruptions sur la péninsule de Reykjanes, concerne le volcan Krafla dans le nord-est de l’Islande, qui est entré en éruption de 1975 à 1984. Il y a eu neuf éruptions, et vers la fin de la série, l’afflux de magma dans la caldeira a considérablement ralenti. Le soulèvement du sol s’est arrêté pendant trois ans après la dernière éruption. Il a repris pendant deux ans et s’est terminé en 1990 sans autre éruption. J’étais en Islande à ce moment-là. La sismicité était élevée ; le sol avait gonflé d’environ un mètre à la centrale géothermique, mais l’éruption a finalement avorté.

Éruption du Krafla en septembre 1984 (Source: Smithsonian Institution)

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On January 14th, 2024, an eruptive fissure opened just a few hundred meters from homes north of Grindavík, at the foot of Hagafell Mountain. That same day, another fissure opened 20 meters from the nearest homes. A man, Lúðvík Pétursson, was missing after falling into a crack in the ground. He had been working to compact soil into a crevasse when he fell into it. A search and rescue operation involving more than 200 people was organised but they could never find the missing person. The search was called off for safety reasons..

Eggert Jóhannesson, a photographer for the Icelandic newspaper Morgunblaðið, has been awarded the News Photo of the Year 2024 by the Icelandic Press Photographers Association. The prestigious award was presented for his striking photograph taken in January 2024 during the search efforts in Grindavík for Lúðvík Pétursson, .

The jury praised Jóhannesson’s image for capturing the moment when the whole of Iceland fully grasped the gravity of the situation in Grindavík. « The photo captures the poignancy of the moment, highlighting the vast scope and difficulty of the rescue operations, » the jury said. « It conveys the immense challenges faced by rescuers and photographers alike in extremely hazardous conditions. The photographer’s ability to frame the moment so powerfully speaks to the tension and danger present at the scene. The image is also a stark reminder that the crack was not in an open field, but next to a house, one that seems to be teetering on the edge of nothingness. » The jury further commended the photographer for using the adverse conditions to enhance the image’s depth, noting the wetness on the lens that added a tangible sense of the perilous environment. « Though the scene may seem calm from above, there is an underlying heaviness. The red flags add a symbolic touch, reminding us of the gravity of the situation. »

Source : Iceland Monitor where you will see a higher resolution image.

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On the field, everybody is waiting for the eruption… which hasn’t happened yet. Initially predicted by Icelandic volcanologists for late January 2025, then on March 20th, it still hasn’t occurred. In its latest bulletin dated March 18th, the Met Office indicates that ground uplift is continuing at Svartsengi, albeit at a slightly reduced rate. Indeed, the graphs show a stabilization of the phenomenon, with a curve tending to become horizontal. According to the Met Office, the volume of accumulated magma has never been this large since the beginning of the series of eruptions along the Sundhnúkur crater row in December 2023.
It appears that, for the moment, the gas pressure is not sufficient to help the lava to break through the surface. Moreover, seismicity is low. Are we heading towards an aborted eruption, as has already happened in Iceland? Will the lava erupt in the Sundhnúkur area, or will it choose the area where the last seismic swarm was observed? Will magma remain underground to form a dike? These are all questions no one can answer. As long as human lives are not at risk, the outcome of this situation matters little. If an eruption with significant lava flows were to occur, the only structures threatened would be the geothermal power plant and the Blue Lagoon. If an eruption does occur, it is to be hoped that the earth dikes will prevent adverse consequences for the hot water and electricity supply in this part of Iceland.

Since the end of the last eruption of December 2024, scientists at the Met office and the University of Iceland have released numerous predictions about the situation on the Reykjanes Peninsule. Some are saying today that beacuse a large quantity of magma has accumulated, the next eruption in the Sundhnúkur crater row could be stronger than the previous ones. Dcientists at the Met Office recently declared that the current eruptive period on the Reykjanes peninsula could last for centuries and shift between volcanic systems. One could read a few weeks ago that the next eruption, if it occurs, would be the last of the series. Another scientists has declared that with the current slow magma accumulation, many months or even years could pass before enough magma builds up to trigger the ninth eruption in the Sundhnúkur crater row. The volcanologist added : « This also makes it more difficult to predict the timing of the next eruption with more than a few months’ accuracy, or whether it will even erupt at all. » The most recent example before the eruptions on the Reykjanes peninsula is the one of Krafla volcano in north-east Iceland, which lasted from 1975 to 1984. There were nine eruptions, and towards the end, magma inflow into the Krafla caldera slowed significantly. Ground uplift halted for three years after the last eruption but resumed for two years and ended in 1990 without further eruptions. I was in Iceland by that time. Seismicity was elevated ; the ground had inflated by about one meter at the geothermal power station, but the eruption finally aborted.

Les volcans à Chaptelat (Haute Vienne) le 1er février 2025 !

À côté d’une exposition consacrée aux oiseaux de nos régions, présentée par l’association « Soleil Vert » dans la Mairie de Chaptelat, vous pourrez voir ce week-end (31 janvier-1er février 2025) des images de l’Etna en hiver. La neige et la glace cohabitent avec les coulées de lave.

Ce samedi 1er février 2025 à 20h30, j’animerai à la Mairie de Chaptelat une soirée autour des volcans, avec des diaporamas en fondu-enchaîné sonorisé consacrés à l’Indonésie et à Hawaï.

L’entrée est gratuite.

Photos: C. Grandpey

Islande : l’éruption continue. Nouvelles images // Iceland : the eruption continues. New images

Dimanche 25 août 2024 – 7 heures, heure française : Les webcams nous montrent ce matin (25 août 2024 – 7 heures, heure française) que l’éruption continue sur la péninsule de Reykjanes.

Voici quelques images supplémentaires obtenues lors du survol à l’aide d’un drone le 24 août dans l’après-midi. Vous pourrez regarder la vidéo complète en cliquant sur ce lien. N’oubliez pas de vous mettre en plein écran.

https://www.youtube.com/watch?v=kn7H3Rwt_EA

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Dimanche 25 août 2024 (17h00 – heure française) : Comme je l’ai écrit précédemment, l’éruption sur la chaîne de cratères de Sundhnúks s’est stabilisée, mais a considérablement diminué au cours des trois derniers jours. La lave s’écoule principalement vers le nord-ouest, et sur des zones de mousse sèche, ce qui déclenche des feux de végétation.

Le problème est que l’accès à la zone est extrêmement difficile. Le chef des pompiers de Grindavik explique que « la zone est la plus difficile qu’il y ait eu jusqu’à présent ».

Un autre problème est qu’elle était un terrain d’entraînement pour l’armée américaine de 1952 à 1960. Elle s’étend de Litla Skógfell à Reykjanesbraut. L’armée y a fait des exercices de bombardement ; c’est une zone laissée à l’abandon où des bombes non explosées peuvent être dissimulées, avec un risque évident d’explosion si la lave vient à passer dessus. Certaines personnes tentent de se rendre à pied sur le site de l’éruption malgré les recommandations de la police. Un visiteur s’est cassé la jambe dans une crevasse le 22 août dans la nuit. On imagine aisément le désastre si des bombes venaient à exploser en présence de personnes ! Quand on voit les mentalités aujourd’hui, des personnes blessées seraient capables d’accuser les autorités islandaises de ne pas avoir nettoyé les lieux !
Source : Médias d’information islandais.

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Sunday August 25th, 2024 (5:00 pm – French time) : As I put it before, the eruption at the Sundhnúks crater chain has stabilised, but has lessened dramatically in three days. The lava flows mostly to the northwest, and also over areas of dry moss, which triggers vegetation fires.

The probmem is that access to the region is extremely difficult. The fire chief in Grindavik says that « the area actually the most difficult area that there has been so far. »

Another problem is that it used to be a U.S. military training ground for the US Army from 1952 to 1960. It extends from Litla Skógfell to Reykjanesbraut. The army had bomb drills, and is a dirty area, so bombs can be hidden there, with an obvious risk of explosions if lava flows over them. Some people are trying to walk to the eruption site despite the warnings from the police. One visitor broke lis leg in a crevice on August 22nd during the night. One can easily imagine the disaster if bombs happened to explode with people around ! Regarding today’s mentalties, injured people would be able to accuse Icelandic authorities of not having cleaned the place !

Source : Icelandic news media.