Volcans du monde // Volcanoes of the world

Voici quelques nouvelles de l’activité volcanique dans le monde, en relation avec les informations fournies par les observatoires et le rapport hebdomadaire de la Smithsonian Institution.

Comme je l’ai indiqué précédemment, le Sinabung (Indonésie) a connu une éruption modérée survenue le 7 mai 2019. L’événement a duré 42 minutes et 49 secondes. Des retombées de cendres ont été signalées dans plusieurs villages autour du volcan. Le VAAC de Darwin indique que l’éruption a produit une colonne de cendres jusqu’à 4,6 km d’altitude, soit 2 km au-dessus du cratère.
Le niveau d’alerte est à 4 (AWAS) depuis le 2 juin 2015.

La dernière éruption du Sinabung a eu lieu en 2018.

Source: BNPB.

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Le PHIVOLCS a fait passer le niveau d’alerte du Bulusan de 0 (comportement normal) à 1 (comportement anormal). Il est rappelé à la population et aux touristes qu’il est interdit d’entrer dans la zone de danger permanent (PDZ) de 4 km de rayon.
La décision de relever le niveau d’alerte a été prise après une augmentation de l’activité sismique du 4 au 5 mai 2019. Par ailleurs, les inclinomètres ont révélé une légère inflation de la partie supérieure de l’édifice volcanique du 29 avril au 5 mai 2019.
Une augmentation significative de la température de l’eau des sources chaudes a également été enregistrée, avec des panaches de vapeur provenant des bouches situées au sud-est.
La dernière éruption du Bulusan a eu lieu le 5 juin 2017 avec un indice d’explosivité volcanique (VEI) de 1.

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L’Institut géophysique du Pérou indique que l’activité du Sabancaya reste modérée. La situation ne devrait pas évoluer dans les prochains jours.

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Comme pendant les dernières semaines, la couleur de l’alerte aérienne de quatre volcans du Kamchatka est maintenue à l’Orange en raison du risque de violentes explosions qui génèrent des panaches de cendres pouvant affecter le trafic aérien. Il s’agit du Sheveluch, du Klyuchevskoy, du Karymsky et de l’Ebeko.

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Au Guatemala, le Pacaya montre toujours une activité strombolienne avec des projections qui montent à une quinzaine de mètres au-dessus du cratère. On observe toujours des coulées de lave sur le flanc nord du volcan.

Le Fuego émet des panaches de vapeur et de cendre qui montent jusqu’à 4500-4800 mètres d’altitude. Le volcan continue à faire entendre de forts grondements et le population ressent parfois des ondes de choc. La nuit, une forte incandescence est visible au niveau du cratère d’où partent parfois des avalanches de matériaux. Elles empruntent les ravines et atteignent parfois la végétation.

L’activité du Santiaguito se limite à des émissions gazeuses ponctuées de quelques explosions faibles à modérées générant des panaches de cendre.

Source : INSIVUMEH.

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Les émissions de SO2 restent très élevées au niveau du cratère Nakadake du Mont Aso (Japon), avec une moyenne de 3 200 tonnes par jour. On peut parfois observer une faible incandescence au-dessus du cratère. Des panaches de gaz, de vapeur et de cendres sont émis par le volcan. Des retombées de cendres ont été signalées dans plusieurs secteurs. Le niveau d’alerte reste à 2 (sur une échelle de 1 à 5).
Source: JMA.

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La sismicité a augmenté sur le Colima (Mexique) à la fin d’avril, avec une augmentation significative du nombre d’événements haute fréquence et volcano-tectoniques. Le 26 avril 2019, il a été décidé de relever le niveau d’alerte à la couleur Jaune (le deuxième niveau sur une échelle de quatre couleurs) et d’étendre la zone d’exclusion à un rayon de 8 km.
Source: Centro Universitario de Estudios and Investigaciones de Vulcanologia – Université de Colima.

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À la fin du mois d’avril, les émissions de cendres sur l’Etna (Sicile) ont augmenté dans la Bocca Nuova, le cratère Nord-Est (NEC), et dans la bouche E du Nouveau Cratère Sud-Est (NSEC). Des bouffées d’incandescence ont été observées la nuit par les webcams dans la bouche E du NSEC. Une nouvelle bouche a été signalée sur la paroi interne de la Voragine le 30 avril.
Une activité strombolienne était visible le 30 avril au niveau de la bouche BN-1 de la Bocca Nuova ; elle s’est poursuivie jusqu’au 5 mai; Les visites sur le terrain le30 avril ont révélé que deux bouches dans la BN-1 étaient actifs et produisaient des explosions  toutes les deux ou trois secondes. Les bombes et les lapilli étaient éjectés au-dessus du cratère, mais retombaient à l’intérieur ou près de la lèvre. Une activité strombolienne était visible dans le NSEC fin avril et début mai.
Source: INGV.

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Here is some news of volcanic activity around the worlds, according to the information provided by the observatories and the Smithsonian Institution’s weekly report

As I put it previously, Sinabung (Indonesia) went through a moderate eruption on May 7th, 2019. The event lasted 42 minutes and 49 seconds. Ashfall was reported in several villages around the volcano. Sinabung’s last eruption took place in 2018 with ash plumes up to 3.7 km a.s.l.

The Darwin VAAC indicates that the eruption produced an ash column up to 4.6 km a.s.l., or 2 km above the crater.

The alert level has been at 4 (AWAS), the maximum, since June 2nd, 2015.

Sinabung’s last eruption took place in 2018 with ash plumes up to 3.7 km a.s.l.

Source: BNPB.

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PHIVOLCS has raised the alert level for Bulusan from 0 (normal behaviour) to 1 (abnormal behaviour). People are reminded that entry into the 4-kilometre-radius Permanent Danger Zone (PDZ) is prohibited..

The decision to raise the alert level was taken after an increase in seismic activity from May 4th to 5th, 2019. Besides, Tiltmeter data from April 29th to May 5th, 2019, indicated slight inflation of the upper part of the volcanic edifice.

A significant increase in water temperature of the hot springs has also been recorded, with steam plumes from the southeast vents.

Bulusan’s last eruption occurred on June 5th, 2017 with a Volcanic Explosivity Index (VEI) of 1.

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The Geophysics Institute of Peru indicates that activity at Sabancaya remains at moderate levels. And should not much change in the coming days.

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Like in the previous weeks, the aviation colour code of four Kamchatka volcanoes is kept at Orange because of the risk of powerful explosions releasing ash plumes that might affect air traffic: Sheveluch, Klyuchevskoy, Karymsky and Ebeko.

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In Guatemala, strombolian activity is observed on Pacaya, with projections rising up to fifteen metres above the crater. Lava flows are still observed on the northern flank of the volcano.
Fuego emits plumes of steam and ash that rise up to 4500-4800 metres above sea level. The volcano continues to produce strong rumblings and the population sometimes feels shock waves. At night, a strong incandescence is visible above the crater that sometimes belches avalanches of materials. They travel down the ravines and sometimes reach the vegetation.
The activity of Santiaguito is limited to gaseous emissions punctuated by a few weak to moderate explosions generating ash plumes.
Source: INSIVUMEH.

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SO2 emissions at Mount Aso’s Nakadake Crater (Japan) continue to be very high at an average of 3,200 tons per day. Weak incandescence can occasionally be seen at the crater. Gas, steam and ash plumes are emitted by the volcano. Ashfall has been reported in several areas. The Alert Level remains at 2 (on a scale of 1-5).

Source: JMA.

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Seismicity increased at Colima (Mexico) at the end of April, characterized by a considerable increase in the number of high-frequency and volcano-tectonic events. On April 26th, 2019, it was decided to raise the alert level to Yellow (the second level on a four-colour scale) and extend the exclusion zone to an 8-km radius.

Source : Centro Universitario de Estudios e Investigaciones de Vulcanologia – Universidad de Colima

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At the end of April, ash emissions rose from Mt Etna’s Bocca Nuova Crater, Northeast Crater (NEC), and from the E vent in New Southeast Crater (NSEC). Pulsating incandescence from NSEC’s E vent was recorded at night by webcams. A new vent on the inner wall of Voragine Crater was noted on April 30th.

Strombolian activity from the BN-1 crater deep within the Bocca Nuova Crater was visible on April 28th and continued through May 5th; field inspections on April 30th revealed that two vents in BN-1 were active and producing explosions at a rate of one every 2-3 seconds. Bombs and lapilli were ejected above the crater rim but deposits remained mostly within the confines of the crater or near the rim. Strombolian activity was visible at NSEC in late April and early May.
Source: INGV.

Popocatepetl (Mexique): Nouveau cratère // New crater

Le CENAPRED indique qu’un nouveau cratère a été découvert sur le Popocatépetl. Les autorités s’attendent à ce que le volcan continue d’éjecter des matériaux vers la surface dans les prochains jours.
Le nouveau cratère a un diamètre de 370 mètres et une profondeur de 110 mètres. (voir photo ci-dessous) Il n’y a pas de dôme pour le moment à l’intérieur du cratère. C’est un système ouvert, ce qui facilite l’évacuation des émissions de cendre. Cependant, un nouveau dôme de lave pourrait partiellement occuper ce nouveau cratère dans les prochains jours ou les prochaines semaines.
En ce moment, le volcan montre de légères émissions de gaz et de vapeur.
Il est demandé à la population et aux touristes de ne pas s’approcher du volcan et surtout du cratère. En cas de fortes pluies, ils doivent rester à l’écart des ravines en raison du risque de glissements de terrain et de coulées de débris.

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CENAPRED indicates that a new crater was discovered at Popocatépetl and authorities expect the volcano to continue throwing new material towards the surface in the coming days.

The new crater has a diameter of 370 metres and is 110 metres deep. (see photo below) There is no dome for the moment inside the crater. It is an open system, which facilitates the release of ash emissions. However, a partial new lava dome might appear in the coming days or weeks in the new crater.

Right now, the volcano shows a light emission of gas and steam.

People are urged not to approach the volcano and especially the crater. In case of heavy rains, they should stay away from the ravines due to the danger of landslides and debris flows.

Crédit photo: CENAPRED

Séisme au Mexique : Quelques informations // Earthquake in Mexico : A little information

Le séisme le plus puissant jamais enregistré au Mexique depuis un siècle a frappé la côte Pacifique du pays en fin de journée le jeudi 7 septembre 2017. Il a été ressenti jusqu’à Mexico. Le bilan encore provisoire est de 60 morts. Les dégâts les plus importants sont dans le sud du pays, à proximité de l’épicentre. Environ 50 millions de personnes à travers le Mexique ont ressenti le séisme qui avait une magnitude de M 8.2.
Le séisme s’est produit près du Fossé d’Amérique Centrale (Middle America Trench), une zone du Pacifique oriental où la plaque des Cocos glisse sous celle d’Amérique du Nord, au travers du processus bien connu de subduction. Le glissement est très lent – environ 8 centimètres par an. Au fil du temps, des contraintes apparaissent en raison du frottement entre les plaques tectoniques. À un certain point, ces contraintes deviennent si grandes que la roche se brise et glisse le long d’une faille. Cela libère de grandes quantités d’énergie et, si le glissement se produit sous l’océan, le brutal déplacement d’eau peut provoquer un tsunami. Le gouvernement mexicain a émis une alerte tsunami au large de la côte d’Oaxaca et du Chiapas, mais aucun des deux États n’a été affecté par les vagues. Le Centre d’alerte aux tsunamis du Pacifique a déclaré que la plus grande vague enregistrée sur la côte du Pacifique du Mexique mesurait moins d’un mètre de hauteur.
Des zones de subduction similaires bordent l’Océan Pacifique dans d’autres régions. Elles sont responsables des séismes les plus puissants et des tsunamis les plus dévastateurs. Le tremblement de terre de magnitude M 9.0 au Japon en 2011 qui a provoqué la catastrophe nucléaire de Fukushima et le séisme de M 9.1 en Indonésie en 2004, avec des tsunamis qui ont tué 250 000 personnes autour de l’océan Indien, sont des exemples récents.
Au Guatemala, les militaires n’ont pu que constater les dégâts, principalement dans la partie occidentale du pays. À Huehuetenango, des briques et du verre brisé jonchaient le sol alors que des murs s’étaient effondrés dans la ville. Quetzaltenango, la deuxième ville du Guatemala, qui commençait à se remettre d’un séisme en juin, a subi de nouveaux dégâts dans son centre historique.
Source: Médias américains.

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The most powerful earthquake to hit Mexico in 100 years struck off the nation’s Pacific Coast late Thursday September 7th 2017, rattling millions of residents in Mexico City with its violent tremors, killing at least 60 people and levelling some areas in the southern part of the country, closer to the quake’s epicentre. About 50 million people across Mexico felt the earthquake, which had a magnitude of M 8.2.

The quake occurred near the Middle America Trench, a zone in the eastern Pacific where the Cocos Plate is sliding under the North American, through the weel-known process of subduction. The movement is very slow — about 8 centimetres a year — and over time stress builds because of friction between the slabs. At some point, the strain becomes so great that the rock breaks and slips along a fault. This releases vast amounts of energy and, if the slip occurs under the ocean, can move a lot of water suddenly, causing a tsunami. Mexico’s government issued a tsunami warning off the coast of Oaxaca and Chiapas after Thursday’s quake, but neither state appeared to have been adversely affected by waves. The Pacific Tsunami Warning Center said the largest wave recorded on Mexico’s Pacific Coast measured less than one metre.

Similar subduction zones ring the Pacific Ocean and are also found in other regions. They are responsible for the world’s largest earthquakes and most devastating tsunamis. The M 9.0 earthquake off Japan in 2011 that led to the Fukushima nuclear disaster and the M 9.1 quake in Indonesia in 2004 that spawned tsunamis that killed 250,000 people around the Indian Ocean are recent examples.

In Guatemala, the military was out Friday morning assessing the damage, found mainly in the western part of the country. In Huehuetenango, bricks and glass were strewn on the ground as walls in the city collapsed. Quetzaltenango, Guatemala’s second-largest city, which was beginning to recover from a tremor in June, suffered more damage to its historic center.

Source : American news media.

Middle America Trench

Craintes d’un nouveau volcan au Mexique // Fears of a new volcano in Mexico

Les journaux à travers le monde ont écrit nombre d’articles sur un événement insolite au Mexique, et plus particulièrement dans la petite ville de Pueblo Viejo, où les habitants craignent qu’un volcan naisse sous leurs pieds.
La crainte de voir un volcan apparaître s’est faite jour le 9 juillet 2017 lorsque les villageois ont découvert que certaines de leurs chèvres avaient été brûlées sans raison apparente. Par la suite, des fissures se sont ouvertes sur un terrain de football à proximité du village, laissant échapper de la vapeur, de la cendre et du gaz. Lorsque les habitants ont contacté les autorités, des scientifiques sont venus mesurer la température du sol qui atteignait environ 250°C. Ils ont conclu qu’il n’y avait probablement pas de risque de voir un volcan surgir du sol car aucune déformation de ce même sol n’avait été détectée dans la région. Ils ont déclaré que l’activité était probablement «un phénomène géothermique dû à la décomposition du sous-sol».
Malgré les paroles rassurantes des scientifiques, les habitants ne sont toujours pas convaincus qu’une catastrophe naturelle ne va pas se produire. Certains sont partis, tandis que d’autres ont reproché aux scientifiques de ne pas leur avoir donné suffisamment d’informations sur la situation.
La peur ressentie par les habitants de Pueblo Viejo s’explique probablement par la proximité du volcan  Parícutin qui se trouve à environ 300 km. Le Parícutin est très célèbre chez les volcanologues car c’est le premier volcan que les chercheurs ont pu étudier pendant toute sa durée de vie, entre 1943 et 1952.
Source: Newsweek.

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Newspapers around the world have written lots of articles about an event in Mexico, and more particularly in the town of Pueblo Viejo where residents fear a volcano might be developing underneath them.

Suspicion over the formation of a volcano started on July 9th 2017, when villagers discovered that some of their goats had been inexplicably burned. Then a nearby soccer field started to break apart, releasing steam, ash and gas into the air. When alarmed residents contacted authorities, researchers took the temperature of the soil and found it to be roughly 250°C.

Experts eventually concluded there was probably no volcano about to appear as no movement of the ground had been detected in the area. They said the activity was probably “a geothermal phenomenon occurring as the soil is composting”.

Despite the experts’ reassuring words, locals still were not convinced that no natural disaster was on the horizon. Some residents simply evacuated, while others criticized the scientists for not giving them enough information about the underground situation.

People were probably on high alert because of Pueblo Viejo’s proximity to Parícutin, which lies about 300 km away. Parícutin is very famous in volcanology because it was the first volcano researchers could track for its entire life between 1943 and 1952.

Source : Newsweek.

Eruption du Paricutin en 1943 (Source: USGS)