Hawaii: Dernières nouvelles // Hawaii: Latest news

drapeau francaisLa coulée de lave 61g continue à avancer à travers la plaine côtière. Comparée à la coulée du 27 juin qui menaçait Pahoa mais est maintenant inactive, la coulée 61g ne  présente pas de danger immédiat pour les zones habitées. Cependant, bien que le risque aux personnes et aux biens ait diminué, le danger potentiel pour les visiteurs est plus grand car la lave est plus accessible. La possibilité d’admirer une coulée de lave active attire des centaines de touristes qui s’exposent aux dangers mentionnés dans ma note précédente sur Hawaï.
Si la lave atteint l’océan, de nouveaux risques vont apparaître. En général, les entrées de lave dans l’océan représentent un danger certain en raison des effondrements imprévisibles de la banquette littorale formée par la lave au cours de son écoulement. En plus du risque d’effondrement de cette banquette, il ne faudrait pas oublier les explosions dues au mariage difficile de la lave et de l’eau ou bien les panaches de gaz et de vapeur brûlante. Le danger est bien réel ; plusieurs personnes sont mortes au niveau des entrées océaniques au cours des dernières années.
La carte ci-dessous montre en bleu où l’on peut garer sa voiture près de Kalapana, à la fin de la Highway 130. La ligne jaune est la longue distance à parcourir le long de la route d’urgence pour atteindre la limite du Parc National des Volcans d’Hawaï. Ensuite, il faut marcher sur un terrain difficile avant d’arriver à la coulée. Les visiteurs sont priés d’éviter les propriétés privées en cours de route. Toutefois, d’ici quelques jours, la lave va probablement traverser la route d’urgence en avançant vers l’océan. Bien que la distance à parcourir soit longue depuis le parking, ce sera moins difficile que maintenant. Dans son dernier rapport, la HVO indique que la lave a ralenti sa progression et le front de coulée se trouve à 1,1 km de l’océan qu’il devrait atteindre d’ici une bonne huitaine de jour….à moins que le front s’immobilise d’ici là !

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drapeau anglaisThe 61g lava flow keeps moving forward across the coastal flat. Compared to the June 27 flow, which threatened Pahoa but is now inactive, the location of the 61g lava flow presents no immediate hazard to residential areas. However, although the hazard to property has diminished, the potential hazard to people is greater now that the flow is more accessible. The opportunity to see an active lava flow is already drawing hundreds of visitors which are exposed to the dangers I mentioned in my previous post about Hawaii.

If lava reaches the sea and forms an ocean entry, new hazards will appear. In general, ocean entries are the most dangerous part of a lava flow field due to unpredictable bench collapses, explosions, and scalding steam plumes. This danger is not theoretical ; several people have died near Kilauea ocean entries in past years.

The map below shows you in blue where you can park your car near Kalapana, at the end of Highway 130. The yellow line is the distance you will have to walk along the emergency road to reach the boundary of the Hawaii Volcanoes National Park. Then, you will have to walk across difficult terrain before getting to the lava front. Notice that you will have to avoid private property on the way. However, if you can wait a few more days, lava will cross the emergency road on its way to the ocean. Although it is a long way from the parking lot, it will be less difficult than now. In its latest report, HVO indicates that the lava front lies 1.1 km from the ocean which it should reach in at least 8 days…unless the flow front comes to a halt!

Carte coulée

Source: USGS / HVO.

 

De moins en moins de neige dans l’hémisphère nord // Less and less snow in the northern hemisphere

drapeau francaisSelon les chercheurs du Global Snow Lab de l’Université Rutgers dans le New Jersey, l’ensemble de l’hémisphère nord au cours des quatre derniers mois (mars, avril, mai et juin) a connu le plus bas niveau de couverture neigeuse jamais enregistré pour cette période. Cela confirme les observations des 10 dernières années.
Pour l’année en cours, la couverture neigeuse moyenne pour les mois de mars, avril, mai et juin a été inférieure d’un peu plus de 500 000 kilomètres carrés au record précédent enregistré en 1990. Ce manque de neige pour l’hémisphère nord n’est pas le même pour tous les mois mentionnés, même si le niveau reste dans l’ensemble très faible. Mars a été le deuxième plus bas niveau jamais enregistré ; avril est le record absolu ; mai a été le quatrième plus bas et juin le troisième plus bas.
Cette faiblesse de l’enneigement fait partie de la tendance de notre planète à se réchauffer. Selon les chercheurs du Global Snow Lab, le phénomène aura des conséquences inquiétantes pour l’approvisionnement en eau, les feux de forêt et le réchauffement de la Terre elle-même. En effet, la faible couverture de neige signifie que la Terre a un pouvoir réfléchissant – ou « albédo » – moindre et elle se réchauffe davantage sous l’effet des rayons du soleil. Un fait montre parfaitement les conséquences du faible enneigement cette année ; c’est l’énorme incendie qui a dévasté la ville de Fort McMurray au Canada.
Le record ou quasi-record de faible enneigement dans l’hémisphère Nord pour les quatre mois mentionnés montre que le phénomène a été constant et a même progressé en latitude en allant vers le nord.

Les derniers chiffres concernant la perte de couverture neigeuse vont de pair avec les données sur la perte de glace de mer dans l’Arctique – la contrepartie de la couverture neigeuse sur les océans de l’hémisphère nord. La glace de mer a, elle aussi, battu des records de faiblesse cette année. Elle a été au plus bas pendant les mois de janvier, février, avril et mai. Le National Snow and Ice Data Center basé à Boulder dans le Colorado a indiqué que juin 2016 avait également battu un record pour l’étendue moyenne de la banquise arctique.
Source : Global Snow Lab.

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drapeau anglaisAccording to researchers with the Rutgers University Global Snow Lab, the entire Northern Hemisphere over the past four months (March, April, May and June) featured the lowest levels of snow cover ever recorded for this particular time period. It goes along with the pattern we’ve been seeing the last 10 years or so.

Overall, in 2016, the average snow cover across March, April, May and June was just over half a million square kilometres smaller than the previous record low year, 1990. Not every month during the four-month time period saw a record low for the Northern Hemisphere, but all were quite low. March was the second lowest on record, April was the absolute lowest on record, May was the fourth lowest and June was the third lowest.

This is part of a trend to be expected on our warming planet. That trend will have vast consequences for water supplies, wildfires and the warming of the Earth itself. Indeed, low snow cover means that the Earth has less reflectivity or « albedo » – so it warms up more from the sun’s rays. An indicator of the consequences of low snow so far this year is the enormous and devastating wildfire that engulfed Fort McMurray in Canada.

The record or near record low amounts of northern hemisphere snow in March, April, May and now June show there has basically been no reprieve and the phenomenon progressed farther and farther north, at higher and higher latitudes.

The latest numbers on snow cover come paired with data suggesting that Arctic sea ice – the counterpart to snow cover over the northern hemisphere oceans – has also set repeated record lows this year. January, February, April and May of this year all saw record lows for Arctic sea ice extent. The National Snow and Ice Data Center in Boulder, Colorado, has announced that June of 2016, too, saw record low average Arctic sea ice extent.

Source : Global Snow Lab.

Snow

Ce graphique montre que l’étendue de la glace de mer pendant le mois de juin a diminué d’environ 3,7% par décennie au cours de la période allant de 1979 à 2016 (National Snow and Ice Data Center).