Volcans du monde // Volcanoes of the world

Voici quelques nouvelles de l’activité volcanique dans le monde :

Le 20 janvier 2025, un communiqué de la Protection civique a officiellement mis fin à la « phase d’incertitude » sur le Bárðarbunga (Islande), situé dans la partie nord-ouest du Vatnajökull. Il y a quelques jours, j’expliquais qu’un essaim sismique sur le volcan ou à proximité, avec certains événements d’une magnitude d’environ M5,0, avaient fait craindre aux scientifiques une intrusion magmatique dans la région.
Cette situation avait incité la Protection civique à émettre une « phase d’incertitude », ce qui signifie que la situation est susceptible d’évoluer vers quelque chose de plus grave.
Si une éruption du Bárðarbunga devait se produire, elle pourrait ressembler à celle qui a eu lieu dans l’Holuhraun en 2014. Si le magma remonte directement sous le glacier, on peut assister à une crue glaciaire, une émission de nuages de cendres, ou les deux.
Pas besoin de s’inquiéter pour le moment. L’activité sur et à proximité du Bárðarbunga est très faible depuis la semaine dernière. Il ne faudrait pas oublier non plus que la sismicité dans la région de Vatanjökull est souvent liée à l’activité géothermale sous le glacier.
Source : Protection Civile.

 

Source : Global Volcanism Network.

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Une nouvelle éruption a eu lieu sur le Purace (Colombie) le 20 janvier 2025, avec un panache de cendres qui est monté jusqu’à 5,8 km au-dessus du niveau de la mer. Des retombées de cendres ont été signalées dans deux localités.
L’événement a été précédé d’un tremor continu associé au mouvement de fluides dans les conduits du volcan.
Le volcan reste en alerte Jaune.
La dernière éruption du Purace a eu lieu le 16 novembre 2023 ( VEI 1).
Source : Servicio Geológico Colombiano (SGC ).

 

Crédit photo : GVN.

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La situation évolue très vite dans le cratère de l’Halema’uma’u sur le Kilauea (Hawaï)
L’éruption sommitale qui a débuté le 23 décembre 2024 a mis fin à son 5ème épisode à 4h30 (heure locale) le 23 janvier après 26 heures d’activité au niveau de la bouche nord. Ce 5ème épisode a commencé à 14h30 le 22 janvier et s’est poursuivi avec des fontaines de lave jaillissant jusqu’à 30-50 m de hauteur. L’activité de fontaines s’est arrêtée brusquement vers 4h30 du matin en même temps que l’émission de coulées de lave depuis la bouche active. Le tremor a diminué à ce moment-là et a retrouvé son niveau d’avant les fontaines. Une forte lueur persiste à l’intérieur de la bouche nord et indique que le magma reste proche de la surface. Un nouvel épisode éruptif pourrait commencer à court terme mais il est impossible de dire comment l’éruption va évoluer.
Source : HVO.

Image webcam montrant les fontaines de lave du 5ème épisode éruptif

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Le volcan sous-marin Kamaʻehuakanaloa (anciennement Lōʻihi), au sud-est de la Grande Île d’Hawaï, a connu une hausse de l’activité sismique vers 2 h 00 (heure locale) le 21 janvier 2025. La sismicité a cessé à 8 h. Selon le HVO, une poursuite de l’essaim semble peu probable. 16 événements ont été identifiés dans cet essaim sismique, tous de faible magnitude, à des profondeurs de 12 et 30 km sous le niveau de la mer. L’essaim ne semble pas avoir été ressenti sur la Grande Île et n’a pas eu d’impact sur les autres volcans, ni sur les infrastrucrures. La source de la sismicité est difficile à déterminer à l’heure actuelle, mais elle pourrait être liée au mouvement du magma sous le Kamaʻehuakanaloa. Les essaims liés à des éruptions probables du volcan incluent des milliers d’événements sur une période de plusieurs jours à plusieurs semaines. L’activité éruptive de ce volcan n’aurait aucun impact sur les habitants de la Grande Île d’Hawaï.
Source : HVO.

Source: USGS

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De nouvelles émissions de cendres ont été observées au niveau du complexe de dômes du Santiaguito (Guatemala) le 21 janvier 2025, avec des panaches atteignant jusqu’à 4,9 km au-dessus du niveau de la mer.
Le 20 janvier, l’INSIVUMEH a indiqué que l’activité sur le dôme Caliente consistait en un faible dégazage avec des colonnes de vapeur s’élevant à 300 m au-dessus du dôme. Des explosions, allant de faibles à modérées, se produisaient à un rythme de 1 à 4 par heure, avec des panaches de gaz et de cendres qui montaient jusqu’à 700 m au-dessus du sommet. Au moins 3 explosions ont produit de courtes coulées pyroclastiques sur les flancs sud-ouest et est au cours des premières heures du 20 janvier.
L’extrusion de lave en cours au dôme Caliente continue d’accumuler des matériaux instables sur le flanc sud-ouest et augmente la probabilité de coulées pyroclastiques.
L’activité volcanique actuelle est considérée comme modérée, avec de nouvelles émissions attendues à court terme.
Il est demandé aux pilotes d’aéronefs de faire preuve de prudence car la dispersion des cendres volcaniques peut atteindre des distances supérieures à 30 km, avec des altitudes comprises entre 3 000 m et 4 600 m. La municipalité de Quetzaltenango a confirmé la zone d’exclusion de 5 km autour du dôme du Santiaguito.
Source : INSIVUMEH.

 

Belle vue du Santa Maria et du Santiaguito (Crédit photo : INSIVUMEH)

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L’inflation se poursuit sur la chaîne de cratères Sundhnúkagígar (Islande), mais la vitesse de gonflement a légèrement diminué. Le Met Office islandais explique que selon les modélisations, on peut supposer que la probabilité d’une intrusion magmatique ou d’une éruption augmentera fin janvier ou début février. En décembre 2024, j’écrivais que l’éruption se produirait plutôt à la mi-février, à l’occasion de la Saint Claude, le 15 février. On verra qui a raison. .
Le Met Office ajoute que « le scénario évolue de manière très semblable à celui d’avant la dernière éruption. Le volume de magma sous Svartsengi devrait atteindre sa limite inférieure fin janvier ou début février. Cela signifie que la probabilité d’une intrusion magmatique ou une éruption sur la chaîne de cratères Sundhnúka augmentera à partir de ce moment-là ».

Source: IMO

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L’analyse des données satellitaires par l’équipe MIROVA indique que des anomalies thermiques au niveau du cratère du Fentale (Éthiopie) étaient visibles du 13 au 14 janvier 2025 et se sont intensifiées au moins jusqu’au 21 janvier. Aucune cause de ces anomalies n’a été précisée. Une image satellite montrait un possible panache de gaz au-dessus du cratère. Un article de presse du 14 janvier indiquait que le cratère du Fentale abrite généralement un petit lac et que des panaches s’élèvent au-dessus du sommet. L’article notait également que 10 000 personnes avaient été évacuées de Seganto et que 54 000 avaient été peut-être évacuées des zones à haut risque. Les séismes ont endommagé des écoles, des bâtiments, une usine et des routes.
Sources : MIROVA, VOA News.

Un petit lac dans le cratère du Fentale? (Source: Copernicus- Sentinal 2)

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L’éruption de l’Ibu (Indonésie) continue. Des panaches de cendres s’élèvent jusqu’à 1,5 km au-dessus du sommet. Les images des webcams montrent souvent une incandescence au sommet.
Après la hausse du niveau d’alerte au maximum, le gouvernement a pris des mesures d’urgence, avec notamment l’évacuation des habitants des cinq villages jugés les plus à risque en raison de l’éruption. Selon un article de presse, environ 644 personnes avaient été évacuées au 20 janvier 2025. Le niveau d’alerte reste à 4 (le niveau le plus élevé sur une échelle à quatre niveaux) et le public est invité à rester à au moins 5 km du cratère actif et à 6 km de la brèche dans la paroi nord du cratère.
Source : PVMBG.

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En raison d’une hausse de la sismicité, l’Agence météorologique japonaise (JMA) a relevé le niveau d’alerte du volcan Ontake à 2 (sur une échelle de 1 à 5) le 16 janvier 2025 et le public est invité à rester à au moins 1 km du cratère Jigokudani. Le 21 janvier, le réseau de déformation a enregistré une inflation du sommet et le nombre de séismes d’origine volcanique a considérablement augmenté. L’activité fumerollienne est restée à des niveaux normaux.

Crédit photo: JMA

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L’activité reste globalement stable sur les autres volcans mentionnés dans les bulletins précédents « Volcans du monde ».
Ces informations ne sont pas exhaustives. Vous pourrez en obtenir d’autres en lisant le rapport hebdomadaire de la Smithsonian Institution :
https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm

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Here is some news about volcanic activity in the world:

A statement from Civic Protection released on January 20th, 2025 has officially ended the “uncertainty phase” at Bárðarbunga volcano (Iceland), on the northwestern corner of the Vatnajökull glacier. A few days ago, I explained that a series of earthquakes located at or near the volcano, some of a magnitude around M5.0, had scientists concerned that a magma intrusion might have been underway in the area.

This prompted Civic Protection to issue an “uncertainty phase”, meaning that the situation might develop into something more serious.

Should an eruption occur, it might look like the one which happened at the Holuhraun lava field in 2014. Should the magma rise up under the glacier itself, glacial flooding, an ash cloud eruption, or both could occur.

No need to worry for the moment. Activity at and near Bárðarbunga has been very low since last week. One should not forget either that seismicity in the Vatanjökull area is often linked to geothermal activity beneath the glacier.

Source : Civil Protection.

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A new eruption took place at Purace volcano (Colombia) on January 20th, 2025, with an ash plume rising up to 5.8 km above sea level. Ashfall was reported in two municipalities.

The eruptive event was preceded by a continuous seismic tremor signal associated with fluid movement within the volcano’s conduits.

The volcano remains under Yellow Alert.

The last eruption at Purace took place on November 16th, 2023 ( VEI 1).

Source : Servicio Geológico Colombiano (SGC ).

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Things are changing very fast within Kilauea‘s Halema’uma’u Crater (Hawaii)

The summit eruption that began on December 23rd, 2024 ended its 5th episode at 4:30 am (local time) on January 23rd after 26 hours of eruptive activity from the north vent. The 5th episode began at 2:30pm on January 22nd and continued with lava fountaining up to 30-50 m height. The fountain activity stopped suddenly at about 4:30 am along with the end of lava effusion from the vent. The seismic tremor diminished at this time and returned to pre- fountaining levels.  A strong glow from the north vent indicates that magma remains close to the surface. A new eruptive episode might start in the short term but it is impossible to predict how the eruption will develop.

Source : HVO.

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Kamaʻehuakanaloa volcano (formerly Lōʻihi Seamount), offshore to the southeast of Hawaii Big Island, entered an episode of heightened seismic unrest around 2:00 a.m. (local time) on January 21st, 2025. Seismicity ceased by 8 a.m. According to HVO, a continuation of the swarm activity seems unlikely. 16 events were identified in this swarm, all with low magnitudes, at depths of 12 and 30 km below sea level. No felt report from the Big Island has been received for any of these events. The swarm did not impact other volcanoes or any infrastructure. The source of the earthquakes is difficult to determine at this time, but it may be related to the movement of magma beneath Kamaʻehuakanaloa. Prior swarms related to probable eruptions at the volcano have consisted of thousands of earthquakes over days to weeks. Eruptive activity at this volcano would have no impact on residents of Hawa²ii Big Island.

Source : HVO.

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A new volcanic ash emission was observed at the Santiaguito dome complex (Guatemala) on January 21st, 2025, with ash clouds reaching up to 4.9 km above sea level.

On January 20th, INSIVUMEH indicated the activity at the Caliente dome consisted of weak degassing with water vapor columns rising 300 m above the dome. Explosions, ranging from weak to moderate, were occurring at a rate of 1 to 4 per hour, generating gas and ash plumes that reached up to 700 m above the summit. At least 3 explosions produced short-range pyroclastic flows on the southwestern and eastern flanks during the early hours of January 20th.

The ongoing lava extrusion at the Caliente dome continues to accumulate unstable blocky material on the southwestern flank and is increasing the likelihood of short-range pyroclastic flows.

The current volcanic activity is classified as moderate, with continued emissions expected in the short term.

The Civil Aviation Authority has been advised to exercise caution as volcanic ash dispersal may reach distances exceeding 30 km, with altitudes ranging between 3 000 m and 4 600 m. The Municipality of Quetzaltenango has reaffirmed a 5 km exclusion zone around the Santiaguito dome.

Source : INSIVUMEH.

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Inflation continues on the Sundhnúkagígar crater row (Iceland), but the speed has decreased slightly. The Icelandic Met Office says that according to model calculations, it can be assumed that the probability of magma flow and even volcanic eruption will increase in late January or early February. In December 2024, I wrote that the eruption would rather occur by mid-February. We’ll see who is right. .

The Met Office adds that « the scenario is developing very similarly to before the last eruption. According to model calculations, the volume of magma under Svartsengi will reach its lower limit in late January or early February. This means that it can be assumed that the probability of a magma flow and even a volcanic eruption at the Sundhnúka crater series will increase from that time. »

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Satellite data analysis by the MIROVA team indicate that thermal anomalies over Fentale crater (Ethiopia) were visible during 13-14 January 2025 and progressively increased in size at least until 21 January. No cause of these anomalies has been identified. A satellite image showed a possible gas plume over the crater. A 14 January news article stated that the Fentale crater typically hosts a small lake and that plumes rise above the summit. The article also noted that 10,000 people evacuated from Seganto and possibly a total of 54,000 had been evacuated from higher-risk areas. The earthquakes damaged schools, buildings, a factory, and roads.

Sources: MIROVA, VOA News.

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The eruption at Ibu (Indonesia) continues. Ash plumes that rise as high as 1.5 km above the summit. Webcam images often show incandescence at the summit.
Following the increase in the Alert Level to the highest level, the government took emergency measures that included the evacuation of residents in five villages that were deemed at a higher risk from the eruption. According to a news report about 644 people had evacuated by 20 January 2025. The Alert Level remains at 4 (the highest level on a four-level scale) and the public is asked to stay at least 5 km away from the active crater and 6 km away from the N crater wall opening.

Source : PVMBG.

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Due to an increase in seismicity, the Japan Meteorological Agency (JMA) raised the Alert Level at Ontake volcano to 2 (on a scale of 1-5) on 16 January 2025 and the public was asked to stay at least 1 km away from Jigokudani Crater. On 21 January, the deformation network recorded summit inflation and the number of volcanic earthquakes significantly increased. Fumarolic activity remained at normal levels.

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Activity remains globally stable on other volcanoes mentioned in the previous bulletins « Volcanoes of the world ».

This information is not exhaustive. You can find more by reading the Smithsonian Institution’s weekly report:

https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm

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Des canons à eau pour comprendre les éruptions explosives // Water cannons to understand volcanic blasts

Le dernier article Volcano Watch rédigé par des scientifiques du HVO est consacré aux explosions volcaniques, comme lors de l’éruption du Mont St. Helens (État de Washington) en 1980. L’événement a illustré les dangers et les impacts de telles explosions volcaniques sur les paysages naturels et les infrastructures humaines.
L’éruption a dévasté la nature sur des centaines de kilomètres carrés et tué 57 personnes. Au cours de la quarantaine d’années qui ont suivi, plusieurs autres éruptions explosives dirigées latéralement ont été observées dans le monde.
Une éruption du Mont Ontake (Japon) en 2014 a tué 57 personnes sur ses pentes et, à ce titre, a montré les impacts tragiques des éruptions dirigées latéralement dans les environnements proches des bouches éruptives.

Il faut toutefois noter que les éruptions latérales ne se limitent pas seulement à l’explosion principale. Des gaz chauds, des cendres et de la boue peuvent s’écouler latéralement lors d’une éruption majoritairement verticale située dans une topographie confinée, comme une vallée, que peuvent emprunter les coulées pyroclastiques. Ces dernières peuvent avoir un impact sur l’environnement proche de la source de l’éruption, même pour des événements mineurs.
Si elles empruntent une vallée ou une autre topographie favorable, les coulées pyroclastiques peuvent se déplacer sur plusieurs kilomètres depuis la bouche éruptive. Dans certains cas, on peut assister à des coulées de boue, ou lahars, qui peuvent être particulièrement dangereux même à des dizaines de kilomètres de la source de l’éruption.
En raison des effets dévastateurs que ces événements peuvent avoir, les volcanologues essayent d’améliorer la détection et la caractérisation des dangers posés par les éruptions explosives. Pour cela, ils utilisent des capteurs automatisés tels que des sismomètres et des microphones pour les systèmes d’alerte précoce.
Une expérience a récemment été réalisée par une équipe de scientifiques américains et néo-zélandais. Les caractéristiques énergétiques d’une éruption volcanique déclenchée par les chercheurs ont été mesurées à l’aide d’un système d’enregistrement acoustique à microphones. L’expérience a utilisé un canon à eau inclinable entouré de capteurs de pression comme ceux utilisés pour la surveillance des volcans. Les scientifiques voulaient savoir s’il existait des différences entre le son mesuré dans le sens du souffle de l’éruption, et le son mesuré derrière le canon. Ces différences peuvent donner aux chercheurs un aperçu des processus éruptifs et leur permettre de mieux comprendre les dangers associés aux véritables éruptions.

L’image ci-dessus – extraite d’une vidéo GNS Science – montre un exemple d’explosion au cours de l’expérience réalisée en 2016 avec un canon à eau incliné. Le canon est un fût classique de 200 litres, ouvert à une extrémité, et rempli au tiers d’eau à température ambiante. Une bouteille bien fermée, remplie d’azote liquide, est introduite dans l’eau. Comme l’azote liquide est à une température de -196 degrés Celsius, il se dilate dans l’eau environnante qui est plus chaude.
Peu de temps après l’immersion de la bouteille, celle-ci éclate rapidement en produisant une petite explosion contrôlée. Dans des conditions normales, une explosion partirait dans toutes les directions, mais comme la bouteille se trouve au fond d’un fût ouvert, l’énergie est propulsée hors de l’ouverture. La direction préférentielle prise par l’énergie et la direction de l’explosion sont enregistrées sur les capteurs installés tout autour..

Chaque expérience réalisée par les scientifiques a été contrôlée à l’aide de caméras orientées dans trois directions pour enregistrer la direction et la vitesse de l’explosion. Les explosions dirigées verticalement ont donné naissance à des enregistrements acoustiques similaires sur tous les microphones.
Pour les éruptions plus proches du sol, les expériences montrent que les explosions les plus fortes produisent une énergie de fréquence plus élevée dans la direction du souffle de l’éruption, tandis qu’une énergie de fréquence plus basse est enregistrée derrière la source de l’explosion, autrement dit le canon.
Bien que davantage de tests soient nécessaires, ces expériences sont susceptibles de révéler les caractéristiques de la dynamique des éruptions explosives. Ces données pourraient être utilisées dans le cadre de futurs systèmes de détection d’éruptions à proximité de bouches éruptives dangereuses.
Ces données peuvent également être utilisées dans le cadre de l’étude des coulées pyroclastiques et la surveillance des lahars. Sur les volcans hawaïens où l’on observe très peu d’éruptions explosives, les résultats des expériences ci-dessus pourraient aider à comprendre la migration latérale des éruptions fissurales.

Si vous souhaitez en savoir plus sur cette expérience (en anglais), il suffit de cliquer sur ce lien :
https://earth-planets-space.springeropen.com/articles/10.1186/s40623-022-01732-0

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The latest Volcano Watch article by HVO scientists is dedicated to volcanic explosions like during the eruption that shook Mount St. Helens (Washington State) in 1980. The event illustrated the hazards and impacts of ground-hugging volcanic blasts on natural landscapes and human infrastructure.

The eruption devastated hundreds of square kilometers and killed 57 people. In the more than 40 years since, several additional laterally directed explosive eruptions have occurred worldwide.

An eruption at Mt Ontake (Japan) in 2014 killed 57 people on its slopes and, as such, showed the tragic impacts of laterally directed eruptions in near vent environments. But lateral eruptions at volcanoes are not only confined to the main eruption blast.

Hot gas, ash and mud can flow laterally from a mostly vertical eruption located in confining topography, like a valley, focusing pyroclastic density currents. They may impact the near vent environment even for small eruptions.

If a valley or other topography exists, these types of flows can move several kilometers from the eruption vent. In some cases, such events can produce mudflows, or lahars, which can be particularly dangerous even tens of kilometers from the eruption source.

Due to the devastating impacts these events can have on nearby areas, the global volcano monitoring community wants to improve the detection and characterization of hazards posed by explosive eruptions using automated sensors like seismometers and microphones for early warning systems.

A new experiment was recently completed by a U.S. and New Zealand research team. The energy characteristics of a human-made volcanic eruption was measured on a surrounding microphone acoustic recording system. The experiment used a tiltable water cannon that was surrounded by pressure sensors like those used for volcano monitoring. The scientists wanted to determine if there were differences in the sound measured in the direction of the eruption blast, compared to the sounds measured behind the cannon. These differences may give scientists insight into the eruption processes and better understand the hazards associated with real ground-hugging eruptions.

The image above – taken from video by GNS Science – shows an example explosion from the inclined water cannon experiment performed in 2016. The barrel is comprised of a standard 200-liter drum with one end open, filled one-third full of water at ambient temperature. A sealed soda-pop bottle filled with liquid nitrogen is dropped into the water. Because the liquid nitrogen is at a temperature of -196 degrees Celsius, it will expand in the warmer surrounding water.

Shortly after the bottle is immersed, it rapidly bursts, producing a small, controlled explosion. Normally an explosion would expand in all directions, but because the bottle is at the bottom of an open-ended barrel, the energy is focused out of the barrel opening. The preferential direction of energy expansion and the explosion direction is then recorded on the surrounding sensors.

Each experiment was recorded with video cameras facing in three unique directions to document the blast direction and speed. Vertically directed blasts were found to have similar acoustic recordings on all the surrounding microphones.

For more ground-hugging eruptions, the experiments suggest that the strongest blasts show higher frequency energy in the direction of the blast while lower frequency energy is recorded behind the blast source, which in this case is the cannon.

While more tests are required, the observations might reflect features of eruption blast dynamics that can be used as part of future eruption detection systems near hazardous eruption vents.

The observational data may also have implications for hazardous mass flow events including pyroclastic-flows and lahar monitoring. On Hawaiian volcanoes that have few explosive eruptions, the observation results may be useful to understand the lateral migration of fissure eruptions.

If you want to learn more about this experiment (in English), just click on this link :

https://earth-planets-space.springeropen.com/articles/10.1186/s40623-022-01732-0

Eruption du Mont St Helens en 1980 (Source: USGS)

Le Mont Ontake après l’éruption de 2014 (Sourc: JMA)

Volcans du monde (suite) // Volcanoes of the world (continued)

Le rapport hebdomadaire de la Smithsonian Institution apporte des informations supplémentaires sur l’activité volcanique dans le monde.

Au Kamtchatka, les explosions du Karymsky le 3 avril ont généré des panaches de cendres qui sont montés à 8,5 km d’altitude. La couleur de l’alerte aérienne est passée à l’Orange. Elle est également Orange pour l’Ebeko et le Sheveluch.

Source: KVERT.

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Selon la Japan Met Agency (JMA), le Mont Ontake (Japon) a éjecté à au moins 41 reprises de grosses bombes volcaniques à la fin du mois de mars. Les projections sont montées jusqu’à 800 m au-dessus du cratère et ont atteint des distances allant jusqu’à 1 km. Le niveau d’alerte a été élevé à 3 (sur une échelle de 1 à 5) et il a été demandé au public de rester à l’extérieur d’un rayon de 2 km du cratère. L’activité explosive a ensuite diminué et le niveau d’alerte a été abaissé à 2 le 5 avril. Le public doit rester à au moins  1 km du cratère.

Source: JMA.

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Toujours au Japon, les explosions dans le cratère Minamidake du Sakurajima génèrent des panaches de cendres qui s’élèvent jusqu’à 2,7 km au-dessus du cratère. Elles projettent aussi des bombes à 600-900 m du cratère. Le niveau d’alerte reste à 3 sur une échelle de 1 à 5. Source: JMA.

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A côté des lahars dévastateurs que j’ai signalés précédemment, l’activité éruptive strombolienne se poursuit sur le Lewotolo (Indonésie). Les panaches de cendres s’élèvent généralement à 700 m au-dessus du sommet. Des matériaux incandescents sont projetés jusqu’à 300-500 m.

Source: PVMBG.

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L’éruption du Sinabung (Indonésie) se poursuit. Les panaches fumerolliens s’élèvent jusqu’à 500 m au-dessus du sommet. Des avalanches sont toujours détectées quotidiennement par le réseau sismique ; elles parcourent entre 500 et 1 500 m le long des flancs est et sud-est. Un événement éruptif a généré un panache qui s’est élevé à 500 m au-dessus du sommet le 1er avril. Les coulées pyroclastiques ont dévalé sur 1,5 km les flancs est et sud-est du volcan. Le niveau d’alerte reste à 3 (sur une échelle de 1 à 4), avec une zone d’exclusion générale de 3 km et des extensions à 5 km dans le secteur SE et à 4 km dans le secteur NE.

Source: PVMBG

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The Smithsonian Institution’s Weekly Report brings some additional news about volcanic activity around the world.

In Kamchatka, explosions at Karymsky on April 3rd caused ash plumes to rise to 8.5 km a.s.l. The Aviation Color Code was raised to Orange.

The Aviation Color Code is Orange for Ebeko and Sheveluch too.

Source: KVERT.

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According to The Japan Met Agency (JMA), Mount Ontake (Japan) ejected at least 41 times large volcanic bombs at the end of March. They rose as high as 800 m above the crater rim and to distances as far as 1 km. The Alert Level was raised to 3 (on a 5-level scale) and the public was warned to stay outside a 2 km radius from the crater. Explosive activity later decreased and the Alert Level was lowered to 2 on April 5th. The public was warned to stay 1 km away from the crater.

Source: JMA.

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Still in Japan, explosions at Sakurajima’s Minamidake Crater produce ash plumes that rise as high as 2.7 km above the crater rim, and eject bombs 600-900 m away from the crater. The Alert Level remains at 3 on a 5-level scale.

Source: JMA.

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Beside the deadly lahars I mentioned previously, strombolian eruptive activity continues at Lewotolo (Indonesia). Ash plumes usually rise as high as 700 m above the summit. Incandescent material is ejected as high as 300-500 m.

Source: PVMBG.

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The eruption at Sinabung (Indonesia) continues. Fumarolic plumes rise as high as 500 m above the summit. Avalanches are still detected daily by the seismic network and are observed travelling 500-1,500 m down the E and SE flanks. An eruptive event produced an plume that rose 500 m above the summit on April 1st. Pyroclastic flows went as far as 1.5 km down the E and SE flanks. The Alert Level remains at 3 (on a scale of 1-4), with a general exclusion zone of 3 km and extensions to 5 km in the SE sector and 4 km in the NE sector.

Source: PVMBG.

Coulée pyroclastique sur le Sinabung (Crédit photo ; J.P. Vauzelle)

Eruptions phréatiques // Phreatic eruptions

Une éruption phréatique se produit lorsque le magma porte à très haute température l’eau souterraine ou l’eau de surface. La température très élevée du magma provoque une vaporisation quasi instantanée de l’eau. La surpression de la vapeur déclenche une explosion avec émission de gaz et projections de boue, de cendre, de roches et de bombes volcaniques. En consultant les archives volcaniques, j’ai découvert plusieurs éruptions phréatiques au 20ème siècle. Les plus meurtrières sont décrites dans mon livre Killer Volcanoes.

Une éruption phréatique a été observée dans le cratère de l’Halema’uma’u du Kilauea (Hawaï) en mai 1924. Une série d’explosions a propulsé des colonnes de cendresà 6 km de hauteur et projeté des blocs pesant parfois plusieurs tonnes jusqu’à 800 mètres du cratère. L’intensité des explosions a culminé le 18 mai. Un homme a été mortellement blessé par la chute d’un bloc lorsqu’il s’est aventuré trop près pour photographier le cratère entre les explosions, malgré les mises en garde.

À 7h15 (GMT) le 14 novembre 1963, des explosions phréatiques – ou phréatomagmatiques – ont généré des colonnes de cendre noire cypressoïdales au large de la côte sud de l’Islande. À 11 heures le même jour, la colonne éruptive atteignait plusieurs kilomètres de hauteur. Au début, les éruptions ont eu lieu sur trois bouches indépendantes le long d’une fissure orientée NE / SW, mais dans l’après-midi, les colonnes éruptives ont fusionné en une seule le long de la fissure éruptive. L’éruption a duré jusqu’au 5 juin 1967. Ce fut la naissance de Surtsey, du nom de Surtr, un géant symbolisant le feu dans la mythologie nordique.

Une éruption phréatomagmatique modérément violente a secoué le Taal (Philippines) du 28 au 30 septembre 1965. Les principales explosions phréatiques ont ouvert un nouveau cratère de 1,5 km de long et 0,3 km de large du côté sud-ouest de Volcano Island dans le lac Taal. Les projections vomies par l’éruption ont couvert une zone d’environ 60 kilomètres carrés avec une épaisseur de cendre de plus de 25 centimètres. L’éruption a tué quelque 200 personnes.

En 1976 une grande activité sismique a précédé une éruption phréatique à la Soufrière de la Guadeloupe. Elle a provoqué l’évacuation de 73 600 habitants. Il n’y a eu aucune victime, mais l’événement a été marqué par une violente confrontation très médiatisée entre Claude Allègre et Haroun Tazieff sur l’opportunité d’une évacuation. Par prudence, le préfet a finalement décidé d’évacuer, mais aucune éruption majeure n’a eu lieu.

Une éruption phréatique a secoué le Mont Tarumae (Japon) en 1982.

Le 27 septembre 2014, le Mont Ontake (Japon) est entré brusquement en éruption. Il n’y a pas eu de sismicité significative pour avertir les autorités qu’une éruption phréatique allait se produire. Soixante-trois personnes ont été tuées; cinq corps n’ont pas été retrouvés.

Une éruption phréatique a été observée sur le Mayon (Philippines) le 7 mai 2013. Le volcan a expulsé un nuage de cendre et de blocs. L’explosion a surpris un groupe de randonneurs sur le volcan. Quatre touristes allemands et leur guide ont été tués. Au moins sept autres randonneurs ont été blessés lors de l’éruption, qui a duré à peine plus d’une minute. Une vingtaine de personnes s’approchaient du sommet lorsque l’éruption s’est produite.

White Island (Nouvelle-Zélande) est la première éruption phréatique du 21ème siècle. Elle a tué 18 touristes et blessé des dizaines d’autres. 47 personnes visitaient le cratère lorsque l’événement a eu lieu.

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L’observation de ces archives appelle plusieurs réflexions. S’agissant de la prévision, les bilans des dernières éruptions phréatiques confirment que nous ne savons toujours pas prévoir ces phénomènes éruptifs particulièrement soudains. S’agissant de la prévention, on constate que ce sont les derniers événements, ceux qui impliquent le plus de touristes, qui ont les bilans les plus lourds. Une conclusion logique serait de dire qu’il faut interdire aux touristes l’accès de ces volcans dangereux. Prenant l’exemple de la la dernière éruption de White Island, je ne suis pas certain que l’accès au volcan sera interdit pendant plusieurs années ou même plusieurs mois. Le tourisme de masse fait entrer tellement d’argent dans les caisses qu’il sera difficile de résister à la pression des agences et autres structures touristiques pour lesquelles le fric passe avant la sécurité des gens, malgré le risque de se retrouver sur le banc des accusés en cas de pépin.

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La police néo-zélandaise a déclaré que les corps des deux personnes disparues – un guide local et un touriste australien – après l’éruption de White Island pourraient ne jamais être retrouvés. Le mauvais temps a entravé les recherches qui vont désormais être réduites. La police pense que les deux corps ont été emportés dans la mer par un cours d’eau généré par l’éruption. Par respect pour les proches de ces deux personnes et les implications culturelles autour de la présence probable de tūpāpaku [personnes décédées] dans la moana [l’océan], le rāhui [l’interdiction] mise en place sur les lieux de pêche au large de la côte de White Island sera maintenue  jusqu’à nouvel ordre, malgré les protestations des pêcheurs pour lesquels l’interdiction représente une perte financière. .

Source : New Zealand Herald.

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 A phreatic eruption occurs when magma heats ground water or surface water. The very high temperature of the magma causes near-instantaneous evaporation of water to steam whose overpressure triggers an explosion of gas, mud, ash, rock, and volcanic bombs. Looking at the volcanic archives, I discovered a few phreatic explosions in the 20th century. The most deadly ones are described in my book Killer Volcanoes.

A phreatic eruption was observed at Kilauea’s Halema’uma’u Crater (Hawaii) in May 1924. A series of explosions sent ash columns 6 km into the air and hurled boulders weighing sometimes several tons as far as 800 metres from the crater. The intensity of the explosions peaked on May 18th, when the largest ones occurred. A man was fatally injured by a falling boulder when he ventured too close to photograph the crater between bursts, despite warnings of an impending explosion.

At 07:15 (UTC) on November 14th, 1963, phreatic – or phreatomagmatic – explosions generated black cypressoid columns of ash off the south coast of Iceland By 11:00 the same day, the eruption column had reached several kilometres in height. At first the eruptions took place at three separate vents along a NE/SW trending fissure, but by the afternoon the separate eruption columns had merged into one along the erupting fissure. The eruption lasted until June 5th 1967. This was the birth of Surtsey, named after Surtr, a fire giant from Norse mythology.

A moderately violent phreatomagmatic eruption of Taal Volcano (Philippines) occurred from September 28th to 30th, 1965. The main phreatic explosions opened a new crater 1.5 km long and 0.3 km wide on the southwest side of Volcano Island in Lake Taal. The eruption covered an area of about 60 square kilometres with a blanket of ash more than 25 centimetres thick and killed approximately 200 persons.

In 1976 a large amount of seismic activity that led to a phreatic eruption at Soufrière Volcano (Guadeloupe). It caused a mass evacuation of 73,600 residents. There were no fatalities but a bitter, and well-publicized, controversy between scientists Claude Allègre and Haroun Tazieff on whether an evacuation should occur. The prefect finally decided to evacuate, erring on the side of prudence. However, no major eruption took place.

A phreatic eruption shook Mount Tarumae (Japan) in 1982.

On September 27th, 2014, Mount Ontake (Japan) duddenly erupted. There was no significant seismicity to warn the authorities that a phreatic eruption was about to happen. Sixty-three people were killed; five bodies remain un-recovered.

A phreatic eruption was observed at Mount Mayon (Philippines) on May 7th, 2013. The volcano sent a cloud of ash and rocks into the sky. The explosion caught a group climbing the mountain. Four German hikers and their guide were killed. At least seven other climbers were hurt in the eruption, which lasted for just over a minute. Twenty people were approaching the summit of the mountain when the eruption occurred.

White Island (New Zealand) is the first phreatic eruption of  the 21st century. It killed 18 tourists and injured tens of others. 47 people were visiting the crater when the eruption took place.

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The observation of these archives calls for several conclusions. With regard to prediction, the results of the last phreatic eruptions confirm that we are still unable to predict these sudden eruptive phenomena. As far as prevention is concerned, we can see that the latest events, those which involve the most tourists, lead to the heaviest death tolls. A logical conclusion would be to say that tourists should be denied access to these dangerous volcanoes. Taking the example of the last White Island eruption, I’m not sure that access to the volcano will be denied for several years or even months. Mass tourism brings so much money into the coffers that it will be difficult to resist the pressure of agencies and other tourist structures for which money comes before the safety of people, despite the risks of going to court if something goes wrong.

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The NZ police has said that the bodies of the two missing persons – a local guide and an Australian tourist – after the White Island eruption may never be found. Days of bad weather have hampered search efforts that are beginning to be scaled down. Police believe that the two missing bodies may have been washed out to sea after slipping into a stream on the volcano and being carried down to the water.

Out of continued respect for those yet to be returned to their loved ones, and the cultural implications around the likely presence of tūpāpaku [deceased] in the moana [ocean], the rāhui [ban] placed on the fishing grounds off the coast of White Island will remain in place until further notice, despite complaints from commercial fishermen.

Source: New Zealand Herald.

Vue de l’éruption phréaromagmatique de Surtsey en 1963