La Mer Caspienne bientôt à sec // The Caspian Sea will soon turn dry

La mer Caspienne est une autre victime du réchauffement climatique. Avec une superficie de 371 000 km², c’est la plus grande étendue d’eau intérieure au monde. Elle est délimitée par le Kazakhstan au nord-est, la Russie au nord-ouest, l’Azerbaïdjan au sud-ouest, l’Iran au sud et le Turkménistan au sud-est. Son volume est estimé à 78 200 km³, mais il diminue rapidement. Sa salinité est d’environ 1,2 % (12 g/l), soit environ un tiers de la salinité moyenne de l’eau de mer. Les ports côtiers de la mer Caspienne pourraient se retrouver à sec, et des écosystèmes essentiels pourraient être fortement impactés si le niveau de la mer continue de baisser avec la hausse globale des températures. Une étude récente publiée en avril 2025 dans la revue Communications Earth & Environment a mis en garde contre les risques pour les humains ainsi que pour les espèces protégées.
Des chercheurs de l’Université de Leeds ont examiné les impacts possibles de la baisse prévue du niveau de la Mer Caspienne qui pourrait atteindre 21 mètres d’ici la fin du siècle. Le niveau diminue parce que il s’évapore plus d’eau qu’il en arrive dans la mer. Les chercheurs expliquent que, même si la hausse de la température mondiale est limitée à 2 degrés Celsius au-dessus des niveaux préindustriels, la mer Caspienne baissera probablement de 4,80 à 9,60 mètres. La nouvelle étude estime qu’une zone de la mer Caspienne plus grande que l’Islande s’asséchera même avec le scénario climatique le plus optimiste. Les chercheurs préviennent que, dans un tel scénario, la chute de niveau de la mer « perturbera gravement les écosystèmes clés et réduira jusqu’à 94 % la surface des aires marines protégées qui existent à l’heure actuelle». Cette chute de niveau de l’eau rendra mettra également en grande difficulté des infrastructures civiles et industrielles.
La côte caspienne abrite plus de 15 millions de personnes qui dépendent de la mer pour la pêche, le transport maritime et le commerce. Avec la réduction prévue de la surface de la mer, les communautés et les équipements portuaires du nord de la Caspienne pourraient se retrouver à une distance comprise entre 10 et 90 kilomètres du rivage si la mer s’assèche.
La baisse de niveau de l’eau réduira également l’habitat de reproduction des phoques de la mer Caspienne, une espèce menacée, et limitera l’accès aux rivières où frayent plusieurs espèces d’esturgeons. L’assèchement de la mer entraînera également la disparition de lagunes et d’autres habitats en eaux peu profondes essentiels à la survie d’autres poissons et oiseaux migrateurs.
Au vu de la situation actuelle, une baisse du niveau de la mer Caspienne semble inévitable. Les auteurs de l’étude affirment que les autorités locales doivent agir très vite si elle veulent trouver des moyens de protéger la biodiversité tout en préservant les intérêts et le bien-être humains. L’étude recommande d’investir dans la surveillance de la biodiversité, la conservation et le développement durable. Elle préconise d’aider les communautés côtières à diversifier leurs économies. Elle plaide également pour la création d’aires protégées modulables, afin de s’adapter aux fluctuations d’habitats.
Source : The Cool Down via Yahoo News.

La mer Caspienne vue depuis l’ISS (Source: NASA)

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The Caspian Sea is another victim of global warming. With a surface area of 371,000 km2, it is the world’s largest inland body of water. It is bounded by Kazakhstan to the northeast, Russia to the northwest, Azerbaijan to the southwest, Iran to the south, and Turkmenistan to the southeast. Its volume was estimated at 78,200 km3 but it is rapidly declining. It has a salinity of approximately 1.2% (12 g/L), about a third of the salinity of average seawater. Coastal ports on the Caspian Sea could be left high and dry, and crucial ecosystems could be strongly affected, if the sea’s level continues to drop with increasing global temperatures. A recent study published in April 2025 in the journal Communications Earth & Environment warned of risks to humans as well as protected species.

Researchers from Leeds University explored the possible impacts of projected declines in the sea’s level by as much as 21 meters by the end of the century. The water level of the Caspian Sea is declining because more water is evaporating than flowing in.The researchers have concluded that, even if global temperature changes are limited to 2 degrees Celsius above preindustrial levels, the Caspian Sea will likely drop 4.80 to 9.60 meters The new study estimates that an areaof the Caspian Sea larger than Iceland will dry up under even with the most optimistic climate scenario. The reserachers warn that the sea level change under this scenario will « ​​critically disrupt key ecosystems and reduce existing marine protected area coverage by up to 94%,. It will also jeopardize civil and industrial infrastructure.

The Caspian coast is home to more than 15 million people who rely on the sea for fishing, shipping, and trade. With the projected reduction of ther sea surface, Northern Caspian communities and port equipment could end up anywhere from 10 to 90 kilometers from the shoreline of a dried-up sea.

Dropping water levels will also reduce the breeding habitat of endangered Caspian seals and will limit access to rivers where several species of sturgeon spawn. A drying sea will also cause the loss of lagoons and other shallow-water habitats crucial to other fish and migratory birds.

As things are going, some Caspian Sea level decline appears unavoidable,. The authors of the study say that it is urgent to take action if we want to find ways to protect biodiversity while safeguarding human interests and well-being. The study recommends to make investments in biodiversity monitoring, conservation, and sustainable development. They advocate for helping coastal communities diversify their economies. They also argue for creating protected areas with flexible borders, to accommodate shifting habitats.

Source : The Cool Down via Yahoo News.

L’eau sous la menace du réchauffement climatique // Water under the threat of global warming

Au cours de ma conférence « Glaciers en péril, les effets du réchauffement climatique », j’explique que la fonte des glaciers de l’Himalaya risque de devenir un énorme problème, car l’Himalaya est le château d’eau de l’Asie. Le dernier rapport du GWM – Global Water Monitor – un groupe de scientifiques et de chercheurs dont la mission est de garder un œil sur l’eau de notre planète confirme ma mise en garde. Le rapport rappelle que notre planète est en surchauffe, ce qui « fait des ravages » sur le cycle de l’eau, et les perspectives pour 2025 ne sont pas bonnes.
Le GWM est un réseau d’organisations et d’experts individuels qui « collaborent dans le but d’offrir des données gratuites, rapides et à l’échelle mondiale sur le climat et les ressources en eau. » Le GWM analyse les informations liées à l’eau fournies par les satellites et les stations terrestres. Ces informations concernent les régimes de précipitations, les conditions atmosphériques, les niveaux d’humidité du sol, le débit des rivières et les volumes des plans d’eau.

Le dernier rapport du GWM présente des perspectives sombres pour 2025. Il met en garde contre le risque de nouvelles sécheresses susceptibles de se développer ou de s’intensifier dans le nord de l’Amérique du Sud, en Afrique australe, en Afrique du Nord, en Asie centrale, dans certaines parties de l’Amérique du Nord et en Australie occidentale. Le rapport ne contient pas seulement des projections pour cette année ; il résume également les problèmes qui ont affecté les ressources en eau en 2024.
Comme je l’ai indiqué précédemment, en 2024, la Terre a connu son année la plus chaude jamais enregistrée et les systèmes hydriques du monde entier en ont fait les frais, ce qui a perturbé le cycle de l’eau. De fortes pluies ont également provoqué des crues soudaines à grande échelle en Afghanistan et au Pakistan, tuant plus de 1 000 personnes. Les incendies provoqués par le temps chaud et sec ont brûlé plus de 52 000 kilomètres carrés au cours du seul mois de septembre, en libérant de grandes quantités de gaz à effet de serre.
Le rapport du GWM a constaté une tendance inquiétante concernant les mois de sécheresse record. En effet, ils ont été 38 % plus fréquents par rapport à la moyenne de référence de 1995-2005. À l’autre extrémité du spectre, les précipitations extrêmes en 2024 ont été 52 % plus fréquentes. En particulier, l’Afrique de l’Ouest, l’Europe et l’Asie ont connu des précipitations quotidiennes record. En 2024, les catastrophes liées à l’eau ont causé plus de 8 700 décès, déplacé 40 millions de personnes et entraîné des pertes économiques dépassant 550 milliards de dollars à l’échelle mondiale. Il faut noter que les chiffres réels sont probablement plus élevés en raison de données incomplètes et d’événements non répertoriés.
Le bilan le plus lourd en termes de tragédie humaine est venu des événements les plus dévastateurs qui se sont produits en Afrique, en Asie du Sud et en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les inondations et la sécheresse ont déplacé plus de 30 millions de personnes en Afrique australe et dans la région du Sahel. Ces événements ont exacerbé l’insécurité alimentaire, créant des pénuries alimentaires pour plus de 30 millions de personnes.
Le rapport du GWM fait également état de plus de 520 milliards de dollars de dommages économiques à l’échelle mondiale causés par les cyclones tropicaux, et de dommages écologiques causés par les sécheresses et les incendies liés à la déforestation dans la forêt amazonienne. Dans sa conclusion, le rapport du GWM indique que « nous devons nous préparer et nous adapter à des événements extrêmes inévitablement plus graves. Cela peut signifier des protections plus efficaces contre les inondations, le développement d’une production alimentaire et d’un approvisionnement en eau plus résistants à la sécheresse, et de meilleurs systèmes d’alerte précoce. L’eau est notre ressource la plus essentielle, et ses extrêmes comptent parmi les plus grandes menaces auxquelles nous sommes confrontés. »
Source : Global Water Monitor (GWM).

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During my conference « Glaciers at risk, the consequences of global warming », I explain that the melting of the glaciers in the Himalayas is likely to become a problem as the Himalayas are the water tower of Asia. The latest report from a large group of scientists and researchers whose mission is to keep an eye on Earth’s water agrees with may warning and says that our overheating planet is « wreaking havoc » on our planet’s water cycle and that the outlook for 2025 is grim.

The Global Water Monitor (GWM) is a network of organizations and individual experts who collaborate with the goal of offering free, rapid, and global climate and water resource data. The GWM is analyzing water-related measurements from satellites and ground stations that help deliver timely insights into rainfall patterns, atmospheric conditions, soil moisture levels, river discharge, and water body volumes.

The GWM’s latest report includes a dire outlook for 2025, warning of the potential for new droughts to develop or intensify in northern South America, southern Africa, northern Africa, Central Asia, parts of North America, and Western Australia. The report not only has projections for this year, but it also summarizes the problems that affected water resources in 2024.

In 2024, Earth experienced its hottest year on record and water systems across the globe bore the brunt, wreaking havoc on the water cycle. Heavy rainfall events also caused widespread flash flooding in Afghanistan and Pakistan, killing more than 1,000 people. Wildfires driven by the hot and dry weather burned through more than 52,000 square kilometers in September alone, releasing vast amounts of greenhouse gases.

The GWM report found a troubling trend that favors more extremely dry months. Indeed, record dry months were 38% more common compared to the 1995-2005 baseline average for global precipitation over land. On the other end of the spectrum, extreme precipitation events in 2024 were 52% more common, with West Africa, Europe, and Asia experiencing record-breaking daily rainfall events. In 2024, water-related disasters caused more than 8,700 fatalities, displaced 40 million people, and resulted in economic losses exceeding 550 billion dollars globally, with true figures likely higher due to incomplete data and events not listed.

The biggest toll in terms of human tragedy came from the most damaging events that occurred in Africa, South Asia, and Papua New Guinea. Floods and drought displaced over 30 million in Southern Africa and the Sahel region. These events exacerbated food insecurity, creating food shortages for over 30 million people.

The GWM report also notes over 520 billion dollars in economic damage globally from tropical cyclones and ecological damage from droughts and deforestation-related fires in the Amazon rainforest.

In its conclusion, the GWM report says that « we need to prepare and adapt to inevitably more severe extreme events. That can mean stronger flood defences, developing more drought-resilient food production and water supplies, and better early warning systems. Water is our most critical resource, and its extremes are among the greatest threats we face. »

Source : Global Water Monitor (GWM).

Le mystère des pseudo-cratères sur Mars // The mystery of pseudo-craters on Mars

Les images haute résolution fournies par la caméra (MOC) du robot Mars Global Surveyor de la NASA ont révélé de petites structures de forme conique sur des coulées de lave dans le sud de la plaine d’Elysium, Marte Valles et le nord-ouest de la plaine d’Amazonis dans l’hémisphère nord de la Planète rouge. Il s’agit probablement de structures volcaniques connues sous le nom de « pseudo-cratères » qui partagent des points communs avec leurs homologues sur Terre : ils sont répartis en petits groupes indépendants des modèles structurels, se superposent à des coulées de lave fraîchement émises et ne semblent pas avoir eux-mêmes connu d’éruptions.

Pseudo-cratères sur Mars (Source : NASA)

Pseudo-cratères de Skútustaðir en Islande (Photo: C. Grandpey)

Athabasca Valles, un système de vallées creusées dans des plaines volcaniques sur Mars, offre des informations clés sur l’histoire de l’eau sur la Planète rouge. Les structures volcaniques telles que les pseudo-cratères semblent faire référence à de brefs épisodes du passé de Mars où de l’eau coulait à sa surface. Ces pseudo-cratères se sont formés lorsque la lave a interagi de manière explosive avec de l’eau ou de la glace, ce qui aurait tendance à montrer la présence de glace souterraine près de la surface au moment de l’éruption.
Ces dernières découvertes soulèvent des questions sur l’histoire de Mars. Les anciennes inondations étaient peut-être bien plus colossales qu’on ne le pensait. Il se pourrait que le climat de la planète ait autrefois permis la présence d’eau plus étendue et plus persistante que les scientifiques ne l’imaginaient.
La présence de lave introduit un élément important dans le déchiffrement de l’histoire géologique du système Athabasca Valles. Cette lave recouvre le fond de la vallée et une grande partie des plaines environnantes. Ce faisant, elle occulte des structures géologiques plus anciennes et complique les efforts pour dater et comprendre les processus qui ont façonné ce paysage martien.
Les chercheurs affirment que l’emplacement des pseudo-cratères complique notre compréhension de l’histoire de l’eau sur Mars. Leur présence suggère un passé très différent, et il existe différentes théories sur la raison de leur présence dans la région.
Les inondations semblent être une explication logique : il se peut que l’eau d’une région lointaine ait été poussée dans cette région lors d’une éruption volcanique, formant des cônes sans racines. Le problème est que les modélisations traditionnelles des inondations martiennes mettent en jeu des volumes d’eau qui ne seraient pas suffisants pour atteindre les vallées d’Athabasca où se trouvent les pseudo-cratères
Cela montre qu’un événement de plus grande ampleur a pu se produire. Les chercheurs ont évoqué des « méga-inondations » d’eau souterraine au cours des derniers millions d’années. Ils ont généré des modélisations basées sur les volumes d’inondation et les débits qui pourraient se produire si l’eau était piégée profondément sous terre. Mais ces théories n’ont abouti à rien de concluant
Une alternative beaucoup plus probable est que la glace était déjà présente dans la région au moment de l’éruption : elle aurait été formée par les conditions atmosphériques. Pour que cela se produise, l’équateur aurait dû être froid et humide pendant une longue période, permettant une accumulation importante de glace. Cependant, seuls certains modèles climatiques prévoient de telles conditions.
L’activité volcanique pourrait également avoir libéré de la vapeur d’eau, créant un climat plus humide qui pourrait conduire au dépôt de glace. Mais il est peu probable que ces processus produisent une accumulation de glace à grande échelle loin de la source volcanique.
Bien qu’aucune conclusion définitive n’ait été obtenue, l’équipe scientifique souligne que des recherches plus poussées sur la glace équatoriale peu profonde, l’érosion de la lave et les processus des canaux d’écoulement seront nécessaires pour comprendre l’histoire de Mars. La planète est très loin d’avoir révélé tous ses secrets !
Source : space.com.

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High-resolution images from the Mars Global Surveyor (MGS) Mars Orbiter Camera (MOC) have revealed small cone-shaped structures on lava flows in southern Elysium Planitia, Marte Valles, and northwestern Amazonis Planitia in the northern hemisphere of the red planet. The most likely interpretation of these cones is that they may be volcanic features known as “pseudo craters” or “rootless cones.” They share several key characteristics with pseudo craters on Earth: they are distributed in small clusters independent of structural patterns, are superimposed on fresh lava flows, and they do not appear to have erupted lavas themselves

Athabasca Valles, a system of valleys carved into volcanic plains on Mars, offers key insights into the history of water on the Red Planet. Its volcanic features such as crater-like rootless cones hint at brief episodes in Mars’ past when water flowed on its surface. These “pseudo craters” formed when lava interacted explosively with water or ice, marking the presence of underground ice near the surface at the time of eruption.

The new findings raise questions about Mars’ history, suggesting either that ancient floods were far more colossal than previously believed, or that the planet’s climate once supported more extensive and persistent water than scientists imagined.

The presence of lava introduces a significant challenge in deciphering the geological history of the Athabasca Valles system. This lava blankets the valley floor and much of the surrounding plains, obscuring older geological features and complicating efforts to date and understand the processes that shaped this enigmatic Martian landscape.

Researchers say the location of the cones, in particular, complicates our understanding of the history of water on Mars. The presence of rootless cones suggests a very different past, and there are competing theories about how they could have come to exist in the region.

Flooding seems like a logical explanation — perhaps water from a distant region was pushed into the area during a volcanic eruption, forming the rootless cones. But the problem is that traditional models of Martian floods predict flood volumes that could not have flowed far enough to reach the Athabasca Valles, where the cones are located.

This initially suggests something more dramatic may have been at play: Could there have been massive « megafloods » of water from underground in the past few millions of years? The researchers ran models based on flood volumes and flow rates that could occur if water were trapped deep underground. But the theory fell short.

A much more likely alternative is that ice was already present in the region at the time of the eruption, formed by atmospheric conditions. For this to happen, the equator would have needed to be cold and humid for a long period, allowing significant ice buildup. However, only some climate models predict such conditions.

Alternatively, volcanic activity might have released water vapor, creating a more humid climate that could lead to ice deposition. But these processes are unlikely to produce large-scale ice accumulation far from the volcanic source.

While no definitive conclusions were reached, the scientific team emphasizes that further research into shallow equatorial ice, lava erosion, and outflow channel processes is crucial for understanding Mars’ history.

Source : space.com.

Dernières nouvelles du Vanuatu // Latest news of Vanuatu

Avec la situation désastreuse à Mayotte, il est difficile d’obtenir des informations sur les conséquences du séisme de M7,3 qui a frappé le Vanuatu le 17 décembre 2023. Il faut donc se tourner vers les médias étrangers. J’ai eu les dernières nouvelles en lisant des reportages sur les médias australiens et néo-zélandais. Voici ce que Radio New Zealand dit de la situation sur l’île d’Efate où Port-Vila, la capitale du Vanuatu, a été gravement endommagée.
Les rapports sur le bilan officiel du séisme sont contradictoires alors que les équipes de secours continuent de fouiller les décombres à la recherche de survivants. Le 17 décembre 2024, le Bureau national de gestion des catastrophes du Vanuatu a fait état de 14 décès. Il a déclaré que quatre personnes avaient été confirmées mortes par l’hôpital, six autres avaient été tuées dans un glissement de terrain et quatre autres étaient mortes dans l’effondrement d’un bâtiment.
Cependant, le 18 décembre, le bureau de gestion des catastrophes a signalé que seulement neuf personnes avaient été confirmées mortes par l’hôpital et n’a fait aucune mention des décès qu’il avait précédemment attribués aux glissements de terrain et aux bâtiments effondrés.
Le 19 décembre au soir, le président du Vanuatu, Nike Vurobatavu, a déclaré que le nombre de morts était « d’environ 16 ». Un chiffre plus fiable est celui qui fait état de plus de 200 blessés. L’hôpital explique que de nombreux patients sont traités pour des fractures osseuses.
D’après l’équipe d’évaluation des catastrophes du gouvernement du Vanuatu, la plupart des dégâts causés par le séisme se trouvent dans le quartier central des affaires de Port Vila, sur l’île principale d’Efate. Cette zone a été fermée au public et des opérations de recherche et de secours sont toujours en cours. Tous les bâtiments encore debout ont subi des dommages structurels importants. Le quai principal de Port Vila reste fermé en raison d’un glissement de terrain majeur.
Les deux principaux réservoirs d’eau alimentant Port Vila ont été totalement détruits et nécessitent une reconstruction ; une évaluation du reste du réseau d’eau est en cours. Il est demandé officiellement à la population de faire bouillir l’eau avant sa consommation dans toute la ville de Port-Vila.
La société Unelco s’efforce de rétablir l’approvisionnement en électricité et en eau. Vodafone Vanuatu a informé ses clients que la messagerie instantanée sur Messenger, Viber et WhatsApp avait été rétablie sur son réseau mobile. Vodafone s’efforce de rétablir complètement ses services Internet.
Le président de la République a décrété le 17 décembre l’état d’urgence pour une semaine dans les zones les plus touchées. La police a exhorté la population à respecter le couvre-feu nocturne de 18 heures à 6 heures.
Près de 100 Néo-Zélandais sont en cours d’évacuation par vol militaire. Aucun vol commercial n’est possible à destination ou en provenance du Vanuatu. L’aéroport international de Bauerfield a été fermé aux vols commerciaux pendant 72 heures à compter du 17 décembre pour réparer les dégâts et donner la priorité aux vols de secours.
Du personnel médical et de secours international, ainsi que des experts en intervention en cas de catastrophe en provenance de Nouvelle-Zélande, d’Australie et de France sont désormais sur le terrain à Port Vila et aident les équipes locales d’intervention d’urgence.
Source : Radio New Zealand.

Le bâtiment abritant les missions diplomatiques a subi de gros dégâts (Source: presse américaine)

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With the dire situation in Mayotte, it is difficult to get information on the aftermath of the M7.3 earthquake that struck Vanuatu on December 17, 2023. I had to turn to foreign media. I got the latest news from reports on Australian and New Zealand media. Here is what Radio New Zealand says about the situation on the island of Efate where Port Vila, the capital of Vanuatu, was badly damaged.

There are conflicting reports of the official death toll as rescue teams continue to scour the rubble for survivors. On 17 December 2024, the Vanuatu National Disaster Management Office reported 14 deaths. It said four people had been confirmed dead by the hospital, six others were killed in a landslide and four others died in a collapsed building.

However, in December 18th, the disaster management office reported only nine people had been confirmed dead by the hospital and made no mention of the deaths it had earlier attributed to the landslides and collapsed buildings.

On December 19th in the evening, Vanuatu President Nike Vurobatavu said the number of people dead was « around 16 ».

One consistent figure is the more than 200 people injured, with the hospital saying many patients were being treated for broken bones.

According to the Vanuatu government’s disaster assessment team most of the damage from the earthquake had been to the Port Vila CBD on the main island of Efate. This area has been closed to the public and search and rescue operations are ongoing. Any buildings still standing had sustained significant structural damage. The Port Vila main wharf remained closed due to a major landslide.

The two main water reservoirs supplying Port Vila had been totally destroyed and would require reconstruction; an assessment of the rest of the water network is ongoing. A boil water notice is in place for all of Vila.

The utility company Unelco is working to restore power and water supply.

Vodafone Vanuatu informed its customers that instant messaging on Messenger, Viber and WhatsApp had been restored on its mobile network. Vodafone is working to fully restore its internet services.

A one-week state of emergency was declared on December 17th by the president of the republic Nikenike Vurobaravu for the worst affected areas. Police has been urging people to adhere to the nightly curfew of 6pm to 6am local time.

Close to 100 New Zealanders are being evacuated on a military flight. There are no commercial flights operating into or out of Vanuatu. The Bauerfield International Airport was closed to commercial flights for 72 hours on December 17th to repair damages and prioritise disaster relief flights.

International defence and medical personnel, search and rescue teams and disaster response experts from New Zealand, Australia and France are now on the ground in Port Vila and are helping local emergency response teams.

Source : Radio New Zealand.