La nouvelle n’est pas vraiment une surprise. Avec le réchauffement climatique, l’Antarctique verdit à un rythme effréné. C’est ce que confirme une étude récente réalisée pa des scientifiques britanniques et publiée dans la revue Nature Geoscience. Elle montre que la couverture végétale sur la Péninsule Antarctique a plus que décuplé au cours des quatre dernières décennies. La surface occupée par la végétation sur la péninsule est passée de 28 kilomètres carrés en 1986 à près de 370 kilomètres carrés en 2021.
L’étude rappelle que « l’Antarctique a connu des hausses de température importantes au cours des 60 dernières années, avec un niveau de réchauffement plus élevé en Antarctique occidental et sur la Péninsule Antarctique et beaucoup plus rapide que le réchauffement global de la planète ».
Les températures sur la péninsule ont augmenté de plus de 2,7°C depuis 1950, une hausse bien plus importante que celle observée ailleurs dans le monde. Les épisodes de chaleur extrême deviennent de plus en plus fréquents dans la région.
L’étude explique que le verdissement de l’Antarctique va se poursuivre, avec le risque d’arrivée d’espèces non indigènes et invasives, souvent introduites par des touristes, des scientifiques ou d’autres visiteurs du continent.
La nouvelle étude a utilisé des images satellites pour prouver qu’une tendance au verdissement à travers la péninsule Antarctique se produit et s’intensifie.
Source : USA Today via Yahoo News.

Image satellite de Robert Island montrant le développement de la végétation sur la Péninsule Antarctique
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Parallèlement au verdissement, les glaciers et les calottes glaciaires fondent et de nombreux scientifiques se demandent si le rebond isostatique pourrait contribuer à déclencher une activité volcanique. Une nouvelle étude révèle que le réchauffement climatique pourrait accélérer le volcanisme en Antarctique Une ‘étude identique a été réalisée en Islande il y a quelques années, mais nous ne disposons pas de suffisamment de recul géologique pour confirmer cette hypothèse.
En étudiant l’interaction entre le volcanisme et la glaciation au cours des 150 000 dernières années, des scientifiques américains et allemands ont déterminé que le rebond isostatique pourrait augmenter la fréquence et l’intensité de l’activité volcanique dans le système de rift antarctique occidental (West Antarctic Rift System – WARS). Les résultats de l’étude ont été publiés dans la revue Geochemistry, Geophysics, Geosystems.
L’une des zones volcaniques les plus actives au monde, la région de WARS abrite plus de 130 volcans, dont beaucoup sont situés le long de la côte ouest de l’Antarctique. Si certains de ces volcans, comme le mont Erebus, sont visibles, beaucoup d’autres se cachent sous une épaisse couche de glace, une couche qui s’amincit et recule lentement.
Les auteurs de l’étude ont analysé la « dynamique interne » du système d’alimentation magmatique dans la région en concevant un modèle de chambre magmatique thermomécanique et en simulant diverses baisses de pression causées par la déglaciation. L’étude a également examiné comment ce changement de pression faisait augmener la taille de la chambre magmatique tout en impactant l’émission des substances volatiles. Après avoir effectué plus de 4 000 simulations, ils ont découvert que plus la chambre magmatique était grande, plus elle était impactée par le retrait des glaciers qui la surmontent.
Pour tester leurs conclusions, les chercheurs ont également exploré l’impact de la déglaciation dans les Andes, qui s’est produite il y a environ 18 000 à 35 000 ans. Ils ont trouvé des preuves d’une augmentation du volcanisme pendant la déglaciation au cours du dernier maximum glaciaire.
On peut lire dans l’étude que « à mesure que la glace fond, la réduction de poids sur le volcan permet au magma de se dilater et d’exercer une pression sur la roche environnante, ce qui peut faciliter les éruptions. La réduction de poids due à la fonte de la glace au-dessus permet également à l’eau dissoute et au dioxyde de carbone de former des bulles de gaz, ce qui provoque une accumulation de pression dans la chambre magmatique et peut éventuellement déclencher une éruption. »
Source : Populatr Mechanics via Yahoo News.

Sommet de l’Erebus (Crédit photo: Wikipedia)
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The piece of news does not really come as a surprise. With global warming, Antarctica is « greening » at a dramatic rate. It was confirmed by a recent study by British scientists, published in the journal Nature Geoscience, which showed that vegetation cover across the Antarctic Peninsula has increased more than tenfold over the last four decades. Greening on the Antarctic Peninsula increased from 28 square kilometers in 1986 to nearly 370 square kilometers in 2021.
The study reminds us that « Antarctica has experienced significant increases in temperature over the past 60 years, with rates of warming highest in the West Antarctic and Antarctic Peninsula regions and occurring much faster than global average warming. »
Temperatures on the peninsula have risen by more than 2.7°C since 1950, a much bigger increase than seen elsewhere in the world, with extreme heat events becoming increasingly frequent in the region.
The research suggests the of greening in Antarctica will continue to increase, with the risk of non-native and invasive species arriving, possibly carried by tourists, scientists or other visitors to the continent.
The new research used satellite images to determine that a greening trend across the Antarctic Peninsula is occuring and increasing.
Source : USA Today via Yahoo News.
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Together with the greening, glaciers and icecaps are melting and many scientists wonder whether the isostatic rebound might trigger volcanic activity. A new study suggests that global warming could accelerate volcanism in Antarctica This kind of study aw made in Iceland a few years ago, but w’ell need more geological observations to confirm this hypothesis.
Studying the interplay between volcanism and glaciation over the past 150 thousand years, scientists from the U.S. and Germany determined that the isostatic rebound could increase the frequency and intensity of volcanoes in the West Antarctic Rift System (WARS). The results of the study were published in the journal Geochemistry, Geophysics, Geosystems.
One of the most volcanically active areas of the world, WARS is home to more than an estimated 130 volcanoes, many of which are located along Antarctica’s western coast. While some of these volcanoes, such as Mount Erebus, are visible, many more are hidden away beneath a deep sheet of ice, a sheet that is slowly thinning and retreating.
The authors of the study analyzed the“internal dynamics” of the magma plumbing system in the region by designing a thermomechanical magma chamber model and simulated various pressure decreases caused by deglaciation. The study also investigated how this change in pressure increased the size of the magma chamber while also impacting the expulsion of volatiles. After running more than 4,000 simulations, they found that the larger the magma chamber, the more impacted it was by retreating glaciers overhead.
To test their findings, the researchers also explored the impact of deglaciation in the Andes Mountains, which occurred around 18,000 to 35,000 years ago. They found evidence of increased volcanism during deglaciation during the Last Glacial Maximum.
One can read in the study that “as the ice melts away, the reduced weight on the volcano allows the magma to expand, applying pressure upon the surrounding rock that may facilitate eruptions. The reduced weight from the melting ice above also allows dissolved water and carbon dioxide to form gas bubbles, which causes pressure to build up in the magma chamber and may eventually trigger an eruption.”
Source : Populatr Mechanics via Yahoo News.


