L’urgence climatique en montagne

L’année 2022 a été la plus chaude jamais enregistrée en France et les régions de montagne sont plus touchées que les plaines par le réchauffement climatique. Le phénomène est parfaitement visible et se solde par un moindre enneigement, la fonte du permafrost de roche et le recul des glaciers. Les stations de ski sont contraintes de s’adapter à cette nouvelle donne.

Comme je l’ai indiqué dans une note précédente, la station de La Plagne (Savoie) a dû démonter sa gare d’arrivée située sur le glacier de la Chiaupe à plus de 3.250 mètres d’altitude et installer ses remontées mécaniques 200 mètres plus bas. Au total, 3 pistes sur les 130 du domaine seront supprimées.

Suite au manque de neige, plusieurs stations ont été contraintes de reporter l’ouverture de la saison, à commencer par Val Thorens. La station de Tignes s’est contentée d’ouvrir une seule piste au moment de son ouverture fin novembre 2022.

Les Pyrénées françaises sont confrontées au même problème et plusieurs stations ont été contraintes de fermer en fin d’année 2022, comme Gourette ou La Pierre-Saint-Martin.

Selon Météo-France, « l’épaisseur de neige au sol, l’étendue des surfaces enneigées et la durée d’enneigement sont condamnées à diminuer petit à petit au fil des décennies. » Dans ce contexte, le recours à la neige artificielle devient inévitable. Les projets de retenues collinaires se multiplient, mais à l’heure où la ressource en eau se raréfie, l’installation de canons à neige fait polémique. Ainsi, à la Clusaz, un projet de cinquième retenue collinaire a suscité une levée de boucliers avant que la justice ne le suspende.

En constatant l’accélération du réchauffement climatique dans les zones de montagne, on peut se demander si la partie n’est pas perdue d’avance et s’il faut s’entêter à installer des enneigeurs qui risquent ne pas fonctionner avec la hausse des températures.

Il faudra que les stations de ski sortent du déni du réchauffement climatique dans le quel elles se sont enlisées et diversifient leurs activités Plutôt que de tenter de maintenir coûte que coûte l’enneigement de leurs domaines skiables, il faudra que les stations mettent en place des activités annexes pour continuer à faire venir des gens en montagne, que ce soit en hiver ou en été.

Certaines stations de moyenne altitude tentent de déployer un modèle touristique autour des quatre saisons. D’autres ont engagé une transformation profonde , comme Valloire, qui a décidé de fermer ses pistes en dessous de 2.000 mètres d’altitude. De son côté, la station Métabief dans le Haut Doubs prévoit la fin du ski à l’horizon 2030-2035 et oriente ses investissements vers la transition. Mais n’est-ce pas déjà trop tard? L’expression « urgence climatique » prend tout son sens dans nos montagnes.

Plusieurs stations comme Val d’Isère, Tignes ou les Deux-Alpes ont mis un terme au ski d’été à cause de la hausse des températures au cours de l’été 2022. (Photo : C. Grandpey)

Bilan d’activité volcanique 2022

A l’aube de l’année 2023, voici un petit bilan de l’activité volcanique dans le monde en 2022.

L’année 2022 a commencé avec la poursuite de l’éruption du Piton de la Fournaise (Ile de la Réunion). Elle avait commencé le 22 décembre 2021 et a pris fin le 17 janvier 2022.

Une nouvelle éruption a débuté le 19 septembre 2022 sur le flanc sud-ouest, dans le secteur du cratère Rivals, à environ 2200 m d’altitude. L’éruption s’est arrêtée brutalement vers 10h10 (heure locale) le 5 octobre 2022.

Photo: C. Holveck

Une éruption a commencé sur le volcan Wolf (Galapagos / Equateur) le 7 janvier 2022. La dernière éruption de ce volcan avait eu lieu en 2015 après 33 ans de sommeil, avec un VEI 4.

Débutée le 13 janvier 2022, l’éruption du volcan Hunga Tonga-Hunga Ha’apai (archipel des Tonga) est indéniablement l’événement de l’année. Sa puissance ne cesse de surprendre les scientifiques. Je vous invite à lire les différentes notes parues sur ce blog à propos de cette éruption cataclysmale.

Source: NASA

Une éruption phréato-magmatique s’est produite sur le Taal (Philippines) le 26 mars 2022). En conséquence, le PHIVOLCS a relevé le niveau d’alerte de 2 à 3. L’événement a été de courte durée et a été suivi d’une activité phréatomagmatique quasi continue qui a généré des panaches montant à 1 500 m au-dessus du cratère. Le PHIVOLCS a recommandé l’évacuation de Volcano Island et des barangays proches du lac en raison du risque de coulées pyroclastiques et de tsunami si des éruptions plus fortes devaient se produire.

Une crise sismique faisant craindre une éruption a été enregistrée au mois de mars à São Jorge (Açores). Le niveau d’alerte a été relevé à 2, puis à 3 (sur une échelle de 0 à 6) et même à 4 le 20 mars. Bien qu’aucune évacuation officielle n’ait été décrétée, les personnes vulnérables ont été déplacées vers d’autres endroits de l’île. La population totale de l’île est d’environ 8 400 personnes; environ 1 250 habitants ont décidé de quitter l’île les 23 et 24 mars. A ce jour, aucune éruption n’a eu lieu.

Des variations de température ont été observées dans le lac de cratère du Ruapehu (Nouvelle Zélande), mais aucune activité éruptive ne s’est produite.

L’activité de l’Anak Krakatau a connu une hausse à la fin du mois d’avril 2022, obligeant les autorités à relever le niveau d’alerte de 2 à 3 le 24 avril. La sismicité a fortement augmenté. L’activité éruptive oscillait entre des explosions avec émissions de panaches de cendres et des événements de type strombolien. Une coulée de lave a été observée jusque dans la mer le 23 avril. Le public n’est pas autorisé à s’approcher de l’Anak Krakatau dans un rayon de 5 km.

Une éruption a débuté le 3 août 2022 en Islande. Elle a fait suite à l’intense activité sismique observée au cours des semaines précédentes. Le magma a atteint la surface dans la Meradalir sur la péninsule de Reykjanes. Une fissure de 100 mètres s’est ouverte près du Fagradalsfjall, site de la précédente éruption. L’éruption a pris fin officiellement le matin du 21 août 2022.

Le niveau d’alerte du Semeru (Indonésie) a été relevé de 3 à 4 le 4 décembre 2022 après l’éruption du volcan. Le panache de cendres a atteint une hauteur de 15 kilomètres, avec des retombées sur plusieurs villages où des masques ont été distribués. L’agence indonésienne de gestion des catastrophes (BNPB) a conseillé aux gens de ne pas mener d’activités dans un rayon de 5 kilomètres du sommet du Semeru et a déclaré que près de 100 habitants, dont des enfants et des personnes âgées, ont été évacués vers des abris temporaires. Le Semeru a également déclenché des coulées pyroclastiques atteignant 7 kilomètres. Aucun blessé ou décès n’a été signalé.

On enregistre toujours plusieurs explosions par heure sur le Fuego (Guatemala). Elles envoient des matériaux incandescents à une hauteur de 100 à 350 m et génèrent des panaches de cendres qui s’élèvent à environ 1 km au-dessus du sommet. Des retombées de cendres sont signalées dans les zones sous le vent. Des ondes de choc secouent les structures dans les localités autour du volcan. Des avalanches de blocs descendent dans les ravines sur les flancs du Fuego.

Le Fuego peut être très destructeur. Tout le monde garde à l’esprit l’éruption du 3 juin 2018 qui a causé la mort de 190 personnes et fait 256 disparus. Ce sont les chiffres officiels, mais le nombre réel de morts est beaucoup plus élevé. On estime que probablement 2000 personnes ont péri sous les coulées pyroclastiques. Il s’agit de l’éruption la plus meurtrière au Guatemala depuis 1929.

Crédit photo: CONRED

Une éruption a débuté sur la zone de rift NE du Mauna Loa (Hawaii) dans la soirée du 27 novembre 2022. Le volcan n’avait pas émis de lave depuis 1984. On a craint un moment que les coulées coupent la Saddle Road, mais l’éruption a pris fin le 13 décembre 2022.

Crédit photo: USGS

L’éruption du Kilauea (Hawaii) qui avait débuté le 29 septembre 2021 s’est poursuivie tranquillement avec un petit lac de lave dans le cratère de l’l’Halema’uma’u, mais l’éruption du Mauna Loa a tout chamboulé et le Kilauea est, lui aussi, parti en vacances le 12 décembre 2022.

En Sicile, l’Etna a connu plusieurs crises éruptives comme celle du 21 février. Ces crises débutent en général dans le Cratère SE par une activité strombolienne qui se transforme en puissantes fontaines de lave et un panache éruptif atteignant plusieurs km de hauteur. Un débordement de lave du cratère peut accompagner ces crises éruptives. Des retombées de cendres sont observées dans les zones sous le vent.

Deux nouvelles bouches se sont ouvertes au mois de mai sur l’Etna, dans la partie haute de la Valle del Bove. La lave se déplaçait lentement vers le Monte Simone.

A partir de 17h00 (UTC) le 27 novembre 2022, le réseau de vidéosurveillance de l’Etna a mis en évidence l’ouverture d’une bouche effusive à la base nord-est du cratère SE, à une altitude d’environ 2800 m d’altitude. A l’heure actuelle, la lave continue de s’écouler dans le Val del Leone.

Image webcam

De toute évidence, l’accès à la zone sommitale du Stromboli (Sicile) n’est pas pour demain! Le volcan continue à montrer des crises explosives pouvant être violentes. On observe de temps à autre une activité particulièrement forte dans la zone cratèrique Nord, avec des explosions et des débordements de lave le long de la Sciara del Fuoco. Des coulées pyroclastiques sont également observées, comme le 9 octobre et le 4 décembre 2022.

La situation s’est aggravée à Stromboli à cause d’un violent incendie de végétation au mois de mai 2022 qui s’est déclaré au cours du tournage d’un film. Depuis cette époque, les fortes pluies génèrent des coulées de boue qui envahissent les ruelles de San Vincenzo.

L’île éolienne de Vulcano reste sous surveillance à cause des émissions gazeuses qui restent supérieures à la normale. L’accès au cratère de La Fossa reste interdit. A noter le 23 mai une décoloration de l’eau de mer le long de la plage de Levante, avec des odeurs nauséabondes.

Au Kamtchatka, la couleur de l’alerte aérienne pour le Sheveluch est Orange. Le volcan émet de temps à autre de volumineux panaches de cendres susceptibles d’affecter le trafic aérien dans la région. La couleur est Jaune pour le Bezymiaznny, le Karymsky et le Klyuchevskoy.

Le Sabancaya (Pérou) est régulièrement mentionné dans les bulletins d’activité volcanique. On enregistre en moyenne 30 à 40 explosions pas jour. Elles génèrent des panaches qui montent à 3 ou 4 km au-dessus du volcan.

Crédit photo: IGP

Le Sakurajima (Japon) est entré de nouveau en éruption le 24 juillet 2022. Le niveau d’alerte volcanique est passé de 3 à 5, le plus élevé. Les matériaux éjectés par le volcan sont retombés jusqu’à 2,5 kilomètres du cratère, mais il n’est fait état d’aucun blessé. Il a été demandé au public d’évacuer la zone concernée par l’éruption.

White Island (Nouvelle Zélande), le Lewotolok et le Merapi (Indonésie), le Villarrica (Chili), le Nevado del Ruiz (Colombie), le Popocatepetl (Mexique), le Semisopochnoi et le Pavlof (Alaska), Nishinoshima (Japon), le volcan sous marin de Home Reef (Tonga), ou encore le Grimsvötn (Islande) et ses crues glaciaires sont d’autres volcans actifs de la planète. J’ai eu l’occasion de donner de leurs nouvelles au cours de l’année 2022. Pour les retrouver, il suffit de taper leur nom dans le petit moteur de recherche dans la colonne de droite de ce blog.

Nishinoshima (Crédit photo: Japan Coast Guard)

2023 sera une autre année chaude // 2023 will be another hot year

D’après le Met Office, l’année 2023 sera l’une des plus chaudes jamais observées. La température moyenne à l’échelle de la planète devrait se situer entre 1,08°C et 1,32°C, avec une estimation centrale de 1,20°C au-dessus de la moyenne de la période préindustrielle (1850-1900). Il s’agirait alors de la dixième année consécutive avec des températures atteignant au moins 1°C au-dessus des niveaux préindustriels. L’estimation centrale de 1,20°C pour 2023 représenterait la 4ème anomalie la plus élevée des annales. L’année 2022, quant à elle, est en passe d’être la 5ème ou 6ème année la plus chaude sur la planète. On sait d’ores et déjà (voir la note du 7 décembre 2022) que ce sera l’année la plus chaude jamais enregistrée en France.

Le graphique ci-dessous montre l’évolution de la température globale de 1880 à 2022 (données provisoires pour 2022) par rapport à la période préindustrielle (moyenne 1850-1900) :

 

Sources : NOAA, NASA, ERA5, Berkeley Earth

Un phénomène doit être pris en compte dans les prévisions climatiques globales. La température mondiale au cours des trois dernières années a été influencée par l’effet de refroidissement généré par un long épisode La Niña dans le Pacifique oriental.

Pour l’année 2023, le modèle climatique du Met Office indique la fin des trois années consécutives avec La Niña et un retour à des conditions relativement plus chaudes dans certaines parties du Pacifique tropical. Il y aura une première transition entre l’épisode La Niña et une phase neutre, elle même suivie d’une épisode El Niño. Ce changement conduira très probablement à une hausse de la température mondiale.

Jusqu’à présent, 2016 et 2020 ont été les années les plus chaudes depuis le début des observations en 1850. 2016 a été une année El Niño où la température mondiale a été dopée par des eaux plus chaudes dans certaines parties du Pacifique tropical lors de l’hiver 2015-2016. 2020 a été stimulée par les conditions relativement chaudes du Pacifique en 2019, mais dans une bien moindre mesure que l’épisode majeur de 2016.

Sans épisode El Niño significatif, 2023 ne sera peut-être pas une année record. Malgré tout, avec l’augmentation en cours des émissions mondiales de gaz à effet de serre, il est probable que l’année prochaine sera une autre année remarquablement chaude. Certains modèles prévoient l’émergence de conditions El Niño dans la 2ème partie de l’année 2023 mais les effets devraient principalement se faire sentir fin 2023 et surtout en 2024.

Il faut noter que les prévisions du Met Office sont basées sur les principaux moteurs du climat mondial, mais elles n’incluent pas les événements imprévisibles tels que les grandes éruptions volcaniques qui provoqueraient un refroidissement temporaire.

D’après une analysée publiée par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) début 2022, il est extrêmement probable que l’une des cinq prochaines années soit la plus chaude jamais enregistrée, battant le record de 2016, avec un dépassement de 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels.

Dans le cadre de l’Accord de Paris de 2015 (COP 21), les pays ont convenu de maintenir le réchauffement climatique bien en dessous de 2°C, et de préférence de le limiter à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels. D’après l’OMM, c’est désormais du 50/50 pour qu’au moins une année dépasse 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels d’ici 2026. Une seule année de dépassement de 1,5°C ne signifie pas que la planète a dépassé officiellement le seuil emblématique de l’Accord de Paris. Elle révèle que nous nous rapprochons de plus en plus d’une situation où une température de 1,5°C pourrait être dépassé sur une période prolongée.

Source : Met Office, global-climat.

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According to the Met Office, 2023 will be one of the hottest years on record. The average global temperature is projected to be between 1.08°C and 1.32°C, with a central estimate of 1.20°C above the average for the pre-industrial period (1850-1900 ). It would then be the tenth consecutive year with temperatures reaching at least 1°C above pre-industrial levels. The central estimate of 1.20°C for 2023 would represent the 4th highest anomaly on record. 2022, meanwhile, is on track to be the 5th or 6th hottest year. We already know (see my post of December 7th, 2022) it will be the hottest year ever in France.
The graph above shows the evolution of global temperature from 1880 to 2022 (provisional data for 2022) compared to the pre-industrial period (average 1850-1900).
A phenomenon should be taken into account in global climate forecasts. Global temperature over the past three years has been influenced by the cooling effect generated by a long La Niña episode in the eastern Pacific.
For the year 2023, the Met Office climate model indicates the end of three consecutive years with La Niña and a return to relatively warmer conditions in parts of the tropical Pacific. There will be a first transition between the La Niña episode and a neutral phase, itself followed by an El Niño episode. This change will most likely lead to a rise in global temperatures.
So far, 2016 and 2020 have been the warmest years since observations began in 1850. 2016 was an El Niño year where global temperature was boosted by warmer waters in parts of the tropical Pacific during winter 2015-2016. 2020 was boosted by relatively warm Pacific conditions in 2019, but to a much lesser extent than the major episode of 2016.
Without a significant El Niño episode, 2023 may not be a record year. Even so, with the ongoing increase in global greenhouse gas emissions, next year is likely to be another remarkably hot year. Some models predict the emergence of El Niño conditions in the second half of 2023, but the effects should mainly be felt at the end of 2023 and especially in 2024.
It should be noted that the Met Office forecasts are based on the main drivers of global climate, but they do not include unpredictable events such as large volcanic eruptions which would cause temporary cooling.
According to an analysis published by the World Meteorological Organization (WMO) in early 2022, it is extremely likely that one of the next five years will be the hottest on record, breaking the record of 2016, with an overshoot of 1.5 °C above pre-industrial levels.
Under the 2015 Paris Agreement (COP 21), countries agreed to keep global warming well below 2°C, and preferably limit it to 1.5°C above pre-industrial levels. According to WMO, it is now 50/50 for at least one year to exceed 1.5°C above pre-industrial levels by 2026. Only one year exceeding 1.5°C does not mean that the planet has officially crossed the emblematic threshold of the Paris Agreement. It reveals that we are getting closer and closer to a situation where a temperature of 1.5°C could be exceeded for an extended period.
Source: Met Office, global-climat.

Les glaciers n’ont pas fini de fondre….

Réchauffement climatique : Noël chaud en Europe, glacial aux Etats Unis // Global warming : hot Chrismas in Europe, freezing cold in the U.S.

C’est un Noël au balcon en Europe et au tison dans la plus grande partie des États-Unis, avec un vortex polaire qui a envahi le pays. Cette vague de froid conduit de nombreux Américains à s’interroger sur le réchauffement climatique. Cependant, la NASA leur rappelle que la vague de froid descendue de l’Arctique ne signifie pas que le réchauffement climatique a pris fin.
Il est tentant de nier le réchauffement climatique en se basant sur les conditions météorologiques du moment, mais il est également bon de rappeler que le réchauffement de la Terre est un phénomène global. Même si une région connaît parfois des températures glaciales, la planète dans son ensemble continue de se réchauffer.
En février 2021, un vortex polaire est descendu sur les Grandes Plaines américaines et a même atteint le Texas, avec plus de 4,5 millions de foyers et d’entreprises sans électricité et la mort de plus de 170 personnes. Des études ont depuis établi un lien entre cette vague de froid hivernale et le réchauffement climatique. L’Arctique se réchauffe plus rapidement que toute autre région de la Terre et ces températures plus élevées perturbent le comportement du vortex polaire. Il se trouve affaibli et des langues de froid glacial se dirigent plus facilement vers le sud, au-dessus du continent nord-américain. J’ai expliqué ce phénomène dans une note publiée le 30 janvier 2019 :

https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2019/01/30/les-caprices-du-vortex-polaire-the-whims-of-the-polar-vortex/

Ces explications ne suffisent souvent pas à apaiser le déni du réchauffement climatique qui prolifère régulièrement sur les réseaux sociaux pendant les mois d’hiver. La question habituelle est : si le réchauffement climatique existe vraiment, pourquoi fait-il si froid dehors ? »
Parallèlement à l’augmentation des concentrations de CO2 dans l’atmosphère, les températures moyennes ont augmenté depuis la fin des années 1800 et la glace de mer a diminué. Malgré cela, la planète continuera à connaître des hivers froids pendant des décennies. Non seulement les événements de froid extrême ne sont pas incompatibles avec le réchauffement de 1 degré Celsius que nous connaissons déjà, mais nous pouvons nous attendre à ce qu’ils se poursuivent dans un avenir prévisible.

La chose la plus importante à prendre en compte est la tendance sur le long terme. On s’aperçoit alors que le nombre de températures maximales record continue de dépasser le nombre de températures minimales record dans un rapport de 2: 1, selon une étude réalisée en 2009 par le National Center for Atmospheric Rechercher. Les modèles informatiques montrent que la disparité atteindra 20:1 d’ici 2050 et 50:1 d’ici 2100.
Source : médias d’information américains.

NB: Cette note est une réponse aux négationnistes du réchauffement climatique qui existent en France et le font savoir à travers les commentaires sur ce blog!

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It is a warm Chrismas in Europe and a freezing one in most of the U.S, with a polar vortex across the country. This cold snap has led many Americans to question global warming. However, NASA reminds them that the Arctic outburst does not mean that climate change is not happening.

While the impulse to deny climate change based on the immediate weather conditions outside one’s window is tempting, it’s also worth remembering that the Earth’s warming is a global phenomenon and that while one area may experience frigid temperatures, the planet as a whole continues to heat up

In February 2021, a polar vortex descended on the Great Plains, extending as far south as Texas, leaving more than 4.5 million homes and businesses without power and resulting in the deaths of more than 170 people. Studies have since linked the severe winter outbreak to climate change. Due to the fact that the Arctic is warming faster than any other region on Earth, those higher temperatures have been shown to disrupt the behaviour of the polar vortex, weakening it so that tongues of very cold air wander south over the continental U.S. I explained this phenomenon in a post released on January 30th, 2019 :

Les caprices du vortex polaire // The whims of the polar vortex

However, those seemingly counterintuitive findings have done little to assuage the climate change denialism that regularly proliferates across social media in the winter months. A usual question is : If global warming is really happening, how come it’s so cold outside? »

Along with the rise in atmospheric CO2, average temperatures have risen since the late 1800s and sea ice has diminished, but the planet will continue to experience cold winters for decades to come. Not only are extreme cold events not inconsistent with the 1 degree Celsius of warming that we have already had, we can expect them to continue in the foreseeable future.

What is more telling, however, is the longer-term trend in which the number of record high daily temperatures continues to outpace the number of record lows by a ratio of 2:1, according to a 2009 study conducted by the National Center for Atmospheric Research. Computer models suggest that disparity will grow to 20:1 by 2050 and 50:1 by 2100.

Source : US news media.

Source: Météo France