Fermeture des glaciers pendant l’été : ça continue !

Pour la première fois dans l’histoire de la station Valaisanne, les pistes situées sur le glacier de l’Allalin à Saas Fee, à plus de 3000m d’altitude, seront fermées durant toute la saison estivale.

Comme dans les Alpes Françaises à Tignes, Val d’Isère ou encore aux Deux-Alpes,, les glaciers souffrent et ne sont plus en mesure de servir de pistes de ski durant la saison estivale. On est aujourd’hui très loin des années 1980, 1990 ou 2000, lorsque les conditions étaient souvent exceptionnelles à cette époque.

Le glacier de l’Allalin à Saas Fee se trouve entre 3100m et 3500m d’altitude. Les pistes ont certes ouvert le 18 juillet 2022, mais uniquement sur un espaces restreint et uniquement pour les skieurs pros des équipes nationales. Même les fameux camps de ski, qui sont une véritable tradition pour les jeunes dans cette région, sont annulés.

Comme pour les stations françaises, cette fermeture est due à l’enneigement insuffisant de l’hiver dernier et, bien entendu, au changement climatique qui oblige les responsables à de longues réflexion sur l’avenir du glacier en saison estivale.

Installer des enneigeurs serait possible mais à si haute altitude le coût serait énorme et pour un bénéfice très peu important. Il faudrait aussi que les températures soient suffisamment basses pour permettre leur fonctionnement. Les responsables de la station font remarquer qu’à la mi-juin la situation était celle normalement observée à la mi-août.

Source: presse helvétique.

Vue nord du Feegletscher (Crédit photo: Wikipedia)

Séquençage du génome d’une victime de l’éruption du Vésuve // Sequencing the genome of a victim of the Vesuvius eruption

Le site de Pompéi n’arrête pas de révéler ses secrets, avec l’aide des scientifiques. C’est ainsi que l’ADN d’un homme victime de l’éruption du Vésuve, découvert à Pompéi, a pu être entièrement séquencé pour la première fois. C’est ce que nous apprend une étude publiée dans la revue Nature. Près de 2000 ans après la catastrophe, on en sait maintenant davantage sur le profil génétique de cet homme et de la population pompéienne de l’époque.

Le squelette a été excavé par les archéologuess dans les années 1930 dans la salle à manger de la Casa del Fabbro à Pompéi, près d’un triclinium, une sorte de chaise-longue utilisée à l’époque par les Romains pour les repas. L’homme, âgé de 35 à 40 ans, qui souffrait de tuberculose, a probablement été surpris en plein déjeuner par l’une des coulées pyroclastiques émises par le volcan. S’agissant de la date de l’éruption, on sait maintenant qu’elle a eu lieu au mois d’octobre 79, et non en août comme on le pensait précédemment. .

D’après les scientifiques, la position et l’orientation du corps laissent à penser que l’homme a dû connaître une mort instantanée. Les restes d’une femme âgée d’une cinquantaine d’années ont également été découverts à ses côtés, mais son ADN n’a pas pu être exploité complètement.

Des analyses avaient pu être effectuées par le passé sur les génomes de victimes, humaines et animales découvertes à Pompéi, mais elles étaient restées à chaque fois incomplètes, faute d’ADN entier. Cette fois, l’ensemble du profil ADN a pu être analysé par des chercheurs danois. Il s’agit d’une réelle prouesse scientifique car l’exploitation des restes d’une victime s’avère en général complexe dans le cas de Pompéi en raison de la température élevée des matériaux émis par le volcan. Toutefois, dans le cas présent, l’éruption a déposé une couche de cendre sur les cadavres, ce qui les a isolés et protégés dune probable dégradation.

Les scientifiques ont par ailleurs eu recours à des méthodes innovantes d’extraction et de séquençage de l’ADN. Ils expliquent qu’elles ont « considérablement augmenté la quantité de données pouvant être obtenues à partir d’échantillons auparavant inadaptés à la recherche génétique. » Les chercheurs ont pu s’appuyer en particulier sur des zones du corps où l’ADN a été très bien préservé : les dents, l’os de l’oreille interne.

Le travail des scientifiques a permis de mettre au jour le profil génétique de l’homme disparu dans la catastrophe de Pompéi. Comparé à celui de 471 profils de type eurasien de la même période, l’ADN du Pompéien est similaire à celui des peuples méditerranéens et proche-orientaux actuels, comme les Grecs ou les Turcs.

Cette découverte est la marque probable d’une « signature génétique » au sein de la population romaine, pourtant d’origines diverses, diffusée par l’Empire et encore présente aujourd’hui.

Les recherches dévoilent par ailleurs la présence d’une forme d’ADN « sarde ». En effet, certaines séquences du génome du Pompéien ne se retrouvent actuellement que chez les habitants de Sardaigne. Ces derniers sont donc probablement issus de populations d’Anatolie ou du Néolithique.

Source: Presse internationale.

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The site of Pompeii does not stop revealing its secrets, with the help of scientists. The DNA of a man, victim of the eruption of Vesuvius, discovered in Pompeii, could be fully sequenced for the first time. This was revealed by a study published in the journal Nature. Nearly 2000 years after the disaster, we now know more about the genetic profile of this man and the Pompeian population of the time.
The skeleton was excavated by archaeologists in the 1930s in the dining room of the Casa del Fabbro in Pompeii, near a triclinium, a kind of chaise-longue used at the time by the Romans for meals. The man, aged 35 to 40, who suffered from tuberculosis, was probably surprised in the middle of lunch by one of the pyroclastic flows emitted by the volcano. Regarding the date of the eruption, we now know that it took place in October 79, and not in August as previously thought. .
According to the scientists, the position and orientation of the body suggest that he must have experienced instantaneous death. The remains of a woman in her 50s were also discovered alongside her, but her DNA could not be fully exploited.
Analyses had been carried out in the past on the genomes of victims, human and animal discovered in Pompeii, but they had remained each time incomplete, for lack of whole DNA. This time, the entire DNA profile could be analyzed by Danish researchers. This is a real scientific feat because the exploitation of the remains of a victim is generally complex in the case of Pompeii because of the high temperature of the materials emitted by the volcano. However, in this case, the eruption deposited a layer of ash on the corpses, which isolated them and protected them from possible degradation.
The scientists also used innovative methods of DNA extraction and sequencing. They explain that they have « significantly increased the amount of data that can be obtained from samples previously unsuitable for genetic research. » The researchers were able to rely in particular on areas of the body where the DNA has been very well preserved: the teeth, the bone of the inner ear.
The work of scientists brought to light the genetic profile of the man who disappeared in the Pompeii disaster. Compared to that of 471 Eurasian-like profiles from the same period, the DNA of the Pompeian is similar to that of present-day Mediterranean and Near Eastern peoples, such as the Greeks or Turks.
This discovery is the probable mark of a « genetic signature » within the Roman population, yet of diverse origins, disseminated by the Empire and still present today. Research also revealed the presence of a « Sardinian » form of DNA. Indeed, certain sequences of the Pompeian genome are currently found only among the inhabitants of Sardinia. The latter are therefore probably from populations of Anatolia or the Neolithic.
Source: International Press.

Moulages de victimes de l’éruption du Vésuve dans l’Orto dei Fuggiaschi, le Jardin des Fugitifs, à Pompéi (Photo: C. Grandpey)