Islande : Hécatombe de drones sur le site de l’éruption // Many losses of drones on the eruption site

En tant qu’aéromodéliste et propriétaire de plusieurs drones, mon attention a été attirée par un article publié sur le site web Iceland Review à propos de la perte de drones sur le site de l’éruption islandaise.

Depuis le début de l’éruption dans la Geldingadalur, de nombreux drones ont fini leur course sur le champ de lave qui a signé leur arrêt de mort. L’une des victimes d’une telle mésaventure pense que le responsable est avant tout le champ magnétique qui présente des irrégularités. Un ingénieur pense que la chaleur du champ de lave contribue elle aussi à la perte des drones.

En ce qui concerne le champ magnétique, on peut lire que la boussole du drone est perturbée, ce qui fait que le drone perd sa connexion GPS. Le drone passe alors en mode ATTI [abréviation de Attitude] ; le contrôleur de vol cesse de venir en aide au pilote et le drone commence à s’éloigner.

En outre, la chaleur de l’éruption est susceptible de faire fondre le capot en plastique qui recouvre le moteur et l’électronique du drone. Au final, ce dernier se retrouve dans les coulées de lave.

Pour éviter cette mésaventure, il est conseillé de faire voler les drones contre le vent, au cas où la connexion radio serait coupée. An procédant ainsi, le drone revient vers vous, au lieu de s’éloigner.

J’ajouterai personnellement qu’un autre problème avec les drones lors d’une éruption réside dans les turbulences causées par le mélange de gaz, de chaleur et de vent. Tous ces éléments donnent naissance à une sorte de microclimat qui rend difficile le contrôle d’un drone.

Enfin, les propriétaires de drones ne doivent pas trop se fier à la vitesse du vent à laquelle l’avion est censé résister. La vitesse de vent indiquée dans les notices d’utilisation est souvent exagérée.

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As a model aircraft user and the owner of several drones, I was interested in an article released on the Iceland Review website about the loss of drones on the Icelandic eruption site.

Since the start of the eruption in Geldingadalur, many drones have been devoured by the lava flows. One of the victims says he suspects that the irregular magnetic field is to blame. An engineer thinks the heat of the lava field is also responsible for the loss of drones. :

As far as the magnetic field is concerned, one can read that the drone’s compass gets confused, causing the drone to lose its GPS connection. This makes the drone switch to a so-called ATTI [short for Attitude] Mode, meaning that the flight controller stops assisting the pilot and the drone starts drifting away.

Besides, the heat from the eruption causes the plastic enclosure, to which the drone’s motor and electronics are attached, to melt. As a result, drones end up in the lava stream. To avoid the disaster, it is advisable to fly the drones against the wind, in case the connection with them is cut. Then the drone will drift back to you, instead of away from you.

I will add that another problem with the drones during an eruption lies with the turbulences caused by the mixture of gases, heat and wind. All these elements give birth to a kind of microclimate that makes it difficult to control a drone.

At last, the owners of drones should not trust too much the official wind speed the aircraft is supposed to resist. The wind speed indicated in the instruction manual is often exaggerated.

Photo : C. Grandpey

Le Nicaragua voit vert // Nicaragua sees green

drapeau francaisLe Nicaragua ne produit pas de pétrole, mais c’est une terre où le vent souffle fort, où brille le soleil tropical et où se dressent 19 volcans actifs. Certains d’entre eux comme le Telica, le Cerro Negro, le San Cristobal ou le Concepción se réveillent de temps en temps et les autorités nicaraguayennes ont compris quel profit elles pouvaient tirer de toute cette énergie naturelle. Dans quelques années, la majeure partie de l’électricité du Nicaragua sera produite par les barrages hydroélectriques, les centrales géothermiques et les éoliennes.
Le plus grand parc éolien se trouve sur les rives du lac Nicaragua qui étale ses eaux au milieu du pays et jouit vents très réguliers qui font tourner les pales de dizaines d’éoliennes sur la rive occidentale du lac.
Il y a quelques années, le Nicaragua était presque totalement dépendant du pétrole nécessaire à la production de son électricité. De plus, le pays n’avait pas suffisamment de centrales thermiques pour subvenir à ses besoins. De fréquentes coupures de courant de 12 heures entravaient l’économie et pénalisaient la vie quotidienne. En 2005, le gouvernement a décidé de tirer parti de toute son énergie naturelle. Un ensemble de politiques a été mis en place afin de développer des projets d’énergie renouvelable au Nicaragua.
Une entreprise, Ram Power dont la maison mère se trouve dans le Nevada, a investi plus de 400 millions de dollars dans la centrale géothermique Polaris située à côté du volcan Telica. Le principe de fonctionnement est relativement simple : La roche chaude se trouve à environ 5-7 kilomètres de profondeur. Elle chauffe l’eau souterraine qui est ensuite remontée à la surface. La vapeur produite est injectée dans des turbines qui produisent de l’électricité. Outre la réduction des émissions de carbone, l’énergie géothermique permet au Nicaragua de moins dépendre du pétrole étranger.
Les énergies renouvelables génèrent aujourd’hui près de la moitié de l’électricité du Nicaragua, un chiffre qui, selon les responsables gouvernementaux, pourrait atteindre 80 pour cent d’ici quelques années, contre seulement 13 pour cent aux États-Unis. Et ce n’est peut être qu’un début. Il y a tellement d’énergie inexploitée au Nicaragua que le gouvernement envisage d’exporter l’électricité vers ses voisins d’Amérique centrale.
Source: Presse nicaraguayenne .

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drapeau anglaisNicaragua produces no oil, but is a land of fierce winds, tropical sun and 19 active volcanoes. Some of them like Telica, Cerro Negro, San Cristobal or Concepción come to life from time to time and Nicaraguan authorities have understood they can tap all this natural energy. Within a few years the vast majority of Nicaragua’s electricity will come from hydroelectric dams, geothermal plants and wind farms.

Nicaragua’s largest wind farm lies on the shores of Lake Nicaragua, which stretches halfway across the country and enjoys nearly constant winds that rotate the dozens of wind turbines that rise up from the western shore of the lake.

Just a few years ago, Nicaragua was almost totally dependent on imported fuel oil to generate power. The country also lacked thermal plants to turn that fuel oil into electricity. The result was frequent 12-hour blackouts that damaged the economy and made daily life a real mess. In 2005, the government set out to harness all that natural energy. A set of policies was put in place that would allow renewable energy projects to be developed in Nicaragua.

One firm, Nevada-based Ram Power, has sunk more than $400 million into the Polaris geothermal plant located next to Telíca volcano. The hot rock resource is usually about 5 to 7 kilometres below the earth’s crust. It heats underground water which then is brought to the surface. The resulting steam is fed into turbines to produce electricity. Besides reducing carbon emissions, geothermal power has made Nicaragua less dependent on foreign oil.

Renewables now generate nearly half of Nicaragua’s electricity, a figure that government officials predict could rise to 80 percent within a few years. That compares to just 13 percent in the United States. And it may be just the beginning. There is so much untapped energy in Nicaragua that it’s planning to export electricity to its Central American neighbours.

Source : Nicaragua news media.

Cerro-Negro

Le Cerro Negro, l’un des 19 volcans actifs du Nicaragua  (Crédit photo:  Wikipedia)

Avis de blizzard sur le Mauna Kea (Hawaii) ! // Blizzard warning on Mauna Kea (Hawaii) !

drapeau francaisLa neige est rare mais pas exceptionnelle sur le Mauna Loa et le Mauna Kea qui culminent à 4200 mètres au-dessus de la Grande Ile. Toutefois, 2015, sera probablement une année hors du commun car cela fait plusieurs fois que le National Weather Service annonce des conditions hivernales sur les sommets.

Un avis de blizzard, avec des vents de plus de 100 km/h est en cours sur le Mauna Kea où la couche de neige pourrait atteindre 10 centimètres. La route d’accès au sommet du volcan est actuellement fermée à cause de ces mauvaises conditions météo.

Voici un lien vers une vidéo accélérée qui montre la situation au sommet du Mauna Kea entre le 5 et le 12 mars 2015.

https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Yn86LDWd2Dg

 Une image satellite en date du 10 mars confirme ces conditions hivernales.

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drapeau anglaisSnow is rare but not exceptional on Mauna Loa and Mauna Kea that rise 4200 metres above Hawaii Big Island. However, 2015 will likely be an uncommon year because the National Weather Service has announced several times winter conditions on the peaks.
A blizzard warning with winds over 100 km / h is underway on Mauna Kea where snow could reach 10 centimetres. The access road to the summit of the volcano is currently closed due to the bad weather.
Here is a link to a time lapse video that shows the situation at the summit of Mauna Kea between 5 and 12 March 2015.
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Yn86LDWd2Dg

A satellite image taken on March 10th confirms these winter conditions.

Mauna-Kea-neige

Vue du Mauna Kea le 10 mars 2015  (Crédit photo:  NASA)