Glaciers en péril (2ème partie) // Glaciers at risk (part 2)

Glacier Franz Josef, Nouvelle-Zélande
Le glacier Franz Josef est non seulement une merveille naturelle, mais aussi un exemple frappant de l’accélération du réchauffement climatique. Situé dans le parc national de Westland Tai Poutini, le Franz Josef recule rapidement. Il a perdu une quantité importante de glace au cours des dernières décennies. Ce recul a remodelé le paysage, affectant les écosystèmes locaux, le tourisme et même le climat. Lors de ma visite en 1999, j’ai pu m’approcher du front du glacier, mais il a reculé si vite que les parois de son encaissant sont devenues instables. Randonner dans la vallée glaciaire est devenu extrêmement dangereux.

Photo: C. Grandpey

Crédit photo: Bolde

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Glacier du Rhône, Suisse

Situé dans les Alpes suisses, le glacier du Rhône est un autre exemple de glacier qui recule rapidement en raison du réchauffement climatique. Ce glacier emblématique rétrécit depuis le 19ème siècle, et son recul s’est accéléré ces dernières décennies. Une grotte est creusée dans le glacier, mais son avenir est incertain malgré les bâches blanches installées dessus. C’est ici que le Rhône prend sa source. Si le glacier fondait complètement, l’eau deviendrait vite un problème pour les régions traversées par le fleuve.

Glacier du Rhône et bâche de protection de la grotte

Naissance du Rhône (Photos: C. Grandpey)

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Glacier Vatnajökull, Islande

Le glacier Vatnajökull est la plus grande calotte glaciaire d’Europe, mais il n’est pas à l’abri des effets du réchauffement climatique. Cet immense glacier perd de la glace à un rythme accéléré, remodelant le paysage islandais et affectant les communautés locales. La hausse des températures et l’activité volcanique sont les principaux facteurs de cette fonte. Dans mon livre Glaciers en Péril, j’ai donné des exemples des parties du glacier qui fondent très rapidement.

Photos: C. Grandpey

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Parc national des Glaciers, États-Unis

Le parc national des Glaciers abrite plusieurs glaciers qui ont reculé si rapidement en raison du réchauffement climatique que les visiteurs sont souvent déçus de constater leur faible nombre, voire leur absence. Autrefois composé d’environ 150 glaciers, le parc en compte aujourd’hui moins de 30, et leur superficie continue de diminuer chaque année. Heureusement, le parc abrite une faune abondante, notamment des marmottes et des chèvres des Rocheuses que l’on peut observer à de nombreux endroits.

Photos: C. Grandpey

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Glacier de Pine Island, Antarctique
Situé dans l’ouest Antarctique, le glacier de Pine Island fait partie de ceux qui inquiètent le plus glaciologues et climatologues. Je ne l’ai pas visité, mais je lui accorde une place à part car c’est l’un de ceux qui fondent le plus rapidement au monde. Il est étroitement surveillé car sa fonte pourrait contribuer de manière significative à l’élévation du niveau de la mer. Le glacier s’amincit d’environ 90 centimètres par an.
Le processus de fonte est identique à celui qui affecte Jacobshavn au Groenland. Les courants océaniques chauds font fondre par le dessous la plate-forme qui, tel un rempart, retient le glacier..Si cette plate-forme disparaît, le Pine Island finira sa course dans l’océan Austral et sa fonte contribuera à la hausse des océans. La situation est d’autant plus préoccupante en Antarctique occidental que d’autres glaciers, comme le Thwaites, le Pope ou le Smilth, pourraient, eux aussi, finir leur course dans l’océan Austral et faire ainsi monter le niveau des océans de plusieurs mètres. Il faut savoir que les systèmes glaciaires sont interconnectés dans cette partie de l’Antarctique. 

Source: BAS

Source : Bolde via Yahoo News.

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Franz Josef Glacier, New Zealand

Franz Josef Glacier is not only a natural wonder but also a stark example of the acceleration of global warming. Located in Westland Tai Poutini National Park, Franz Josef has been retreating rapidly, losing a significant amount of ice over the past few decades. The glacier’s retreat has reshaped the landscape, affecting local ecosystems, tourism, and even the climate. When I visited it in 1999, I could wlak up to the front of the glacier, but it has retreated so fast that the walls of its former casing have become unstable ; walking in the glacial valley has become extremely hazardous.

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Rhone Glacier, Switzerland

Located in the Swiss Alps, Rhone Glacier is another example of a glacier retreating rapidly due to global warming. This iconic glacier has been shrinking since the 19th century, with its retreat accelerating in recent decades.

A cave is carved into the glacier, but its future is uncertain despite the white tarpaulins that have been installed on the glacler. The glacier is the source of the Rhone River. Should the glacier melt completely, water will become a problem for the regions crossed by the Rhone River.

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Vatnajökull Glacier, Iceland

Vatnajökull Glacier is Europe’s largest ice cap, but it’s not immune to the impacts of global warming. This massive glacier has been losing ice at an accelerating rate, reshaping the Icelandic landscape and affecting local communities. Warmer temperatures and volcanic activity are major factors of the melting. In my book Glaciers en Péril, I have given examples of parts of the glacier that are melting very fast.

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Glacier National Park, USA

Glacier National Park is home to several glaciers that are retreating so rapidly due to global warming that visitors today are often disappointed to see so few glaciers in the park. Once home to around 150 glaciers, the park now has fewer than 30, and they continue to shrink each year. Fortunately, the park is home to numerous animals, especially marmots and mountain goats that can be seen in numerous places.

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Pine Island Glacier, Antarctica

Located in West Antarctica, the Pine Island Glacier is among those that most worry glaciologists and climatologists. It is one of the fastest-melting glaciers in the world. It is closely monitored because its melting could significantly contribute to sea level rise. The glacier is thinning by about 90 centimeters per year.
The melting process is identical to that affecting Jacobshavn in Greenland. Warm ocean currents melt the ice shelf from below. The ice shelf acts like a barrier, holding the glacier in place. If this shelf disappears, Pine Island will eventually flow into the Southern Ocean, and its melting will contribute to rising sea levels. The situation is all the more worrying in West Antarctica as other glaciers such as Thwaites, Pope or Smilth could also end their course intothe Southern Ocean and thus raise the level of the seas by several meters.

Source : Bolde via Yahoo News.

La mort annoncée des glaciers islandais // The predicted death of Iceland’s glaciers

La nouvelle n’est pas vraiment une surprise. Avec la hausse des températures dans l’Arctique, les glaciers islandais continuent de fondre et disparaître à un rythme effréné. 70 des 400 glaciers du pays ont disparu à jamais.
Le Met Office islandais explique qu’en seulement un quart de siècle, la couverture de glace a diminué d’environ 10 % et que l’épaisseur des glaciers diminue en moyenne d’un mètre par an. La perte de masse glaciaire en Islande est l’une des plus élevées au monde.
Pour sensibiliser le public à la gravité du problème, les Islandais ont inauguré le premier « cimetière de glaciers » au monde. Ce cimetière commémore les glaciers sur l’île et dans le monde qui ont disparu ou sont menacés par le réchauffement climatique. Le site comprend 15 pierres tombales, sculptées dans la glace par le sculpteur sur glace islandais Ottó Magnússon. Elles rendent hommage, entre autres, au Pizol, aujourd’hui disparu en Suisse, et à l’Okjökull, en Islande. Il faut rappeler qu’une plaque commémorative en lettres d’or écrites en islandais et en anglais a été inaugurée le 18 août 2019 sur le site  de l’Okjökull, dans l’ouest de l’île. Ce sont des chercheurs islandais et de l’Université Rice aux Etats-Unis qui sont à l’initiative du projet. On peut lire sur la plaque le texte suivant à l’adresse des générations futures : « « Une lettre pour l’avenir » – OK (l’Okjökull) est le premier glacier islandais à perdre son statut de glacier. Au cours des 200 prochaines années tous nos glaciers devraient connaître le même sort.  Ce monument atteste que nous savons ce qui se passe et ce qui doit être fait. Vous seuls savez si nous l’avons fait ».

La fonte rapide des glaciers met en péril non seulement les paysages naturels du pays, mais aussi son avenir économique. Si l’eau de fonte des glaciers bonifie actuellement la capacité hydroélectrique de l’Islande, fournissant environ 73 % de son électricité, les scientifiques prévoient un pic de fonte d’ici 40 à 50 ans. À ce moment-là, l’eau de fonte diminuera,et réduira inévitablement la production énergétique nationale.
Une autre conséquence de la fonte des glaciers est la transformation des paysages islandais. Par exemple, dans le sud de l’île, le niveau des terres entourant le Vatnajökull s’élève à raison d’un centimètre par an, phénomène connu sous le nom de rebond isostatique, qui affecte les ports et les infrastructures. Par conséquent, les risques de glissements de terrain, d’inondations et de nouveaux lacs glaciaires augmentent. Pour y faire face, le gouvernement islandais renforce la surveillance du climat, cartographie la topographie des glaciers et encourage le reboisement des zones autrefois couvertes de glace.

Les scientifiques ont effectué certaines projections qui montrent que l’Islande pourrait ne plus être recouverte de glace d’ici 200 ans. La transformation du pays, d’une terre de glaciers en une terre de forêts, est peut-être déjà en cours.
Source : Iceland Review.

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The piece of news does not come as a surprise. Together with rising temperatures in the Arctic, Iceland’s glaciers continue to vanish at a rapid pace, with 70 of the nation’s 400 glaciers lost.

The Icelandic Met Office explains that in just a quarter of a century, ice cover has shrunk by roughly 10%, and glacial thickness is declining by an average of one metre annually. The rate of glacial mass loss is among the highest in the world.

To raise awareness of the severity of the issue, some Icelanders have opened the world’s first “glacier graveyard”. The graveyard commemorates both local and global glaciers lost or endangered by global warming. The site includes 15 tombstones, carved from ice by Icelandic ice sculptor Ottó Magnússon, that pay tribute to Switzerland’s extinct Pizol and Iceland’s Okjökull, among others.

One should remember that a commemorative plaque in gold letters written in Icelandic and English was inaugurated on August 18th, 2019 on the Okjokull site, in the western part of the island. Icelandic researchers and Rice University in the United States are the initiators of the project. The following text can be read on the plaque for future generations: « A letter for the future » – OK (Okjökull) is the first Icelandic glacier to lose its glacier status. Over the next 200 years all our glaciers are expected to follow the same path. This monument is to acknowledge that we know what is happening and what needs to be done. Only you know if we did it. »

Glaciers melting at such a fast rate does not just jeopardise the country’s natural landscape, but also its economic future. While glacier runoff currently boosts Iceland’s hydroelectric capacity, providing around 73% of its electricity, scientists predict a peak in meltwater within 40–50 years. When that time comes, runoff will decline, reducing energy output nationwide.

Another consequences of glacier melting is that the Icelandic landscape is being reshaped. For instance, in South Iceland the land surrounding Vatnajökull is rising by one centimeter annually in a phenomenon called isostatic rebound, affecting harbours and infrastructure. In turn, risks of landslides, floods, and new glacial lakes are increasing. In response, the Icelandic government is expanding climate monitoring, mapping glacier topography, and promoting reforestation where ice once stood.

With some projections suggesting Iceland might become ice-free within 200 years, the country’s transformation from a land of glaciers to forests is perhaps already underway.

Source : Iceland Review.

Péninsule de Reykjanes (Islande) : l’éruption continue // The eruption continues

18 mars 2024.

7 heures (heure française – 6 heures heure locale) : L’éruption se poursuit ce matin sur la péninsule de Reykjanes. Son intensité n’a rien à voir avec celle observée au déut de l’événement samedi soir, mais l’activité sur la fissure éruptive reste significative. Toutefois, il est peu probable que la lave ait suffisamment d’énergie pour atteindre la mer. La superficie couverte par la lave est estimée à près de six kilomètres carrés. L’activité est désormais confinée à la partie la plus méridionale de la fissure éruptive..

Il faut attendre les dernières informations fournies par le Met Office et la Protection Civile islandaise.

Sans relation avec l’ éruption sur la péninsule de Reykjanes, à noter à 00h45 cette nuit un séisme de M 4, 4 au niveau du Bardabunga, sur le glacier Vatnajökull, à une profondeur de 7,8 km.

Image webcam à 7 heures le 18 mars 2024

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13h00 : L’éruption se poursuit,après quelque 36 heures d’activité, mais son intensité est estimée à seulement 2 à 5 % de ce qu’elle était au début. La situation le long de la fissure éruptive est la même que ce matin.
La coulée de lave vers le sud, en direction de la route de la côte sud et la petite ville de Hraun, a considérablement ralenti et il semble peu probable qu’elle atteigne la mer. .
La Nesvegur, la seule route menant et sortant de Grindavík, ne sera pas fermée, au moins pour le moment, comme on le craignait. Des membres de la Protection civile ont signaléé une « mare » de lave à proximité de la Suðurstrandarvegur. Si la paroi qui retient cette lave se brisait, elle pourrait s’écouler à grande vitesse et atteindre la route très rapidement, et des personnes qui se trouveraient sur la route aurait à peine le temps de s’échapper.
L’éruption actuelle devrait se comporter comme les précédentes et s’arrêter lentement. Il n’est pas possible de savoir si ce type d’éruption se reproduira souvent. L’histoire de la péninsule de Reykjanes nous apprend que l’on peut observer des périodes de dix, vingt ou trente ans avec de fréquentes éruptions.
Les premières mesures GPS après le début de l’éruption indiquent que le sol continue de se soulever sous Svartsengi, malgré l’éruption en cours.
Le Blue Lagoon reste fermé, au moins jusqu’au 19 mars 2024.
Source  : médias d’information islandais.

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17 heures : L’éruption continue ce soir. Son intensité est restée relativement stable au cours de la journée.

 

Image webcam

En conséquence, le front des coulées ne progresse pratiquement plus. C’est une bonne nouvelle au sud où la Suðurstrandarvegur ne semble plus menacée. Il faut toutefois se montrer prudent car on observe par endroit des accumulations de lave retenues par des parois qui peuvent se rompre, ce qui enverrait de nouvelles coulées en direction de la route et du littoral.

Le port de Grindavik est resté fermé aux bateaux aujourd’hui, de même que le Blue Lagoon. La centrale de Svartsengi a été momentanément évacuée ce matin à cause des gaz de l’éruption.

Cette éruption semble partie pour durer plus longtemps que les précédentes, mais elle peut aussi surprendre tout le monde en s’arrêtant soudainement.

On notera l’efficacité des digues de terre qui ont bien dévié le cours de la lave et empêché Grindavik d’être menacée.

Sauf événement exceptionnel, ce bulletin sera le dernier pour le 18 mars 2024.

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March 18th, 2024.

7:00 am (French time – 06:00 local time) : The eruption continues this morning on the Reykjanes Peninsula. Its intensity is much lower than Saturday night when the event started, but activity on the eruptive fissure remains significant. However, it is unlikely that the lava will have enough energy to reach the sea. Let’s wait for the latest news provided by the Met Office and the Civil Protection. The area covered by the lava is estimated to be almost six square kilometres, The activity is now confined to the southernmost part of the eruptive fissure

Unrelated to the eruption on the Reykjanes peninsula, an M 4.4earthquake of M 4.4 was recorded at 00:45 today at Bardabunga, on the Vatnajökull glacier, at a depth of 7.8 km.

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1:00 pm : The eruption continues, some 36 hours after it began, but its strength is estimated at just 2 to 5 percent of what it had at the start, The intensity along the eruptive fissure is the same as it was this morning.
The lava flow to the south, travelling towards the south coast road and the small town of Hraun, has slowed to a crawl ans seems unlikely to reach the sea. .
The Nesvegur, the only road in and out of Grindavík, will not be closed for the time being, as was feared. Experts from Civil Defence have identified a lava « pool » at the edge of the lava rim at Suðurstrandarvegur. If its rim broke, the lava could flow forward with great speed and reach the road very quickly, and anyone on the road would hardly have time to escape.

The current eruption is expected to behave like the prevous ones and slowly come to a stop. There is noway to know if this kind of eruption will often reteat itself. The history of the Reykjanes Peninsula tells us that we can see periods of ten, twenty or thirty years where eruptions happen quite often.

The first GPS measurements after the beginning of the eruption indicate that land continues to rise under Svartsengi, despite the eruption.

The Blue Lagoon remains closed, at least until March 19th, 2024.

Source : Icelandic news media.

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5:00 pm : The eruption continues this evening. Its intensity has remained relatively stable throughout the day (see image above).

As a result, the flow front no longer progresses. This is good news in the south where Suðurstrandarvegur no longer seems threatened. However, we should be careful because in some places there are accumulations of lava held by walls which can break open, which would send new flows towards the road and the coast.

Coulée de lave à proximité de la Suðurstrandarvegur (Crédit photo: Iceland Monitor)

The port of Grindavik has remained closed to boats today, as did the Blue Lagoon. The Svartsengi power plant was temporarily evacuated this morning due to gases from the eruption.
This eruption seems likely to last longer than the previous ones, but it can also surprise everyone by suddenly stopping.
Note the effectiveness of the earth dikes which deflected the flow of lava and prevented Grinndavik from being threatened.

Barring exceptional events, this bulletin will be the last for March 18, 2024.

 

 

Fonte des glaciers islandais // Melting of Icelandic glaciers

Un bulletin d’information lié au projet Melting Glaciers indique que le glacier Skeiðarárjökull est celui qui a reculé le plus rapidement en 2021 en Islande. Sa langue orientale a perdu a quelque 400 mètres au cours de cette seule année.
Dans son bilan de 2021 sur l’état des glaciers islandais, le Met Office a déclaré que les glaciers reculent depuis au moins un quart de siècle et que ce schéma est la preuve de l’impact du réchauffement climatique dans le pays. La seule exception significative à cette tendance a été en 2015, lorsque les glaciers islandais sont restés en équilibre, ou ont connu une légère croissance.
Depuis 1995, on estime que les glaciers islandais ont perdu 8 % de leur volume total.
Le Breiðamerkurjökull, le glacier qui finit sa course dans le Jökulsárlón, a également subi une perte importante en 2021; il a rétréci d’environ 150 mètres.
Source : Revue islandaise.

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In a newsletter from the Melting Glaciers project, Skeiðarárjökull was singled out as the fastest-retreating glacier lin 2021, having lost some 400 meters of its eastern tail.

In its 2021 overview of the state of Icelandic glaciers, the Icelandic Met Office stated that glaciers in Iceland have been receding for at least a quarter of a century and that this pattern is one of the clearest forms of evidence for global warming in Iceland. The only significant exception to this trend was in 2015, when Icelandic glaciers were either in equilibrium, or even experienced slight growth.

Since 1995, Icelandic glaciers are estimated to have lost a total of 8% of their total volume.

Breiðamerkurjökull, the glacier that terminates in Jökulsárlón, also experienced significant loss in 2021, shrinking around 150 meters.

Source: Iceland Review.

Glaciers émissaires de la partie sud du Vatnajökull (Source: IMO)

Photo : C. Grandpey