Aujourd’hui, il existe des négationnistes pour presque tout (habitant à côté d’Oradour-sur-Glane, je suis bien placé pour le savoir), y compris pour le changement et le réchauffement climatiques. Certains affirment allègrement (vous apprécierez l’adverbe) que tout cela est faux et sans fondement. Pourtant, des phénomènes extrêmes ont lieu régulièrement à travers le monde. Des universitaires de Yale (Etats-Unis) ont eu la bonne idée d’étudier leur fréquence au cours des dernières décennies. Les graphiques correspondants sont très inquiétants.
http://www.youtube.com/watch?v=b0NrS2L6KcE&feature=player_embedded
Un premier graphique montre la fréquence des catastrophes entre 1980 et 201O La couleur marron fait référence aux événements géologiques (séismes, tsunamis, éruptions volcaniques). La couleur verte désigne les catastrophes d’origine météorologiques, comme les tempêtes. Le gris foncé représente les événements d’origine hydrologiques (inondations, par exemple). La couleur orange est réservée aux événements d’origine climatique (températures extrêmes, sécheresse, feux de forêts…). On remarque que la tendance est à une hausse régulière.

Les courbes suivantes – en gardant les mêmes couleurs que précédemment – montrent le nombre de catastrophes naturelles ayant eu lieu entre 1980 et 2010. On se rend vite compte que les phénomènes météorologiques extrêmes et leurs conséquences marquent une forte hausse, alors que leurs homologues géologiques sont stables.
Les gens ont souvent l’impression que les séismes et les éruptions deviennent de plus en plus fréquents. C’est faux ! Cette impression vient du fait que l’information circule de plus en plus vite et que nous savons quasiment en temps réel ce qui se passe à l’autre bout de la planète.

Sans tomber dans le catastrophisme, force est de reconnaître que la situation est inquiétante et que le climat terrestre connaît des déséquilibres profonds qui ont inévitablement des conséquences économiques. Ainsi, la récolte de maïs va probablement être très affectée par la récente sécheresse dans le Midwest des Etats-Unis, avec une flambée inévitable des prix …et des biens de consommation qui en dépendent. Je fais souvent allusion à la fonte des glaciers, mais des phénomènes beaucoup plus sérieux nous menacent si la tendance ne s’inverse pas.