Pourquoi un séisme en Birmanie ? // Why an earthquake in Myanmar ?

La Birmanie – ou Myanmar – vient d’être secouée par un puissant séisme de magnitude de M7,7 sur l’échelle de Richter, dont l’hypocentre a été localisé à seulement 10 km de profondeur, ce qui explique la violence de l’événement. Comme d’habitude, les médias français s’attardent sur les morts et les dégâts, autrement dit tout ce qui est spectaculaire, mais n’informent pas sur la cause du séisme.

La Birmanie se trouve à cheval sur trois plaques tectoniques : 1) la plaque indienne à l’ouest, qui remonte vers l’Himalaya à la vitesse d’environ 6 centimètres par an. 2) Au nord et à l’est du pays, se situe la plaque eurasiatique qui se déplace vers le nord-ouest à une vitesse de 0,6 centimètres par an. 3) En Birmanie, s’étalant vers le sud, se trouve la plaque birmane, qui est en fait un prolongement de la plaque eurasiatique. Elle se déplace vers le nord à une vitesse de 4,6 centimètres par an. Le pays est également traversé par la faille de Sagaing, qui marque la limite entre les plaques indienne et eurasiatique.

Cette situation explique la fréquence des séismes dans cette région du monde. Certaines secousses particulièrement puissantes ont impacté le pays entre 1929 et 1932, avec des séismes de magnitude supérieure à M7.0 sur l’échelle de Richter. Le plus meurtrier a été celui de Bago, le 5 mai 1930. De magnitude 7,3, il a provoqué la mort d’environ 600 personnes,. À noter également le séisme de Sagaing du 16 juillet 1956 ; d’une magnitude de M7.0, il a détruit différentes structures dans plusieurs villes. Plus récemment, une quinzaine de séismes de faible magnitude ont frappé la Birmanie depuis le début de l’année 2018 et aujourd’hui, la Birmanie est secouée par un événement de M7,7.

Depuis la fin de la junte militaire, le pays tente de prévenir les séismes de manière plus efficace. La mise en place de nouvelles lois et organisations s’est accompagnée d’actions plus concrètes. Le respect des normes antisismiques est de plus en plus courant.

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Burma – or Myanmar – has just been rocked by a powerful earthquake measuring M7.7 on the Richter scale , whose hypocenter was located at a depth of only 10 km, which explains the violence of the event. As usual, the French media focused on the deaths and damage, in other words, everything spectacular, but provided no information on the cause of the earthquake.
Burma straddles three tectonic plates: 1) the Indian plate to the west, which is moving toward the Himalayas at a rate of approximately 6 centimeters per year. 2) To the north and east of the country lies the Eurasian plate, which is moving northwest at a rate of 0.6 centimeters per year. 3) In Burma, extending southward, lies the Burmese plate, which is actually an extension of the Eurasian plate. It is moving northward at a rate of 4.6 centimeters per year. The country is also crossed by the Sagaing Fault, which marks the boundary between the Indian and Eurasian plates.
This situation accounts for the frequency of earthquakes in this region of the world. Some powerful tremors impacted the country between 1929 and 1932, with earthquakes greater than M7.0 on the Richter scale. The deadliest was the Bago earthquake on May 5, 1930. Measuring 7.3 on the Richter scale, it caused the deaths of about 600 people. Also notable was the Sagaing earthquake of July 16, 1956; measuring M7.0 on the Richter scale, it destroyed various structures in several cities. More recently, about fifteen low-magnitude earthquakes have struck Myanmar since the beginning of 2018, and today, Myanmar has been shaken by a M7.7 event. Since the end of the military junta, the country has been trying to prevent earthquakes more effectively. The implementation of new laws and organizations has been accompanied by more concrete actions. Compliance with earthquake-resistant standards is becoming increasingly common.

Islande : éruption…ou pas éruption ? // Iceland : will there be an eruption ?

Les volcanologues islandais sont peut-être « très calés » (dixit un chercheur du laboratoire Magmas et Volcans de Clermont-Ferrand), mais des articles parus sur le site Iceland Monitor montrent que leurs points de vue divergent quant à la situation sur la péninsule de Reykjanes et à la probabilité d’une éruption.
Le volcanologue Þorvaldur Þórðarson explique qu’il est impossible de prédire si et quand une nouvelle éruption se produira sur la péninsule, car les hypothèses utilisées jusqu’alors pour effectuer des prévisions ne sont plus fiables. La dernière éruption sur la chaîne de cratères de Sundhnúkagígar a débuté le 20 novembre 2024 et a duré jusqu’au 9 décembre. Cependant, les prévisions concernant la date d’une nouvelle éruption se sont jusqu’à présent révélées inexactes.
Þórðarson a noté que l’inflation, qui montrait une hausse régulière, a considérablement ralenti en mars. « La courbe s’aplatit maintenant. Cela signifie peut-être que la situation est sur le point de se terminer. » Malgré ce ralentissement apparent, le volcanologue souligne que les modèles antérieurs de chronologie des éruptions ne sont plus valables. « Une éruption peut tout aussi bien commencer demain, la semaine prochaine, ou ne pas avoir lieu du tout. »

Quelques jours avant Þorvaldur Þórðarson, Páll Einarsson, professeur émérite de géophysique à l’Université d’Islande, avait proposé une approche différente de la situation sur la péninsule de Reykjanes. Selon lui, l’inflation continue et les séismes fréquents montrent qu’une nouvelle éruption pourrait être imminente. « L’inflation se poursuit, et les séismes se produisent en conséquence. » Tout porterait donc à croire qu’une intrusion magmatique se produira sous peu. Einarsson a ajouté que la plupart des paramètres montre que la huitième éruption à Sundhnúkagígar est imminente.
Bien que le moment précis de l’éruption reste incertain, le scientifique souligne que rien ne permet de prédire quand elle se produira. « La situation montre qu’elle pourrait se déclencher à tout moment, mais elle pourrait aussi être retardée. »
Depuis l’éruption de décembre 2023, l’intervalle entre les éruptions est de plus en plus long. Selon lui, ce retard est susceptible de provoquer une éruption plus puissante que les précédentes.
Il explique que divers scénarios sont possibles après la prochaine éruption, notamment un déplacement du flux magmatique vers d’autres zones de la péninsule de Reykjanes.

À la lecture des avis des deux scientifiques, on peut conclure que la meilleure chose à faire est d’attendre et voir. La Nature décidera de ce qui se passera. Il pourrait y avoir une éruption… ou pas d’éruption. En écrivant ceci, je ne dénigre pas les deux volcanologues islandais (comme le chercheur de Clermont m’en a accusé) qui font de leur mieux. Je confirme simplement ce que j’ai déjà écrit à plusieurs reprises : « Nous ne sommes pas capables de prévoir les éruptions volcaniques.»
Source : Iceland Monitor.

La lave coulera-t-elle à nouveau sur la péninsule de Reykjanes?

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Icelandic volcanologists may be highly qualified (so told me a researcher at the Magma et Volcans Lab in Clermont Ferrand), but in Iceland they hold different points of view about the situation on the Reykjanes Peninsula and the likemihood of an eruption.

Volcanologist Þorvaldur Þórðarson cautions that it is impossible to predict if or when another eruption will occur on the peninsula, as the assumptions previously used to forecast eruptions are no longer reliable. The last eruption in the Sundhnúkagígar crater row began on November 20, 2024, and lasted until December 9. However, predictions about the timing of a new eruption have so far proven inaccurate.

Þórðarson has noted that inflation, which had been steadily increasing, has slowed considerably in March. “The curve is now flattening. Maybe that means this is just about to end.” Despite the apparent slowdown, the volcanologist emphasizes that previous models for eruption timing are no longer valid. “An eruption could just as easily begin tomorrow, next week, or not at all.

A few days before Þorvaldur Þórðarson, Páll Einarsson, professor emeritus of geophysics at the University of Iceland, held a different approach to the situation on the Reykjanes Peninsula. In his opinion, the ongoing inflation and frequent earthquakes on the Reykjanes Peninsula suggest that a new eruption may be imminent. « The inflation continues, and earthquakes are occurring correspondingly. Everything points to a magma run before too long. » Einarsson added that most indicators suggest that the eighth eruption in the Sundhnúkagígar crater row is about to occur. T

While the precise timing of the eruption remains unclear, the scientist emphasizes that there are no definitive signs to predict when it will occur. « The situation suggests that it could erupt at any time, but it could also be delayed. »

Since the December 2023 eruption, the period between eruptions has been longer than ever before. Einarsson does not rule out the possibility that this delay could result in a more powerful eruption than those preceding it.

Einarsson explained that various scenarios are possible after the next eruption, one of which is that the magma flow could shift to other areas on the Reykjanes Peninsula.

Reading the opinions of the two scientists, we can conclude that the thing to do is to wait and see. Nature will decide what will happen. There may be an eruption…or no eruption. Writing this, I am not denigrating the two Icelandic volcanologists (as the Clermont researcher accused me of doing) . I’m just confirming what I wrote severakl times before : We are not yet able to predict eruptions.

Source : Iceland Monitor.

Volcans du monde // Volcanoes of the world

Voici quelques nouvelles de l’activité volcanique dans le monde :

La principale information concerne l »éruption du Kilauea (Hawaï). Le quinzième épisode a été particulièrement long. Il a débuté à 12h04 (heure locale) le 25 mars 2025 et a pris fin vers 19 heures (heure locale) le 26 mars. L’événement a commencé avec de puissants débordements de lave accompagnés de fontaines en dôme au niveau de la bouche nord. Comme lors de l’épisode 14, on observe des phases de « gas pistoning » avec une alternance de flux et de reflux de la lave dans la bouche éruptive.

La situation s’est accélérée vers 10 h 20 (heure locale) le 26 mars avec l’apparition de fontaines hautes et soutenues qui ont jailli à la fois des bouches nord et sud. Les fontaines ont atteint 180 mètres de hauteur dans la bouche sud et environ 90 mètres dans la bouche nord.

L’épisode 15 a pris fin le 26 mars vers 19 heures (heure locale) avec l’arrêt des fontaines de lave.

Le HVO indique que les émissions de SO2 lors des épisodes 13 et 14 ont dépassé 40 000 tonnes par jour, et des quantités similaires étaient censées accompagner l’épisode 15. Dans un message privé, le HVO m’a indiqué que le volume de lave émis lors des différents éruptifs le 18 mars 2025 atteignait 65,5 millions de mètres cubes (17,3 milliards de gallons), juste avant le début de l’épisode 14.

Image webcam du 26 mars 2025

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L’activité éruptive s’est intensifiée sur le Lewotobi Laki-laki (Indonésie) à la mi-mars, avec une phase plus intense le 20 mars 2025. Des panaches de cendres se sont élevés jusqu’à 2,5 km au-dessus du sommet.
L’activité a considérablement augmenté du 13 au 20 mars. Le nombre de séismes volcaniques profonds a également augmenté du 19 au 20 mars. Des séismes superficiels ont commencé à être détectés le 20 mars, indiquant une remontée de magma. L’activité éruptive a continué de s’intensifier et le PVMBG a relevé le niveau d’alerte à 4 (sur une échelle de 1 à 4) le 20 mars et a élargi la zone d’exclusion. Les habitants de plusieurs villages ont été évacués du 19 au 20 mars.
L’incandescence sommitale était visible sur une image de la webcam le soir du 20 mars. Une explosion à 22 h 56 a été enregistrée par plusieurs stations de surveillance à Flores et entendue jusqu’à Maumere City, à63 km à l’ouest-sud-ouest. Un panache de cendres s’est élevé à 8 km au-dessus du sommet et a dérivé à une altitude de 16,1 km. D’épais panaches de cendres s’élevaient encore jusqu’à 2,5 km au-dessus du sommet le 21 mars, avec des retombées de téphra dans plusieurs zones environnantes. De nouveaux événements éruptifs ont été enregistrés les 21, 22, 23 et 25 mars.
Selon les médias et le BNPB, deux personnes ont été brûlées, mais aucune victime n’a été signalée lors de l’éruption des 20 et 21 mars. Environ 4 000 personnes, évacuées des mois plus tôt, demeurent dans des logements temporaires. 16 vols internationaux à destination et en provenance de l’aéroport international Ngurah Rai ont été annulés, d’autres ont été retardés et certains vols intérieurs ont été reportés.

Crédit photo: Smithsonian Institution

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Toujours en Indonésie, l’éruption du Lewotolok se poursuit. Des panaches de vapeur et de gaz s’élèvent jusqu’à 400 à 700 m au-dessus du sommet. Des matériaux incandescents éjectés au-dessus du sommet étaient visibles sur une image webcam du 20 mars 2025. Le niveau d’alerte reste à 2 (sur une échelle de 1 à 4) et le public est prié de rester à au moins 2 km du cratère et à 2,5 km sur les flancs sud, sud-est et ouest.
Source : PVMBG.

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L’activité éruptive du Poás (Costa Rica) se poursuit à un niveau élevé. Une inflation significative est toujours détectée et des émissions de gaz et de vapeur sont toujours observées. L’analyse des cendres a révélé une quantité importante, environ 20 %, de matériaux juvéniles. Les émissions de SO2 fluctuent à des niveaux élevés, avec des moyennes comprises entre 675 et 844 tonnes par jour (t/j) les 19 et 20 mars. Les émissions de dioxyde de soufre détectées par les données satellitaires atteignaient 844 t/j le 20 mars. Des éruptions phréatiques sont parfois enregistrées par le réseau sismique et acoustique. Une petite éruption phréatique à la Boca C le 23 mars a été suivie d’une période de petits événements très fréquents du 23 au 25 mars, avec des projections de matériaux sombres sur le plancher du cratère. Le niveau d’alerte reste à 3 et la couleur de l’alerte aérienne est maintenue à l’Orange (niveau 2 sur une échelle de quatre couleurs).
Source : OVSICORI.

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L’activité strombolienne se poursuit au niveau du Cratère SE de l‘Etna (Sicile), comme le 19 mars 2025. Des explosions ont alors éjecté des matériaux à quelques dizaines de mètres au-dessus du cratère. L’intensité et la fréquence des explosions ont progressivement augmenté jusqu’au 20 mars, et des matériaux ont été éjectés sur les flancs du cône. L’activité a ensuite progressivement diminué, puis s’est arrêtée. L’activité strombolienne au cratère SE était de nouveau visible le 24 mars, mais les mauvaises conditions météorologiques n’ont pas permis de déterminer l’intensité et la fréquence des explosions. La lave a débordé de la lèvre du cratère et a parcouru une courte distance le long du flanc sud.
Source : INGV.

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L’Islande attend toujours une éruption sur la péninsule de Reykjanes. Les données de déformation GPS montrent que le magma continue de s’accumuler sous Svartsengi, bien que le rythme du soulèvement du sol ait légèrement ralenti ces dernières semaines. Malgré ce ralentissement, les scientifiques pensent toujours qu’une éruption se produira le long de la chaîne de cratères de Sundhnúkur. L’ampleur de l’éruption dépendra de la quantité de magma qui sortira de la chambre magmatique au début de l’éruption. Le volume de magma n’a jamais été aussi important depuis le début de la séquence éruptive sur la chaîne de cratères de Sundhnúkur en décembre 2023. Cela signifie que la prochaine éruption pourrait être plus importante que les précédentes. Il est fort probable que le magma sortira dans la zone située entre Sundhnúkur et Stóra-Skógfell, un schéma observé lors de six des sept éruptions précédentes.
Le préavis avant une éruption devrait rester très court. Lors des deux dernières éruptions, seulement 30 à 40 minutes se sont écoulées entre les premiers signes de hausse de la sismicité et le début effectif de l’éruption.
Source : Icelandic Mat Office.

Source: Met Office

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L’activité reste globalement stable sur les autres volcans mentionnés dans les bulletins précédents « Volcans du monde ».
Ces informations ne sont pas exhaustives. Vous pourrez en obtenir d’autres en lisant le rapport hebdomadaire de la Smithsonian Institution :
https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm

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Here is some news about volcanic activity in the world:

The mains news has to do with the Kilauea eruption (Hawaii) whose fifteenth episode was particularly long. It began at 12:04 p.m. (local time) on March 25, 2025, and ended around 7:00 p.m. (local time) on March 26. The event began with powerful lava overflows accompanied by dome-shaped fountains at the north vent. As in episode 14, gas pistoning was observed, with alternating ebbs and flows of lava in the eruptive vent.
The situation accelerated around 10:20 a.m. (local time) on March 26, with the appearance of tall, sustained fountains that erupted from both the north and south vents. The fountains reached 180 meters in height at the south vent and approximately 90 meters at the north vent.
Episode 15 ended on March 26 around 7:00 PM (local time) with the cessation of lava fountaining.
HVO reports that SO2 emissions during Episodes 13 and 14 exceeded 40,000 tons per day, and similar amounts were expected to accompany Episode 15. In a private message, HVO informed me that the volume of lava emitted during the various eruptions on March 18, 2025, reached 65.5 million cubic meters (17.3 billion gallons), just before the start of Episode 14.

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Increased activity at Lewotobi Laki-laki (Indonesia) during mid-March, culminating in a more intense phase on 20 March 2025. Ash plumes rose as high as 2.5 km above the summit.
Activity significantly increased during 13-20 March. The number of deep volcanic earthquakes increased significantly during 19-20 March. Shallow earthquakes began to be detected on 20 March indicating rising magma. Eruptive activity continued to intensify and PVMBG raised the Alert Level to 4 (on a scale of 1-4) on 20 March and increased the exclusion zone. Residents were evacuated from several villages during 19-20 March.
Incandescence at the summit was visible in a webcam image in the evening of 20 March. An explosion at 2256 was recorded by several monitoring stations in Flores and heard in areas as far as Maumere City (63 km WSW). An ash plume rose 8 km above the summit and drifted at an altitude of 16.1 km. Dense ash plumes still rose up to 2.5 km above the summit on 21 March, with tephra falling in several surrounding areas. Eruptive events were later recorded on 21 March, 22 March, 23 March, and 25 March.
According to news reports and BNPB, two people suffered from burns but there were no fatalities during the 20-21 March eruption. Around 4,000 people that had evacuated months earlier remained in temporary housing. 16 international flights to and from the Ngurah Rai International Airport were cancelled, others were delayed, and some domestic flights were postponed.

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Still in Indonesia, the eruption at Lewotolok continues. Steam-and-gas plumes are rising as high as 400 – 700 m above the summit. Incandescent material being ejected above the summit was visible in a webcam image on 20 March 2025. The Alert Level remains at 2 (on a scale of 1-4) and the public is asked to stay 2 km away from the vent and 2.5 km away on the S, SE, and W flanks.

Source : PVMBG.

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Eruptive activity at Poás (Costa Rica) continues at an elevated level. Significant inflation is still detected and gas-and-steam emissions are still observed. Analysis of the ash revealed a significant amount, around 20 percent, of juvenile material. SO2 emissions fluctuate at high levels, with averages ranging from 675-844 tons per day (t/d) during 19-20 March. Sulfur dioxide emissions detected in satellite data were as high as 844 t/d on 20 March. Occasional phreatic eruptions are recorded by the seismic and acoustic network. A small phreatic eruption at Boca C on 23 March was followed by a period of small, very frequent events during 23-25 March with dark material being ejected onto the crater floor. The Alert Level remains at 3 and the Aviation Color Code is kept at Orange (level 2 on a four-color scale).

Source : OVSICORI.

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Strombolian activity continues at Mt Etna‘s SE Crater (Sicily), like on 19 March 2025. Explosions ejected material a few tens of meters above the crater rim. The intensity and frequency of the explosions gradually increased until 20 March and material was ejected onto the flanks of the cone. The activity later gradually decreased and ceased. Strombolian activity at SE Crater was again visible on 24 March but poor weather conditions did not allow to determine the intensity and frequency of the explosions. Lava overflowed the crater rim and traveled a short distance down the S flank.

Source : INGV.

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Iceland is still waiting for an eruption on the Reykjanes Peninsula. GPS deformation data shows that magma continues to accumulate beneath Svartsengi, although the pace of land uplift has slightly decreased in recent weeks. Despite the slower uplift, experts still consider it likely that an eruption will occur along the Sundhnúkur crater row. The potential size of the eruption will depend on how much lava is released from the magma chamber when the eruption begins. The volume of magma has never been greater since the start of the eruption sequence at the Sundhnúkur crater row in December 2023, meaning the next eruption could be larger than previous ones in terms of volume. It is most likely that magma will first surface in the area between Sundhnúkur and Stóra-Skógfell, a pattern seen in six of the seven past eruptions.

Warning time before an eruption is expected to remain very short; in the last two eruptions, only 30–40 minutes passed from the first signs of increased seismicity to the actual onset of eruption.

Source : Icelandic Mat Office.

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Activity remains globally stable on other volcanoes mentioned in the previous bulletins « Volcanoes of the world ».

This information is not exhaustive. You can find more by reading the Smithsonian Institution’s weekly report:

https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm

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