Surveillance des volcans sous-marins // Monitoring of underwater volcanoes

Comme je l’ai écrit précédemment, l’éruption du 15 janvier 2022 du volcan sous-marin Hunga Tonga-Ha’apai a été exceptionnelle par sa puissance et son intensité. Aujourd’hui, les scientifiques réalisent qu’elle aura des répercussions pour les centaines de volcans sous-marins qui parsèment les océans de la Terre. Un volcanologue néo-zélandais a déclaré fort justement : « L’éruption du Hunga met en évidence un nouveau type de volcan et de nouvelles menaces sous la surface des océans. »
Très peu de volcans sous-marins font l’objet d’une surveillance digne de ce nom. Parmi eux figure l’Axial, à quelques centaines de kilomètres au large de la côte de l’Oregon et qui est étudié depuis les années 1970. Il ne faudrait pas oublier, non plus, le Kick ’em Jenny près de la Grenade. Ces deux volcans reçoivent régulièrement des missions scientifiques et sont dotés de capteurs qui surveillent leur activité
Le problème est que beaucoup d’autres volcans sous-marins sont situés loin de tout dans des arcs du Pacifique, loin des grandes villes ou des ports où les navires de recherche font escale. Leurs voisins les plus proches sont de petites nations insulaires, comme les Tonga, qui n’ont pas de programmes dédiés à la surveillance volcanique ou sismique. Cela est dû en partie à des problèmes géographiques. Les Tonga, par exemple, sont un alignement d’îles, ce qui n’est pas l’idéal pour trianguler les sources d’ondes sismiques. De plus, le personnel et l’argent font défaut dans ces pays où la population a la taille de celle d’une grande ville américaine. Il existe des solutions à l’échelle internationale, comme le réseau de surveillance sismique de l’USGS, qui offrent une couverture globale et permettent de détecter une activité géologique inhabituelle, mais ces stations sont trop peu nombreuses pour capter l’activité discrète qui précède une éruption sous-marine.
La plupart de ces éruptions n’atteindront jamais la puissance de celle du Hunga Tonga-Hunga Ha’apai, mais l’événement a attiré l’attention sur l’activité de ces volcans. Même si les éruptions du volcan tongien ne se produisent pas souvent, elles ne doivent pas être laissées de côté.
L’éruption du Hunga Tonga-Hunga Ha’apai a mis en jeu un processus exceptionnellement explosif qui a peu de chance de se reproduire ailleurs. Pendant environ un mois, l’éruption a progressé comme on pouvait s’y attendre. Elle a été d’intensité moyenne, avec des gaz et des cendres. Puis tout a basculé. Les volcanologues pensent que ce changement soudain est le résultat d’au moins deux facteurs. D’une part, il y a eu, en profondeur sous le volcan,le mélange de sources magmatiques de composition chimique légèrement différente. Au fur et à mesure de leur interaction, elles ont produit des gaz qui ont fait augmenter le volume du magma dans son encaissant. Sous cette pression énorme, les roches au-dessus ont commencé à se fracturer, ce qui a permis à l’eau de mer de s’infiltrer. Il s’en est suivi une double explosion très violente qui a expédié d’énormes quantités de matériaux à travers le plancher de la caldeira.
Les deux explosions ont généré de puissants tsunamis. La plus grosse vague est venue plus tard, probablement déclenchée par l’arrivée brutale d’eau dans la cavité d’un kilomètre de profondeur qui s’était soudainement creusée dans le plancher océanique. Ce phénomène a surpris les volcanologues. C’est un nouveau type de menace qui devra être pris en compte sur les autres volcans sous-marins. Auparavant, les scientifiques pensaient que ce type de volcan ne pouvait produire un puissant tsunami que si un côté d’une caldeira s’effondrait.
L’éruption du Hunga Tonga-Hunga Ha’apai a mis en évidence l’importance et la difficulté de l’étude des volcans sous-marins. Une expédition de cartographie classique implique un grand navire de recherche avec équipage complet, ainsi qu’un sonar multifaisceaux qui cartographie les changements intervenus sur les fonds marins, sans oublier une batterie d’instruments d’échantillonnage d’eau susceptibles de détecter les signes chimiques d’une activité en cours. De plus, placer un bateau au-dessus d’une caldeira potentiellement active présente des risques, pas tellement parce que le volcan peut entrer en éruption, mais parce que les bulles de gaz émises pourraient faire couler un navire.
Les Tonga, qui ont reçu quatre visites scientifiques au cours de l’année écoulée, ne devraient pas recevoir une autre grande mission au cours des prochaines années. Le coût est trop élevé. Il faudra probablement des décennies avant que chaque volcan sous-marin soit surveillé étroitement, même ceux de l’arc des Tonga. C’est dommage car ces expéditions sont l’un des rares moyens dont disposent les scientifiques pour comprendre réellement comment se comportent ces volcans.
Sans de telles expéditions, les scientifiques sont contraints de surveiller les volcans sous-marins à distance. Heureusement, les satellites peuvent repérer les bancs de pierre ponce ainsi que les proliférations d’algues qui sont nourries par les minéraux émis par les volcans. En outre, l’USGS, ainsi que ses homologues australiens, sont en train d’installer autour des Tonga un réseau de capteurs qui peuvent mieux détecter l’activité volcanique. On a une combinaison de stations sismiques avec des capteurs sonores et des webcams qui surveillent les explosions. S’assurer que ce système de surveillance reste opérationnel est un autre défi.
Source : Yahoo Actualités.

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As I put it before, the January 15, 2022 eruption of Hunga Tonga-Ha’apai submarine volcano was exceptional for its power and intensity. Today, scientists realize it has implications for the hundreds of underwater volcanoes dotting the Earth’s oceans. A New Zealand volcanologist aptly said : “The Hunga eruption highlights a new type of volcano, and new types of underwater threats.”

Only a handful of underwater volcanoes have been the site of extensive research. Those include the Axial seamount, which lies a few hundred kilometers off the coast of Oregon and has been studied since the 1970s. One should not forget either Kick ’em Jenny near the Caribbean nation of Grenada. Both receive regular visits from research cruises and are covered with sensors that monitor their activity

The problem is that many more submarine volcanoes are located in remote arcs of the Pacific, far from big cities or ports where research vessels make harbour. Their closest neighbours are small island nations, like Tonga, that do not have dedicated volcano-monitoring programs or much capacity to install seismic monitors. This is in part due to geographical problems. Tonga, for example, is a line of islands, which is not ideal for triangulating the sources of seismic waves. Moreover, staffing and funds can be scarce in countries where the population is similar in size to a large US town. There are international options, like the USGS’ Seismic Monitoring Network, that offer global coverage for unusual geologic activity, but the stations are generally too few and far between to pick up the discreet activity foretelling a coming undersea eruption.

Most of those eruptions are unlikely to match the explosiveness of Hunga Tonga-Hunga Ha’apai, but the event awakened the world to the possibile activity of these volcanoes. Even though eruptiond loke the o,e at the Tongan volcano do not occur often, they should not be neglected.

Hunga Tonga-Hunga Ha’apai involved an unusually explosive process that may not be easily replicated. For about a month, the eruption progressed as expected. It was moderately violent, with gas and ash, but was still manageable. Then everything went sideways. Volcanologists think it was the result of at least two factors, One was the mixing of sources of magma with slightly different chemical compositions deep beneath the volcano. As these interacted, they produced gasses, expanding the volume of the magma within the confines of the rock. Under tremendous pressure, the rocks above began to crack, allowing the cold seawater to seep in. A double massive explosion ensued which blew huge quantities of material out through the top of the caldera.

Both explosions produced big tsunamis. But the biggest wave came later, potentially caused by water flooding into the kilometer-deep hole suddenly dug out of the seafloor. This phenomenon came as a surprise to volcanologists. It isa new type of threat that should be taken into account elsewhere. Previously, scientists thought that this kind of volcano could only really produce a big tsunami if a side of a caldera collapsed.

But the process of understanding the eruption of the Tongan volcano has also highlighted the challenges of studying submarine volcanoes. A typical mapping expedition will involve a large, fully crewed research vessel, equipped with multibeam sonar that maps the seafloor for changes and a battery of water sampling instruments that search for chemical signs of ongoing activity. However, taking a boat over a potentially active caldera is risky, not so much because the volcano might erupt, but because the gas bubbles burbling up might cause a ship to sink.

Even Tonga, which has been visited four times in the past year is not likely to get another big crewed mission in the next few years. The cost is just so high. It would likely take decades to survey every volcano in detail, even just those in the Tongan arc. This is a pity because those expeditions are one of the few ways scientists have to actually see how volcanoes are behaving.

Without such expeditions, scientists have to monitor submarine volcanoes from a distance. Fortunately, satellites can spot pumice rafts as well as algal blooms, which are nurtured by the minerals released by volcanoes. Besides, the USGS, as well as counterparts in Australia, are in the process of installing a network of sensors around Tonga that can better detect volcanic activity, combining seismic stations with sound sensors and webcams that watch for active explosions. Ensuring it stays up and running is another challenge.

Source : Yahoo News.

Source: University of Auckland

Hunga Tonga-Hunga Ha’apai : l’éruption de tous les records (2ème partie)  // The eruption of all records (part 2)

L’éruption du 15 janviers 2022.

Une puissante éruption a de nouveau eu lieu sur le volcan Hunga Tonga-Hunga Ha’apai le 15 janvier 2022. Le panache de cendre et de gaz s’est élevé à environ 16,7 km au-dessus du niveau de la mer, selon le VAAC de Wellington. Il s’est étendu de manière concentrique sur une distance d’environ 130 km par rapport au volcan, créant un panache de 260 km de diamètre. Selon le service géologique des Tonga, l’éruption a duré plus de 12 heures. C’est la plus importante observée depuis décembre 2021.

Source: Tonga Services

Tsunami.

Des vagues de tsunami de 83 cm ont été observées par des jauges à Nuku’alofa et des vagues de 60 cm ont été enregistrées à Pago Pago, la capitale des Samoa américaines. Une alerte tsunami a été émise pour toutes les îles des Tonga; il a été conseillé aux habitants de s’éloigner de la côte. Le tsunami a détruit des villages et coupé les communications dans l’archipel des Tonga et ses 105 000 habitants. Trois personnes ont été tuées. Ce bilan est faible car la population est bien préparée pour faire face à un tsunami. Les habitants sont même probablement parmi les mieux préparés pour affronter les catastrophes naturelles, avec des années d’exercices tsunami: C’est pourquoi de nombreuses personnes ont su se réfugier sur des endroits plus élevés.

La vague de tsunami a provoqué une marée noire au Pérou lorsqu’un pétrolier battant pavillon italien a déversé 6 000 barils de pétrole dans l’océan Pacifique, près de la raffinerie de La Pampilla dans la banlieue de Lima. Le pétrolier déchargeait sa cargaison à La Pampilla lorsque la connexion entre le navire et le terminal s’est rompue.

Une particularité de la vague de tsunami est sa hauteur. D’après une étude récente publiée dans la revue Ocean Engineering, elle aurait atteint une hauteur de 90 mètres à son point de départ, soit environ neuf fois la hauteur du tsunami qui a frappé les côtes du Japon le 11 mars 2011, avec à la clé la catastrophe à la centrale nucléaire de Fukushima. Un autre puissant tsunami a également frappé le Chili en 1960. Que ce soit au Japon ou au Chili, la hauteur initiale de la vague a été estimée à une dizaine de mètres, autrement dit rien en comparaison de celle générée lors de l’éruption du Hunga Tonga-Hunga Ha’apai.

Les tsunamis de 2011 et 1960 ont pourtant été bien plus dévastateurs et meurtriers. Plus de 18.000 personnes ont péri en 2011, alors que le tsunami du Hunga Tonga n’a causé la disparition que de quelques personnes. Les scientifiques prennent en compte plusieurs paramètres pour expliquer cette différence de bilan. Il y a la distance entre la source du tsunami et les terres, la morphologie du plancher océanique et du littoral, mais également d’autres facteurs, comme la fusion de plusieurs vagues, comme cela semble s’être produit en 2011. À l’approche des côtes, une vague de tsunami peut ainsi être soit être atténuée, ou bien amplifiée. Le volcan Hunga Tonga est situé à environ 70 kilomètres des îles Tonga. C’est probablement cette distance qui a permis d’éviter le pire.

Source : USGS

Onde de choc.

L’onde de choc générée par l’éruption a parcouru plusieurs milliers de kilomètres, a été observée depuis l’espace et enregistrée en Nouvelle-Zélande à environ 2000 km. Elle s’est déplacée à plus de 300 mètres par seconde et était si puissante qu’elle a fait résonner l’atmosphère comme le fait une cloche. C’est l’onde de choc la plus puissante depuis l’éruption du Krakatau (Indonésie) en 1883. Grâce au transfert de cette énergie de l’atmosphère vers l’océan, l’onde de choc a amplifié les vagues océaniques dans le monde entier, les a repoussées plus loin et a accéléré leur vitesse de déplacement, un phénomène pour lequel les centres d’alerte aux tsunamis se sont pas équipés. Les modèles de prévision et les systèmes d’alerte, conçus principalement pour évaluer les vagues déclenchées par les séismes conventionnels, ont été déconcertés par l’événement des Tonga et ont donc commis des erreurs.

Effets de l’éruption Source : NASA

Perturbations atmosphériques.

Plusieurs études ont indiqué que l’éruption du volcan Hunga Tonga-Hunga Ha’apai a provoqué des perturbations à grande échelle dans l’atmosphère terrestre. En utilisant les données enregistrées par plus de 5 000 récepteurs GNSS – Global Navigation Satellite System – situés à travers le monde, les scientifiques de l’Observatoire Haystack du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et leurs collègues de l’Université arctique de Norvège ont observé des preuves d’ondes atmosphériques générées par les éruptions et de leurs empreintes ionosphériques à 300 kilomètres au-dessus de la surface de la Terre, et cela pendant une longue période. Ces ondes atmosphériques ont été actives pendant au moins quatre jours après l’éruption et ont fait trois fois le tour du globe. Les perturbations ionosphériques sont passées au-dessus des États-Unis six fois, d’abord d’ouest en est, puis en sens inverse. Cette éruption a été extraordinairement puissante et a libéré une énergie équivalente à 1 000 bombes atomiques de Hiroshima.
Une autre étude, menée par des chercheurs du MIT Haystack Observatory et de l’Arctic University of Norway, a été publiée le 23 mars 2022 dans la revue Frontiers in Astronomy and Space Sciences. Les auteurs pensent que les perturbations atmosphériques sont un effet des ondes de Lamb ; ces ondes, ainsi appelées d’après le mathématicien Horace Lamb, se déplacent à la vitesse du son sans grande réduction de leur amplitude. Bien qu’elles soient principalement situées près de la surface de la Terre, ces ondes peuvent échanger de l’énergie avec l’ionosphère de manière complexe. La nouvelle étude précise que « la présence dominante des ondes de Lamb a déjà été signalée lors de l’éruption du Krakatau en 1883 et à d’autres occasions. L’étude fournit pour la première fois une preuve substantielle de leurs empreintes de longue durée dans l’ionosphère à l’échelle de la planète. »

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The eruption of January 15, 2022.
A powerful eruption took place again on the Hunga Tonga-Hunga Ha’apai volcano on January 15th, 2022. The plume of ash and gas rose about 16.7 km above sea level, according to the Wellington VAAC. It extended concentrically over a distance of about 130 km from the volcano, creating a plume 260 km in diameter. According to the Tonga Geological Survey, the eruption lasted more than 12 hours. This was the largest eruption since December 2021.

A tsunami.
Tsunami waves of 83 cm were observed by gauges in Nuku’alofa and waves of 60 cm were recorded in Pago Pago, the capital of American Samoa. A tsunami warning was issued for all islands in Tonga; locals were advised to move away from the coast. The tsunami destroyed villages and cut communications in the Tonga archipelago and its 105,000 inhabitants. Three people were killed. This death toll is low because the population is well prepared to face a tsunami. The inhabitants are even probably among the best prepared to face natural disasters, with years of tsunami exercises: This is why many people knew how to take refuge on higher places.
The tsunami wave caused an oil spill in Peru when an Italian-flagged tanker spilled 6,000 barrels of oil into the Pacific Ocean near the La Pampilla refinery on the outskirts of Lima. The tanker was unloading its cargo at La Pampilla when the connection between the ship and the terminal broke.
A peculiarity of the tsunami wave was its height. According to a recent study published in the journal Ocean Engineering, it probably reached a height of 90 meters at its starting point, approximately nine times the height of the tsunami which hit the coasts of Japan on March 11th, 2011, with the disaster at the Fukushima nuclear plant. Another powerful tsunami also hit Chile in 1960. Whether in Japan or Chile, the initial height of the wave was estimated at ten meters, in other words nothing compared to that generated during the eruption of the Hunga Tonga-Hunga Ha’apai.
The 2011 and 1960 tsunamis, however, were far more devastating and deadly. More than 18,000 people died in 2011, while the Hunga Tonga tsunami caused the deaths of only a few people. Scientists take into account several parameters to explain this difference. There is the distance between the source of the tsunami and the land, the morphology of the ocean floor and the coastline, but also other factors, such as the merger of several waves, as seems to have happened in 2011. Approaching the coast, a tsunami wave can thus either be attenuated or amplified. The Hunga Tonga volcano is located about 70 kilometers from the Tonga Islands. It is probably this distance that made it possible to avoid the worst.

A shock wave.
The shock wave generated by the eruption traveled several thousand kilometres, was observed from space and recorded in New Zealand around 2000 km away. It moved at over 300 meters per second and was so powerful that it rang the atmosphere like a bell. It was the most powerful shock wave since the eruption of Krakatau (Indonesia) in 1883. Thanks to the transfer of this energy from the atmosphere to the ocean, the shock wave amplified the ocean waves in the world, pushed them further and accelerated their speed, a phenomenon for which the tsunami warning centers are not equipped. Prediction models and warning systems, designed primarily to assess waves triggered by conventional earthquakes, were confused by the Tonga event and therefore made mistakes.

Atmospheric disturbances.
Several studies have indicated that the eruption of the Hunga Tonga-Hunga Ha’apai volcano caused large-scale disturbances in the Earth’s atmosphere. Using data recorded by more than 5,000 GNSS – Global Navigation Satellite System – receivers located around the world, scientists from the Haystack Observatory at the Massachusetts Institute of Technology (MIT) and their colleagues from the Arctic University of Norway have observed evidence of atmospheric waves generated by eruptions and their ionospheric footprints 300 kilometers above the Earth’s surface, and this for a long time. These atmospheric waves were active for at least four days after the eruption and circled the globe three times. Ionospheric disturbances passed over the United States six times, first from west to east, then in the opposite direction. This eruption was extraordinarily powerful and released energy equivalent to 1,000 Hiroshima atomic bombs.
Another study, conducted by researchers at MIT Haystack Observatory and the Arctic University of Norway, was published on March 23rd, 2022 in the journal Frontiers in Astronomy and Space Sciences. The authors believe that atmospheric disturbances are an effect of Lamb waves; these waves, so called after the mathematician Horace Lamb, travel at the speed of sound without much reduction in their amplitude. Although mostly located near the Earth’s surface, these waves can exchange energy with the ionosphere in complex ways. The new study states that « the dominant presence of Lamb waves was already reported during the eruption of Krakatau in 1883 and on other occasions. The study provides for the first time substantial evidence of their long-lasting footprints in the ionosphere on a planetary scale. »

Volcans du monde // Volcanoes of the world

Voici quelques informations sur l’activité volcanique dans le monde.

L’éruption du Hunga Tonga-Hunga Ha’apai (archipel des Tonga) en janvier 2022 a été un événement exceptionnel qui ne cesse de surprendre les scientifiques. Il ne se passe guère une semaine sans qu’apparaisse un nouveau record. L’éruption a envoyé des ondes de choc dans le monde entier. Elle a déclenché des vagues de tsunami de grande ampleur et envoyé une énorme quantité de vapeur d’eau dans la stratosphère.
Un nouveau rapport scientifique nous informe que l’éruption a également déclenché plus de 25 500 éclairs en seulement cinq minutes et près de 400 000 en six heures. La moitié de tous les éclairs observés dans monde était concentrée autour du volcan au plus fort de l’éruption. Selon le rapport, l’éruption cataclysmique du Hunga Tonga-Hunga Ha’apai a pulvérisé tous les records.
Source : CNN.

Source: NASA

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Dans ma précédente note sur l’activité volcanique dans le monde, j’indiquais que la sismicité sur le Marapi (Sumatra / Indonésie) avait augmenté du 25 au 26 décembre 2022. Des panaches blancs diffus s’élevaient jusqu’à 100 m au-dessus du sommet du volcan. Le niveau d’alerte était maintenu à 2 (sur une échelle de 1 à 4).
Nous apprenons aujourd’hui que le Marapi est entré en éruption vers 23h00 (UTC) le 6 janvier 2023, avec une épaisse colonne de cendres qui s’élevait à environ 300 m au-dessus du sommet. Le 8 janvier, 164 randonneurs ont été évacués de la zone du volcan. La couleur de l’alerte aérienne est passée à l’Orange. Le niveau d’alerte volcanique est maintenu à 2 (WASPADA) depuis le 3 août 2011. La dernière éruption du Marapi a eu lieu du 28 avril au 2 mai 2018, avec un VEI 2.
Source : VSI, médias d’information indonésiens.

 

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L’éruption du Kilauea (Hawaii) se poursuit à partir des bouches situés dans la partie centre-est du plancher du cratère de l’Halema’uma’u. L’activité reste concentrée dans la moitié Est du cratère et dans le bassin de la moitié ouest, là où se trouvait le petit lac de lave en 2021-2022. Une webcam donne des images en direct du lac de lave à cette adresse : https://www.youtube.com/usgs/live.
Aucune activité particulière n’est observée le long de la zone de rift est ou de la zone de rift sud-ouest. De faibles déformations du sol et un peu de sismicité sont enregistrées le long des deux zones.
Source : HVO.

 

Capture d’écran de la webcam en direct.

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L’éruption effusive de l’Etna (Sicile) se poursuit. La lave s’écoule tranquillement depuis sa source à la base NE du Cratère Sud-Est depuis le 27 novembre 2022. Les coulées se dirigent ensuite vers la Valle del Leone. Le 7 janvier 2023, le front de coulée se trouvait à 2170 m d’altitude et le champ de lave couvrait une superficie de 0,63 km2.

Source : INGV.

Capture image webcam

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On a observé une activité explosive et effusive sur le Stromboli (Sicile) au début du mois de janvier 2023 au niveau de quatre bouches dans la zone cratèrique Nord, dans la partie supérieure de la Sciara del Fuoco, et sur une bouche dans la zone cratèrique Centre-Sud. Les explosions étaient d’intensité variable et éjectaient des matériaux de 80 à 150 m de hauteur, à raison de 3 à 10 explosions par heure.
Le 2 janvier, la lave a débordé des bouches éruptives dans la zone Nord, après une intrnse période de spattering. La lave a coulé le long de la Sciara del Fuoco, en empruntant probablement le chenal qui s’était formé en octobre 2022. La coulée a été bien alimentée pendant quelques heures, mais l’écoulement a ensuite ralenti et s’est arrêté. La même activité s’est reproduite le 4 janvier, avec un nouveau débordement de lave.
Source : INGV.

Image caméra thermique INGV

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À partir de juillet 2022, le réseau sismique du Kawah Ijen (Indonésie) a détecté un nombre croissant de séismes volcaniques peu profonds, ce qui indiquait une augmentation de la pression dans le système hydrothermal. Cette sismicité a de nouveau augmenté le 1er janvier 2023. La température de l’eau du lac est passée de 16°C en décembre 2022 à 45,6°C le 5 janvier 2023. Lors d’une visite sur le terrain, les scientifiques ont indiqué que la couleur de l’eau était vert clair. . Des panaches blancs denses s’élevaient des bouches sur les berges du lac, avec une forte odeur de soufre. Le niveau d’alerte a été porté à 2 (sur une échelle de 1 à 4) le 7 janvier. Il est conseillé à la population locale, aux visiteurs et aux mineurs de ne pas s’approcher du cratère à moins de 1,5 km.
Source : CVGHM.

Photo: C. Grandpey

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L’éruption du Semeru (Indonésie) continue. Le panache de vapeur et de cendres s’élève généralement à 200 – 500 m au-dessus du sommet. Une image de webcam publiée sur les réseaux sociaux le 8 janvier 2023 montrait une coulée de lave incandescente s’étirant sur 500 m depuis cratère sommital sur le flanc SE. Le niveau d’alerte reste à 3 (sur une échelle de 1 à 4). Le public est invité à rester à au moins 5 km du sommet et à l’écart des ravines sur les flancs du Semeru, en raison des risques de lahar, d’avalanche et de coulée pyroclastique.
Source : CVGHM.

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L’activité éruptive se poursuit sur le Mont Young, anciennement Mount Cerberus, du Semisopochnoi (Aléoutiennes / Alaska). De petites émissions de vapeur apparaissent quotidiennement sur les images de la webcam. Une activité explosive de faible intensité est observée sur le volcan. La couleur de l’alerte aérienne reste à l’Orange et le niveau d’alerte volcanique est maintenu à Watch (Vigilance).
Source : AVO.

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L’AVO a abaissé le niveau d’alerte volcanique et la couleur de l’alerte aérienne pour le Cleveland (Aléoutiennes / Alaska) suite à une réduction de l’activité volcanique au cours des derniers mois. La dernière activité éruptive a été une épisode explosif de courte durée dans la soirée du 1er juin 2020 et les émissions de SO2 ont été détectés pour la dernière fois le 29 juillet 2022.

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L’activité reste globalement stable sur les autres volcans.

J’ai dressé un bilan de l’année volcanique 2022. Vous le trouverez en cliquant sur ce lien :

https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2023/01/02/bilan-dactivite-volcanique-2022/

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Ces informations ne sont pas exhaustives. Vous en trouverez d’autres (en anglais) en lisant le bulletin hebdomadaire de la Smithsonian Institution :
https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm

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Here is some news about volcanic activity around the world.

The Hunga Tonga-Hunga Ha’apai eruption (Tonga archipelago) in January 2022 was an exceptional event and is a constant surprise to scientists. There is hardly a week without some new record. The eruption sent shockwaves around the world. Not only did it trigger widespread tsunami waves, but it also belched an enormous amount of water vapor into the Earth’s stratosphere.

A new scientific report informs us that the eruption set off more than 25,500 lightning events in just five minutes. Over the course of just six hours, the volcano triggered nearly 400,000 lightning events. Half of all the lightning in the world was concentrated around this volcano at the eruption’s peak. According to the report, the cataclysmic eruption shattered all records.

Source : CNN.

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In my previous post about volcanic activity in the world, I indicated that seismicity at Marapi (Sumatra / Indonesia) had increased during 25-26 December 2022. Diffuse white plumes were rising as high as 100 m above the summit. The Alert Level remained at 2 (on a scale of 1-4).

We now learn that Marapi started erupting at around 23:00 (UTC) on January 6th, 2023, with a thick ash column rising about 300 m above the summit. On January 8th, 164 climbers were evacuated from the area surrounding the volcano. The Aviation Color Code was raised to Orange. The Alert Level has been kept at 2 (WASPADA) since August 3rd, 2011. The last eruption at Marapi took place from April 28th to May 2nd, 2018 (VEI 2).

Source : VSI, Indonesian news media.

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The eruption of Kilauea (Hawaii) continues from vents on the central eastern portion of Halemaʻumaʻu crater floor. Activity is concentrated in the eastern half of the crater and within the basin in the western half of the crater that was the focus of activity in 2021–2022. A live-stream video of the lava lake is available at: https://www.youtube.com/usgs/live.

No unusual activity has been noted along the East Rift Zone or Southwest Rift Zone. Low rates of ground deformation and seismicity continue along both.

Source : HVO.

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The effusive eruption of Mt Etna (Sicily) continues. Lava has been flowing quietly from its source at the NE base of the Southeast Crater since November 27th, 2022. The flows then head towards the Valle del Leone. On January 7th, 2023, the flow front was at an altitude of 2170 m and the lava field covered an area of 0.63 km2.

Source : INGV.

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Both explosive and effusive activity at Stromboli (Sicily) occurred early in January 2023 at four vents in Area N, within the upper part of the Sciara del Fuoco, and at one vent in the South-Central Crater area. The explosions were variable in intensity and ejected material 80-150 m at a rate of 3-10 explosions per hour.
On January 2nd, lava overflowed vents in the N area, after a period of intense spattering. It flowed down the Sciara del Fuoco, likely channeled in the ravine that had formed in October. The flow was well-fed for a couple of hours but then effusion slowed or stopped. The same activity occurred again, with a lava overflow, on January 4th.

Source : INGV.

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Beginning in July 2022 the seismic network at Kawah Ijen (Indonesia) began detecting increasing numbers of shallow volcanic earthquakes indicating increasing pressure at shallow depths within the hydrothermal system. This seismicity again increased on January1st, 2023. The temperature of the crater lake water rose from 16°C in December 2022 to 45.6°C on January 5th 2023. During a field visit, scientists noted that the color of the lake water was light green. Dense white plumes were rising from vents, and the sulfur odor was strong. The Alert Level was raised to 2 (on a scale of 1-4) on January 7th. Residents, visitors, and miners are advised to not approach the crater within 1.5 km.

Source : CVGHM.

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The eruption of Semeru (Indonesia) continues. Steam and ash plume usually rise 200-500 m above the summit. A webcam image posted on social media on January 8th, 2023 showed an incandescent lava flow extending 500 m from the summit crater on the SE flank. The Alert Level remains at 3 (on a scale of 1-4). The public is asked to stay at least 5 km away from the summit, and away from drainages originating on Semeru, due to lahar, avalanche, and pyroclastic flow hazards.

Source : CVGHM.

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Eruptive activity at Semisopochnoi’s Mount Young, formerly Mount Cerberus (Aleutians / Alaska) continues. Daily minor steam emissions are visible in webcam images. Low-level explosive activity is observed on the volcano. The Aviation Color Code remains at Orange and the Volcano Alert Level remains at Watch.

Source : AVO.

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AVO has lowered both the Volcano Alert Level and the Aviation Color Code for Cleveland (Aleutians / Alaska) due to reduced volcanic activity in the past months.The last eruptive activity was a short-lived explosion on the evening of June 1st 2020, and SO2 emissions were last detected on July 29th, 2022.

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Activity remains globally stable on other volcanoes.

You will find a report of volcanic activity in 2022 by clicking on this link :

https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2023/01/02/volcanic-activity-report-2022/

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This information is not exhaustive. You can find more by reading the Smithsonian Institution’s weekly report:

https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm

Bilan d’activité volcanique 2022

A l’aube de l’année 2023, voici un petit bilan de l’activité volcanique dans le monde en 2022.

L’année 2022 a commencé avec la poursuite de l’éruption du Piton de la Fournaise (Ile de la Réunion). Elle avait commencé le 22 décembre 2021 et a pris fin le 17 janvier 2022.

Une nouvelle éruption a débuté le 19 septembre 2022 sur le flanc sud-ouest, dans le secteur du cratère Rivals, à environ 2200 m d’altitude. L’éruption s’est arrêtée brutalement vers 10h10 (heure locale) le 5 octobre 2022.

Photo: C. Holveck

Une éruption a commencé sur le volcan Wolf (Galapagos / Equateur) le 7 janvier 2022. La dernière éruption de ce volcan avait eu lieu en 2015 après 33 ans de sommeil, avec un VEI 4.

Débutée le 13 janvier 2022, l’éruption du volcan Hunga Tonga-Hunga Ha’apai (archipel des Tonga) est indéniablement l’événement de l’année. Sa puissance ne cesse de surprendre les scientifiques. Je vous invite à lire les différentes notes parues sur ce blog à propos de cette éruption cataclysmale.

Source: NASA

Une éruption phréato-magmatique s’est produite sur le Taal (Philippines) le 26 mars 2022). En conséquence, le PHIVOLCS a relevé le niveau d’alerte de 2 à 3. L’événement a été de courte durée et a été suivi d’une activité phréatomagmatique quasi continue qui a généré des panaches montant à 1 500 m au-dessus du cratère. Le PHIVOLCS a recommandé l’évacuation de Volcano Island et des barangays proches du lac en raison du risque de coulées pyroclastiques et de tsunami si des éruptions plus fortes devaient se produire.

Une crise sismique faisant craindre une éruption a été enregistrée au mois de mars à São Jorge (Açores). Le niveau d’alerte a été relevé à 2, puis à 3 (sur une échelle de 0 à 6) et même à 4 le 20 mars. Bien qu’aucune évacuation officielle n’ait été décrétée, les personnes vulnérables ont été déplacées vers d’autres endroits de l’île. La population totale de l’île est d’environ 8 400 personnes; environ 1 250 habitants ont décidé de quitter l’île les 23 et 24 mars. A ce jour, aucune éruption n’a eu lieu.

Des variations de température ont été observées dans le lac de cratère du Ruapehu (Nouvelle Zélande), mais aucune activité éruptive ne s’est produite.

L’activité de l’Anak Krakatau a connu une hausse à la fin du mois d’avril 2022, obligeant les autorités à relever le niveau d’alerte de 2 à 3 le 24 avril. La sismicité a fortement augmenté. L’activité éruptive oscillait entre des explosions avec émissions de panaches de cendres et des événements de type strombolien. Une coulée de lave a été observée jusque dans la mer le 23 avril. Le public n’est pas autorisé à s’approcher de l’Anak Krakatau dans un rayon de 5 km.

Une éruption a débuté le 3 août 2022 en Islande. Elle a fait suite à l’intense activité sismique observée au cours des semaines précédentes. Le magma a atteint la surface dans la Meradalir sur la péninsule de Reykjanes. Une fissure de 100 mètres s’est ouverte près du Fagradalsfjall, site de la précédente éruption. L’éruption a pris fin officiellement le matin du 21 août 2022.

Le niveau d’alerte du Semeru (Indonésie) a été relevé de 3 à 4 le 4 décembre 2022 après l’éruption du volcan. Le panache de cendres a atteint une hauteur de 15 kilomètres, avec des retombées sur plusieurs villages où des masques ont été distribués. L’agence indonésienne de gestion des catastrophes (BNPB) a conseillé aux gens de ne pas mener d’activités dans un rayon de 5 kilomètres du sommet du Semeru et a déclaré que près de 100 habitants, dont des enfants et des personnes âgées, ont été évacués vers des abris temporaires. Le Semeru a également déclenché des coulées pyroclastiques atteignant 7 kilomètres. Aucun blessé ou décès n’a été signalé.

On enregistre toujours plusieurs explosions par heure sur le Fuego (Guatemala). Elles envoient des matériaux incandescents à une hauteur de 100 à 350 m et génèrent des panaches de cendres qui s’élèvent à environ 1 km au-dessus du sommet. Des retombées de cendres sont signalées dans les zones sous le vent. Des ondes de choc secouent les structures dans les localités autour du volcan. Des avalanches de blocs descendent dans les ravines sur les flancs du Fuego.

Le Fuego peut être très destructeur. Tout le monde garde à l’esprit l’éruption du 3 juin 2018 qui a causé la mort de 190 personnes et fait 256 disparus. Ce sont les chiffres officiels, mais le nombre réel de morts est beaucoup plus élevé. On estime que probablement 2000 personnes ont péri sous les coulées pyroclastiques. Il s’agit de l’éruption la plus meurtrière au Guatemala depuis 1929.

Crédit photo: CONRED

Une éruption a débuté sur la zone de rift NE du Mauna Loa (Hawaii) dans la soirée du 27 novembre 2022. Le volcan n’avait pas émis de lave depuis 1984. On a craint un moment que les coulées coupent la Saddle Road, mais l’éruption a pris fin le 13 décembre 2022.

Crédit photo: USGS

L’éruption du Kilauea (Hawaii) qui avait débuté le 29 septembre 2021 s’est poursuivie tranquillement avec un petit lac de lave dans le cratère de l’l’Halema’uma’u, mais l’éruption du Mauna Loa a tout chamboulé et le Kilauea est, lui aussi, parti en vacances le 12 décembre 2022.

En Sicile, l’Etna a connu plusieurs crises éruptives comme celle du 21 février. Ces crises débutent en général dans le Cratère SE par une activité strombolienne qui se transforme en puissantes fontaines de lave et un panache éruptif atteignant plusieurs km de hauteur. Un débordement de lave du cratère peut accompagner ces crises éruptives. Des retombées de cendres sont observées dans les zones sous le vent.

Deux nouvelles bouches se sont ouvertes au mois de mai sur l’Etna, dans la partie haute de la Valle del Bove. La lave se déplaçait lentement vers le Monte Simone.

A partir de 17h00 (UTC) le 27 novembre 2022, le réseau de vidéosurveillance de l’Etna a mis en évidence l’ouverture d’une bouche effusive à la base nord-est du cratère SE, à une altitude d’environ 2800 m d’altitude. A l’heure actuelle, la lave continue de s’écouler dans le Val del Leone.

Image webcam

De toute évidence, l’accès à la zone sommitale du Stromboli (Sicile) n’est pas pour demain! Le volcan continue à montrer des crises explosives pouvant être violentes. On observe de temps à autre une activité particulièrement forte dans la zone cratèrique Nord, avec des explosions et des débordements de lave le long de la Sciara del Fuoco. Des coulées pyroclastiques sont également observées, comme le 9 octobre et le 4 décembre 2022.

La situation s’est aggravée à Stromboli à cause d’un violent incendie de végétation au mois de mai 2022 qui s’est déclaré au cours du tournage d’un film. Depuis cette époque, les fortes pluies génèrent des coulées de boue qui envahissent les ruelles de San Vincenzo.

L’île éolienne de Vulcano reste sous surveillance à cause des émissions gazeuses qui restent supérieures à la normale. L’accès au cratère de La Fossa reste interdit. A noter le 23 mai une décoloration de l’eau de mer le long de la plage de Levante, avec des odeurs nauséabondes.

Au Kamtchatka, la couleur de l’alerte aérienne pour le Sheveluch est Orange. Le volcan émet de temps à autre de volumineux panaches de cendres susceptibles d’affecter le trafic aérien dans la région. La couleur est Jaune pour le Bezymiaznny, le Karymsky et le Klyuchevskoy.

Le Sabancaya (Pérou) est régulièrement mentionné dans les bulletins d’activité volcanique. On enregistre en moyenne 30 à 40 explosions pas jour. Elles génèrent des panaches qui montent à 3 ou 4 km au-dessus du volcan.

Crédit photo: IGP

Le Sakurajima (Japon) est entré de nouveau en éruption le 24 juillet 2022. Le niveau d’alerte volcanique est passé de 3 à 5, le plus élevé. Les matériaux éjectés par le volcan sont retombés jusqu’à 2,5 kilomètres du cratère, mais il n’est fait état d’aucun blessé. Il a été demandé au public d’évacuer la zone concernée par l’éruption.

White Island (Nouvelle Zélande), le Lewotolok et le Merapi (Indonésie), le Villarrica (Chili), le Nevado del Ruiz (Colombie), le Popocatepetl (Mexique), le Semisopochnoi et le Pavlof (Alaska), Nishinoshima (Japon), le volcan sous marin de Home Reef (Tonga), ou encore le Grimsvötn (Islande) et ses crues glaciaires sont d’autres volcans actifs de la planète. J’ai eu l’occasion de donner de leurs nouvelles au cours de l’année 2022. Pour les retrouver, il suffit de taper leur nom dans le petit moteur de recherche dans la colonne de droite de ce blog.

Nishinoshima (Crédit photo: Japan Coast Guard)