Le Vésuve à Cahors (Lot) le 6 novembre 2025 !

J’aurai le plaisir de présenter à CAHORS (Lot) – dans le cadre de l’Université pour Tous Cahors Quercy – une conférence intitulée « La Campanie, des Champs Phlégréens à Pompéi »  le jeudi 6 novembre à 14h30 au Centre Universitaire Maurice-Faure, 273 avenue Henri Martin .

Au départ de Pouzzoles, je conduirai le spectateur à travers la Campanie avec une première étape dans la Solfatara, une cocotte-minute prête à exploser. Puis, nous escaladerons les pentes du Vésuve dont la prochaine éruption pourrait être dévastatrice. Nous déambulerons ensuite dans les rues de Herculanum, Pompéi, mais aussi Oplontis et Stabies, détruites par le volcan en l’an 79.

Mon exposé se poursuivra avec un diaporama d’une vingtaine de minutes, en fondu-enchaîné sonorisé, intitulé « La Java des Volcans». Il fait voyager à travers l’île indonésienne de Java qui héberge plusieurs volcans aussi explosifs que le Vésuve.

A l’issue de la conférence, le public pourra se procurer le dernier livre « Histoires de Volcans – Chroniques d’éruptions » que j’ai écrit avec Dominique Decobecq, ainsi que des CD d’images de volcans.

Photos: C. Grandpey

Etna (Sicile) : l’accès aux Monti Silvestri est désormais payant

Très souvent, le premier contact des touristes avec l’Etna, lorsqu’ils débarquent de leurs véhicules sur le parking du Rifugio Sapienza, se fait par une visite des Montii Silvestri, formés par l’éruption de 1892. C’est une rencontre facile avec le volcan avant de prendre la Funivia dell’Etna qui permet de se rapprocher des cratères sommitaux, à 2900 mètres d’altitude.

Jusqu’à présent, l’accès aux cratères Silvestri était libre et gratuit. Depuis le jeudi 2 octobre 2025, il est payant et il vous faudra débourser 5 euros pour aller vous promener sur ce site magnifique. Cette décision a été prise par le groupe Russo Morosoli qui gère également la Funivia dell’Etna après avoir racheté cette partie du volcan en 1997.
La question du prix d’entrée aux Silvestri a suscité une vive polémique parmi les guides dont le travail facilite l’accès des touristes au volcan. Les protestations se multiplient et circulent sur les réseaux sociaux. Certains se demandent s’il est possible de demander l’intervention du Parc de l’Etna et des institutions. Le maire de Nicolosi – dont le territoire comprend les Silvestri – a déclaré ne pas avoir été mis au courant du droit d’entrée et avoir demandé au Parc de convoquer d’urgence le Conseil des maires .
Selon le journal La Sicilia, l’Autorité du Parc n’a reçu aucune demande d’autorisation ni notification de la décision d’instaurer un droit d’accès. Il faut toutefois savoir que la gouvernance du Parc est actuellement défaillante. Il y a quelques semaines, le conseiller à l’environnement a nommé le maire de Gravina di Catania à la présidence, mais cette nomination n’est pas encore effective.
Russo Morosoli, le gestionnaire des Crateri Silvestri, a indiqué qu’en avril 2025 il avait lancé une opération pour garantir la sécurité des touristes et informé tous les opérateurs qui les accompagnaient de la mise en place prochaine d’un accès réglementé. Il ne comprend donc pas les allégations concernant le manque d’information. Affaire à suivre…
Source : La Sicilia.

Crédit photo : Wikipedia

Problèmes en vue dans les parcs nationaux aux États Unis cet été // Trouble ahead in U.S. National Parks this summer

Si je peux vous donner un conseil d’ami, c’est de ne pas vous rendre dans les parcs nationaux aux États Unis cet été, au risque de vous retrouver confrontés à un sacré bazar.

Avec Donald Trump à la Maison Blanche, dans ce qui a été appelé le Massacre de la Saint Valentin, quelque 2 000 employés qui venaient d’être récemment embauchés ont été licenciés du jour au lendemain dans le Service des Eaux et Forêts et 1 000 autre emplois ont été supprimés dans le Service des Parcs Nationaux. Cette décision, qui fait partie d’une politique plus large visant à réduire la bureaucratie et les dépenses fédérales, a laissé les fonctionnaires fédéraux perplexes et inquiets quant à l’avenir de la gestion des terres publiques.

Avec la réduction de leurs effectifs, les rangers expliquent que cette réduction du nombre d’employés entraînera inévitablement de longues files d’attente à l’entrée des parcs, des toilettes sales et des conditions de visite potentiellement dangereuses pour les randonneurs et les campeurs pendant la haute saison touristique.
A la suite des manifestations et de la menace d’innombrables poursuites judiciaires, l’administration Trump a rétabli les emplois d’une cinquantaine d’employés du Service des parcs nationaux et embauché près de 3 000 travailleurs saisonniers supplémentaires, mais le compte n’y est pas.
Les avocats et les groupes de défense des droits affirment que ces licenciements à grande échelle sont une erreur et une menace pour la sécurité publique. Un parc du Colorado a d’ores et déjà annoncé sur les réseaux sociaux qu’il fermerait ses portes deux jours par semaine en raison d’un manque de personnel.
Des travailleurs saisonniers sont régulièrement recrutés pendant les mois d’été, quand l’affluence est à son maximum, pour venir en aide à plus de 325 millions de visiteurs qui affluent chaque année dans les 433 parcs, sites historiques et autres attractions du pays. Les réductions de personnel vont laisser des centaines de parcs nationaux – y compris certains des plus connus et des plus fréquentés – en sous-effectif et confrontés à des décisions difficiles concernant les heures d’ouverture, la sécurité publique et la protection des ressources. J’imagine facilement la cohue dans le Parc National de Yellowstone, déjà surfréquenté en temps normal, pour lequel on parlait de quotas de visiteurs ces dernières années. Ces quotas sont déjà en vigueur dans le Parc National des Arches.

Il faut s’attendre à une très longue attente pour visiter Yellowstone cet été ((photo: C. Grandpey)

Le Parc national de Saguaro, à Tucson (Arizona), a annoncé la fermeture de ses deux centres d’accueil le lundi à partir du 24 février. Au Parc national de Yosemite, les responsables ont annoncé qu’ils suspendaient les réservations pour 577 emplacements de camping cet été. Les visiteurs d’autres parcs constatent également des problèmes de personnel, notamment au Parc national du Grand Canyon, où les mesures de la Maison Blanche réduisent considérablement les effectifs des postes d’entrée, ce qui entraîne de longues files de véhicules qui vont s’aggraver avec la saison touristique qui approche.

Jour de fermeture au Visitor Center du Pac de cactus de Saguaro (Photo: C. Grandpey)

Des offres d’emploi à des milliers de travailleurs saisonniers ont été annulées ces derniers jours, et tous ne seront pas réembauchés. Certains employés permanents qui ont été licenciés travaillaient dans les ressources humaines et auraient été impliqués dans l’embauche et la formation des employés saisonniers. Comme l’a dit un ranger : « Les parcs nationaux sont quelque chose que tous les Américains chérissent, et les personnes qui prennent les décisions sont déconnectées de la réalité. » Un discours que j’ai déjà entendu quelque part…

Source : presse outre-atlantique.

Longues files d’attente à prévoir également pour visiter le Grand Canyon (Photo: C. Grandpey)

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Take this piece of advice from me : avoid visiting Amerivcan National Parks this summer ! If you cross the Atlantic, you may be confronted with a huge mess.

With Donlad Trump at the White House, in what has been dubbed the Valentine’s Day Massacre, around 2,000 recently hired employees were fired at the U.S. Forest Service and an additional 1,000 jobs were slashed at the National Park Service. The decision, which is part of a broader push to cut federal bureaucracy and spending, have left federal workers bewildered and worried about the future of public lands. As their ranks diminish, park rangers say fewer employees could mean long entry lines, dirty bathrooms and potentially unsafe conditions for hikers and campers during the busy tourist season.

Following the protests and the threat of countless lawsuits, the Trump administration is restoring jobs forabout 50 National Park Service employees and hiring nearly 3,000 additional seasonal workers, but this won’t be sufficient.

Lawmakers and advocacy groups have criticized the widespread layoffs as unnecessary and a threat to public safety. A Colorado park announced on social media that it will close two days a week due to “lack of staffing.”

Seasonal workers are routinely added during warm-weather months to serve more than 325 million visitors who descend on the nation’s 433 parks, historic sites and other attractions yearly. Park advocates say the permanent staff cuts will leave hundreds of national parks — including some of the most well-known and most heavily visited sites — understaffed and facing tough decisions about operating hours, public safety and resource protection. I can easily imagine the crush in Yellowstone National Park, where there has been talk of visitor quotas in recent years. Similar quotas have already been enforced in Arches National Park. Saguaro National Park in Tucson (Arizona) announced that it was closing its two visitors centers on Mondays starting February 24th. At Yosemite National Park, officials announced they are halting reservations for 577 camping spots this summer. Visitors to other parks are also noting staffing problems, including at Grand Canyon National Park, where the White House measures cut deeply into the employees who staff the entrance stations, leading to long lines of vehicles that will get much worse with the coling tourist season. .

Job offers to thousands of seasonal workers were rescinded in recent days, and not all of them will be rehired. Some permanent employees who were laid off were in human resources and would have been involved in hiring and training seasonal employees. Said one ranger :“National parks are something that all Americans cherish, and the people making the decisions are disconnected from that reality.” These are words I’ve heard somewhere before…

Source: overseas press.

Nouvelles conditions d’accès aux grottes de glace en Islande // New access conditions to ice caves in Iceland

Suite à un accident mortel en août dernier lors de la visite d’une grotte de glace sur le glacier Breiðamerkurjökull (voir mes notes à ce sujet), le Parc national du Vatnajökull a mis en place des mesures de sécurité plus strictes pour les visites des grottes de glace. On se souvient qu’elles avaient été temporairement suspendues pendant les semaines qui ont suivi l’accident.
Les nouvelles conditions prévoient des évaluations quotidiennes des risques et la mise en place d’un conseil professionnel. Selon le directeur du Parc national du Vatnajökull, les voyagistes sont, pour la plupart, satisfaits du nouveau système qui sera amélioré en fonction des retours d’expérience. Selon les nouvelles conditions, les agences qui organisent ces excursions doivent nommer un guide expérimenté qui effectue des évaluations quotidiennes de sécurité dans chaque grotte de glace et au niveau des formations de glace en surplomb. S’il est décidé que les conditions sur un site particulier ne sont pas remplies, les agences seront obligées d’éviter cet endroit pour la journée. En outre, un conseil professionnel sera chargé de superviser la mise en œuvre des évaluations quotidiennes. Une taxe, calculée en fonction du nombre de participants aux excursions, sera prélevée auprès des voyagistes pour financer le conseil professionnel. Par ailleurs, les tour-opérateurs ne pourront pas réclamer de compensation auprès du Parc si des restrictions d’accès sont imposées. Enfin, il est stipulé que les agences doivent s’engager à ne pas intenter d’actions qui pourraient nuire à la réputation ou à la crédibilité du Parc national du Vatnajökull. Le nouveau système est déjà en place et semble bien fonctionner, même s’il n’a pas encore été officiellement validé.

Il faut noter que les nouvelles mesures ne prévoient pas de restriction d’accès aux grottes de glace pendant les mois d’été, comme cela était préconisé par les auteurs d’un rapport de 2017 commandé par le parc national du Vatnajökull et qui qualifiait les grottes de « dangereuses » à cette époque de l’année. L’argent passe, bien sûr, avant la sécurité…

Source : Médias islandais.

Photo: C. Grandpey

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Following a fatal accident last August during the visit of an ice cave on Breiðamerkurjökull glacier (see my posts about this topic), the Vatnajökull National Park has introduced stricter safety measures for ice-cave tours. One can remember that such tours were temporarily suspended during the weeks that followed the accident.

The new conditions stipulate daily risk assessments and the involvement of a professional council. According to the Director of the Vatnajökull National Park, tour operators are largely satisfied with the new system, which is being refined based on feedback. Under the new terms, companies must appoint an experienced lead guide to participate in a group that conducts daily safety assessments of each ice cave and overhanging ice formations. If the group determines that conditions at a particular site are unsafe, companies are obligated to avoid that location for the day. Furthermore, a professional council will be responsible for overseeing the implementation of daily assessments by the evaluation groups. A fee, based on the number of clients, will be charged to the companies to fund the council, and tour operators also waive any right to claim compensation from the park due to access restrictions. At last, it is stipulated that companies must pledge not to engage in any actions that could damage the reputation or credibility of Vatnajökull National Park. The new system is already in use and appears to be working well, though it has not yet been officially implemented.

The new measures do not mention restricting access to ice caves during the summer months, which authors of a 2017 report commissioned by the Vatnajökull National Park had unequivocally identified as “unsafe.” A matter of money, of course…

Source : Icelandic news media.