Pas d’inquiétude pour le mont Rainier (États Unis) // No cause for concern regarding Mount Rainier (United States)

Ces derniers jours, les réseaux sociaux ont été le théâtre de nombreuses spéculations concernant un possible réveil du mont Rainier, dans l’État de Washington. Beaucoup de personnes ont cru que les tracés sismiques montraient un tremor volcanique. Cependant, les scientifiques ont tenu à rassurer le public. En effet, les tracés sismiques en question étaient très différents de ceux observés à l’approche d’une éruption. En particulier, rien n’indique une hausse de la sismicité volcanique ; il n’y a aucun gonflement du sol et donc aucune modification du niveau d’alerte pour le mont Rainier. Le Réseau sismique du Pacifique Nord-Ouest (PNSN) a expliqué que l’anomalie provenait de la station de St. Andrews Rock (STAR), l’un des plus anciens capteurs installés sur le volcan. Le capteur a semblé indiquer une activité sismique intense et continue pendant plusieurs jours alors que les instruments situés à proximité ne montraient rien de semblable.
Le PNSN ajoute que la station a probablement subi des interférences radio ou connu un problème matériel, comme une batterie défectueuse. Les équipes tenteront une réinitialisation à distance, mais en raison des conditions hivernales, une réparation physique ne sera probablement pas possible avant la fin de la saison.

La dernière éruption mineure du mont Rainier a été enregistrée en 1884, et sa dernière période éruptive majeure remonte à environ mille ans.
Source : PNSN.

Photo: C. Grandpey

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There has been a lot of speculation in the past days on the social networks about a possible reawakening of Mount Rainer in Washington State. To viewers monitoring the public data feed, the readings looked like volcanic tremor. However, experts say the reading looks very different than how seismic activity would show up. There has been no increase in volcanic earthquakes, no ground swelling, and no change in the official alert level. The Pacific Northwest Seismic Network (PNSN) explained that the anomaly came from the St. Andrews Rock (STAR) station, one of the network’s oldest sensors on the volcano. While its display appeared to show nonstop, high-energy tremor activity for days, nearby instruments showed no similar behavior.

PNSN adds that the station likely experienced radio interference or a hardware issue such as a faulty battery. Crews will attempt a remote reset, but because of harsh winter conditions, a physical repair likely won’t be possible until after the season passes.

Rainier’s last minor eruption was recorded in 1884, with its last major eruptive period occurring roughly a thousand years ago.

Source : PNSN.

Dernières nouvelles du Mont Rainier (Etats Unis) // Latest news of Mount Rainier (United States)

Dans un message reçu le 25 août 2025, l’Observatoire Volcanologique des Cascades (CVO) explique que l’activité sismique sur le mont Rainier (État de Washington) est revenue à la normale, après l’essaim qui avait débuté le 8 juillet 2025. Le niveau d’alerte volcanique et la couleur de l’alerte aérienne sont restés respectivement à NORMAL et VERT tout au long de l’essaim, car l’activité était liée au système hydrothermal du volcan et ne justifiait donc pas une modification des niveaux d’alerte. Au cours de l’essaim, le CVO a enregistré plus de 1 350 événements, ainsi que des milliers d’autres, trop faibles pour être localisés. La profondeur moyenne des séismes était d’environ 4,5 km sous le sommet du volcan. Le séisme le plus significatif de l’essaim a atteint M2,42 le 11 juillet 2025.
Lorsque l’essaim a commencé, il a rapidement atteint une fréquence maximale d’environ 40 événements par heure, avant de décliner au cours des semaines suivantes. Il se peut que les processus hydrothermaux soupçonnés d’être à l’origine de l’essaim se poursuivent à des niveaux trop faibles pour générer une sismicité détectable. Par conséquent, il est peu probable que l’activité sismique sous le volcan augmente dans les jours ou les mois à venir.
De plus, en coordination avec le Parc national du Mont Rainier, les scientifiques du CVO ont effectué une étude des gaz sur le volcan par hélicoptère le 4 août 2025. Les résultats montrent que la composition et le volume d’émission des gaz par les bouches actives n’ont pas varié par rapport aux mesures précédentes. De même, le réseau géodésique n’a enregistré aucune inflation ou déflation inhabituelle du volcan pendant l’essaim sismique.

L’Observatoire Volcanologique des Cascades fournit des informations complémentaires sur le Mont Rainier qui est un stratovolcan actif recouvert de glace. Il est situé à environ 73 km au sud-est de Tacoma et à 100 km au sud-sud-est de Seattle.

Les phénomènes les plus dangereux sur le mont Rainier sont les lahars, dont beaucoup ont atteint les basses terres du Puget Sound, aujourd’hui densément peuplées. Les autres risques incluent les retombées de cendres, les coulées pyroclastiques et les coulées de lave.

Photos: C. Grandpey

Le mont Rainier est considéré comme un volcan à très haut risque par le Système national d’alerte précoce (NVEWS) de l’USGS. Il dispose d’un vaste réseau de surveillance.
A part quelques exceptions météorologiques ; la totalité des lahars se sont formés lors d’éruptions. Aucune preuve physique ne permet de confirmer une éruption signalée – mais très controversée – en 894. Il n’existe pas, non plus, de confirmation d’éruptions qui auraient eu lieu aux 18ème et 19ème siècles. L’éruption la plus récente dont les preuves géologiques sont solides remonte à environ 1 000 ans.

Photo: C. Grandpey

Il convient de noter que, comme ailleurs dans le monde, les glaciers du mont Rainier fondent rapidement. Cela signifie que le risque de lahars destructeurs provoqués par une activité éruptive diminue avec le temps.

Couloir de lahar sur le Mt Rainier (Photo: C. Grandpey)

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In a message sent to me on 25August 2025, the Cascades Volcano Observatory (CVO) explains that seismic activity at Mount Rainier (Washington State) has returned to normal rates of seismicity, after the earthquake swarm that began on July 8, 2025.  The Volcano Alert Level and Aviation Color Code for the volcano remained at NORMAL/GREEN throughout the swarm, as the activity was related to the volcano’s hydrothermal system. The swarm resulted in over 1,350 events and thousands of additional earthquakes too small to locate. The average depth of the earthquakes was about 4.5 km beneath the summit of the volcano. The largest earthquake of the swarm reached M2.42 on July 11, 2025.

When the swarm began, it quickly reached a maximum rate of about 40 earthquakes per hour. Over the next several weeks, the rate decreased. The hydrothermal processes that are believed to have caused the swarm may be continuing at levels too small to generate detectable seismicity. Therefore, there is a small chance of brief increases in seismic activity under the volcano in future days to months.

Additionally, in coordination with Mount Rainier National Park, CVO scientists conducted a helicopter gas survey of Mount Rainier on August 4, 2025. The results showed that the compositions and emission rates of gases emitted from active steam vents on the volcano were broadly consistent with previous measurements. Similarly, the geodetic network did not record any unusual inflation or deflation at the volcano during the earthquake swarm.

The Cascades Volcano Observatory provides some additional information about Mount Rainier. Mount Rainier is an active, ice-clad stratovolcano geographically within the Mount Rainier National Park. It is located about73 km southeast of Tacoma and 100 km south-southeast of Seattle.

The most hazardous phenomena from Mount Rainier are lahars, many of which reached as far as the now densely inhabited Puget Sound lowland. Other hazards include ashfall, pyroclastic flows, and short lava flows, however these stay well within the present limits of the National Park. Mount Rainier is considered a Very High Threat volcano according to the USGS National Volcano Early Warning System (NVEWS). The volcano has a widely distributed network of monitoring devices.

Nearly all of Mount Rainier’s far-traveled lahars formed during times of eruptions. No physical evidence exists to confirm a reported but disputed eruption in 1894, nor eruptions earlier in the 18th and 19th centuries.  The most recent eruption with strong geologic evidence was about 1,000 years ago.

It should be noted that like elsewhere in the world, the glaciers on Mount Rainer are melting rapidly. This means that the risk of dreadful lahars that would be caused by eruptive activity is decreasing with time.

Les glaciers du Mont Rainier (suite) // Mount Rainier glaciers (continued)

Dans plusieurs notes publiés en janvier 2011, juin et septembre 2023 sur ce blog, j’ai alerté sur la fonte des glaciers du mont Rainier, un volcan culminant à 4 392 m dans l’État de Washington. Les scientifiques nous rappellent régulièrement que ces glaciers jouent un rôle important : ils permettent à des écosystèmes de s’installer, alimentent les rivières et sont source de vie pour les localités environnantes. Depuis les années 1970, ils fondent plus vite qu’on ne l’imaginait.
Au début des années 1900, le mont Rainier comptait 30 glaciers. Aujourd’hui, on estime qu’il n’en reste que 26. Le glacier Ohanapecosh a commencé à se fragmenter et pourrait disparaître d’ici une décennie. Plus globalement, les glaciers du mont Rainier perdent plus de glace en été qu’ils n’en gagnent en hiver. Les glaciologues estiment que trois nouveaux glaciers pourraient disparaître au cours des vingt prochaines années. Après n’avoir perdu qu’un seul glacier au cours du 20ème siècle, le mont Rainier pourrait en perdre six au cours de la première moitié du 21ème siècle.

Le glacier Nisqually en 2002 (Photo: C. Grandpey)

Le glacier Nisqually en 2015, lors de ma dernière visite

Le Nisqually en 2020 (Source : NPS)

Il y a encore quelques années, les touristes visitaient Paradise Ice Caves, des les grottes de glace creusées dans le glacier éponyme. Célèbres pour leurs formations d’un bleu éclatant, elles furent le site touristique le plus visité pendant des décennies avant que la fonte du glacier ne provoque la chute d’énormes blocs de glace, mettant en danger les visiteurs et poussant les autorités à en fermer l’accès en 1980. La disparition des grottes préfigurait la disparition des glaciers à laquelle la montagne est aujourd’hui confrontée, et qui modifie rapidement son paysage.
Un rapport de 2023 du National Park Service (NPS) à propos du volume glaciaire du mont Rainier de 1896 à 2021, faisait état de la disparition du glacier Stevens. Une étude de 2023 déclarait que les glaciers Pyramid et Van Trump n’avançaient plus. Un rapport du NPS avait précédemment décrit les deux glaciers comme « en danger critique d’extinction ».

Les glaciologues ont constaté une accélération de la fonte des glaciers ces dernières années, un indicateur confirmé par les scientifiques lors des relevés de surveillance. La vaste étude effectuée par le NPS, qui a mesuré la perte de glaciers au mont Rainier de 1896 à 2021, a révélé une réduction de 41,6 % de la superficie glaciaire durant cette période. Entre 2015 et 2021, l’étude a révélé que le rythme de perte de superficie des glaciers sur le mont Rainier était plus de deux fois supérieur à celui estimé pour la période 2009-2015.

 

Photo: C. Grandpey

Il convient de noter que, face à la politique climatique de l’Administration Trump, les scientifiques sont réticents aujourd’hui à accorder des interviews par crainte de représailles. Ils ont simplement affirmé que le mont Rainier était un lieu idéal pour étudier le réchauffement climatique en raison de sa grande diversité d’altitude et de ses glaciers qui réagissent aux variations de température et de précipitations avec des résultats mesurables. Ils estiment que les projections concernant le réchauffement climatique au cours du siècle prochain pourraient révéler des modifications significatives à propos de la couverture glaciaire du mont Rainier. Par exemple, ces modèles indiquent que les glaciers de basse altitude pourraient disparaître complètement au cours du siècle prochain, tandis que ceux qui se trouvent au sommet persisteront, avec des fronts situés plus haut sur la montagne.
Les chercheurs analysent l’évolution du réchauffement climatique sur le mont Rainier, notamment grâce à des stations météorologiques, des sondes et des mesures régulières sur les 28 glaciers identifiés. Les scientifiques du Parc contrôlent également les différentes espèces végétales présentes sur la montagne, notamment les fleurs et les forêts de basse altitude.

Marmotte à Paradise (Photo: C. Grandpey)

Le mont Rainier accueille environ deux millions de visiteurs chaque année.
Source : National Park Service.

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In several posts written in January 201, June and September 2023, I have alerted to the melting of glaciers on Mounrt Rainier, a volcano rising 4392 m in Washington State. Scientists regularly remind us that these glaciers play an important rôle as they anchor ecosystems, feed rivers, and support nearby communities. Since the 1970s, they have been melting away faster than many imagined.

In the early 1900s, Mount Rainier had 30 glaciers. Today, it is estimated that only 26 remain. The Ohanapecosh Glacier has begun to fragment and may vanish within a decade. More globally, glaciers at Mount Rainier are losing more to melt in the summer than they are gaining in the winter. Glaciologists estimate three more glaciers could be lost in the next twenty years. After losing just one glacier in the 20th century, Mount Rainier may lose six in just the first half of the 21st century.
Years ago, tourists visited the Paradise Ice Caves, tucked inside the Paradise Glacier. Famous for their glowing blue formations, they were the most-visited tourist spot for decades before glacial melting caused large chunks of ice to begin to fall from the ceiling, endangering visitors and pushing officials to close their access in 1980. The disappearing caves foreshadowed the lasting glacier loss that the mountain faces today, which is rapidly changing its landscape.
A 2023 National Park Service (NPS) report surveying Mount Rainier’s glacial volume from 1896 to 2021 declared that Stevens Glacier had disappeared. A 2023 survey declared the Pyramid and Van Trump glaciers were inactive. An NPS report had previously described both glaciers as “critically endangered.”
Glaciologists have noticed the speed of glacier melt has been faster in recent years, which is another measurement scientists track during glacier monitoring surveys.The large NPS study that measured glacier loss at Mount Rainier from 1896 to 2021 found glacial area had been reduced by 41.6% during that time. Between 2015 and 2021, the study found the rate at which Mount Rainier glaciers were losing area was more than two times faster than the rate estimated for the period of 2009 to 2015.
One should notice that, dur to the Trump Administration’s climate policy, scientist today decline interviews for fear of reprisals. They just said Mount Rainier is an ideal location to study global warming because of its large range of elevation and glaciers that respond to changes in temperature and precipitation with measurable results. They believe that a range of forecasts of climate change in the next century may lead to significant changes in the glacier cover at Mount Rainier. These models indicate that lower elevation glaciers may disappear completely in the next century, while those glaciers that start at the summit will persist, though, with terminus positions that are higher up on the mountain.

Ongoing studies track global warming on Mount Rainier, including weather stations, steam gauges and regular measurements of the 28 named glaciers. Park scientists also monitor various species of wildlife on the mountain, including wildflowers and low-elevation forests,
Mount Rainier routinely gets around two million visitors a year.

Source : National Park Service.

Mont Rainier (État de Washington / États Unis) : la peur des lahars // The fear of lahars

J’ai attiré l’attention à plusieurs reprises sur le risque de lahars sur le Mont Rainier qui culmine à 4 892 mètres d’altitude dans l’État de Washington.

Le volcan se trouve à proximité de Seattle et des son environnement industriel, avec des sociétés comme Boeing et Microsoft. Le Mont Rainier n’a pas connu d’éruption majeure au cours du millénaire écoulé. Pourtant, il inquiète de nombreux volcanologues américains.

Le principal risque sur le Mont Rainier ne réside pas dans les coulées de lave, qui, en cas d’éruption, ne parcourraient probablement que quelques kilomètres en dehors des limites du Parc national. La plupart des panaches de cendres seraient probablement emportés par le vent vers l’est où ils se dissiperaient, loin des zones habitées.
Plus que les coulées de lave, les scientifiques redoutent la survenue d’un lahar, un puissant torrent de boue et de roches généré par la fonte rapide de la glace et de la neige lors d’une éruption, et qui dévale les vallées et les ravines sur les flancs d’un volcan. Dans le monde, des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes vivent dans des zones sous la menace de lahars. Personne n’a oublié celui de novembre 1985 lorsque le Nevado del Ruiz est entré en éruption en Colombie. Quelques heures seulement après le début de l’événement, un torrent de boue a déferlé sur la ville d’Armero, tuant plus de 23 000 personnes en quelques minutes.

Source: Wikipedia

Les scientifiques américains font remarquer que le Mont Rainier compte environ huit fois plus de glaciers et de neige que le Nevado del Ruiz en 1985, de sorte qu’il existe un risque de lahar beaucoup plus important. Je ferai malgré tout remarquer que, suite à plusieurs visites au Mont Rainier ces dernières années, j’ai constaté que les glaciers avaient beaucoup fondu à cause du réchauffement climatique. En conséquence, la masse de glace sur la montagne est moins impressionnante qu’elle ne l’était il y a quelques décennies. Cela signifierait moins d’eau et de matériaux entraînés vers le bas de la montagne par les coulées de boue.

Le glacier Nisqually a beaucoup fondu ces dernières années

 Dans son évaluation des risque volcaniques en 2018, l’USGS considérait le Kīlauea (Hawaii) comme le volcan américain le plus dangereux en raison de ses fréquentes éruptions. Le Mont St. Helens, avec son éruption cataclysmale de mai 1980,arrivait en deuxième position, juste devant le Mont Rainier qui occupait la troisième place.
Les lahars se produisent généralement lors d’éruptions volcaniques, mais peuvent également être provoqués par des glissements de terrain et des séismes. Les géologues ont trouvé des preuves qu’au moins 11 lahars sur le Mont Rainier ont atteint la zone environnante – la plaine de Puget, par exemple – au cours des 6 000 dernières années. Les scientifiques n’ont pas établi de lien entre les lahars, survenus il y a environ 500 ans, et une quelconque activité volcanique. Ils ont pu avoir été causés par d’importants glissements de terrain sur la montagne. C’est la menace d’un tel lahar, déclenché par un soudain glissement de terrain, qui inquiète particulièrement les volcanologues. Il faudrait à un tel lahar seulement 10 minutes pour atteindre des zones habitées, et 60 minutes pour atteindre les grandes agglomérations les plus proches, ce qui est très bref.

Une étude de 2022 a modélisé les deux pires scénarios. Dans la première simulation, un lahar de 260 millions de mètres cubes et de 4 mètres de hauteur prend sa source sur le flanc ouest du Mont Rainier. La coulée de débris atteint la région densément peuplée d’Orting environ une heure après son déclenchement, et elle se déplace à une vitesse d’environ 4 mètres par seconde.

Une deuxième zone « à risque élevé » mentionnée dans l’étude de 2022 est la vallée de la rivière Nisqually, où un puissant lahar pourrait déplacer suffisamment d’eau dans le lac Alder pour provoquer le débordement du barrage.
L’éruption du Mont St. Helens, plus au sud le long de la Chaîne des Cascades, a déclenché un lahar dévastateur en 1980, même si le torrent de boue n’a atteint aucune zone à forte population. À la suite de l’éruption du St. Helens, l’USGS a mis en place un système de détection de lahars sur le Mont Rainier en 1998. Il a été amélioré et étendu à partir de 2017. Une vingtaine de sites sur les pentes du volcan et les deux zones identifiées comme les plus à risque de lahars disposent désormais de sismomètres qui transmettent des données en temps réel, ainsi que des capteurs à infrasons, des caméras et des récepteurs GPS. Le système est en mesure de détecter aussi bien un lahar déclenché par une éruption qu’une coulée de boue provoquée par un glissement de terrain.

Le système antérieur avait une faible bande passante et de faibles besoins en énergie en raison des limites de la technologie des années 1990. En conséquence, les données n’étaient transmises que toutes les deux minutes.
En mars 2024, quelque 45 000 élèves de Puyallup, Sumner-Bonney Lake, Orting, White River et Carbonado ont participé à un exercice d’évacuation en cas de lahar. C’était la première fois que plusieurs districts scolaires y participaient le même jour. Selon les autorités américaines, ce fut le plus grand exercice de prévention de lahar au monde.
Source : CNN.

Des mesures de prévention très sérieuses ont été mises en place dans le secteur l’Orting. La mairie de la localité m’a donné un dépliant où sont expliquées toutes les mesures à prendre en cas de lahar.

A l’intérieur du Visitor Center du Mont Rainier, une maquette montre les différentes trajctoires susceptibles d’être empruntées par les lahars.  (Photos: C. Grandpey)

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I have drawn attention several times on thus blog to the lahar hazard on Mount Rainier which towers 4892 meters above sea level in Washington State. The volcano lies close to Seattle and its industrial environment, with companies like Boeing and Microsoft. Mount Rainier has not produced a significant volcanic eruption in the past 1,000 years. Yet, Mount Rainier has many US volcanologists worried.

The mountain’s destructive potential does not really lie with lava flows, which, in the event of an eruption, would probably not extend more than a few kilometers beyond the boundary of Mount Rainier National Park. Moreover, most of the ash emitted during an eruption would likely dissipate downwind to the east away from population centers.

Instead of lava flows, many scientists fear the prospect of a lahar, a fast moving slurry of water and rock originating from ice or snow rapidly melted by an eruption that picks up debris as it rushes through valleys and drainage channels. One should not forget that there are tens, if not hundreds of thousands of people who live in areas that potentially could be impacted by a large lahar.

The deadliest lahar in recent memory was in November 1985 when Colombia’s Nevado del Ruiz volcano erupted. Just a couple hours after the eruption started, a river of mud swept over the town of Armero, killing over 23,000 people in a matter of minutes.

U.S. Scientists warn that Mount Rainier has about eight times the amount of glaciers and snow as Nevado del Ruiz had when it erupted, so that there is the potential to have a much more catastrophic mudflow. However, in the wake of several visits to Mount Rainier, I noticed that glaciers have melted quite a lot because of global warming. As a result, the mass of ice on the mountain is less impressive than it was a few decades ago. This would mean less water and material being carried down the mountain by mudflows. .

In the the most recent threat assessment from 2018, the USGS considered Hawaii’s Kīlauea the most hazardous US volcano because of its frequent eruptions. Mount St. Helens, which cataclysmically erupted in May 1980, ranked as second most hazardous before Mount Rainier in third place.

Lahars typically occur during volcanic eruptions but also can be caused by landslides and earthquakes. Geologists have found evidence that at least 11 large lahars from Mount Rainier have reached into the surrounding area – the Puget Lowlands – in the past 6,000 years. Scientists have not connected the most recent of these lahars, which occurred about 500 years ago, with any kind of volcanic activity. They may have been caused by large landslides on the mountain. It is the threat of a similar, spontaneous landslide-triggered lahar that particularly worries volcanologists. It would take such an event 10 minutes to reach the nearest places where people are living, and 60 minutes to the nearest large communities. Those are really short time frames

A 2022 study modeled two worst-case scenarios. In the first simulation, a 260 million-cubic-meter, 4-meter deep lahar would originate on the west side of Mount Rainier. The debris flow could reach the densely populated lowlands of Orting about one hour after an eruption, where it would travel at the speed of about 4 meters per second.

A second area of “pronounced hazard” mentioned in the 2022 stury is the Nisqually River Valley, where a massive lahar could displace enough water from Alder Lake to cause the 100-meter-tall Alder Dam to spill over.

Mount St. Helens, farther south in the Cascade Range, triggered a devastating lahar when it erupted in 1980, although it did not reach any densely populated areas. In the wake of the Mount St. Helens eruption, the USGS set up an lahar detection system at Mount Rainier in 1998, which since 2017 has been upgraded and expanded. About 20 sites on the volcano’s slopes and the two paths identified as most at risk of a lahar now feature seismometers that transmit real-time data and other sensors including infrasound sensors, web cameras and GPS receivers. The system is geared toward both detecting a lahar triggered by an eruption and one linked toa landslide.

The previous system had low bandwidth and low power requirements due to the limitations of 1990s-era technology, which meant that data was only transmitted every two minutes.

In March 2024, some 45,000 students from Puyallup, Sumner-Bonney Lake, Orting, White River and Carbonado participated in a lahar evacuation drill. It was the first time that multiple school districts practiced on the same day, making it the world’s largest lahar drill.

Source : CNN.