Moins de restrictions d’accès bientôt à Stromboli et Vulcano ?

Au vu de la presse des Iles Eoliennes, il se pourrait que la situation évolue dans les prochains jours à Stromboli et à Vulcano concernant l’accès aux deux volcans.

Depuis le 4 décembre 2022, les touristes ne peuvent grimper sur le Stromboli que jusqu’à 290 mètres d’altitude. Cette limite a été décrétée suite à un épisode d’activité intense sur le volcan.

La situation semblant moins inquiétante actuellement, il se pourrait que dans les prochains jours les touristes puissent à nouveau monter – avec l’accompagnement des guides locaux – jusqu’à 400 mètres d’altitude. L’accès au sommet reste formellement interdit, avec de fortes amendes pour les contrevenants. A notre que du côté Ginostra, la montée sur le volcan n’est autorisée en ce moment que jusqu’à 130 mètres d’altitude.

S’agissant de l’île de Vulcano, l’accès au cratère de la Fossa est interdit depuis le mois de décembre 2021 à cause des concentrations de gaz jugées trop élevées par les scientifiques. Les contrevenants sont fortement verbalisés. Comme à Stromboli, il se pourrait que la situation évolue prochainement, avec un accès moins restrictif.

Photos: C. Grandpey

Je ne manquerai pas de vous tenir au courant.

Ça gronde à Vulcano (Iles Eoliennes / Sicile)

Le 21 décembre 2022, l’état d’urgence a été prolongé par le Conseil des ministres pour 6 mois supplémentaires en raison des fortes concentrations de gaz volcaniques sur l’île Éolienne de Vulcano.

Un mois après cette décision, la population de l’île a décidé d’exprimer son désaccord sur diverses questions concernant la situation d’urgence avec une manifestation pacifique prévue le dimanche 22 janvier 2023. Les habitants de Vulcano veulent exprimer leur amertume, leur colère et leur incompréhension devant la gestion de l’urgence par le Comité de Coordination des Mesures pour la Protection de la santé et de la Sécurité publique.

Les questions sont nombreuses, à commencer par la non-implication des citoyens dans l’élaboration du plan d’urgence. Il y a aussi contestation de la prise en compte des « Risques Gaz » dans les facteurs de risque, que les citoyens perçoivent comme une stratégie mise en œuvre pour pouvoir justifier la situation d’urgence.
D’autres questions concernent les fonds alloués par le ministère de l’Intérieur pour venir en aide à la population et jamais reçus, ou des travaux publics qui n’ont jamais été achevés, comme la non-construction de la route vers Vulcano Piano et la sécurisation des jetées de secours. Un autre désaccord concerne la situation « d’urgence » décrétée par les autorités, alors qu’au cours de la saison estivale 2022 personne n’a été malade parmi les innombrables visiteurs qui, ignorant ou faisant fi des ordonnances existantes, se sont rendus dans les zones interdites.

Si on considère que le tourisme en Italie couvre environ 6,4% du PIB et que l’île de Vulcano est considérée comme un site du patrimoine de l’UNESCO et une destination touristique en raison de la présence du Cratère de la Fossa, des spas naturels et de nombreuses autres ressources naturelles, il est difficile d’envisager une augmentation du nombre de touristes si on maintient en permanence des fermetures de ces sites.
Afin de préserver leur territoire d’un point de vue naturaliste, social et économique, la population de Vulcano a décidé d’appeler à une manifestation pacifique qui se tiendra dimanche 22 janvier à 10h30 à partir de Porto Levante.

Source : La Sicilia.

 (Photo : C. Grandpey)

Dans son dernier bulletin hebdomadaire émis le 17 janvier 2023, l’INGV donne des précisions sur la situation actuelle à Vulcano :
Les températures enregistrées sur la lèvre du cratère sont stables mais restent à des valeurs pouvant être élevée. La fourchette va de 184°C à 368°C.
Les émissions de CO2 dans la zone du cratère restent à des valeurs élevées.
Les émissions de SO2 dans la zone du cratère restent à un niveau moyen-élevé.
A la base du cône de La Fossa, les émissions de CO2 sont stables et un peu supérieures à la normale. Elles sont stables et en légère diminution dans la zone de Vulcano Porto.

Au vu de ces mesures, on se rend compte que la situation à Vulcano ne montre pas d’évolution alarmante. S’agissant de la température des fumerolles sur la lèvre du cratère, je peux faire remarquer qu’elle était supérieure aux valeurs actuelles dans les années 1990, époque où le volcan a connu un coup de chaud et inquiétait les scientifiques. Malgré cela, aucune interdiction d’accès au cratère n’avait été décrétée.

Température des fumerolles en 1992 (Photo : C. Grandpey)

Aujourd’hui, les autorités ne se mouillent plus et font rapidement valoir le principe de précaution. Elles ont peur de se trouver confrontées à des problèmes judiciaires en cas de problème.

Au vu de la stabilité de la situation actuelle, je pense – à titre purement personnel – que l’accès au sentier qui fait le tour du cratère de la Fossa pourrait être rouvert au public. La zone est bien ventilée (nous sommes dans les Iles Eoliennes) et le risque d’asphyxie est quasiment inexistant. Il est bien évident que le montée est à déconseiller aux personnes souffrant de problèmes respiratoires, asthme en particulier. Comme le font remarquer les habitants de Vulcano, les personnes qui ont bravé les interdictions l’été dernier n’ont pas connu de problèmes particulier. Les amendes de 500 euros étaient beaucoup plus difficiles à digérer. En revanche, la descente à l’intérieur du cratère doit rester interdite à cause du risque d’accumulation de gaz nocifs.

Emissions de CO2 sur les différents sites de Vulcano (Source : INGV)

Les émanations de CO2 persistant sur l’île il faut juste éviter de faire coucher les touristes au rez-de-chaussée des maisons. Le camping reste, bien sûr, interdit.

Reste à savoir si la manifestation du 22 janvier parviendra à faire fléchir les autorités et à alléger les restrictions d’accès sur l’île de Vulcano…

Aux Etats Unis, on ne rigole pas avec la loi! // In the United States, they do not mess with the law!

Comme je l’ai écrit précédemment, de sévères restrictions d’accès ont été mises en place autour de l’éruption du Mauna Loa. Tout d’abord, le stationnement n’est pas autorisé le long de la Saddle Road et il est interdit de traverser la route à pied en raison de la circulation dense. Les visiteurs doivent se garer le long de l’Old Saddle Road et ne doivent pas rester plus de 90 minutes pour que tout le monde puisse profiter du spectacle.
Une fois que vous aurez réussi à vous garer sur l’Old Saddle Road, ne comptez pas vous approcher du site de l’éruption et des coulées de lave. Toutes les routes conduisant au Mauna Loa ont été fermées et sont contrôlées en permanence. En outre, la zone d’entraînement militaire et la réserve forestière du Mauna Loa situées à proximité sont également bouclées.
Trois hommes du Kazakhstan ont été arrêtés le 7 décembre après avoir été vus par la police dans la zone des coulées de lave située dans la réserve forestière du Mauna Loa, de l’autre côté de la Saddle Road. Selon la Protection civile, la zone est fermée car « l’activité volcanique peut blesser gravement ou tuer des personnes. Il y a des dangers cachés et quand une personne entre dans une zone interdite, elle met également en danger les secouristes ».
Un officier de police a interpellé les trois hommes alors qu’ils retournaient à leur voiture dans la zone d’observation réservée au public. Ils doivent comparaître devant le tribunal de district de Hilo le 20 janvier 2023 pour des accusations de délit mineur et sont en théorie passibles d’amendes allant jusqu’à 500 dollars et/ou d’une peine de prison de 30 jours.
À l’attention de ceux qui visitent les zones interdites sans autorisation : Même si vous n’êtes pas arrêté par la police sur le terrain, vous pouvez rencontrer des problèmes si vous publiez vos photos sur les réseaux sociaux. La police hawaïenne recherche les personnes et les agences qui sont entrées dans la zone interdite et ont publié des selfies et des photos des coulées de lave sur les réseaux sociaux. Certains de ceux qui ont posté de telles photos illicites sur les réseaux sociaux ont reçu des menaces de mort ! Attention: la délation est un sport national aux Etats Unis.
Source : Big Island Now.

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As I put it before, severe access restrictions have been enforced around the Mauna Loa eruption. First of all, parking is not allowed along the Saddle Road and it is forbodden to walk across the raod because the the heavy traffic. Visitors should park along the Old Saddle Road and shouls not stay more than 90 minutes.

Once you have managed to park along the Old Saddle Road, don’t expect to go and walk close to the eruption site and the lava flows. All roads leading to Mauna Loa have benn closed and are permanently controlled. Besides, the military training area and the mauna Loa Forest Reserve are closed as well.

Three men from Kazakhstan were cited on DEcember 7th after being seen by three different law enforcement agencies, in the closed and active lava flow area of the Mauna Loa Forest Reserve off the Saddle Road. According to Civil Defense, the area is closed because « activity can seriously injure or kill people. There are hidden dangers and when someone enters a closed area they are also putting rescuers at risk. »

An police officer contacted the three men as they walked back to their car in the public viewing area. They are scheduled to appear in Hilo District Court on January 20th, 2023 on petty misdemeanor charges and could face fines up to $500 and/or jail time of 30 days.

To the attention of those oho visit restricted areas without a permit : Even if you are not caught by th police on the field, you may still face problems if you release your photos on social media. The Hawaiian police is investigating people and companies who have entered the closed area and posted shots of themselves and lava flows on social media. Some of those who have posted their unlawful entry on social platforms are receiving death threats! Be careful denouncement is a national sport in the U.S.

Source: Big Island Now.

Crédit photo : HVO

Vers un rationnement de l’eau chaude en Islande? // Hot water rationing to be considered in Iceland?

Lorsque l’on visite l’Islande, on a tout de suite l’impression que l’eau chaude est partout. On peut voir de nombreux bassins d’eau chaude dans la nature. L’eau chaude en provenance du sous-sol est utilisée pour le chauffage des maisons et des piscines. Il n’y a pas si longtemps, son odeur de soufre nous rappelait qu’elle était produite naturellement lorsque l’on prenait une douche. Elle est même utilisée pour chauffer les trottoirs de Reykjavik.
Toutes les bonnes choses ont une fin. On apprend aujourd’hui que l’approvisionnement en eau chaude en Islande approche de sa limite. Selon Samorka qui regroupe des producteurs d’énergie et des services publics dans le pays, les distributeurs pourraient commencer à rationner l’eau chaude pendant les longues périodes froid. Lors d’une réunion qui s’est tenue à Reykjavik, des spécialistes ont évalué l’approvisionnement en eau chaude et examiné les prévisions de la demande pour les prochaines années.
La situation des compagnies qui gèrent la distribution de l’eau chaude est très tendue car son utilisation dépasse la croissance démographique. Les compagnies sont en flux tendu à l’extrême pour essayer de répondre à la demande actuelle, sans parler de l’avenir. Par exemple, la demande en eau chaude dans la région de Reykjavik devrait augmenter de 3 % par an.
Si l’on se tourne vers l’avenir, jusqu’en 2060 par exemple, les prévisions montrent que la production d’eau chaude à destination de l’ensemble des systèmes de chauffage devrait être doublée. Environ 60 % de l’énergie utilisée en Islande comprend l’eau chaude pour le chauffage domestique, les bains et d’autres consommations domestiques. Cela équivaut à 43 térawattheures, soit le double de la quantité d’énergie produite par toutes les centrales électriques du pays.
Les zones de production actuelles fonctionnent déjà à pleine capacité et des solutions doivent être trouvées pour les rendre plus efficaces. Par exemple, on pourrait demander aux citoyens d’utiliser leur eau chaude de manière plus parcimonieuse, comme prendre des douches brèves au lieu de prendre des bains et mieux gérer le chauffage des trottoirs pendant l’été. Le problème, c’est que l’exploration géothermique prend beaucoup de temps. Se familiariser avec les nouveaux systèmes géothermiques prend également du temps.
Au cours de la réunion, un spécialiste de Samorka a déclaré que les distributeurs pourraient être contraints de rationner l’eau chaude aux ménages, aux entreprises et aux prestataires de services en cas de longues périodes de froid cet hiver ou le suivant. On ne sait pas comment le problème pourrait être résolu, du moins à court terme. Le spécialiste de Samorka a également noté que les habitudes de consommation évoluent. Les gens optent pour des maisons plus spacieuses; davantage de personnes choisissant de vivre seules et les familles se réduisent. Tout cela signifie qu’une surface de plus en plus grande doit être chauffée.
Source : Iceland Review..

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When you visit Icelland, you get the ilpression that hot water is everywhere. You can seen many hot pools in the nature. Hot water from the ground is used for heating the houses or the swimming pools. You know it is produced naturally when you are having a shower and it is even used for heating the sidewalks in Reykjavik.

However, we learn today that Iceland’s hot-water supply is nearing its limit. According to Samorka, a federation of energy and utility companies in the country, utility companies may need to begin rationing hot water during long periods of cold weather. During a meeting held in Reykjavik, specialists assessed the hot-water supply of the largest utility companies and reviewed forecasts of future demand.

The situation at the nation’s utility companies is serious because hot-water use has outpaced population growth. Utility companies are stretched to the limit trying to meet the current demand – not to mention the growing demand in the future. The demand in the capital area is expected to increase by 3% annually.

Looking into the future, to the year 2060, for example, forecasts suggest that the output of the entire heating system would need to be doubled. Approximately 60% of the energy used in Iceland comprises hot water for domestic heating, baths, and other household consumption. This amounts to 43 terawatt hours, or twice the amount of energy produced by all of the nation’s electric power stations.

The current production areas are already operating at maximum capacity, and solutions need to be found to make them more efficient. For example, individuals could be encouraged to use their hot water more frugally, like having brief showers instead of baths and by managing sidewalk heating during the summer. The problem is that geothermal exploration takes a long time. Familiarising with new geothermal systems also takes time.

During the meeting, a specialist at Samorka, stated that utility companies may need to ration hot water, possibly to households, businesses, and service providers in the event of long periods of cold weather this winter or the next. It is not clear how the problem is to be solved, at least in the short term. The Samorka specialist also noted that consumption patterns were changing, with individuals opting for roomier homes, more people choosing to live alone, and families shrinking. All of this means that an increasingly greater number of square metres need to be heated.

Source: Iceland Review.

Photo: C. Grandpey