Nouvelle activité éruptive sur l’Etna (Sicile) // New eruptive activity on Mt Etna (Sicily)

Alors que l’on s’attend à une éruption en Islande, c’est l’Etna qui s’est manifesté pendant l’après-midi du 12 novembre. L’INGV indique que d’après l’analyse des images du réseau de caméras de surveillance, une fontaine de lave jaillissait du Cratère Sud-Est, avec une colonne éruptive dont la hauteur a été estimée à environ 4500 m d’altitude, avant de s’étirer en direction de l’Est Sud Est. L’événement s’est accompagné d’une hausse du tremor volcanique, mais les événements infrasonores ne montrent pas de variations significatives. Les inclinomètres du sommet montrent des variations minimes inférieures à 0,3 microradians, en relation avec la phénoménologie en cours. Les autres tiltmètres ne présentent pas de variations significatives.

Source : INGV.

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While an eruption is expected in Iceland, Mt Etna went through an eruptive episode during the afternoon of November 12th. INGV indicates that according to the analysis of images from the surveillance camera network, a lava fountain gushed from the South-East Crater, with an eruptive column whose height was estimated at around 4,500 m above sea level, before drifting East South East. The event was accompanied by an increase in the volcanic tremor, but the infrasound parameters do not show significant variations. The summit tiltmeters show minimal variations of less than 0.3 microradians, in relation to the ongoing phenomenology. The other tiltmeters do not show significant variations.
Source: INGV.

Quelques nouvelles d’Islande // Some news from Iceland

La situation en Islande n’a pas connu d’évolution significative au cours des dernières heures. La carte du Met Office (voir ci-dessous) qui montre la sismicité dans le pays est impressionnante, avec un nombre incroyable d’étoiles vertes qui font référence aux événements d’une magnitude supérieure à M 3.0. La concentration des étoiles se situe très majoritairement dans le sud-ouest de l’Islande, sur la péninsule de Reykjanes et se poursuit jusqu’en mer où les séismes suivent la dorsale de Reykjanes. C’est pour cela que les volcanologues islandais n’excluent pas une éruption plus explosive en mer, en sachant que l’intrusion magmatique passe auparavant sous la bourgade de Grindavik qui a été évacuée, au cas où. La longueur de cette intrusion est estimée à une quinzaine de kilomètres du nord au sud, avec une profondeur minimale de 800 mètres. Le magma est à faible profondeur, ce qui renforce la probabilité d’une éruption, mais la prévision s’arrête là. On ne sait pas quand, ni où, elle pourrait avoir lieu, sans exclure un avortement, comme je l’ai décrit en juillet 1990 dans la région du Krafla. Mais il faut reconnaître que la prévision est très largement en faveur d’un événement éruptif. Il faut bien sûr croiser les doigts pour que la lave n’ait pas la mauvaise idée de sortir au cœur de Grindavik.

Le 12 novembre, leshabitants d’une zone limitée de Grindavik ont été autorisés à entrer chez eux afin de récupérer leurs animaux de compagnie et leurs biens indispensables. Un membre de chaque famille pouvait entrer dans sa maison et disposait d’environ cinq minutes pour récupérer les choses indispensables, accompagné de membres des équipes de secours. .
On craint qu’une éruption ne se produise à Grindavik. C’est pour cela que la ville a été évacuée L’intrusion magmatique a provoqué l’ouverture d’une grande et longue fissure à plusieurs endroits dans et autour de la ville. Des photos prises par un habitant depuis l’extrémité sud-ouest de Grindavík montrent que la fracture pénètre de manière inquiétante à l’intérieur de la ville. En regardant en direction de la bourgade, on peut voir que la fissure traverse directement son centre. La fissure disparaît ensuite sous les constructions et on peut facilement imaginer que de nombreux dégâts ont été causés par le cheminement de la fissure. Les photos sont impressionnantes
Source  : Iceland Review.

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The situation in Iceland has not changed significantly in recent hours. The Met Office map (see below) showing seismicity in the country is impressive, with an incredible number of green stars which refer to events with a magnitude greater than M 3.0. The concentration of stars is mainly located in the southwest of Iceland, on the Reykjanes peninsula and continues out to sea where earthquakes follow the Reykjanes ridge. This is why Icelandic volcanologists do not rule out a more explosive eruption at sea, without forgetting that the magmatic intrusion previously passed under the town of Grindavik which was evacuated, just in case. The length of this intrusion is estimated at around fifteen kilometers from north to south, with a minimum depth of 800 meters. The magma is at a shallow depth, which increases the probability of an eruption, but eruptive prediction stops there. We do not know when or where it could take place, without excluding an abortion, as I described it in July 1990 in the Krafla region. But one must admit that the prediction is very largely in favor of an eruptive event. We must of course keep our fingers crossed that lava will not emerge in the heart of Grindavik.

On November 12th, residents of a limited area of Grindavik have been allowed to enter their homes in order to collect pets and indispensable property. One member of each family could enter their house and had about five minutes to collect vital items, accompanied by first responders. .

It is feared an eruption might occur within Grindavik. It is the reason why the town was evacuatedThe magma intrusion has caused a large and long fissure to open up in several places in and around the town. Photos taken by a resident at the southwest corner of Grindavík, show a concerning development within the town limits. Looking towards the town, one can see how the fissure heads directly through the town center. The signs of the fissure disappear under construction and one can guess that a lot of damage has been done by the fissure movements. The photos are quite dramatic .

Source : Iceland Review.

Source: IMO

 

Le relief caché de l’Antarctique // Antarctica’s hidden relief

Dans une étude publiée dans la revue Nature Communications, des scientifiques britanniques et américains viennent de révéler avoir découvert un vaste paysage de collines et de vallées, creusé par d’anciennes rivières il y a des millions d’années, puis « gelé dans le temps » sous la glace de l’Antarctique.
Ce paysage, plus grand que la Belgique, est probablement resté intact pendant plus de 34 millions d’années, mais le réchauffement climatique d’origine anthropique pourrait menacer de le révéler. Comme les profondeurs de nos océans, les terres situées sous la calotte glaciaire de l’Est Antarctique sont moins connues que la surface de Mars. Le principal moyen de les pénétrer est de les survoler à l’aide d’un avion qui envoie des ondes radio dans la glace et analyse leur retour, une technique appelée sondage par écho radio. Toutefois, y parvenir sur un continent aussi vaste que l’Antarctique constitue un défi de taille.
Pour réaliser leur étude, les chercheurs ont utilisé des images satellite existantes de la surface du continent pour « détecter les vallées et les crêtes » à plus de deux kilomètres sous la surface. Une fois mixées avec les données de sondage par écho radio, les images obtenues montrent un paysage sculpté par les rivières, composé de profondes vallées et de montagnes aux sommets pointus, semblables à celles que l’on trouve à la surface de la Terre.
La zone, qui s’étend sur 32 000 kilomètres carrés, abritait autrefois des arbres, des forêts et probablement des animaux. La glace est ensuite arrivée et le paysage a été « figé dans le temps ».
Il est difficile de déterminer exactement à quelle époque le soleil a touché ce monde caché pour la dernière fois, mais les chercheurs sont convaincus que cela remonte à au moins 14 millions d’années.
Certains chercheurs avaient déjà découvert un lac de la taille d’une ville sous la glace de l’Antarctique (le lac Vostok est actuellement enfoui sous environ 4 kilomètres de glace près de la station de recherche russe Vostok), et l’équipe scientifique pense qu’il reste encore d’autres paysages semblables à découvrir.

 

Vue d’artiste du Lac Vostok (Source : National Science Foundation)

Les auteurs de l’étude pensent que le réchauffement climatique pourrait constituer une menace pour ce paysage nouvellement découvert. Notre monde est désormais bien parti pour développer des conditions atmosphériques similaires à celles qui prévalaient il y a 14 à 34 millions d’années, lorsque la température en Antarctique était de trois à sept degrés Celsius plus élevée qu’actuellement.
Cependant, le fait que la fonte des glaces lors d’événements de réchauffement passés, tels que la période du Pliocène il y a trois à 4,5 millions d’années, n’a pas mis au jour ces paysages, est une source d’espoir. Mais on ne sait jusqu’où conduirait une fonte incontrôlée de la glace en Antarctique.
Source  : Yahoo Actualités.

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British and American scientists have just revealed that they have discovered a vast, hidden landscape of hills and valleys that was carved by ancient rivers millions of years ago, and that was then « frozen in time » under the Antarctic ice. Their study was published in the journal Nature Communications.

This landscape, which is bigger than Belgium, has remained untouched for potentially more than 34 million years, but human-driven global warming could threaten to expose it. The land underneath the East Antarctic Ice Sheet is less well known than the surface of Mars. The main way to « see » beneath it is for a plane overhead to send radio waves into the ice and analyse the echoes, a technique called radio-echo sounding. However, doing this across such a large continent poses a huge challenge.

To perform their study, the researchers used existing satellite images of the surface to « trace out the valleys and ridges » more than two kilometres below the surface. When combined with radio-echo sounding data, an image emerged of a river-carved landscape of plunging valleys and sharply peaked hills similar to some currently on the Earth’s surface.

The area, stretching across 32,000 square kilometres, was once home to trees, forests and probably animals. But then the ice came along and it was « frozen in time ».

Exactly when sunshine last touched this hidden world is difficult to determine, but the researchers are confident it has been at least 14 million years.

Some of the researchers had previously found a city-size lake under the Antarctic ice (Lake Vostok is now buried under about 4 kilometers of ice near Russia’s Vostok research station), and the scientific team believes there are other ancient landscapes yet to be discovered.

The authors of the study said global warming could pose a threat to their newly discovered landscape. They say our world is now on course to develop atmospheric conditions similar to those that prevailed between 14 to 34 million years ago, when the temperature in Antarctica was three to seven degrees Celsius warmer than currently.

However, the fact that retreating ice over past warming events, such as the Pliocene period, three to 4.5 million years ago, did not expose the landscape, is cause for hope. But it remains unclear what the consequence of a « runaway reaction » of Antarctica’s melting would be.

Source : Yahoo News.

 

Image de la topographie qui se cache sous la glace de l’Antarctique. Le continent était relativement plat avant que les glaciers ne commencent à creuser de profondes vallées il y a 34 millions d’années. (Source : Stuart N. Thomson/Département des géosciences de l’Université d’Arizona)

Reconstruction of the topography hidden under Antarctica’s ice. The continent was relatively flat before glaciers started carving deep valleys 34 million years ago. (Source: Stuart N. Thomson/ UA department of geosciences )