Séismes sous le Myrdalsjökull (Islande) : rien d’inquiétant // Earthquakes beneath Myrdalsjökull (Iceland) : nothing to worry about

Dès qu’une hausse de la sismicité est enregistrée sur le Myrdalsjökull, un glacier dans le sud de l’Islande, de nombreuses personnes craignent qu’elle soit liée au Katla, un volcan situé sous la calotte glaciaire, et qu’elle soit le signe d’une prochaine éruption.
Le 30 juin 2023, à 1h18 du matin, un essaim sismique s’est déclenché sous le Mýrdalsjökull. Plus de 70 secousses ont été signalés, dont six d’une magnitude supérieure à M 3,0. L’événement le plus significatif avait une magnitude de M 4,4.
La première séquence de l’essaim a duré environ 45 minutes, puis il y a eu une légère pause et l’essaim a recommencé. Il a inclus quelque 70 événements, dont certains ont été ressentis principalement à Þórsmörk.
Selon les scientifiques islandais, cette sismicité est liée au système hydrothermal situé sous le glacier Mýrdalsjökull, et il ne devrait pas y avoir « une éruption ou quoi que ce soit de ce genre ». Elle est très superficielle (environ 0,1 km de profondeur) et rien n’indique une augmentation de la conductivité électrique ou du niveau de l’eau.
La sismicité est présente sous le Mýrdalsjökull depuis plusieurs semaines, et c’est cette même activité qui se poursuit. Elle pourrait encore fluctuer pendant un certain temps.
Source : Icelandic Met Office.

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As soon as an increase in seismicity is recorded at Myrdalsjökull in southern Iceland, many people fear it might be related to Katla, a volcano that lies beneath the icecap, and that it might be the sign of an upcoming eruption.

At 1.18 AM on June 30th, 2023, a seismic swarm started beneath the Mýrdalsjökull glacier. More than 70 quakes have been reported and six quakes of more than M 3.0 have been reported. The largest event had a magnitude M 4.4.

The first sequence of the swarm lasted about 45 minutes, then there was a slight pause, and then it started again. The swarm included about seventy quakes, some of which were felt mainly in Þórsmörk..

According to Icelandic scientists, this seismicity is related to a geothermal system located under Mýrdalsjökull glacier, and they are not expecting « an eruption or anything like that. » Nothing indicates an increase in electrical conductivity or water level

There has been activity in Mýrdalsjökull glacier for a few weeks now, it’s just the same activity that continues. It is very shallow (about 0.1 km deep) and might still fluctuate some time.

Source : Icelandic Met Office.

Photo: C. Grandpey

2022 : nouveau record d’émissions de gaz à effet de serre // 2022 : new record for greenhouse gas emissions

C’est ce qui s’appelle enfoncer une porte ouverte. Le site web de la radio France Info nous apprend ce que l’on savait déjà : les plus gros pollueurs, autrement dit les entreprises du secteur de l’énergie, n’ont pas réduit leurs émissions de gaz à effet de serre en 2022 ; elles les ont même augmentées de +0,8%. En France, les deux sites industriels qui émettent le plus sont détenus par Arcelor Mittal à Dunkerque et à Fos-sur-Mer. À eux deux, ils représentent 25% des émissions de gaz à effet de serre de l’industrie française.

Cette hausse des émissions de dioxyde de carbone est liée notamment aux procédés industriels utilisés à travers la planète, en particulier celui qui consiste à brûler les gaz que l’on produit pour faire de l’énergie en pompant du pétrole. La hausse est également due aux concentrations de méthane.

A côté de ces statistiques très négatives, il faut tout de même noter que la part d’électricité issue des énergies renouvelables n’a jamais été aussi élevée, avec 12% de la production totale en 2022, contre 10% en 2021.

La hausse des émissions de gaz à effet de serre est due en grande partie à la Chine. Le pays brûle la moitié du charbon utilisé dans le monde chaque année pour faire tourner son économie. Le premier pollueur mondial s’est fixé comme objectif de doubler sa capacité d’énergie éolienne et solaire d’ici à 2025 pour tenir ses engagements dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat. L’objectif semble difficile à atteindre dans ce pays où les carburants fossiles représentent 82% du total des énergies consommées.

Cette situation montre que les promesses, les engagements politiques – en particulier ceux formulés pendant les COP – ne sont pas suivis d’effets. Tant que rien ne sera contraignant pendant ces réunions, il ne faut pas espérer assister à une réduction significative des gaz à effet de serre. Pour le moment, on ne peut que constater que ces réunions coûtent un argent fou et présentent un bilan carbone désastreux.

Comme je l’ai indiqué à maintes reprises, il suffit de regarder la Courbe de Keeling pour se rendre compte à quel point la situation est préoccupante. Les relevés effectués par la Scripps Institution sur le Mauna Loa à Hawaii montrent une hausse constante des concentratins de CO2. Même si, par un coup de baguette magique, les émissions de ce gaz cessaient d’un seul coup, il faudrait des décennies pour que l’atmosphère de notre planète retrouve un semblant d’équilibre.

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That’s what you call kicking an open door. The France Info radio website tells us what we already knew: the biggest polluters, in other words companies in the energy sector, did not reduce their greenhouse gas emissions in 2022; in fact, they increased them by +0.8%. In France, the two industrial sites with the highest emissions are owned by Arcelor Mittal in Dunkirk and Fos-sur-Mer. They account for 25% of greenhouse gas emissions from the French industry.
This rise in carbon dioxide emissions is linked in particular to the industrial processes used across the planet, especially the one that involves burning the gases produced to make energy by pumping oil. The increase is also due to methane concentrations.
Alongside these very negative statistics, it should be noted that the proportion of electricity generated by renewable energies has never been so high, with 12% of total production in 2022, compared with 10% in 2021.
The rise in greenhouse gas emissions is largely due to China. The country burns half of the world’s coal each year to power its economy. The world’s biggest polluter has set itself the target of doubling its wind and solar energy capacity by 2025 to meet its commitments under the Paris climate agreement. This target seems hard to achieve in a country where fossil fuels account for 82% of total energy consumption.
This situation shows that political promises and commitments – particularly those made during the COPs – are not being followed up. As long as nothing binding is agreed at these meetings, we cannot expect to see any significant reduction in greenhouse gases. For the moment, all we can say is that these meetings cost an incredible amount of money and have a disastrous carbon footprint.
As I have said on many occasions, you only have to look at the Keeling Curve to see how worrying the situation is. Readings taken by the Scripps Institution on Mauna Loa in Hawaii show a steady rise in CO2 concentrations. Even if, by some magic wand, emissions of this gas were to cease all at once, it would take decades for our planet’s atmosphere to regain a semblance of equilibrium.

Evolution des concentrations de CO2 sur un an, avec un niveau exceptionnellement haut en juin 2023.