L’éruption islandaise…à vue de nez !

Plusieurs visiteurs de mon blog, français et étrangers, se sont rendus au chevet de l’éruption islandaise et m’ont communiqué des informations intéressantes.

L’épreuve la plus compliquée et la plus désagréable avant de se rendre sur le site éruptif dans la Geldingadalur, ce sont les tests PCR que le voyageur doit subir afin de prouver qu’il n’est pas porteur du coronavirus. Les Islandais ont mis en place un système de traçabilité individuelle extraordinairement efficace : 1er test avant de prendre l’avion en France ; double test nez et gorge à l’arrivée à Keflavik où vous avez tout intérêt à avoir été vacciné si vous ne voulez pas être  soumis à une période de quarantaine de plusieurs jours. Nouveau test avant le retour en France. Au bout du compte, selon les personnes, le nez ressemble à une autoroute à quatre voix ou à une patate, et la gorge est douloureuse !

Après ces différentes épreuves, les Islandais ont fait le nécessaire pour que tout se passe bien. Mes contacts sont unanimes pour louer l’organisation et regrettent que les autorités réunionnaises ne fassent pas la même chose pour permettre l’accès au Piton de la Fournaise au moment d’une éruption, comme c’est le cas à l’heure actuelle. Un accès encadré à l’éruption serait plus sympa que les interdictions systématiques et les inévitables entrées clandestines qui se sont soldées par deux morts il y a quelques semaines.

En Islande, de vastes parkings ont été aménagés, avec toilettes et poste de secours. Actuellement il n’y a plus qu’un seul accès possible au site éruptif car les autres sentiers ont été encerclés par les coulées. La partie la plus raide du sentier a été corrigée et est désormais moins pentue de sorte que la corde qui avait été installée a maintenant disparu. Les Islandais prennent vraiment soin de leurs visiteurs !

Le point d’observation actuel est le plus judicieux pour assister au spectacle. Comme je l’ai indiqué précédemment, le cône actif qui se dresse sur la fracture n°5 se comporte comme un geyser, avec des périodes de forte activité séparées par des pauses de quelques minutes. A noter que sans aller en Islande on peut assister au spectacle depuis son fauteuil grâce à trois webcams de très bonne qualité.

Le front des coulées est pratiquement inactif et leur approche ne présente guère d’intérêt. Les coulées actives sont au centre du champ de lave et sont invisibles quand on se trouve en marge des coulées dont la hauteur est trop importante. S’y aventurer est risqué et la chaleur de la lave empêche rapidement son approche.

Même si son intensité semble avoir un peu diminué ces derniers jours, l’éruption mérite une visite. Les images des webcams, aussi belles soient elles, ne transmettent pas l’ambiance, les bruits et les odeurs…

Voici les adresses des webcams :

https://youtu.be/BA-9QzIcr3c

https://youtu.be/7-RhgB1INII

https://youtu.be/8Gx7yKhY3II

Nouvelles d’Islande // News from Iceland

Nouvelle réglementation  d’accès en Islande.

Le Ministère de la Santé a mis à jour les règles de quarantaine destinées aux touristes qui se rendent en Islande. La nouvelle réglementation entre en vigueur le 18 mai 2021. La France fait partie des pays classés à très haut risque.

Cela signifie que les personnes qui n’ont pas été vaccinées doivent présenter un certificat de test PCR négatif à l’aéroport de départ. Elles sont ensuite testées à leur arrivée à la frontière (aéroport de Keflavk, par exemple), puis à nouveau testées 5 ou 6 jours plus tard dans un centre de santé. Les personnes dont le 2ème test est positif doivent s’isoler.

Les passagers qui présentent un certificat de vaccination ou un certificat d’infection antérieure doivent, elles aussi, subir un test PCR à l’arrivée et attendre le résultat du test qui devra être négatif. Les résultats des tests sont envoyés par SMS dans les 24 heures.

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Détournement de lave.

L’éruption dans la Geldingdalur se poursuit avec une augmentation du débit de lave qui atteint désormais près de 13 mètres cubes par seconde. Les autorités islandaises craignent que la coulée de lave menace la Suðurstrandarvegur, la route côtière entre Grindavík et Þorlákshöfn, qui, en plus d’être une importante voie de circulation, est également très utilisée par les personnes qui se rendent sur le site éruptif. Si la route était recouverte par la lave, cela perturberait le trafic et endommagerait les infrastructures, y compris les câbles à fibres optiques.

C’est la raison pour laquelle l’édification d’un rempart protecteur à proximité de l’éruption a commencé le 14 mai. Les autorités locales espèrent ainsi empêcher la lave de s’écouler dans la vallée de Nátthagi et ensuite de se diriger vers le sud en direction de la Suðurstrandarvegur.

Les autorités prévoient de construire une digue de quatre mètres de haut. À l’intérieur, il y aura probablement une sorte de cavité censée envoyer la lave dans une direction différente. Ce rempart contre la lave a été conçu avant tout pour assurer la sécurité des personnes.

Un gros bulldozer a commencé les travaux qui consistent à remplir deux zones de failles avec des matériaux provenant d’un site prévu à cet effet.

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Sécurisation du sentier d’accès à l’éruption.

Le sentier d’accès à l’éruption a été temporairement fermé cette semaine mais a rouvert le 12 mai après des travaux destinés à en améliorer la sécurité. Comme je l’ai déjà écrit, plusieurs touristes se sont cassés les chevilles en allant vers le site de l’éruption. Jusqu’à présent, les visiteurs devaient gravir une pente raide sur le sentier A, avec une corde pour aider à grimper la partie la plus pentue du parcours. La corde a maintenant disparu et le sentier serpente sur la colline. Le reste du sentier a également été élargi afin que les ambulances et les secours puissent atteindre plus facilement les personnes blessées. Le sentier présente maintenant des pentes plus douces, ce qui réduit le risque de blessures.

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Casques conseillés.

La protection civile islandaise met en garde contre des bombes volcaniques dans la Geldingadalur. Les projections de lave atteignent une hauteur de 100 à 300 mètres avant de retomber au sol. En conséquence, il est conseillé aux visiteurs qui s’approchent de l’éruption de porter un casque. De plus, ces bombes encore très chaudes enflamment parfois la mousse et la végétation. La fumée ainsi produite contient beaucoup de monoxyde de carbone, qui est un gaz toxique.

Source: médias d’information islandais.

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New access rules to Iceland.

The ministry of health has published updated rules regarding the quarantine requirements of tourists visiting Iceland. The new rules start on May 18th, 2021. France is among the countries classified as being very high risk

This means that visitors who have not been vaccinated must show a negative PCR test certificate before flying and are screened for the virus at the border, and then tested yet again 5 or 6 days later at a health center. Those who test positive are required to isolate.

Passengers who present a vaccination certificate or a certificate of previous infection only need to be quarantined until a negative result has been obtained from the test done at the border. They can expect to receive their test results by text message within 24 hours.

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Lava diversion.

The eruption in Geldingdalur continues with an increase in the lava flow which now reaches 13 cubic metres per second. Icelandic authorities fear the flow of lava from the eruption might threaten Suðurstrandarvegur, a coastal road between Grindavík and Þorlákshöfn, which besides being an important transportation artery has also been widely used by travellers visiting the volcano. It would both disrupt traffic and cause damage to infrastructure, including fibre-optic cables.

This is the reason why the construction of a protective barrier near the Geldingadalur volcano began on May 14th. Local authorities hope to impede the flow of lava into Nátthagi valley, from where it may proceed south toward Suðurstrandarvegur and cause damage to infrastructure.

Authorities are planning a four-metre high barrier. Within it, there will likely be a kind of cavity, which they hope will steer the lava in a different direction. The barrier was designed, first and foremost, with people’s safety in mind.

A large bulldozer has begun work on the barrier. The project will involve, among other things, the filling of two rifts, with rocks from the area being utilized for this purpose. Construction workers hope to fill both the western rift and the eastern rift over the coming days.

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Access path to the eruption now more secure.

The main hiking trail in Fagradallsfjall to the volcano was temporarily closed this week but reopened on May 12th after construction took place to improve the safety and accessibility of the trail. As I put it before, several visitors broke their ankles while walking to the eruption site.

Before, hikers had to climb up a steep slope on the way to the eruption site on the A-trail, which at one point featured a cable to assist those up the steepest part of the hike. The cable has now been taken down and the trail instead meanders around the hill. The rest of the trail has also been made wider so that ambulances and rescue workers can more easily access injured hikers; the trail now features gentler slopes, lessening the risk for injury.

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Helmets advised.

Iceland’s Civil Protection warns of lava bombs falling to the ground in Geldingadalur. The lava jets reaching a height up to 100-300 metres cause chunks of lava to fall from 600 metres in the sky. As a consequence, visitors who go close to the eruption are advised to wear a helmet. Besides, the still very hot pieces of lava sometimes ignite the moss and vegetation. The smoke from this phenomenon contains a lot of carbon monoxide, which is toxic to people.

Source: Icelandic news media.

Conférences

Pour cause de COVID-19 et des restrictions sanitaires qui y sont liées, mes conférences  prévues à Argenton-sur-Creuse, Issoudun et Montluçon ont été reportées.

Si tout va bien, ma conférence « Volcans et Risques Volcaniques » aura lieu à Argenton le 6 octobre 2021. J’interviendrai sur le même thème le 9 mai 2022 à Cognac (Charente).

Les dates concernant Issoudun  (Volcans) et Montluçon (Volcans, puis Glaciers) seront communiquées ultérieurement.

La COVID-19 sur l’Everest ! // COVID-19 on Mount Everest !

La pandémie de COVID-19 ne connaît pas de limites. Des cas de contamination viennent même d’être recensés sur l’Everest ! Un alpiniste a été testé positif au coronavirus quelques semaines à peine après la réouverture du plus haut sommet du monde après une année de fermeture à cause de la pandémie.

Un alpiniste norvégien a été mis à l’isolement à l’hôpital pendant huit nuits à cause du virus. Il a été admis dans deux hôpitaux de Katmandou et testé positif au virus à trois reprises. Depuis, il s’est rétabli – test négatif le 22 avril – et reste maintenant chez des amis dans la ville. Des rapports indiquent qu’un sherpa de son groupe a également été testé positif au virus.

L’épidémie est un coup dur pour le Népal, qui dépend fortement des revenus générés par les expéditions sur l’Everest. Des centaines d’alpinistes étrangers ont prévu de tenter l’ascension à partir du mois d’avril quand s’ouvre la saison printanière des expéditions. En plus des revenus touristiques en général, le Népal empoche 4 millions de dollars en délivrant chaque année des permis d’ascension de l’Everest.

Tous les voyageurs entrant au Népal doivent présenter un test COVID négatif, effectué moins de 72 heures avant leur premier vol. Les passagers en provenance de pays présentant de nouvelles variantes de la COVID sont soumis à 10 jours supplémentaires de quarantaine à l’hôtel. Si un test s’avère négatif après cinq jours, ces personnes sont autorisées à passer les cinq jours restants en quarantaine à domicile.

Les autorités préviennent que l’Everest pourrait favoriser la propagation du virus « à grande échelle » en raison des camps de base à très forte fréquentation et de la rotation régulière des habitants de la région qui servent de sherpas aux alpinistes. Cette mise en garde intervient alors que le voisin du Népal, l’Inde, est confronté à des pics quotidiens de COVID-19. Source: La BBC.

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COVID-19 knows no bounds, reaching the farthest ends of the Earth including Mount Everest. At least one climber has tested positive for Covid-19, just weeks after the world’s tallest peak reopened to climbers following a year of closure.

A Norwegian climber was isolated in hospital for eight nights due to the virus. He was taken to two different hospitals in Kathmandu, and tested positive for the virus three times. He has since recovered – testing negative on April 22 – and is now staying with friends in the city. Reports say a sherpa in his party had also tested positive for the virus.

The outbreak is a blow to Nepal, which relies heavily on income generated from Everest expeditions. Hundreds of foreign climbers are expected to attempt the ascent this spring season, which began in April, after the slopes were shut off due to the pandemic.

Aside from wider tourism revenue, Nepal earns 4 million dollars by issuing Everest climbing permits every year.

All travellers entering Nepal must present a negative Covid report, taken within 72 hours of their first flight. Passengers from countries with new Covid variants will be subject to an additional 10 days of hotel quarantine. If a test comes back negative after five days, they will be allowed to spend their remaining five days in home quarantine.

Officials warn Mount Everest could serve as a setting for a « superspreader event » due to crowded camps filled with travellers and a steady rotation of locals assisting the climbing teams. The warnings come as Nepal’s neighbour, India, battles record daily surges of the coronavirus.

Source: The BBC.

Le camp de base de l’Everest, foyer de propagation du virus (Crédit photo : Wikipedia)