Fonte des glaciers en Papouasie-Nouvelle-Guinée // Glacier melting in Papua-New-Guinea

La planète entière est concernée par la fonte des glaciers, quelle que soit la latitude, que ce soit dans les régions polaires , sous les tropiques ou sous l’équateur. Ainsi, le Parc national de Lorentz, dans la province indonésienne de Papouasie, moitié occidentale de la Nouvelle-Guinée, abrite le dernier glacier tropical de la région.

Certains l’appellent Eternity Glacier, mais il ne sera peut-être plus là pour très longtemps. Puncak Jaya (4 884 m), également appelé Pyramide de Carstenz, n’a pas de glace sur son sommet, mais est entouré de plusieurs étendues de glace – dont le Glacier Carstenz – qui formaient une calotte glaciaire apparue il y a environ 5 000 ans. Il existait également au moins une calotte glaciaire dans la région il y a entre 15 000 et 7 000 ans.

Vue de la Pyramide Carstenz (Crédit photo : Alfindra Primaldhi / Wikipédia)

Les glaciers tropicaux sont l’un des indicateurs les plus sensibles du réchauffement climatique et il n’en reste qu’une poignée dans le monde, en Papouasie, en Amérique du Sud et en Afrique.
L’imagerie satellite des glaciers néo-guinéens présentée en 2004 montrait qu’entre 2000 et 2002, le glacier Carstenz-Eternity avait perdu 6,8 % de sa superficie. Une expédition sur le glacier en 2010 a constaté que la glace y avait environ 32 mètres d’épaisseur et s’amincissait à raison de 7 mètres par an. À ce rythme, il se disait que le glacier ne devrait résister que jusqu’en 2015. Entre 2000 et 2022, le glacier Carstenz est passé d’environ 2,4 kilomètres à 225 mètres, soit une réduction de 90% de sa longueur. En d’autres termes, au cours des deux dernières décennies, la majeure partie de la glace a fondu. Une étude de 2019 prévoit sa disparition d’ici une décennie.

Vue des derniers glaciers de Puncak Jaya en 2010 (Crédit photo : Robert Cassady)

Comme il fait plus froid à haute altitude, les glaciers peuvent s’accrocher au sommet des hautes montagnes. Cependant, les scientifiques craignent aujourd’hui que les glaciers du Parc national de Lorentz ne disparaissent complètement d’ici 2026, voire avant, et qu’El Niño n’accélère le processus de fonte. La planète se réchauffe également depuis des décennies en raison de la pollution atmosphérique d’origine humaine. Ces deux phénomènes réunis devraient donner lieu aux cinq années les plus chaudes jamais enregistrées.
En raison de la chaleur ambiante, il a plu au lieu de neiger sur le glacier Carstenz. Cette pluie emporte une partie de la glace et la fait fondre plus rapidement.
Une fois que le glacier Eternity aura disparu, on ne le reverra probablement plus. Le plus inquiétant est que les glaciers sont des sources d’eau douce irremplaçables pour les écosystèmes qui les entourent, et leur perte pourrait donc être catastrophique pour les populations et pour la faune. La fonte des glaciers contribuera également à l’élévation du niveau de la mer dans le monde.

Source : The Cool Down Company (TCD) via Yahoo News.

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The entire planet is affected by the melting of glaciers, whatever the latitude, whether in the polar regions, in the tropics or under the equator. Thus, Lorentz National Park, in Indonesia’s Papua province of New Guinea, is home to the region’s last tropical glacier.

Some call it the Eternity Glacier, but it might not be there for much longer.

Puncak Jaya (4884 m), also called Carstenz Pyramid, does not have ice on the peak, but around it there are several ice masses, that used to be one large icecap that developed 5,000 years ago. At least one previous icecap also existed in the region between 15,000 and 7,000 years ago.

Tropical glaciers are one of the most sensitive indicators of global warming, and there are only a handful left in the world, in Papua, South America, and Africa.

Satellite imagery of the New Guinean glaciers presented in 2004 indicated that in the two years from 2000 to 2002, the Carstensz Glacier had lost a further 6.8% of its surface area. An expedition in the region in 2010 discovered that the ice was about 32 metres thick and thinning at a rate of 7 metres annually. At that rate, the glacier was expected to last only to the year 2015. Also, between 2000 and 2022, the Carstenz Glacier went from about 2.4 kilometers long to 225 meters, over a 90% reduction in length. In other words, during the last two decades, most of the ice has melted away. A 2019 study has predicted its disappearance within a decade.

Because it is colder at higher elevations, glaciers can remain on top of high mountains. However, experts today worry the glaciers could disappear entirely before 2026 or even earlier, and El Niño could accelerate the melting process. The world has also been getting hotter for decades because of human-made air pollution. The two phenomena together are expected to bring about the hottest five years ever.

Because of the heat, it has been raining instead of snowing on the Carstenz-Eternity Glacier. This rain washes away part of the ice and makes it melt faster.

Once the Eternity Glacier vanishes, it probably won’t be coming back. What is most important and worrisome is that glaciers are irreplaceable freshwater sources for the surrounding ecosystem, so their loss could be devastating to people and wildlife alike. Glacier melting will also contribute to the rising global sea level.

Source : The Cool Down Company (TCD) via Yahoo News.

Glaciers en péril en Papouasie-Nouvelle-Guinée // Glaciers at risk in Papua-New-Guinea

La série noire glaciaire continue. C’est au tour de deux glaciers de Papouasie de se diriger vers une mort certaine sous les coups de boutoir du réchauffement climatique. Les deux glaciers, situés au sommet du Puncak Jaya – ou Mont Carstensz – (4884 m) sont en train de vivre leurs dernières années d’existence. En effet, ces glaciers ont continué à reculer considérablement depuis des observations effectuées entre 2002 et 2018, et les glaciologues estiment qu’ils disparaîtront dans les prochaines années, en 2023 ou 2026 au plus tard.

La superficie couverte par la glace qui recouvre le Puncak Jaya a perdu 1,45 km2 entre 2002 et 2015. En 2018, les glaciers ne recouvraient plus qu’une surface de 0,46 km2. Les glaciers ne font pas que reculer ; ils s’amincissent aussi. Leur épaisseur  diminue de 1,05 m par an depuis 2010.

Les glaciers sont victimes de deux phénomènes qui vont de pair : d’une part l’augmentation de la température de l’air qui provoque, d’autre part, l’augmentation de la température de la roche. En effet, les roches exposées par la fonte de la glace sont noires et absorbent le rayonnement solaire, ce qui, in fine, accélère la disparition du glacier. Ce double réchauffement par le haut et par le bas entraîne la contraction progressive de la surface du glacier, ce qui se traduit par sa division en deux masses de glace.

Source : Courrier International.

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The glacial black series continues. Two glaciers in Papua are going to a certain death under the blows of global warming. The two glaciers, located at the top of Puncak Jaya – or Mount Carstensz – (4884 m) are living their last years of existence. Indeed, these glaciers have never stopped retreating since the observations made between 2002 and 2018, and glaciologists believe that they will disappear in the next few years, in 2023 or 2026 at the latest.

The area of ice ice covering Puncak Jaya lost 1.45 km2 between 2002 and 2015. In 2018, glaciers covered an area of obly ​​0.46 km2. Glaciers aren’t just retreating; they’re thinning too. Their thickness has been decreasing by 1.05 m per year since 2010.

Glaciers are victims of two phenomena that go hand in hand: on the one hand, an increase in air temperature which causes, on the other hand, an increase in the temperature of the rock. Indeed, the rocks exposed by the melting ice are black and absorb solar radiation, which, in turn, accelerates the disappearance of the glacier. This double warming from above and below leads to the progressive contraction of the glacier’s surface, which results in its division into two masses of ice.

Source: Courrier International.

Cette photo prise en 2005 montre le glacier Carstensz  en bas à droite. La dépression circulaire sur la gauche est la mine d’or de Grasberg, la plus grande du monde (Source : NASA)

Puissante éruption de l’Ulawun (Papouasie-Nouvelle-Guinée) // Powerful eruption of Ulawun (Papua-New-Guinea)

Selon le VAAC de Darwin, les images satellitaires montrent qu’une puissante éruption a débuté à 3h50 (GMT) le 3 août 2019 sur l’Ulawun, avec un premier panache de cendre qui est monté jusqu’à 15 km au-dessus du niveau de la mer. Qquelques heures plus tard, les images satellitaires ont révélé qu’une nouvelle séquence éruptive avait propulsé la cendre à travers la tropopause, jusque dans la stratosphère avec un panache d’une hauteur de 19,2 km au dessus du niveau de la mer.
L’événement d’aujourd’hui fait suite à une autre éruption stratosphérique qui s’est produite le 26 juin 2019. Comme je l’ai écrit à l’époque, au moins 15 000 personnes ont dû être évacuées.
La couleur de l’alerte aérienne a été portée au Rouge.
Sources: RVO, Darwin VAAC, The Watchers.

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According to the Darwin VAAC, satellite imagery shows that a powerful eruption started at 01:50 (UTC) on August 3rd, 2019 at Ulawun volcano (Papua New Guinea) with a first ash plume rising up to 15 km above sea level a few hours after the beginning of the event. The follwing imagery indicated that another eruption had sent ash through the tropopause and had become stratospheric with a height of19.2 km above sea level.

Today’s event follows another stratospheric eruption that occurred on June 26th, 2019. As I put it by that time, at least 15 000 people were forced to evacuate.

The aviation colour code was raised to Red.

Sources: RVO, Darwin VAAC, The Watchers.

Crédit photo: Wikipedia

Manam (Papouasie-Nouvelle-Guinée / Papua-New-Guinea)

Selon le site web The Watchers, une violente éruption a eu lieu sur le Manam (sur l’île du même nom) le 25 août 2018 à 06h00 (heure locale). L’événement a propulsé des nuages de cendre jusqu’à 15 km d’altitude et généré des coulées de lave qui ont provoqué la fuite de 2 000 villageois. Selon la population locale, les nuages de cendre étaient si épais que la lumière du soleil est restée totalement bloquée pendant quelques heures. Le directeur du Centre National de Gestion des Catastrophes de Papousie-Nouvelle-Guinée a déclaré que trois villages avaient été directement touchés par les coulées de lave et que les habitants avaient dû être évacués. Les zones les plus touchées sont Baliau et Kuluguma. A cause de la très mauvaise visibilité à cause de la cendre, les gens devaient utiliser des lampes pour se déplacer
Il n’y a pas de blessés, mais il est demandé aux gens de se tenir loin des vallées pour éviter les coulées de boue. Il y a une épaisse couche de cendre sur les flancs du volcan et s’il y a de fortes pluies, il y aura une forte menace de lahars.
Selon l’Observatoire Volcanologique de Rabaul, la phase initiale de l’éruption est maintenant terminée mais une nouvelle bouche s’est ouverte, ide sorte que l’on peut s’attendre à une poursuite de l’activité.
Source: The Watchers.

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According to the website The Watchers, a powerful eruption took place at Manam volcano (on the island with the same name) on August 25th, 2018 at 06:00 (local time). The event sent volcanic ash up to 15 km above sea level and produced lava flows that forced 2 000 villagers to flee. According to the local population, the ash was so thick that sunlight was totally blocked for a few hours. The director of the PNG National Disaster Center said three villages were directly impacted by the lava flows and residents had to be evacuated.The most affected areas were Baliau and Kuluguma and due to the very poor visibility caused by the ash fall, people were using torchlight to move around.
There are no casualties but people are told to keep away from valleys for risk of mudflows. There is a heavy thick blanket of ash on the flanks of the volcano and if there is heavy rainfall, there will be a high threat of lahars..
According the the Rabaul Volcano Observatory, the initial phase of the eruption is now over but a new vent had opened, indicating more activity could be expected.
Source: The Watchers.

Activité éruptive à Manam (Crédit photo/ Wikipedia)