Retour sur l’éruption du Nyiragongo (RDC) // The Nyiragongo eruption (DRC)

Au vu des articles dans la presse locale, il semble que tension et angoisse soient en train de retomber à Goma et aucune autre catastrophe majeure ne s’est produite ces derniers jours. Il est maintenant utile d’examiner le cours des événements pendant l’éruption du Niyragongo. On peut remarquer que le processus éruptif et ses conséquences sont similaires à ceux de 1977 et 2002, avec des destructions de maisons et de routes et des pertes en vies humaines.

Il était environ 16 heures le 22 mai 2021 lorsque les habitants de Goma ont pu voir des villageois des contreforts du Nyiragongo se précipiter vers la ville avec des matelas sur la tête et de grands sacs avec leurs affaires, accompagnés de leurs enfants. Ces villageois ont expliqué qu’il y avait le feu dans la forêt et qu’il se rapprochait dangereusement.

Plusieurs fois par heure, la population sentait le sol trembler pendant une ou deux secondes, avec des événements compris entre M 2,8 et M 4,1.

Vers 17 heures, une intense lueur rouge est apparue dans le ciel et on entendait des explosions au loin.

Vers 18 heures, tout le monde a réalisé qu’il s’agissait d’une éruption volcanique.

Vers 20h30, l’Observatoire Volcanologique de Goma a déclaré qu’il s’agissait d’une éruption du Nyamulagira. Cela signifiait que la lave se dirigeait vers une partie relativement inhabitée du Rwanda et que Goma n’était pas menacée.

Cependant, moins d’une heure plus tard, l’information a été contredite : une deuxième coulée de lave se dirigeait vers l’aéroport de Goma, le centre-ville qui se trouve juste à côté, et le lac Kivu. Le Nyiragongo était bel et bien en éruption pour la deuxième fois en moins de 20 ans. Le volcan était sur le point de dévaster l’un des endroits les plus pauvres et les plus vulnérables de la planète, une région avec peu de routes et des infrastructures fragiles, secouée par un conflit de plusieurs décennies qui a déplacé des millions de personnes.

Alors que la lave détruisait les lignes électriques, des quartiers entiers, comme Buhene, se sont retrouvés sans téléphone et un quart des habitants de Goma se sont retrouvés sans électricité. Aucune aide n’est venue de l’Etat, ni de la MONUSCO. La plupart des informations diffusées étaient confuses et peu fiables. Une vidéo a montré une épaisse coulée de lave en train de traverser Buhene, détruisant des maisons.

Vers 3 heures du matin, la coulée de lave s’est arrêtée à une centaine de mètres de la porte d’entrée de la clinique de Buhene, et à moins de 800 mètres de l’aéroport de Goma Sans ordre d’évacuation immédiate et avec des informations uniquement propagées par le bouche à oreille, une situation de chaos s’est vite installée à Goma. Alors que des dizaines de milliers de personnes essayaient de se mettre en sécurité, les deux seules routes praticables pour quitter la ville – l’une vers l’est au Rwanda et l’autre vers l’ouest en direction de Sake, une ville distante de 27 km – étaient en proie aux embouteillages. Personne n’avait oublié la dernière éruption du Nyiragongo en 2002 qui a fait plus de 250 morts et rasé un tiers de la ville, laissant plus de 120 000 personnes sans abri, avec des coulées de lave de deux mètres d’épaisseur dans certains quartiers de Goma.

Cette fois, au dernier bilan, au moins 37 personnes sont mortes, soit par exposition à la lave ou aux gaz, soit dans des accidents pendant l’évacuation. Selon l’UNICEF, 939 enfants sont arrivés dans les centres de réunification après avoir été séparés de leur famille. Bien que de nombreux parents aient pu être retrouvés, les membres de la famille de 243 enfants sont toujours portés disparus. En outre, le 23 mai, plus de 170 enfants étaient portés disparus par leurs proches.

Selon l’ONU, plus de 13 villages et 3 629 maisons ont été détruits, laissant plus de 20 000 personnes sans abri.

Le 26 mai dans la soirée, quatre jours après le début de l’éruption, le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu a ordonné l’évacuation obligatoire de 10 quartiers du centre de Goma – environ 40% de la ville – car ils étaient particulièrement exposés à la lave et aux émissions de gaz mortels, avec le risque d’asphyxie ou de brûlures graves.

Aujourd’hui, la situation à Goma reste dangereuse et imprévisible. Depuis l’éruption du Nyiragongo, on a enregistré des centaines de séismes. Plusieurs fractures sont apparues dans le sol, certaines sur des centaines de mètres, coupant des routes de Goma sur leur passage. Le 25 mai au matin, un séisme a atteint une magnitude de M 5,2 sur l’échelle de Richter, détruisant plusieurs bâtiments et maisons.

On a craint un moment que la sismicité puisse être causée par un dyke magmatique et qu’une éruption fissurale se déclenche à l’intérieur de Goma, mais aucun tel événement ne s’est  produit pour le moment.

Il y a aussi un risque avec le lac Kivu qui contient d’énormes quantités de méthane et de dioxyde de carbone. Si une coulée pénétrait dans le lac, la lave pourrait enflammer le méthane, provoquant de puissantes explosions à la surface du lac

Croisons les doigts pour qu’aucune nouvelle catastrophe ne se produise.

Source: journaux locaux.

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Judging from the articles in the local press, it looks as if the tension and anxiety are abating in Goma, with no other disasters occurring in the past days. It is useful to describe the course of events during the eruption of Niyragongo. One can notice that the eruptive process and its consequences were similar to those of 1977 and 2002, with destruction of houses and roads and losses of lives.

It was around 4 pm on May 22nd, when the residents of Goma could see villagers from the foothills of Mount Nyiragongo hurrying with mattresses on their heads and large sacks with their belongings, children in tow. These villagers said there was a forest fire, and it was getting closer.

Several times per hour, people could feel the earth quake for one or two seconds, with events ranging between M 2.8 and M 4.1.

By 5 pm, a fiery glow appeared in the sky and explosions could be heard in the distance.

At about 6pm, everybody realized it was a volcanic eruption.

Around 8:30pm, the Goma Volcano Observatory said that the eruption had come from Mount Nyamulagira. This meant the lava was headed towards a relatively uninhabited part of Rwanda, and Goma was not under threat.

However, less than an hour later, the information was reversed: a second stream of lava was flowing towards Goma’s airport, the downtown area just adjacent to it, and Lake Kivu. Mount Nyiragongo was erupting for the second time in less than 20 years and was about to lay waste to one of the poorest and most vulnerable places on earth, a region with few roads and limited infrastructure, and a decades-long conflict that has displaced millions.

As the lava wiped out power lines, entire neighbourhoods, including Buhene, lost phone signals, and a quarter of Goma’s inhabitants were left without electricity. There was no help from the state or from MONUSCO. Much of the information that was released was confusing and unreliable. A video showed a thick flow of lava travelling through Buhene, destroying houses.

At around 3 in the morning, the flow of lava stopped, about 100 metres from the front gate of the clinic in Buhene, and less that 800 metres from Goma’s airport

With no immediate evacuation order, and unreliable information circulating person to person, a chaotic scene unfolded across Goma. As tens of thousands rushed to safety, the only two remaining roads to exit the city – one leading east into Rwanda, and the other west towards Sake, a town 27 km away – were jammed with traffic. Many recalled Nyiragongo’s last eruption, in 2002, which claimed over 250 lives and razed a third of the city, leaving over 120,000 people homeless, and two metres of volcanic rock covering parts of Goma.

This time, at the latest toll, at least 37 people had died, either from exposure to the lava or gases, or in accidents while trying to evacuate. According to UNICEF, 939 children arrived at reunification centres after being separated from their families. While many parents could be located, family members of 243 children remained missing. In addition, on May 23rd, over 170 children were reported missing by their relatives.

According to the U.N., over 13 villages and 3,629 houses were destroyed, leaving over 20,000 people homeless.

On May 26th in the evening, four days after the eruption began, the military governor of North Kivu province ordered a mandatory evacuation of 10 neighbourhoods in central Goma – about 40 percent of the city – that were especially vulnerable to lava and plumes of lethal gas, with the danger for residents of dying by asphyxia or severe burns.

Today, the situation in Goma remains dangerous and unpredictable. Since the initial eruption, there have been hundreds of earthquakes. Multiple cracks have appeared in the ground, some extending for hundreds of metres and even splintering some of Goma’s main roads. An earthquake on May 25th in the morning reached a magnitude of M 5.2 on the Richter scale, toppling several buildings and homes. There were fears that the seismicity might be caused by a magma dyke and that a fissure eruption would occur within the town of Goma, but no such event has happened yet. There’s also the risk from Lake Kivu, which contains huge amounts of highly combustible methane gas and carbon dioxide. Lava could cause the methane to ignite, causing massive explosions at the surface of the lake,

Let’s cross our fingers for the best.

Source: Local newspapers.

Vue aérienne du Nyiragongo en 2014 (Crédit photo : Wikipedia)

Huit morts sur le Merapi (Indonésie)… sans éruption // Eight deaths on Mt Merapi (Indonesia)… without an eruption

Les volcans peuvent tuer sans être en éruption. Ce lundi, un glissement de terrain sur les pentes du Merapi en Indonésie a tué au moins huit personnes et blessé huit autres qui travaillaient dans une carrière de sable. Il se peut que d’autres mineurs aient été ensevelis par le glissement de terrain, mais ce n’est pas certain ; on ne connaît pas vraiment le nombre d’ouvriers qui travaillaient dans la mine. Très souvent en Indonésie, il y a peu ou pas de réglementation concernant l’exploitation minière dite traditionnelle ; en conséquence, la sécurité n’est guère assurée.

Source: Reuters.

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Volcanoes can kill without erupting. A landslide on the slopes of Indonesia’s Mount Merapi on Monday killed at least eight people mining sand and injured eight. There could be more miners buried by the landslide, but it is unclear because the number working at the mine is also unclear. In many parts of Indonesia, there is little or no regulation of so-called traditional mining, resulting in poor safety standards.

Source : Reuters.

 

Violent séisme en Italie // Powerful earthquake in Italy

drapeau-francaisUn violent séisme enregistré par le Centre Sismologique Euro-Med (CSEM) avec une magnitude de M 6.2 a frappé le centre de l’Italie à 01h36 UTC le 24 août 2016. Le CSEM fait état d’une profondeur de 4 km tandis que, selon l’USGS, le séisme a une magnitude de M 6.2 pour une profondeur de 10 km. Les secousses ont duré pendant une trentaine de secondes. De nombreuses répliques secouent encore la région. Le CSEM en enregistrait 64 (M 1,6à M 5,5) à 5:31 UTC.
Selon le CSEM, l’épicentre était situé à 14 km à l’E de Maltignano, 43 km au N de L’Aquila, et 109 km au NE de Rome.
L’USGS a émis un niveau d’alerte Orange pour le nombre de victimes lié au séisme. Les pertes humaines seront probablement importantes. Un niveau d’alerte Rouge a été émis pour les pertes économiques. Des dégâts importants sont probables sur une zone relativement importante.
Dans l’ensemble, la population dans cette région réside dans les structures vulnérables pour les unes, ou parasismiques pour les autres.

Les villes les plus endommagées sont Accumoli, Amatrice, Posta et Arquata del Trontoi.
Le maire d’Amatrice parle d’importants dégâts. La ville a été coupée du reste du pays en raison des dégâts causés aux routes et à un pont. Le maire indique que des personnes sont prisonnières des décombres et il a appelé les services d’urgence pour aider à dégager les routes.
Le maire d’Accumoli indique que de nombreux bâtiments ont été gravement endommagés et que, là aussi, des personnes sont prisonnières des décombres.

Au moment où j’écris ces lignes, le bilan est d’au moins 73 morts (24 août à 16 heures – heure locale). A 20 heures, il est fait état d’au moins 120 morts.

Le dernier séisme majeur en Italie a frappé la ville de L’Aquila en 2009, tuant plus de 300 personnes. 65 000 autres se sont retrouvées sans abri. On se souvient qu’à l’issue de ce séisme 6 scientifiques italiens avaient été condamnés en octobre 2012,  pour « homicide par imprudence », à six ans de prison pour avoir sous-estimé les risques avant le séisme. Ils ont finalement été acquittés en novembre 2011 car la cour a estimé que les faits ne constituaient finalement pas un délit. Seule exception à l’acquittement général, le sous-directeur de la protection civile, Bernardo De Bernardinis, a été condamné à deux ans de prison pour « homicide involontaire et négligence » envers certaines victimes, tout en étant acquitté pour la mort d’autres victimes.

Source : Presse italienne.

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drapeau-anglaisA powerful earthquake registered by the Euro-Med Seismological Centre (EMSC) as M 6.2 struck central Italy at 01:36 UTC on August 24th, 2016. EMSC is reporting a depth of 4 km whereas USGS is reporting M 6.2 at a depth of 10 km. The tremors lasted for about 20-30 seconds. Numerous aftershocks are shaking the region. EMSC registered 64 aftershocks (M 1.6 – M 5.5) by 05:31 UTC.

According to the EMSC, the epicenter was located 14 km E of Maltignano, 43 km N of L’Aquila, and 109 km NE of Rome.

USGS issued an Orange alert level for shaking-related fatalities. Significant casualties are likely. A Red alert level was issued for economic losses. Extensive damage is probable and the disaster is likely widespread.

Overall, the population in this region resides in structures that are a mix of vulnerable and earthquake resistant construction.

The worst hit towns were believed to be Accumoli, Amatrice, Posta and Arquata del Trontoi.

The mayor of the small town of Amatrice reported extensive damage. The town has been cut off because of damage to roads and a bridge. The mayor said people had been stuck in the rubble and called emergency services to help clear roads.

The mayor of Accumoli said a number of buildings had been badly damaged. A family of four has been located under the debris of a collapsed building but there are no signs of life.

The current toll is at least 73 fatalities (August 24th – 16:00, local time). At 20:00, the death toll has increased to at least 120.

The last major earthquake to hit Italy struck the central city of L’Aquila in 2009, killing more than 300 people. 65,000 people were left homeless. One can remember that after the earthquake in L’Aquila six Italian scientists were convicted in October 2012 – for « reckless homicide » – to six years in prison for having underestimated the risks before the earthquake. They were eventually acquitted in November 2011 because the court found that the facts were ultimately not a crime. An exception to the general acquittal, the deputy director of the Italian Civil Defense, Bernardo De Bernardinis, was sentenced to two years in prison for « involuntary homicide and negligence » towards some victims, while being acquitted of the death of other victims.

Source : Italian newspapers.

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Sinabung (Indonésie): Un drame évitable // The tragedy could have been avoided

drapeau francaisLe drame du samedi 1er février sur les pentes du Sinabung appelle plusieurs remarques.

– La première est qu’il n’aurait jamais dû avoir lieu. Les 16 morts et les 3 autres personnes gravement brûlées n’auraient jamais dû se trouver dans le village de Sukameriah, à 2,7 km au sud du cratère du Sinabung, dans la zone de danger n°1, formellement interdite d’accès par les autorités indonésiennes. Un membre de l’Agence de Gestion des Catastrophes a indiqué que « bien que la zone soit très dangereuse et interdite d’accès, beaucoup de touristes y pénètrent en cachette pour prendre des photos ». Le problème est bien là : nous sommes en Indonésie où le mot « interdiction » n’a pas la même valeur que dans des pays comme les Etats-Unis ou le Japon. Je ne parle pas de la France où, comme chacun sait, il est « interdit d’interdire » depuis mai 1968… !

– Une autre remarque, c’est que ce genre d’inconscience peut mettre à mal la politique d’évacuation adoptée par les autorités indonésiennes. Il y a quelques jours, plus de 30 000 personnes vivaient plus ou moins péniblement dans 42 abris répartis dans des secteurs censés être plus surs. Vendredi, la veille du drame, les autorités indonésiennes ont décidé d’autoriser 13 828 d’entre elles à regagner leurs habitations dans 16 villages situés dans un rayon de plus de 5 km du Sinabung car le volcan semblait s’être calmé depuis la mi-janvier. Si les 16 inconscients avaient été tués jeudi, il est fort à parier que les autorités auraient revu leur décision, même si le drame n’était pas vraiment dû à une crise majeure du Sinabung.

– S’agissant de la gestion de l’éruption et des évacuations, j’ai toujours exprimé des doutes sur la politique des petits pas adoptée par les autorités indonésiennes qui élargissent la zone de danger en fonction des humeurs du volcan. Je sais que certains scientifiques ne sont pas d’accord avec ce point de vue, mais chacun a le droit de donner son opinion ! Lors de l’éruption du Merapi en 2010, plus de 320 personnes ont perdu la vie de cette façon. Dans le cas du Sinabung, le nombre de victimes est moindre. Pour moi, ce n’est pas grâce à la politique d’évacuation suivie, mais parce que le volcan a eu la bonne idée de ne pas déverser des coulées pyroclastiques majeures. Il faut parfois mettre la chance de son côté !

Je suis parfaitement conscient de la difficulté à évacuer plusieurs dizaines de milliers de villageois fortement attachés à leurs terre et leur bétail qui sont leurs seules maigres ressources, mais il faut savoir ce que l’on veut : faire du sentiment ou sauver des vies ! Il faudrait que le gouvernement indonésien fasse preuve d’une autorité plus grande et n’hésite pas à mettre en œuvre des moyens plus importants pour interdire effectivement l’accès aux zones de danger.  Mais c’est une autre paire de manches !

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drapeau anglaisThe tragedy that occurred on Saturday, February 1st on the slopes of Sinabung can lead to several comments .

– The first is that it should never have happened. The 16 persons who died and the three others who were seriously burnt should never have been in the village of Sukameriah, 2.7 km south of the crater of Sinabung in the danger zone # 1, whose access was prohibited by Indonesian authorities. A member of the Disaster Mitigation Agency said that « although the area is very dangerous and prohibited, many tourists enter secretly to take pictures. » This is the real problem: in Indonesia, the word « prohibited » does not have the same value as in countries like the United States or Japan. I ‘m not talking about France where, as everyone knows, it has been  » forbidden to forbid  » since May 1968 ! …

– Another point is that this kind of unconsciousness may affect the evacuation policy adopted by the Indonesian authorities. Some days ago, more than 30,000 people were still living more or less painfully in 42 shelters in areas supposed to be safer. On Friday, the day before the tragedy, the Indonesian authorities decided to allow 13,828 of them to return to their homes in 16 villages within a radius of more than 5 km from Sinabung which seemed to have calmed down since mid January. If the 16 people had been killed on Thursday, it is likely that the authorities would have revised their decision, even if the drama was not really caused by a major crisis of Sinabung.

– With regard to the management of the eruption and evacuations, I have always expressed doubts about the step by step policy adopted by the Indonesian authorities that consists in enlarging the danger zone according to the mood of the volcano. I know that some scientists do not agree with this point of view, but everyone has the right to give his opinion ! During the eruption of Merapi in 2010, over 320 people lost their lives in this way. As far as Sinabung is concerned, there are fewer victims for the moment. For me, it is not a matter of evacuation policy, just because the volcano had the good sense not to spill major pyroclastic flows. Sometimes, you put luck on your side !

I am fully aware of the difficulty to evacuate tens of thousands of villagers strongly attached to their land and their livestock which are their only meager resources, but we must know what we want : be sentimental or save lives! The Indonesian government should show greater authority and not hesitate to implement more important means to effectively prevent access to danger areas. But it is a different story !

Carte-Sinabung-2

Carte des zones menacées par le Sinabung  (Source: VSI)