Réchauffement climatique : hausse des événements extrêmes et un violent orage à Juneau (Alaska) // Global warming : more extreme events and a violent thunderstorm in Juneau (Alaska)

Alors que la France se prépare à affronter une nouvelle vague de chaleur dès le mois de juin 2025, de nouvelles données de la NASA révèlent une augmentation spectaculaire de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes tels que les sécheresses et les inondations au cours des cinq dernières années. L’étude montre que ces événements extrêmes sont de plus en plus fréquents, plus longs et plus sévères. Pour 2024, les chiffres atteignent deux fois la moyenne de 2003-2020.
Les chercheurs sont très inquiets devant les derniers chiffres fournis par le satellite Grace de la NASA qui observe les changements environnementaux de la planète. Très prudemment, par crainte de la colère de Donald Trump, les scientifiques expliquent que « le réchauffement climatique est la cause la plus probable de cette tendance apparente, même si l’intensité des événements extrêmes semble avoir augmenté encore plus vite que les températures à l’échelle mondiale.» L’augmentation des événements extrêmes est annoncée depuis longtemps, mais elle est désormais constatée dans la réalité. Le problème est que les populations ne sont pas préparées à de tels événements météorologiques, qui sont plus violents que ceux du passé
Les auteurs de l’étude expliquent qu’il faudra encore une dizaine d’années pour confirmer et qualifier de manière concluante la situation actuelle de ‘tendance’. Selon eux, « nous ne pouvons pas encore prouver la causalité ; il nous faudra un ensemble de données beaucoup plus vaste. Il est difficile de déterminer précisément ce qui se passe actuellement, mais d’autres événements montrent que le réchauffement climatique en est le facteur déterminant. Nous observons de plus en plus d’événements extrêmes dans le monde, ce qui est très alarmant.»
La première partie de l’étude chronologique de la NASA a été publiée dans Nature Water en 2023. Les chercheurs avaient utilisé une formule mathématique pour calculer l’effet global d’un événement météorologique en termes de gravité, mesurée par la superficie totale touchée, la durée de l’événement et le degré d’humidité ou de sécheresse. L’étude expliquait que la perturbation du système hydrologique serait l’une des conséquences les plus importantes de la crise climatique. Elle soulignait que l’intensité des événements extrêmes était fortement corrélée à la température moyenne de la planète. De ce fait, la poursuite du réchauffement climatique entraînerait des sécheresses et des inondations plus fréquentes, plus graves et plus longues.

Dans le même temps, le dernier rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) estime à 80 % la probabilité qu’au moins une des cinq prochaines années dépasse en température 2024, année la plus chaude jamais enregistrée. Il indique que les températures globales devraient continuer d’augmenter au cours des cinq prochaines années, avec une augmentation des risques climatiques et leurs impacts sur les sociétés, les économies et le développement durable. L’imprévisibilité des événements extrêmes révélée par les nouvelles données est susceptible d’inquiéter le secteur de l’assurance, qui base ses primes sur les tendances antérieures. Cela pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble des économies.
Source : NASA.

 

L’intensité des événements extrêmes augmente plus vite que les températures globales sur Terre. (Crédit photo : NOAA)

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Nouvel exemple de l’impact du réchauffement climatique sur les phénomènes extrêmes : un orage supercellulaire, très rare en Alaska, s’est formé au-dessus du sud-est de l’État et a traversé la région de Juneau le 16 juin 2025, déclenchant la première alerte ‘Orage violent’ de tous les temps. Là encore, du jamais vu. Le Service météorologique national a émis cette alerte en s’appuyant sur des images satellite et des réseaux de détection de foudre, car la zone autour de Juneau dispose d’une couverture radar limitée.
Les rafales de vent ont atteint jusqu’à 95 km/h dans le centre-ville de Juneau. L’orage a également produit de la grêle dans certaines parties de la ville. Les vents violents ont abattu des arbres dans la vallée de Mendenhall, près du glacier. Des rafales ont rompu les amarres d’un navire de croisière à quai dans le port de Juneau, le faisant dériver brièvement dans le chenal Gastineau avant qu’il soit maîtrisé.
Les orages se forment très rarement dans cette région en raison du manque de chaleur et de l’espace nécessaire à leur développement. La situation septentrionale de Juneau et la présence d’un vaste champ de glace à proximité maintiennent les températures basses et empêchent les nuages ​​d’orage de s’élever suffisamment pour se développer. Mais aujourd’hui, avec le réchauffement climatique, les choses sont en train de changer.
Source : Médias d’information d’Alaska.

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As France is preparing to face another heatwave as soon as June 2025, new data from NASA reveals a dramatic rise in the intensity of weather events such as droughts and floods over the past five years. The study shows that such extreme events are becoming more frequent, longer-lasting and more severe, with last year’s figures reaching twice that of the 2003-2020 average.

The researchers say they are amazed and alarmed by the latest figures provided by NASA’s Grace satellite, which tracks environmental changes in the planet. Very cautiously, for fear of Donald Trump’s anger, they say that « global warming is the most likely cause of the apparent trend, even though the intensity of extremes appears to have soared even faster than global temperatures. » Increases in extremes have long been predicted but are now being seen in reality. The problem is that people are unprepared for such weather events, which are outside previous experience.

The authors of the study say they need another 10 or more years to confirm to conclusively call the current situation a trend. They say : “We can’t prove causation yet – we would need a much longer dataset. It’s difficult to pinpoint exactly what’s happening here, but other events suggest that global warming is the driving factor. We are seeing more and more extreme events round the world, so this is certainly alarming.”

The earlier part of the NASA time series was published in Nature Water in 2023. The researchers used a mathematical formula to calculate the total effect of a weather event in terms of severity measured by the total area affected, the duration of the event and how wet or dry it was. The paper warned that disturbance to the water system would be one of the most significant consequences of the climate crisis. The paper noted that the intensity of extremes was strongly correlated with global mean temperature, suggesting that continued warming of the planet will cause more frequent, more severe, and longer and/or larger droughts and floods.

In the meantime, the World Meteorological Organization’s latest report calculates an 80% chance that at least one of the next five years will top 2024 as the warmest year on record.

It says global temperatures are set to continue to increase over the next five years, increasing climate risks and impacts on societies, economies, and sustainable development. The unpredictability of extreme events revealed in the new data is likely to alarm the insurance industry, which bases current premiums on previous trend data. This could have widespread effects across entire economies.

Source : NASA.

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As a new example of the impact of global warming on extreme events, a rare supercell thunderstorm developed over Southeast Alaska and moved across the Juneau area on June 16, 2025 prompting the first-ever Severe Thunderstorm Warning issued for the city. The National Weather Service issued the warning, relying on satellite images and lightning detection networks because the area has limited radar coverage.

Wind gusts reached up to 95 km/h in downtown Juneau. The storm also produced hail in parts of the city. The strong winds downed trees in the Mendenhall Valley close to the glacier. Wind gusts pushed a cruise ship away from its moorings while it was docked at the Port of Juneau, causing it to briefly drift into the Gastineau Channel before it was brought back under control.

Thunderstorms rarely form in this region due to the lack of heat and space they need to develop. Juneau’s northern location and the presence of a large ice field nearby keep temperatures low and prevent storm clouds from rising high enough to grow. But today with global warming thins are changing.

Source : Alaska’s news media.

Islande : éruption…ou pas éruption ? // Iceland : will there be an eruption ?

Les volcanologues islandais sont peut-être « très calés » (dixit un chercheur du laboratoire Magmas et Volcans de Clermont-Ferrand), mais des articles parus sur le site Iceland Monitor montrent que leurs points de vue divergent quant à la situation sur la péninsule de Reykjanes et à la probabilité d’une éruption.
Le volcanologue Þorvaldur Þórðarson explique qu’il est impossible de prédire si et quand une nouvelle éruption se produira sur la péninsule, car les hypothèses utilisées jusqu’alors pour effectuer des prévisions ne sont plus fiables. La dernière éruption sur la chaîne de cratères de Sundhnúkagígar a débuté le 20 novembre 2024 et a duré jusqu’au 9 décembre. Cependant, les prévisions concernant la date d’une nouvelle éruption se sont jusqu’à présent révélées inexactes.
Þórðarson a noté que l’inflation, qui montrait une hausse régulière, a considérablement ralenti en mars. « La courbe s’aplatit maintenant. Cela signifie peut-être que la situation est sur le point de se terminer. » Malgré ce ralentissement apparent, le volcanologue souligne que les modèles antérieurs de chronologie des éruptions ne sont plus valables. « Une éruption peut tout aussi bien commencer demain, la semaine prochaine, ou ne pas avoir lieu du tout. »

Quelques jours avant Þorvaldur Þórðarson, Páll Einarsson, professeur émérite de géophysique à l’Université d’Islande, avait proposé une approche différente de la situation sur la péninsule de Reykjanes. Selon lui, l’inflation continue et les séismes fréquents montrent qu’une nouvelle éruption pourrait être imminente. « L’inflation se poursuit, et les séismes se produisent en conséquence. » Tout porterait donc à croire qu’une intrusion magmatique se produira sous peu. Einarsson a ajouté que la plupart des paramètres montre que la huitième éruption à Sundhnúkagígar est imminente.
Bien que le moment précis de l’éruption reste incertain, le scientifique souligne que rien ne permet de prédire quand elle se produira. « La situation montre qu’elle pourrait se déclencher à tout moment, mais elle pourrait aussi être retardée. »
Depuis l’éruption de décembre 2023, l’intervalle entre les éruptions est de plus en plus long. Selon lui, ce retard est susceptible de provoquer une éruption plus puissante que les précédentes.
Il explique que divers scénarios sont possibles après la prochaine éruption, notamment un déplacement du flux magmatique vers d’autres zones de la péninsule de Reykjanes.

À la lecture des avis des deux scientifiques, on peut conclure que la meilleure chose à faire est d’attendre et voir. La Nature décidera de ce qui se passera. Il pourrait y avoir une éruption… ou pas d’éruption. En écrivant ceci, je ne dénigre pas les deux volcanologues islandais (comme le chercheur de Clermont m’en a accusé) qui font de leur mieux. Je confirme simplement ce que j’ai déjà écrit à plusieurs reprises : « Nous ne sommes pas capables de prévoir les éruptions volcaniques.»
Source : Iceland Monitor.

La lave coulera-t-elle à nouveau sur la péninsule de Reykjanes?

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Icelandic volcanologists may be highly qualified (so told me a researcher at the Magma et Volcans Lab in Clermont Ferrand), but in Iceland they hold different points of view about the situation on the Reykjanes Peninsula and the likemihood of an eruption.

Volcanologist Þorvaldur Þórðarson cautions that it is impossible to predict if or when another eruption will occur on the peninsula, as the assumptions previously used to forecast eruptions are no longer reliable. The last eruption in the Sundhnúkagígar crater row began on November 20, 2024, and lasted until December 9. However, predictions about the timing of a new eruption have so far proven inaccurate.

Þórðarson has noted that inflation, which had been steadily increasing, has slowed considerably in March. “The curve is now flattening. Maybe that means this is just about to end.” Despite the apparent slowdown, the volcanologist emphasizes that previous models for eruption timing are no longer valid. “An eruption could just as easily begin tomorrow, next week, or not at all.

A few days before Þorvaldur Þórðarson, Páll Einarsson, professor emeritus of geophysics at the University of Iceland, held a different approach to the situation on the Reykjanes Peninsula. In his opinion, the ongoing inflation and frequent earthquakes on the Reykjanes Peninsula suggest that a new eruption may be imminent. « The inflation continues, and earthquakes are occurring correspondingly. Everything points to a magma run before too long. » Einarsson added that most indicators suggest that the eighth eruption in the Sundhnúkagígar crater row is about to occur. T

While the precise timing of the eruption remains unclear, the scientist emphasizes that there are no definitive signs to predict when it will occur. « The situation suggests that it could erupt at any time, but it could also be delayed. »

Since the December 2023 eruption, the period between eruptions has been longer than ever before. Einarsson does not rule out the possibility that this delay could result in a more powerful eruption than those preceding it.

Einarsson explained that various scenarios are possible after the next eruption, one of which is that the magma flow could shift to other areas on the Reykjanes Peninsula.

Reading the opinions of the two scientists, we can conclude that the thing to do is to wait and see. Nature will decide what will happen. There may be an eruption…or no eruption. Writing this, I am not denigrating the two Icelandic volcanologists (as the Clermont researcher accused me of doing) . I’m just confirming what I wrote severakl times before : We are not yet able to predict eruptions.

Source : Iceland Monitor.

Islande : des pronostics qui montrent qu’on ne sait pas ! // Iceland : predictions that show we don’t know !

L’Islandais semble avoir un esprit très joueur qu’il applique à la prévision éruptive.
Fin décembre 2024, après la fin de la dernière éruption sur la péninsule de Reykjanes, des scientifiques du Met Office islandais ont avancé l’hypothèse d’une éruption d’ici fin janvier. Cette prévision s’est avérée fausse. Personnellement, je pensais que l’éruption se produirait mi-février ; je m’étais trompé moi aussi. Dans les semaines qui ont suivi, voyant l’inflation se poursuivre sous la zone de Svartsengi, certains scientifiques ont déclaré que l’éruption était « imminente ». Aujourd’hui, à la mi-mars, le soulèvement du sol se poursuit et un volcanologue islandais vient de déclarer que l’éruption pourrait se produire « vers le 20 mars 2025 ». Il a toutefois immédiatement ajouté que « prévoir de tels événements reste une science incertaine ». Le scientifique explique également que l’activité le long de la chaîne de cratères Sundhnúkagígar a commencé à ralentir, ce qui, ironiquement, « pourrait être le signe d’une éruption imminente ». C’est pourquoi des webcams ont été mises en ligne pour ne pas rater le début d’une éventuelle éruption :

https://icelandmonitor.mbl.is/news/news/2025/03/17/live_monitoring_the_situation_on_the_reykjanes_peni/

Si le magma perce la surface, le scientifique s’attend à un schéma similaire aux éruptions précédentes. « L’éruption pourrait durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines ». Alors que certains pensent que la péninsule de Reykjanes connaît une activité volcanique qui pourrait durer plusieurs siècles, le volcanologue estime le contraire : les éruptions dans la rangée de cratères Sundhnúkagígar toucheraient à leur fin. Un essaim sismique récent à l’ouest du lac Kleifarvatn pourrait indiquer une accumulation de magma sous la surface, ce qui soulève la possibilité d’une future activité volcanique dans cette région. Selon le volcanologue, « le fait que ces séismes se produisent à cinq kilomètres de profondeur montre que du magma s’accumule en dessous. Cela pourrait finir par provoquer une éruption, mais il est impossible de dire si cela se produira cette année, dans dix ans ou dans vingt ans ».
Bien que le site éruptif potentiel en Islande soit équipé de nombreux instruments, personne n’est en mesure de dire si, où et quand une éruption se produira. La prochaine pourrait aussi avoir lieu plus à l’ouest que les précédentes. Le dernier essaim sismique sur la péninsule de Reykjanes a fait se poser de nouvelles questions. Les éruptions le long de la chaîne de cratères Sundhnúkagígar sont effusives et ne présentent aucun danger pour les humains. Si des destructions se produisent, elles ne seront que matérielles. Le problème est différent pour les volcans explosifs. Quand je vois l’assurance des propos de certains volcanologues qui pensent avoir compris le comportement des volcans, je me dis que ces derniers ne tarderont pas à leur donner une leçon d’humilité.
Source : Médias d’information islandais.

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Dernière minute : Dans son dernier rapport (18 mars 2025), le Met Office indique qu’il y a une nette hausse de l’activité sismique hebdomadaire près de la chaîne de cratères de Sundhnúkur, à l’exception de la dernière semaine de février, probablement à cause de conditions météorologiques défavorables. L’activité sismique se poursuit au même endroit qu’avant les précédentes éruptions : entre Sundhnúkur et Stóra-Skógfell, là où le magma a atteint la surface lors de la première de six des sept éruptions survenues depuis décembre 2023.
Les mesures de déformation indiquent que le soulèvement du sol se poursuit, bien qu’à un rythme un peu plus faible qu’auparavant. Aucun signe d’affaissement n’est observé dans la zone autour de Svartsengi, ce qui signifie que le magma continue de s’accumuler. Son volume n’a jamais été aussi important depuis le début de la séquence éruptive en décembre 2023.
La meilleure chose à faire pour l’instant est d’attendre et voir. La plupart des prévisions faites par certains volcanologues islandais au cours des dernières semaines, affirmant qu’une éruption était « imminente » se sont avérées inutiles. Quelqu’un sur Facebook a dit que je « dénigrais » les volcanologues, ce qui est faux. J’apprécie énormément le travail effectué par les scientifiques dans des observatoires comme le Met Office islandais et ailleurs dans le monde. Cependant, je critique ceux qui prétendent avoir compris le comportement d’un volcan et disent qu’une éruption est « imminente » sans avoir les preuves pour l’affirmer. Cela s’est produit plusieurs fois en Islande depuis le début de l’activité éruptive sur la péninsule de Reykjanes en 2020. À titre tout à fait personnel, il m’arrive de me hasarder à faire des pronostics, mais cela reste un jeu. Ma prévision s’est avérée exacte en novembre2024, mais fausse quelques semaines plus tard ! Je suis pleinement conscient que nous ne savons toujours pas prévoir les éruptions volcaniques.

Source: Met Office.

Islande : une éruption qui tarde à venir…

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The Icelander seems to have a very playful spirit which he applies to eruptive prediction.

By the end of December 2024, after the end of the last eruption on the Reykjanes Peninsula, some scientissts at the Icelandic Met Office ventured to say that an eruption might occur by the end of January. The prediction proved wrong. I personally believed the eruption would happen by mid-February ; I was wrong too. In the following weeks, seeing inflation continue beneath the Svartsengi area, some scientists said the eruption was  »imminent ». Today, by mid-March, ground uplift continues and an Icelandic volcanologist has just said the eruption might occur  »around March 20th, 2025 ». However, he immediately added that  »forecasting such events remains an uncertain science. » The scientist also explains that activity at the Sundhnúkagígar crater row has begun to slow, which ironically, could be a sign that an eruption is approaching :  »This could indicate an imminent eruption. » Three webcams are online so as not to miss the start of a possible eruption :

https://icelandmonitor.mbl.is/news/news/2025/03/17/live_monitoring_the_situation_on_the_reykjanes_peni/

If magma breaks through the surface, the expert expects a similar pattern to previous eruptions.  »The eruption could last for several days or even weeks » While some believe the Reykjanes Peninsula is experiencing volcanic activity that might last several centuries, the volcanologist believes the contrary; that the eruptions at the Sundhnúkagígar crater row are nearing their end.

A recent earthquake swarm west of Kleifarvatn Lake may indicate that magma is collecting beneath the surface, raising the possibility of future volcanic activity in that region. According to the volcanologist,  »the fact that these quakes are occurring five kilometres deep suggests magma is accumulating beneath. This could eventually lead to an eruption there, though whether that happens this year, in ten years, or in twenty is impossible to say. ».

Although the potential eruptive site in Iceland is equipped with a host of instruments, nobody is able to say if, where and when an eruption will occur. The next one could also take place further west than the previous ones. The latest seismic swarm on the Reykjanes Peninsula has raised new questions. Eruptions along the Sundhnúkagígar crater row are effusive with no threat to the humans. If destruction occurs, it will only be material. The problem is different on explosive volcanoes. When I see the confidence of some volcanologists who believe they have understood the behaviour of volcanoes, I tell myself that the latter need to teach them a lesson in humility

Source : Icelandic news media.

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Last minute : In its latest report (March 18th, 2025), the Met office indicates that there has been a clear increase in seismic activity near the Sundhnúkur crater row on a weekly basis, except for the last week of February, which was likely due to weather conditions. Earthquake activity continues in the same location as in the lead-up to previous eruptions : between Sundhnúkur and Stóra-Skógfell where magma first reached the surface in six of the seven eruptions since December 2023.

Deformation measurements indicate that ground uplift continues, although at a slightly reduced rate. There are no signs of  subsidence in the area around Svartsengi, which means that magma continues to accumulate beneath Svartsengi, and its volume has never been greater since the the start of thr eruption sequence in December 2023.

The nest thing to do right now is to wait and see what is happening. Most predictions made by some Icelandic volcanologists during the past weeks, asserting that an eruption was « imminent » proved useless. Someone on Facebook said I was « denigrating » volcanologists, which is not true. I appreciate the work done by the scientists in the observatories like the Icelandic Met Office and elsewhere in the world. However, I criticize those who pretend they have understood the behaviour of a volcano and say that an eruption is « imminent » without having the proof to affirm it. This has happened several times in Iceland since the start of eruptive activity on the Reykjanes Peninsula in 2020. I happen to make some predictions, but it’s just a game. I was right in November, but wrong in December ! I am fully aware that we do not know yet how to predict eruptions.

Islande : des prévisions hasardeuses // Iceland : risky predictions

L’éruption qui a débuté le 29 mai 2024 sur la péninsule de Reykjanes est désormais terminée. Un soulèvement du sol est toujours observé sous le secteur de Svasrtsengi, bien que plus lent qu’auparavant. Cela signifie-t-il qu’une nouvelle éruption se produira à court terme ? Personne ne sait.
De la même manière, les conclusions d’une nouvelle étude publiée dans la revue Terra Nova le 26 juin 2024 vont peut-être un peu trop loin. Les auteurs expliquent que la série d’éruptions volcaniques obsevée ces derniers temps en Islande pourrait durer des décennies, voire des siècles. Peut-être que oui, peut-être que non ; personne ne sait. Alors que nous ne sommes pas capables de faire des prévisions volcaniques à court terme, il est assez risqué de faire de telles déclarations.
La série actuelle d’éruptions a commencé en 2021 sur la péninsule de Reykjanes où vit une grande partie de la population islandaise. Elle abrite en outre l’aéroport international de Keflavik et plusieurs centrales géothermiques – Svartsengi étant la plus importante – qui approvisionnent le pays en eau chaude et en électricité.
Il y a eu cinq éruptions majeures depuis le seul mois de décembre 2023. La lave a été émises par des fissures éruptives, un dynamisme typique du volcanisme islandais. Les scientifiques ont analysé les données sismiques des trois dernières années et comparé les propriétés chimiques et physiques de la lave provenant de divers endroits pour savoir si la source se trouvait dans la même chambre magmatique.
Ils ont découvert qu’il s’agissait effectivement d’un magma aux propriétés pétrographiques identiques. Cela révèle la présence d’un système magmatique cohérent. Au vu des données sismiques, les chercheurs pensent qu’il existe une zone de stockage de magma de taille moyenne à une profondeur d’environ neuf à onze kilomètres, et qui s’étend sur une largeur de dix kilomètres. Ce réservoir se serait formé entre 2002 et 2020.
Les auteurs de l’étude concluent que la série d’éruptions actuelle pourrait être le début d’un long épisode, même s’ils ne sont pas en mesure de prévoir combien de temps durera cette série.
Source : agence de presse allemande DPA Internatioanl.

29 mars 2024 : une éruption fissurale classique en Islande

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The eruption that started on May 29th, 2024 on the Reykjanes Peninsila is now over. Ground uplift is still observed beneath the Svasrtsengi area, although slower than before. Does this mean a new eruption will occur in the short term ? Nobody knows.

In the same way, the conclusions of a new study published in the journal Terra Nova on June 26th, 2024, may be going a bit too far. The authors explain that the latest series of volcanic eruptions in Iceland could last for decades or even centuries. Maybe yes, maybe no ; nobody knows. At a time when we are not able to make short-term volcanic predictions, it is quite risky to make such statements.

The current series of eruptions began in 2021 on the Reykjanes Peninsula, with large part of the Icelandic population living in the affected region. It is also home to the Keflavik international airport and several geothermal power plants – Svartsengi being the most important one – that supply the country with hot water and electricity.

There have been five major volcanic eruptions since December 2023 alone. Lava flowed out of elongated cracks in the earth during fissure eruptions typical of Icelandic volcanism. The researchers analysed seismic data from the past three years and compared the chemical and physical properties of lava from various locations to determine whether it came from the same underground magma chamber.

They found that it was indeed magma with similar petrographic properties. This suggests a coherent underground magma system. Taken with the seismic data, the researchers believe that there is a moderately large magma accumulation at a depth of around nine to eleven kilometres, which extends over a width of ten kilometres. It formed between 2002 and 2020.

The authors of the study conclude that the current series of eruptions could be the beginning of a long episode, though they cannot predict how long the series will last.

Source : German press agency DPA International.