Kilauea (Hawaï) : Épisode 27 !

Selon le HVO, l’Épisode 27 de l’éruption du Kilauea devait « probablement commencer le 29 ou le 30 juin 2025, mais pouvait aussi commencer plus tôt si l’activité précurseur s’intensifiait. » Sur le terrain, l’activité précurseur est apparue le matin du 28 juin 2025, avec des débordements de lave intermittents. Une activité de spattering a également été observée vers 20h00 (heure locale) le 28 juin, suivie de coulées de lave en forme de dôme vers 7h27 le 29 juin au niveau de la bouche nord.

Les fontaines de lave de l’Épisode 27 ont finalement jailli de la bouche nord à 9h05 le 29 juin 2025. Elles ont d’abord atteint des hauteurs de 150 mètres en alimentant de nombreuses coulées de lave qui se sont répandues sur le plancher du cratère. Elles ont ensuite atteint des hauteurs d’environ 340 mètres comme lors des épisodes précédents. Elles sont encore assez puissantes au moment où j’écris cette note (il est 18h00 à Hawaï) après 9 heures d’activité. Toutefois, l’Épisode 27 ne devrait pas tarder à prendre fin.

L’Épisode 27 a pris fin vers 20 heures (heure locale), après près de 11 heures de fontaines de lave ininterrompues. Les fontaines ont déversé environ 6,2 millions de mètres cubes de lave recouvrant 80 % du fond du cratère. La fin de l’épisode a coïncidé avec un changement rapide de la déflation à l’inflation au sommet. Cela signifie qu’un 28ème épisode est probable dans quelques jours.

Source: HVO.

Capture d’images des webcams du HVO

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According to HVO, Kilauea’s Episode 27 was « likely to begin on June 29 or 30 2025, but could begin sooner if precursory activity escalates. » On the field, the usual precursory activity appeared on the morning of 28 June 2025, with intermittent lava overflows. Spattering was also observed from about 8:00 pm (local time) on 28 June, followed by dome-shaped lava flows at approximately 7:27 a.m. on 29 June at the north vent.

The lava fountains of Episode 27 finally rose from the north vent at 9:05 a.m. on June 29, 2025, They initially reached heights of 150 meters and fed multiple lava streams that spread onto the crater floor. They later reached heights of about 30 meters like during the previous episodes. They are still quite vigorous at the moment I’m writing this post (it is 6:00 pm in Hawaii) after 9 hours of activity. However, Episode 27 is likely to come shortly to an end.

Episode 27 came to an and at 8:00 pm, after nearly 11 hours of uninterrupted lava fountaining. The fountains produced approximately 6.2 million cubic meters of lava covering 80% of the crater floor.  The end of the episode was coincident with a rapid change from deflation to inflation at the summit. This means a 28th episode is likely ina few days.

Source : HVO.

La Méditerranée en chaleur

Les vagues de chaleur successives qui impactent actuellement la France n’épargnent pas le littoral méditerranéen. La surface de la Grande Bleue du côté de Juan-les-Pins affichait ces derniers jours des températures entre 24 et 25 degrés Celsius, soit cinq degrés de plus que la moyenne saisonnière. Ces données sont confirmées par le programme Copernicus et c’est tout le pourtour méditerranéen qui est concerné par un réchauffement de +5°C. On a recensé sur le mois de juin 2025 6 des 10 plus importantes anomalies thermiques à la surface de la Méditerranée depuis 1982. C’est d’autant plus inquiétant que nous ne sommes qu’au début de l’été.

Les climatologues expliquent que la Méditerranée s’échauffe depuis 40 ans, à raison d’environ 0,004°C par an. On arrive ainsi à une hausse de +1,74°C en 2024 par rapport à l’ère préindustrielle. En 2024, la température médiane quotidienne avait enregistré un nouveau record historique avec 28,9°C. Suivant une trajectoire identique, la surface de l’eau à Juan-les-Pins a gagné un degré tous les deux jours depuis la mi-juin, passant de 20°C le 14 juin à 23°C dix jours plus tard. Les climatologues ajoutent que les températures particulièrement chaudes de la Méditerranée, aggravent l’épisode de fortes chaleurs qui affecte le sud-est de la France

Le réchauffement de l’eau a forcément des conséquences. Avec de telles températures de surface, la mer s’évapore davantage. À sa surface, l’air est chargé d’humidité et quand cette humidité va revenir en direction des terres on peut redouter de fortes pluies à caractère orageux. Les derniers événements extrêmes ont laissé des traces indélébiles dans les Alpes-Maritimes. Ces températures élevées ont également un effet dévastateurs sur l’écosystème marin. Les coraux et les herbiers marins en souffrent, tout comme le phytoplancton qui, ne l’oublions pas, constitue une pompe à carbone très importante. L’eau chaude a tendance à occuper le dessus des mers et océans et donc à ne plus se mélanger avec l’eau froide en dessous, ce qui crée une stratification des eaux.

Tous les voyants sont au rouge et bien malin sera celui qui apportera des solutions face à l’urgence de la situation.

Source : Météo-France,Copernicus, médias d’information.

 

Anomalies de températures sur la Méditerranée au 22 juin 2025 (Source : Copernicus)

Les oursins menacent les coraux à Hawaï // Urchins are a threat to corals in Hawaii

Beaucoup de ceux qui ont voyagé à Hawaï connaissent Hōnaunau Bay sur la côte ouest de la Grande Île. C’est une zone prisée des plongeurs et des snorkeleurs. Le problème aujourd’hui est que Hōnaunau Bay est envahie par les oursins qui menacent de détruire le récif corallien. Le nombre d’oursins explose car les espèces de poissons qui contrôlent habituellement leurs populations déclinent à cause de la surpêche. C’est un nouveau coup dur porté à ce récif déjà victime de la pollution, des vagues de chaleur océaniques et de l’élévation du niveau de la mer à cause du réchauffement climatique.
C’est ce que l’on peut lire dans une nouvelle étude publiée en mai 2025 dans la revue PLOS ONE. Les chercheurs ont recensé en moyenne 51 oursins par mètre carré, ce qui représente l’une des densités les plus élevées jamais enregistrées sur les récifs coralliens dans le monde. Les oursins sont de petits invertébrés marins qui se caractérisent par un corps épineux ; ils sont présents dans les océans du monde entier. Ils jouent un rôle utile dans la prévention de la prolifération des algues qui peuvent étouffer l’oxygène des coraux. Cependant, ils rongent également le récif et leur surabondance peut provoquer une érosion dévastatrice.

 

Source : Natural History Museum

À Hōnaunau Bay, le corail peine déjà à se reproduire et à croître en raison de la chaleur des océans et de la pollution de l’eau, ce qui le rend encore plus vulnérable à l’érosion causée par les oursins.
On mesure en général la croissance du récif par la quantité de carbonate de calcium produite par mètre carré chaque année. L’étude indique que le récif de Hōnaunau Bay croît 30 fois plus lentement qu’il y a quarante ans. Dans les années 1980, les niveaux de production étaient d’environ 15 kilogrammes par mètre carré dans certains secteurs d’Hawaï, signe d’un récif en bonne santé. Aujourd’hui, le récif de Hōnaunau Bay ne produit que 0,5 kg par mètre carré. Pour compenser l’érosion due aux oursins, il faudrait qu’au moins 26 % de la surface du récif soit recouverte de coraux vivants, et une couverture corallienne encore plus importante serait nécessaire à sa croissance.
Les auteurs de l’étude expliquent que ce qui se passe dans cette partie d’Hawaï est emblématique des pressions grandissantes auxquelles sont confrontés les récifs dans toute la région. Les conséquences du déclin des coraux sont considérables. Les récifs coralliens sont parfois surnommés les « forêts tropicales de la mer » en raison de leur importante vie océanique. Ils jouent également un rôle essentiel dans la protection des côtes contre les ondes de tempête et l’érosion. En effet, si le récif ne parvient pas à suivre l’élévation du niveau de la mer, il perd sa capacité à limiter l’énergie des vagues, ce qui accroît les risques d’érosion et d’inondation pour les communautés côtières.
Malgré les problèmes à affronter, les chercheurs soulignent que la partie n’est pas forcément perdue Des groupes locaux de Hōnaunau s’efforcent de réduire la pression de la pêche, d’améliorer la qualité de l’eau et de participer à la restauration des coraux.
Source : CNN via Yahoo News.

 

À Hōnaunau Bay, Two Step est l’un des meilleurs sites pour le snorkeling. Avec un peu de chance, on peut nager en compagnie des tortues ou des raies manta (Photo : C. Grandpey)

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Many of those who have travelled to Hawaii know Hōnaunau Bay, an area popular with snorkelers and divers. The problem today is that Hōnaunau Bay is teeming with urchins that threaten to push the coral reef past the point of recovery..Sea urchin numbers here are exploding as the fish species that typically keep their populations in check decline due to overfishing, It is another blow to a reef already suffering damage from pollution as well as global warming-driven ocean heat waves and sea level rise.

This is the conclusion of a new study published in May 2025 in the journal PLOS ONE. The researchers found on average 51 urchins per square meter, which is among the highest recorded densities on coral reefs anywhere in the world. Sea urchins are small marine invertebrates, characterized by their spiny bodies and found in oceans around the world. They play a useful role in preventing algae overgrowth, which can choke off oxygen to coral. However, they also eat the reef and too many of them can cause damaging erosion.

In Hōnaunau Bay, the coral is already struggling to reproduce and grow due to ocean heat and water pollution, leaving it even more vulnerable to the erosion inflicted by sea urchins.

Reef growth is typically measured by the amount of calcium carbonate it produces per square meter each year. The study says that the reef in Hōnaunau Bay is growing 30 times more slowly than it did four decades ago. In the 1980s, production levels were around 15 kilograms per square meter in parts of Hawaii, signaling a healthy reef. Today, the reef in Hōnaunau Bay produces just 0.5 kg per square meter. To offset erosion from urchins, at least 26% of the reef surface must be covered by living corals – and even more coral cover is necessary for it to grow.

The authors of the study explain that what is happening in this part of Hawaii is emblematic of the mounting pressures facing reefs throughout the region. The implications of coral decline are far-reaching. Coral reefs are sometimes dubbed the “rainforests of the sea” because they support so much ocean life. They also play a vital role protecting coastlines from storm surges and erosion. Indeed, if the reef can’t keep up with sea-level rise, it loses its ability to limit incoming wave energy. That increases erosion and flooding risk of coastal communities.

Despite the challenges, researchers emphasize that the reef’s future is not sealed. Local groups in Hōnaunau are working to reduce fishing pressure, improve water quality and support coral restoration.

Source : CNN via Yahoo News.