La banquise antarctique fond encore beaucoup trop vite // Antarctic sea ice is still melting far too quickly

Au cours de l’hiver austral 2024-2025, la banquise (ou glace de mer) de l’Antarctique a atteint son troisième niveau le plus bas depuis près d’un demi-siècle de surveillance par satellite. Cela confirme l’influence de plus en plus significative du réchauffement climatique sur le Continent blanc.
Chaque année, pendant l’hiver austral, l’océan autour de l’Antarctique gèle à des centaines de kilomètres au-delà du continent. Le maximum est généralement observé en septembre ou octobre, avant le début du cycle de dégel.
Selon le National Snow and Ice Data Center (NSIDC) de l’Université du Colorado à Boulder aux États Unis, en 2025, la banquise a atteint son pic le 17 septembre, avec une superficie de 17,81 millions de kilomètres carrés.
Le maximum de 2025 se classe au troisième rang des plus bas niveaux enregistrés depuis 47 ans, derrière le plus bas niveau historique de 2023 et le deuxième plus bas de 2024. Malgré tout, le niveau de 2025 reste bien en deçà de la normale historique.
Jusqu’en 2016, les mesures de la banquise antarctique avaient montré une légère augmentation – quoique irrégulière – au fil du temps. Aujourd’hui, il semble que la chaleur de l’océan se mélange aux eaux les plus proches de l’Antarctique. Cela signifie que le réchauffement climatique a fini par jeter son emprise sur les mers gelées du continent austral.
Dans la mesure où elle flotte, la banquise ne fait pas monter le niveau de la mer lorsqu’elle fond. C’est comme un glaçon dans un verre d’eau. Cependant, sa perte de surface fait disparaître les surfaces blanches qui réfléchissent la lumière du Soleil vers l’espace et les remplace par de l’eau d’un bleu profond qui absorbe cette même quantité de lumière.
De plus, la banquise agit également comme un tampon stabilisateur qui empêche la calotte glaciaire antarctique de pénétrer dans l’océan – et donc d’amplifier l’élévation du niveau de la mer – en réduisant l’impact des vagues avant qu’elles atteignent la côte et en atténuant l’effet des vents sur l’océan.
Les scientifiques ont observé davantage de chutes de neige en Antarctique car l’air humide au-dessus de l’océan atteint plus facilement la côte avec moins de banquise. Les tempêtes qui arrivent au-dessus de la calotte glaciaire transportent plus d’humidité et produisent donc plus de chutes de neige sur le continent, ce qui compense l’élévation du niveau de la mer. Cependant, si l’augmentation des chutes de neige peut compenser les effets déstabilisateurs pendant des décennies, les données historiques montrent qu’à plus long terme, lorsque le climat reste plus chaud, la calotte glaciaire rétrécit.
La calotte glaciaire de l’Antarctique contient suffisamment de glace pour faire s’élever le niveau des mers de plusieurs mètres et inonder les côtes basses dans le monde entier, même si un tel impact catastrophique se répartirait probablement sur plusieurs siècles.
Il ne faudrait pas oublier que 90 % de la chaleur générée par le réchauffement climatique d’origine humaine est absorbée par les océans.
Source : NSIDC.

Source : NSIDC

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Antarctica’s winter sea ice has hit its third-lowest level in nearly half a century of satellite monitoring, highlighting the growing influence of global warming on the planet’s southern pole.

Each year during the Southern Hemisphere’s winter, the ocean around Antarctica freezes hundreds of kilometers beyond the continent, with the maximum reach usually observed in September or October, before the thawing cycle begins.

According to the National Snow and Ice Data Center (NSIDC) at the University of Colorado Boulder, in 2025 the ice appeared to peak on September 17 at 17.81 million square kilometers.

The 2025 maximum ranks as the third lowest in the 47-year record, behind the all-time low in 2023 and the second-lowest in 2024, but still well below the historic normal.

Until 2016, measurements of Antarctic sea ice had shown an irregular but slight increase over time. Today,what seems to be happening is that warmth from the global ocean is now mixing into the water that is closest to Antarctica, which means that global warming finally caught up with the southern continent’s frozen seas.

Floating sea ice does not add to sea level when it melts. It’s like an ice cube in a glass of water. However, its retreat replaces white surfaces that reflect the Sun’s energy back into space with deep blue water which absorbs the same amount instead.

The sea ice also acts as a stabilizing buffer protecting the Antarctic Ice Sheet from entering the ocean and amplifying sea level rise by reducing the impact of waves before they reach the coast and lessening the effect of winds over the ocean.

Scientists have observed more snowfall in Antarctica, because the humid air over the ocean gets closer to the coast with less sea ice. Storms that arrive over the ice sheet carry more moisture and therefore produce more snowfall over the continent, which offsets sea level rise. However, while increased snowfall could offset destabilization effects for decades, over longer timescales past records show that when the climate stays warmer, the ice sheet shrinks.

The Antarctic Ice Sheet holds enough land ice to raise seas high enough to inundate low-lying coastlines around the world, though such a catastrophic impact would likely unfold over centuries.

Ninety percent of the heat generated by human-caused global warming is soaked up by the oceans.

Source : NSIDC.

Accélération de la fonte des glaciers (suite) // Acceleration of glacier melting (continued)

Selon un article publié sur le site web de Tula, une fondation caritative indépendante implantée en Colombie-Britannique, des Rocheuses canadiennes aux Alpes suisses, l’accélération de la fonte des glaciers est spectaculaire partout.
L’article s’appuie sur une étude publiée dans les Geophysical Research Letters le 25 juin 2025. Elle révèle que les glaciers de l’ouest du Canada, des États-Unis et de la Suisse ont perdu environ 12 % de leur glace entre 2021 et 2024. Une étude de 2021 publiée dans la revue Nature avait déjà montré que la fonte des glaciers a doublé entre 2010 et 2019 par rapport à la première décennie du 21ème siècle. Cette nouvelle étude montre que, depuis cette époque, la perte de masse  des glaciers s’est poursuivie à un rythme alarmant.

 

Schémas issus de la nouvelle étude et illustrant la perte de masse glaciaire.

Au cours des quatre dernières années, les glaciers ont perdu deux fois plus de glace que pendant la décennie précédente. Les conditions climatiques plus chaudes et plus sèches sont une cause majeure des pertes de glace dans les zones étudiées, tout comme les impuretés envoyées dans l’atmosphère qui ont entraîné un assombrissement des glaciers et une accélération de leur fonte. En Suisse, la principale cause d’assombrissement ces derniers temps a été la poussière en provenance du désert désert du Sahara ; en Amérique du Nord, ce sont les cendres, ou le carbone noir,générés par les gigantesques incendies de forêts qui ont impacté les glaciers.

 

Noircissement de la glace dans l’Arctique (Crédit photo: USGS)

Les scientifiques ont combiné les relevés aériens précis avec les observations au sol de trois glaciers de l’ouest canadien, de quatre glaciers du nord-ouest des États-Unis et de 20 glaciers suisses. Tous ont un rôle important pour la culture, le tourisme et l’alimentation en eau, et ils fondent tous rapidement.
Lorsqu’elles ne sont pas masquées par des particules sombres, la neige et la glace réfléchissent l’énergie du soleil par l’effet d’albédo. Les chercheurs ont utilisé l’imagerie satellitaire et des données de réanalyse pour analyser les baisses d’albédo. Ils ont constaté que l’albédo a diminué en 2021, 2023 et 2024, mais que les baisses les plus importantes ont eu lieu en 2023, la pire saison de feux de forêt de l’histoire du Canada. Contrairement à la neige dont la blancheur réfléchit la lumière du soleil, un glacier recouvert de carbone noir absorbe davantage de rayonnement solaire. Cela réchauffe les glaciers et accélère leur fonte, comme sur le glacier Haig, dans les Rocheuses canadiennes où l’assombrissement de la glace a été responsable de près de 40 % de la fonte entre 2022 et 2023. Pourtant, malgré ces preuves, les processus physiques comme l’albédo ne sont actuellement pas intégrés aux prévisions climatiques relatives à la fonte des glaciers. Cela signifie que ces masses de glace fondent probablement plus vite qu’on ne le pense.

Vue du glacier Haig (Crédit photo : Radio Canada)

Dans les zones couvertes par la nouvelle étude, l’impact de la perte de glace sur l’élévation du niveau de la mer est faible, mais une diminution à long terme du ruissellement glaciaire pourrait avoir des répercussions sur les écosystèmes humains et aquatiques, notamment en période de sécheresse. À court terme, l’accélération de la fonte augmente certains risques géologiques tels que les crues soudaines provenant de la vidange de lacs glaciaires nouvellement formés. J’ai rédigé plusieurs notes sur ce phénomène dans les Alpes françaises. Cette situation glaciaire préoccupante soulève des questions sur la manière dont les autorités locales doivent réagir et planifier un avenir avec moins de glace.
L’étude complète est disponible à cette adresse:

https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2025GL115235

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According to an article published on the website of Tula, an independent charitable foundation, rooted in British Columbia, from the Canadian Rockies to the Swiss Alps, the acceleration of glacial melt is observed everywhere, due to warm, dry conditions and the phenomenon of glacial darkening.

The article is based on a study published in Geophysical Research Letters on 25 June 2025. It reveals that glaciers in western Canada, the United States, and Switzerland lost around 12 percent of their ice between 2021 and 2024. A 2021 study in Nature showed that glacial melt doubled between 2010 and 2019 compared with the first decade of the twenty-first century. This new study shows that in the years since, glacial melt continued at an alarming pace.

Over the last four years, glaciers lost twice as much ice compared to the previous decade. Warm, dry conditions were a major cause of loss across the study areas, as were impurities from the environment that led to glacial darkening and accelerated melt. In Switzerland, the main cause of darkening was dust blown north from the Sahara Desert; in North America, it was ash, or black carbon, from wildfires.

The research combined extensive aerial surveys with ground-based observations of three glaciers in western Canada, four glaciers in the US Pacific Northwest, and 20 glaciers in Switzerland, all of which are important for culture, tourism, and cool fresh water, and all of which are melting rapidly.

Snow and ice, when not obscured by dark particles, reflect back energy from the sun in the albedo effect. The researchers used satellite imagery and reanalysis data to look at declines in albedo. They found that albedo dropped in 2021, 2023, and 2024, but the biggest declines occurred in 2023, the worst wildfire season in Canadian history.

In contrast to reflective white snow, a glacier covered in black carbon will absorb more radiation from the sun. This heats up glaciers and accelerates melting. At Haig Glacier in Canada’s Rocky Mountains, glacial darkening was responsible for nearly 40 percent of the melting between 2022 and 2023. Yet despite such evidence, physical processes like the albedo effect are not currently incorporated into climate predictions for glacier loss, so these masses of ice could be melting faster than we realize.

In the areas covered by the new study, the impact of glacier loss on sea level rise is small, but a longer-term decline in glacial runoff could impact human and aquatic ecosystems, especially in times of drought. In the shorter term, increased melting raises the risk of geohazards like outburst floods from newly formed glacier lakes. I have written several posts about this phenomenon in the French Alps. All of this poses questions around how communities should respond as well as plan for a future with less ice.

The whole study can be found at this address.

https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2025GL115235

La fonte de l’Alaska (suite) // The melting of Alaska (continued)

J’ai alerté à plusieurs reprises sur le réchauffement climatique dans l’Arctique, où les températures augmentent quatre fois plus vite qu’ailleurs dans le monde. De nouvelles images satellites confirment le rythme effréné du phénomène en Alaska, avec la disparition de la neige qui laisse derrière elle de vastes étendues de sol nu.
Les images, fournies par l’instrument MODIS (Moderate Resolution Imaging Spectroradiometer) des satellites Terra et Aqua de la NASA montrent la région de Bristol Bay dans le sud-ouest de l’Alaska. Anchorage, qui se trouve au nord-est de Bristol Bay, a connu une épaisseur moyenne de neige de 33 centimètres en janvier entre 1998 et 2025. Toutefois, en 2025, la neige a pratiquement disparu. Ne subsistent plus que de grandes étendues de sol nu, visibles depuis l’espace.

Image satellite montrant la fonte dans le sud de l’Alaska (Source : NASA)

La NOAA explique que, depuis décembre 2024, les températures en Alaska sont de 3 à 6 degrés Celsius au-dessus de la normale, et que certaines zones ont connu des anomalies encore plus importantes. Les températures élevées ont provoqué la fonte de la neige et de la glace, et de nouvelles précipitations sont tombées sous forme de pluie.
Les régions arctiques comme l’Alaska connaissent une vitesse de réchauffement spectaculaire, avec des températures qui augmentent jusqu’à quatre fois plus vite que dans le reste du monde. La température moyenne à Anchorage a été de – 1,5 °C en janvier, soit 7,2 °C au-dessus de la moyenne. Cette température est également plus chaude que les relevés effectués dans une trentaine d’autres États.
Les raisons de cette hausse des températures sont doubles. Tout d’abord, des conditions météorologiques inhabituelles dans le Pacifique Nord ont alimenté une vague de chaleur marine à travers l’Amérique du Nord cet hiver. J’ai expliqué dans une note précédente que les températures au pôle Nord ont atteint 0 °C et parfois plus. Ce réchauffement a été aggravé en Alaska par la présence d’une dorsale d’air chaud et de hautes pressions qui a stagné au-dessus de l’État.
Ensuite, le réchauffement climatique fait disparaître la glace de mer qui renvoie habituellement les rayons du soleil vers l’espace. Mais ce phénomène, connu sous le nom d’albédo, fonctionne désormais en sens inverse, car la fonte de la glace de mer découvre des eaux plus sombres qui absorbent davantage les rayons du soleil.
Au bout du compte, à mesure que notre planète se réchauffe, les régions arctiques passent de l’état de réfrigérateur planétaire à celui de radiateur planétaire. Cela entraîne une diminution du manteau neigeux en Alaska, avec une neige qui s’accumule en hiver et fond au printemps. Les modèles climatiques prédisent que d’ici le milieu du siècle, une réduction spectaculaire du manteau neigeux menacera les glaciers de la région, entraînera des tempêtes plus violentes et davantage de précipitations. Par exemple, les images satellites de la NASA montrent à quelle vitesse le glacier Columbia a fondu au cours des dernières décennies.
Source : Live Science.

Images satellites du glacier Coumbia en 2000, 2010 et 2024 (Source: NASA)

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I have alerted many times to the warming of the Arctic where temperatures are rising four times faster than elsewhere in the world. New satellite images do confirm the stark pace of global warming in Alaska, with snow vanishing and leaving behind huge areas of bare ground.

The images, taken by the Moderate Resolution Imaging Spectroradiometer (MODIS) instrument on NASA’s Terra and Aqua satellites, show Bristol Bay Borough in southern Alaska. Anchorage, which is located to the northeast, had an average January snow depth of 33 centimeters between 1998 and 2025.

But in 2025, the station, alongside other parts of the state, reported next to no snow on the ground. What is left behind are large patches of ground visible from space. NOAA explains that, since December 2024, temperatures across Alaska have been 3 to 6 degrees Celsius above normal, and isolated areas have experienced even greater anomalies. The warm temperatures caused existing snow and ice to melt and new precipitation to fall as rain.

Arctic regions such as Alaska are experiencing dramatic rates of warming, with temperatures increasing up to four times faster than the rest of the world. Anchorage’s average temperature was minus 1.5° C in January, which is 7.2° C above average and warmer than readings taken in three dozen other states.

The reasons for this are twofold. First, unusual weather conditions across the North Pacific fueled a marine heatwave across North America this winter. I explained in a previous post that temperatures at the north Pole increased up to 0°C and sometimes above. This warming was worsened in Alaska thanks to a warm, high-pressure ridge of air hanging over the state.

Second, climate change is increasingly chipping away at the region’s sea ice, which acts as a protective shield that reflects the sun’s rays back into space. But this phenomenon, known as the albedo effect, is now working in reverse, with melting sea ice uncovering darker waters that absorb more of the sun’s rays.

In the end, this means that, as our planet warms, Arctic regions are transforming from planetary refrigerators to radiators. This is causing Alaska’s snowpack, the snow that accumulates in winter and melts in spring, to shrink. Climate models predict that by the middle of this century, a dramatic reduction in snow pack will threaten the region’s glaciers and bring stronger storms and more rainfall. Satellite images from NASA have shown how fast the Columbia Glacier has been melting in the last decades.

Source : Live Science.

Plus de glace dans l’Océan Arctique dans trois ans ? // An ice-free Arctic Ocean could be just 3 years away

Selon une nouvelle étude alarmante publiée le 3 novembre 2024 dans la revue Nature Communications, l’océan Arctique pourrait connaître son premier jour sans glace dès 2027.
La banquise arctique fond à un rythme sans précédent et perd plus de 12 % de sa glace chaque décennie, ce qui signifie que nous nous dirigeons vers le jour où presque toute sa glace disparaîtra temporairement. On peut lire dans l’étude que cette « étape inquiétante pour la planète » se produira très probablement dans les neuf à vingt ans après 2023, quoi que nous fassions pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Les projections les plus pessimistes indiquent que cette situation pourrait se produire dans trois ans.
L’un des auteurs de l’étude a déclaré : « Le premier jour sans glace dans l’Arctique ne changera pas radicalement les choses, mais il montrera qu’à cause des émissions de gaz à effet de serre, nous avons fondamentalement modifié l’une des caractéristiques déterminantes de l’environnement naturel de l’océan Arctique, à savoir qu’il est recouvert de glace de mer et de neige toute l’année. » La banquise est cartographiée chaque année en se référant aux relevés satellitaires qui fournissent des indications sur les fluctuations de la glace aux deux pôles depuis 1979. La banquise joue un rôle crucial dans la régulation des températures des océans et de l’air, le maintien des habitats marins et le fonctionnement des courants océaniques qui, tels des tapis roulants, transportent la chaleur et les nutriments autour du globe.
Par le biais de l’albédo, la surface de la banquise réfléchit également une partie de l’énergie solaire vers l’espace. Ce phénomène peut également fonctionner en sens inverse : avec la disparition de la banquise, les eaux plus sombres absorbent davantage de rayons solaires, accélérant ainsi le réchauffement climatique. Cela signifie qu’à mesure que notre planète se réchauffe, l’Arctique passe du statut de réfrigérateur à celui de radiateur, et il se réchauffe désormais quatre fois plus vite que le reste du monde.
Ce réchauffement rapide a des conséquences de grande ampleur. L’étendue de la banquise la plus septentrionale de la planète, qui couvrait autrefois en moyenne 6,85 millions de kilomètres carrés entre 1979 et 1992, a chuté à 4,28 millions de kilomètres carrés en 2024.
Le déclin continu signifie qu’il faut s’attendre à voir la glace repoussée au-delà de la limite d’un million de kilomètres carrés en dessous de laquelle la région est considérée comme « libre de glace ».
En utilisant 11 modèles climatiques et en leur appliquant 366 simulations, les chercheurs à l’origine de la nouvelle étude ont découvert que le jour où l’océan Arctique serait totalement dépourvu de glace pourrait arriver d’ici trois à six ans. Cette prévision n’apparaît que dans les neuf simulations les plus pessimistes, qui font entrer une série de saisons inhabituellement chaudes. Mais toutes les simulations ont révélé qu’un jour sans glace se produirait inévitablement, très probablement dans les années 2030.
La seule solution pour empêcher l’apparition d’une situation aussi désastreuse serait de réduire nos émissions de dioxyde de carbone, mais pour le moment, cela ressemble plutôt à un rêve impossible.
Source : Live Science via Yahoo News.

Photos: C. Grandpey

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According to an alarming new study published on November 3rd, 2024 in the journal Nature Communications, the Arctic Ocean could have its first ice free day as soon as 2027.

Arctic sea ice has been melting at an unprecedented rate of more than 12% each decade, meaning we are racing towards the day when nearly all of its ice temporarily disappears. One can read in the study that this « ominous milestone for the planet, » will most likely happen within nine to 20 years after 2023 regardless of how humans alter their greenhouse gas emissions. And the most pessimistic projections predict it could happen as soon as three years’ time.

One of the authors of the study said : « The first ice-free day in the Arctic won’t change things dramatically, But it will show that, through greenhouse gas emissions, we’ve fundamentally altered one of the defining characteristics of the natural environment in the Arctic Ocean, which is that it is covered by sea ice and snow year-round. »

Earth’s sea ice is charted each year by the satellite record, which has measured ice fluctuations at both poles since 1979. The world’s sea ice plays a crucial role in regulating ocean and air temperatures, maintaining marine habitats and powering ocean currents that transport heat and nutrients around the globe.

Therough the albedo, sea ice surface also reflects some of the sun’s energy back into space. This effect can also work in reverse : with sea ice disappearing, darker waters absorb more of the sun’s rays, accelerating global warming. This means that, as our planet warms, the Arctic has transformed from a refrigerator to a radiator, and it is now warming four times faster than the rest of the world.

The rapid heating has had dramatic and marked consequences. The planet’s northernmost sea ice extent, which once spanned an average of 6.85 million square kilometers between 1979 to 1992, has plummeted to 4.28 million square kilometers this year.

The continuing decline means that future climate fluctuations are increasingly likely to push the ice beyond the one million square kilometer limit below which the region is considered « ice free. »

By using 11 climate models and running 366 simulations across them, the researchers behind the new study found that this day could come as soon as three to six years. This prediction was made only in the nine most pessimistic simulations, which assumed the occurrence of a series of unusually warm seasons. But all of the simulations eventually predicted that an ice-free day would inevitably occur, most likely in the 2030s.

The only solution to prevent the occurrence of such a disastrous situation would be to reduce carbon dioxide emissions, but for the moment this rather looks like an impossible dream.

Source : Live Science via Yahoo News.