Les tunnels de lave : la solution à la vie sur Mars ? // Lava tubes : the solution to life on Mars ?

Aujourd’hui, les hommes – du moins certains d’entre eux – rêvent d’une vie sur la planète Mars, mais les défis à relever sont si nombreux que ce rêve est actuellement impossible. Le rayonnement cosmique fait partie des obstacles à surmonter. Contrairement à la Terre, Mars n’est pas entourée d’un champ magnétique ni d’une atmosphère empêchant le rayonnement cosmique d’atteindre sa surface. En raison de cette absence d’atmosphère protectrice, la survie de la matière organique est extrêmement difficile. Selon les estimations transmises par le robot Curiosity, le risque de développer diverses formes de cancer chez les futurs astronautes augmenterait de 5 %, même si la NASA fixe le seuil maximal acceptable à 3 %.
Sous la surface de la Planète Rouge, la situation pourrait être bien différente. Les tunnels de lave pourraient être LA solution pour protéger les astronautes du rayonnement cosmique. Ils pourraient également être la clé de la découverte de vie extraterrestre. C’est pourquoi des études ont été menées sur Terre où l’on trouve de tunnels très longs, comme à Hawaï ou aux îles Canaries.

Tunnel de lave à Lanzarote (Photo: C. Grandpey)

Une nouvelle étude explique que ces tunnels volcaniques, déjà considérés comme des abris parfaits pour les futurs astronautes, pourraient également être le meilleur endroit pour rechercher des biosignatures sur Mars. Après avoir examiné scrupuleusement les vastes tunnels sous Lanzarote, aux îles Canaries, les scientifiques étudient où et comment nous pourrions découvrir des signes de vie sous la surface de la Planète Rouge.
Les tunnels de lave se forment lors des éruptions volcaniques, lorsque la surface d’une coulée de lave durcit tandis que la roche en fusion continue de s’écouler en dessous. Une fois l’éruption terminée, la lave laisse derrière elle de longs tubes caverneux.
Des chercheurs ont récemment pénétré dans les anciens tunnels de lave de Lanzarote pour étudier leur composition minérale et y rechercher la vie. Leurs découvertes, publiées dans Communications Earth & Environment, pourraient remodeler notre recherche de vie sur Mars. En effet, l’équipe scientifique a découvert que ces tunnels offrent un environnement stable, idéal pour préserver les minéraux et l’activité microbienne. Ils ont découvert des colonies de bactéries prospères à l’intérieur, ainsi que des sulfates de calcium et de sodium qui témoignent de la présence d’une vie microbienne depuis un certain temps.

Un avantage essentiel des tunnels de lave est qu’ils pourraient fournir une protection naturelle contre les températures extrêmes et protéger des rayonnements cosmiques mortels. Par ailleurs, les tunnels de lave martiens contiennent probablement des minéraux riches en sulfates, que certaines bactéries utilisent comme source de nourriture. Cela les rend non seulement protecteurs, mais aussi potentiellement habitables.
Les résultats de cette nouvelle étude montrent que les futures missions devraient se concentrer non seulement sur la surface, mais aussi sur ces anciens tunnels de lave, où la vie a pu exister autrefois… et pourrait encore exister.
Source : Futura Sciences.

 

S’agissant de l’emplacement des tunnels sur Mars, une étude récente présentée lors de la 55e Conférence sur les sciences lunaires et planétaires a examiné où, comment et pourquoi les tunnels et grottes de lave pourraient contribuer à la survie des futurs astronautes martiens.
Cette étude pourrait permettre aux scientifiques et aux ingénieurs de mieux gérer les risques pour les futurs astronautes martiens et déterminer les mesures à prendre pour y parvenir.
Les auteurs de l’étude ont examiné plusieurs sites martiens présentant des grottes et des tunnels de lave propices à de futures implantations, notamment Arsia Mons, l’un des trois volcans composant Tharsis Montes.

Caverne dans le sol martien (Source : NASA)

L’étude mentionne également plusieurs autres sites martiens où des grottes ou des lucarnes ont été observées.
Une étude de 2007 a analysé sept lucarnes observées sur des images orbitales et les a interprétées comme les entrées de grottes de lave. Cette étude indique que le diamètre de ces grottes de lave pourrait être compris entre 100 et 250 mètres. Cela signifie que ces grottes pourraient servir à la création des premières colonies permanentes. L’étude indique que ces grottes « permettront de se protéger efficacement contre une exposition à de fortes radiations. Un inconvénient majeur résidera dans la nécessité d’organiser l’approvisionnement en glace d’eau pour fournir aux astronautes les ressources en eau et les matières premières nécessaires à l’extraction de l’oxygène et de l’hydrogène, indispensables aux moteurs des fusées.»
Source : phys.org.

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Today, men (at least some of them) are dreaming of a life on Mars, but so many challenges need to be overcome that this dream is currently impossible. Cosmic radiation is one of them. Unlike Earth, Mars is not surrounded by a magnetic field or atmosphere that prevents cosmic radiation from hitting its surface. Because id this lack of protective atmosphere, harmful radiation easily reaches the surface, making it extremely difficult for organic matter to survive up there. Because of this, the risk of developing various forms of cancer for future astronauts would increase by 5%, according to estimates from the Curiosity rover. However, NASA sets the maximum acceptable threshold at 3%.

But below ground, the story could be very different. Lava tubes on the Red Planet could be one solution to protect astronauts from cosmic radiation. They could also be the key to discovering alien life. This is why studies have been made using lava tubes on Earth. Some of them are very long, like in Hawaii or on the Canary Islands. A new study suggests that these deep volcanic tunnels, already considered ideal shelters for future astronauts, might also be the best place to look for biosignatures on Mars. Inspired by places like the vast tunnels beneath Lanzarote in the Canary Islands, scientists are rethinking where and how we might uncover signs of life beneath the Red Planet’s surface.

Lava tubes form during volcanic eruptions when the surface of a lava flow hardens while the molten rock underneath keeps flowing. Once the eruption ends, the lava drains away, leaving behind long, cavernous tubes.

Researchers recently entered the ancient lava tubes on Lanzarote to study their mineral makeup and to look for life. What they found, published in Communications Earth & Environment, could reshape how we search for life on Mars.

The team discovered that these tunnels offer a stable environment perfect for preserving both minerals and microbial activity. They found colonies of bacteria thriving inside, as well as calcium and sodium sulfates that show that microbial life had been present for quite some time.

An essential advantage of the lava tubes is that they could provide natural insulation from extreme temperatures and shield life from deadly cosmic radiation.

Even more promising: Martian lava tubes likely contain minerals rich in sulfates, which some bacteria use as a food source. That makes them not just protective, but potentially habitable.

It’s highly likely that Martian lava tubes closely resemble those found on Earth, especially in terms of mineral composition, including sulfate-rich materials that certain bacteria rely on to survive.

The findings of the new study strongly suggest that future missions should shift their focus from the surface down into these ancient lava tunnels, where life may have once existed… or still might.

Source : Futura Sciences.

As far as the location of tunnels on Mars is concerned, a recent study presented at the 55th Lunar and Planetary Science Conference investigated where, how, and why lava tubes and lava caves could aid future Mars astronauts regarding their survival.

This study holds the potential to help scientists and engineers help mitigate risks for future Mars astronauts and what steps that need to be taken to make that a reality.

The authors of the study examined several locations across Mars that have been found to possess lava caves and lava tubes suitable for future first-time settlements, including Arsia Mons, which is one of three extinct volcanoes that comprise Tharsis Montes. The study mentions several other locations across Mars where pits or skylights have been observed,

It is here that a 2007 study discussed seven alleged skylights observed from orbital images that were later interpreted to be entrances to lava caves. This recent study mentions that the diameters of these lava caves could be between 100 and 250 meters wide. As a consequence, these caves could be used to create the first permanent settlements. One couls read in the study that the caves « will allow you to reliably protect yourself from powerful radiation exposure. And a certain drawback will be the need to organize the delivery of water ice to provide the settlers with water resources and raw materials for extracting the much-needed oxygen and hydrogen fuel for rocket engines. »

Source : phys.org.

Vous avez dit réintroduction ?

Le samedi 24 mai 2025, la chaîne de télévision ARTE proposait un documentaire intitulé « Les loups, sauveurs du Parc de Yellowstone ». Pour comprendre l’histoire de cet animal à Yellowstone, il faut se replonger dans l’histoire de ce parc mythique et magnifique. Yellowstone a été érigé au rang de premier parc national aux États Unis en 1872. Pour ses fondateurs, les prédateurs n’avaient pas leur place dans ce site dédié à l’agrément des familles. Ils ont donc été traqués sans pitié. Il fallait que Yellowstone soit un parc de loisirs sans dangers. Les grizzlies et les ours noirs ont été épargnés parce que dans la conscience populaire ils sont mignons et rappellent les nounours de l’enfance. Mais tous les autres prédateurs, loups, pumas, gloutons ou coyotes, ont été abattus. Sans le savoir, les autorités ont rompu, en procédant ainsi, le fragile équilibre qui existait dans la nature de la région avant la création du Parc. Privés d’ennemis naturels, les wapitis (‘elk’ pour les Américains) ont commencé à proliférer, avec des conséquences désastreuses car ces herbivores broutent tout sur leur passage, réduisant la végétation à une steppe rase. Des battues ont été organisées pour essayer de réguler leur population, mais sans succès.

Les autorités ont alors compris leur erreur et ont décidé de réintroduire des loups prélevés au Canada. Il y a eu, bien sûr, des polémiques car les éleveurs autour des limites du Parc craignaient que les loups viennent attaquer leurs troupeaux. En fait, les loups avaient suffisamment à faire dans le Parc sans aller voir ailleurs. Aujourd’hui, des tirs sont autorisés sur les loups qui s’égareraient dans les prairies du Wyoming ou du Montana voisins.

Les premiers 41 loups ont été acheminés en janvier 1995. Le résultat ne s’est pas fait attendre : le nombre de loups a vite augmenté, tandis que la population de wapitis chutait de 20 000 à 6 000 bêtes. Les effets de la réintroduction du loup ont également été remarquables sur la végétation qui, elle aussi , s’est rééquilibrée avec le retour d ‘espèces arbustives qui avaient disparu.

Photo: C. Grandpey

En France, la réintroduction du loup est la source de nombreuses polémiques et d’accès de colère chez les éleveurs, mais le contexte n’est absolument pas le même qu’à Yellowstone où le loup a été réintroduit dans les zones sauvages où il existait autrefois et où aucune nouvelle activité économique (élevage) n’est apparue depuis le début du 19ème siècle.

En France, c’est très différent. Le loup et l’ours – car à mes yeux le problème est le même pour les deux espèces – vivaient dans notre pays à une époque où le contexte agricole n’avait rien à voir avec ce qu’il est aujourd’hui. Il n’y avait pas d’élevage extensif avec des gros troupeaux. Dans ma tendre enfance des années 1960, j’étais mandaté pour conduire quelques vaches dans leur herbage, les garder et les conduire à l’étable le soir où il fallait traire la laitière du petit groupe. Pareil pour les moutons qui étaient conduits au pré le matin et ramenés à la bergerie le soir. Il y avait très peu de pertes dans les troupeaux à cause d’agressions extérieures.

Aujourd’hui, on voudrait que les éleveurs acceptent la présence du loup et de l’ours alors que les élevages ont pris des dimensions considérables. De plus, on laisse les troupeaux à l’air libre pendant des semaines, à la portée des prédateurs. Essayer de réintroduire des ours et des loups aujourd’hui en France est aussi problématique que vouloir introduire des moutons en Alaska où l’ours est roi. Pour que l’opération réussisse, il faudrait d’abord éliminer les plantigrades !

Ours en Alaska (Photo: C. Grandpey)

Quand je me suis rendu dans les Pyrénées avec Jacques Drouin, le co-auteur du livre « Dans les Pas de l’Ours », j’ai rencontré des éleveurs de moutons auxquels j’ai suggéré d’installer des clôtures électriques amovibles pour protéger les animaux des attaques d’ours. Ce à quoi il ma été répondu qu’installer une clôture signifiait qu’on acceptait la présence de l’ours. La conversation a vite tourné court. À noter que si une clôture électrique peut dissuader un ours de pénétrer dans un enclos, elle sera moins efficace avec le loup qui finira par trouver une solution pour attaquer des ovins

Aujourd’hui, on conseille aux éleveurs de moutons de prendre des patous – déjà utilisés dans les Pyrénées contre l’ours – pour protéger leurs troupeaux contre le loup. C’est bien, même si la parade n’est pas forcément efficace à 100%. Le problème, c’est que le patou est un chien très territorial qui n’admet aucune présence étrangère à proximité immédiate de son troupeau. C’est ainsi que des promeneurs se sont fait agresser par ces chiens, avec un réel danger pour des enfants qui auraient envie de les caresser.

Le loup étant amené à proliférer en France dans les prochaines années, il faudra rapidement trouver des solutions pour protéger les troupeaux. La régulation par des tirs de défense me semble inévitable.

J’imagine que des défenseurs du loup et de l’ours vont pousser les hauts cris en lisant ce post. Je n’ai fait qu’exprimer un point de vue personnel. Je respecte le leur, même si nous pouvons ne pas être d’accord. J’espère qu’ils auront la même attitude à mon égard. Cela s’appelle la tolérance.

Faut-il construire des barrières de protection sur la péninsule de Reykjanes? // Should they build protective barriers on the Reykjanes Peninsula?

Au cours d’une nouvelle réunion publique qui s’est tenue à Grindavik le 2 juin 2022, il a été proposé d’ériger des barrières de protection sur la péninsule de Reykjanes. Un géophysicien de la Protection Civile a toutefois exprimé son scepticisme car il sera difficile de déterminer leur bon emplacement en cas d’éruption.
Bien que le Met Office islandais ait indiqué qu’aucun soulèvement du sol ne s’était produit au cours des trois à quatre derniers jours dans la région de Svartsengi, le département de Protection Civile a décidé de maintenir la réunion publique à Grindavík.
Il a été rappelé au public qu’à la fin mai, le sol autour de la centrale de Svartsengi s’était soulevé de près de cinq centimètres, probablement en raison d’une intrusion magmatique à 4-5 km sous la surface, et qu’un essaim sismique était toujours en cours, sans le moindre signe d’activité volcanique. Ces événements rappellent ce qui s’est passé dans la région avant l’éruption de Fagradalsfjall en 2021. Bien que l’éruption de Fagradalsfjall n’ait pas menacé les infrastructures dans la région, l’intrusion magmatique actuelle est différente car elle se situe au niveau de la centrale géothermique.
Outre des professeurs de géologie, la réunion publique de Grindavík a rassemblédes policiers et des services de secours de la péninsule de Reykjanes, ainsi que des représentants du département de la Protection Civile des localités voisines. Etaient également présents des représentants d’entreprises qui possèdent d’importants infrastructures dans la région.
Les quelques ingénieurs présents ont présenté les propositions d’un groupe de travail, créé en mars 2021 et chargé de protéger les importantes infrastructures en cas d’éruption.
Bien que les propositions du groupe de travail ne soient pas mises à la disposition des médias avant d’être examinées par les administrateurs publics, on sait d’ores et déjà que le groupe a proposé l’érection de barrières de protection contre la lave. Cependant, la proposition est sujette à un examen plus approfondi pour examiner son impact sur l’environnement, et déterminer le type de barrières (d’un seul tenant ou en plusieurs parties).
Selon un géophysicien du département de la Protection Civile, « étant donné que l’on a affaire à une zone ouverte avec de longues fissures, il est difficile de prévoir si une barrière de protection érigée avant une éruption sera implantée du bon côté de l’éruption… ou du mauvais côté. »
Même s’il n’y a actuellement aucun signe d’activité volcanique, un professeur de géologie et de volcanologie à l’Université d’Islande a déclaré que le calme relatif sur la péninsule au cours des derniers jours devait être considéré comme une « pause temporaire » ; cela ne veut pas dire que l’activité géologique a cessé. . Il a ajouté : « De toute évidence, l’intrusion magmatique n’a pas eu lieu à la profondeur précédente, et il n’y a donc pas de soulèvement, ce qui signifie que la menace immédiate d’une éruption a diminué ; il n’y aura pas d’éruption à brève échéance », Lorsqu’un journaliste lui a demandé : « Pas cet été ? », le professeur a répondu : »Je ne le pense pas. Je ne l’espère pas.

Comme je l’ai déjà écrit, il est facile de faire des prévisions lorsque la lave coule dans une zone désertique. La situation devient plus compliquée lorsque des zones habitées ou des infrastructures sont en jeu. Notre capacité à prévoir les éruptions devient alors très faible…
Source : Iceland Review.

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Proposals to erect protective barriers on the Reykjanes peninsula were introduced at a new town hall meeting in Grindavík on June 2nd, 2022. A geophysicist with the Department of Civil Protection expressed scepticism that the barriers would be situated on the “right side” of a possible eruption.

Despite the Icelandic Met Office reporting that no uplift had occurred over the past three to four days in the Svartsengi area on the Reykjanes peninsula, the Department of Civil Protection held a town hall meeting in Grindavík.

The public was reminded that in late May the land around Svartsengi had risen almost five centimetres, likely owing to magma intrusion 4-5km below the surface, and an earthquake swarm had been ongoing, despite no signs of volcanic unrest. These geological events are reminiscent of similar disturbances in the area before the eruption near Fagradalsfjall in 2021. While the Fagradalsfjall eruption did not threaten infrastructure in the area, the current magma intrusion is located underneath a geothermal power plant.

In addition to professors in geology, the town hall meeting in Grindavík was also attended by police officers and search-and-rescue workers on the Reykjanes peninsula, along with representatives from the Department of Civil Protection from neighbouring municipalities, and from companies that operate important infrastructure in the area.

There were also a few engineers present who introduced the proposals of a task force, established in March of last year, entrusted with protecting important infrastructure in the event of an eruption.

Although the task force’s proposals will not be made available to the media prior to review by public administrators, it is known that, among other things, the task force had proposed the erection of preemptive protective barriers. However, the proposal is subject to further review, in regard to environmental impact, and in regard to just how complete these barriers will be.

According to aa geophysicist with the Department of Civil Protection, “given that we have an open area with long fissures, it’s uncertain whether a protective barrier that’s erected prior to an eruption will be situated on the right side of the eruption… or the wrong side.”

Despite no signs of volcanic unrest, a professor of geology and volcanology at the University of Iceland stated that the relative stillness on the peninsula over the past few days should be taken as a “temporary hiatus” as opposed to a sign that geological activity had ceased. He added : “Obviously, magma is no longer intruding at the former depth, and so there’s no uplift, which means that the immediate threat of an eruption has decreased; there won’t be an eruption any time soon,” When a reporter asked : “Not this summer?”, the professor answered :“I wouldn’t think so. I certainly don’t hope so.”

As I put it before, it is easy to make predictions when lava is flowing in a desert area. The situation becomes more serious when populated areas or infrastructure are at stake. Our ability to predict eruptions then becomes very low…

Source: Iceland Review.

En 2021, des barrières de terre avaient été érigées pour protéger la route et un câble fibre optique (Photo: C. Grandpey)

Cartographie des zones naturelles en Islande // Mapping of wilderness in Iceland

Les scientifiques islandais ont cartographié les zones naturelles de leur pays avec un maximum de détails. Un nouveau rapport accompagne le projet; il a été préparé par le Wildland Research Institute (WRI) pour le compte de l’Óbyggð kortlagning et fournit des informations qui peuvent aider les décideurs politiques et les défenseurs de la nature à préserver ces zones de la meilleure des façons. Des études antérieures pour le compte du Registre des zones naturelles (Wildnerness Register) de l’Union européenne ont montré que l’Islande recèle environ 43 % des 1 % de zones naturelles d’Europe.
Environ la moitié des hautes terres du centre de l’Islande correspondent à la définition de « zone naturelle inhabitée », et le rapport divise la région en 17 zones distinctes. Un tiers des zones naturelles inhabitées cartographiées dans le cadre du projet appartient à des propriétaires privés, tandis que les deux autres tiers se trouvent sur des terres publiques. Les zones ont été cartographiées et définies selon les normes internationales.
Il est important pour les Islandais de pouvoir faire clairement la distinction entre les zones de nature sauvage et les autres. Alors que les zones de nature sauvage diminuent à l’échelle mondiale, celles encore présentes en Islande deviendront de plus en plus précieuses. Une fois qu’une ligne a été tracée sur une carte, cette distinction peut être légalement mise en oeuvre sur le terrain. Il est alors possible de prendre des décisions concernant l’implantation des lignes électriques et la construction de centrales hydroélectriques afin de ne pas gâcher cette ressource importante.
Le rapport identifie quatre principales menaces pour les zones naturelles en Islande : l’impact des infrastructures géothermiques et hydroélectriques ; le tourisme; les 4×4 et la conduite hors route. C’est à cause de cela que les zones de nature sauvage se sont réduites en Islande au cours des 80 dernières années. Bon nombre de ces menaces perdurent avec l’expansion de la production d’électricité et des infrastructures de transmission qui y sont liées.
Selon les auteurs du rapport, les propositions d’expansion de l’hydroélectricité, de l’énergie géothermique et éolienne sur les hautes terres du centre de l’Islande sont « particulièrement préoccupantes » car elles sont « toutes susceptibles d’avoir un impact considérable sur les qualités de la nature sauvage ».
Les personnes intéressées peuvent consulter le rapport complet à cette adresse :.
https://wildlandresearch.org/wp-content/uploads/sites/39/2022/03/Iceland-Wilderness-Report_FINAL_March16-3_compressed-med.pdf

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Scientists have mapped Iceland’s uninhabited wilderness in more detail than ever before. A new report on the project, prepared by the Wildland Research Institute (WRI) on behalf of Icelandic initiative Óbyggð kortlagning provides information that can help policymakers and nature conservationists preserve these areas in their best possible form. Previous studies for the European Union Wilderness Register have shown that Iceland retains approximately 43% of Europe’s top one percent wildest areas.

Around half of Iceland’s Central Highland falls under the definition of uninhabited wilderness, and the report divides it into 17 distinct areas. One third of the uninhabited wilderness mapped in the project is privately owned, while the other two thirds are on public land. The areas were mapped and defined according to international standards.

It is important for Icelanders to be able to clearly distinguish between wilderness and other areas. As wild areas diminish globally, Iceland’s wilderness will become still more valuable. Once a line has been drawn on a map, it can be put into context legally. Then, it will be possible to make decisions about where to build, where power lines can be laid, and where hydropower plans can be built so as not to spoil this important resource.

The report identifies four main historical threats to wilderness in Iceland: impacts from geothermal and hydropower infrastructure; tourism; recreational 4×4 driving; and off-road driving. These have resulted in the steady attrition of wilderness areas over the last 80 years. Many of these threats are ongoing with further expansion of electrical power generation and associated transmission infrastructure.

Proposals to expand hydropower, geothermal power, and wind power generation in the Central Highlands are “of particular concern,” according to the report’s authors, as they are “all capable of vastly impacting wilderness qualities.”

Interested readers can view the full report at this address:.

https://wildlandresearch.org/wp-content/uploads/sites/39/2022/03/Iceland-Wilderness-Report_FINAL_March16-3_compressed-med.pdf

Le Landmannalaugar fait partie des zones naturelles les plus populaires en Islande (Photo: C. Grandpey)