Camp Century (Groenland) : une bombe à retardement // Camp Century (Greenland ) : a time bomb

Dans une note rédigée le 9 août 2016 sur ce blog, je faisais référence à une étude de l’Université York à Toronto (Canada), menée en collaboration avec l’Université de Zurich, à propos d’une base militaire ultra secrète installée sous la glace du Groenland par les Américains durant la Guerre Froide.

https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2016/08/09/groenland-les-secrets-de-la-banquise-greenland-the-secrets-of-the-ice/

Les chercheurs expliquent que la base militaire a été abandonnée dans les années 1960, mais aujourd’hui le réchauffement climatique pourrait faire remonter à la surface des déchets toxiques qui étaient censés être enterrés à jamais sous la calotte glaciaire.
La base militaire ultra secrète de « Camp Century, » construite à l’intérieur de la calotte glaciaire du Groenland en 1959, a servi de site pour tester la faisabilité de bases de lancement de missiles nucléaires dans l’Arctique pendant la Guerre Froide. Quand la base a été désaffectée en 1967, son infrastructure et les déchets qui s’y trouvaient ont été abandonnés avec l’idée qu’ils seraient enfouis à jamais dans la neige et la glace de cette région du monde. Malheureusement, le réchauffement climatique est passé par là…

Aujourd’hui, l’ancienne base et sa radioactivité pourraient devenir un sacré casse-tête pour Donald Trump si le président américain s’obstine à vouloir prendre le contrôle du Groenland. En 1967, les Américains ont laissé derrière eux des milliers de tonnes de déchets et de débris, dont des résidus radioactifs, qu’ils pensaient enfouis à jamais sous la calotte glaciaire. Avec le réchauffement climatique, ce qui devait rester top secret pourrait sortir au grand jour plus tôt que prévu.
Alors que la planète se réchauffe, Camp Century, situé à environ 1 500 kilomètres au nord de Nuuk, la capitale du Groenland, est un sujet d »inquiétude, car personne ne sait combien de temps la base restera enfouie. L’étude de 2016 à laquelle j’ai fait référence indiquait que les vestiges de la base abandonnée pourraient être mis au jour par la fonte de la glace et de la neige vers la fin du 21ème siècle.
Cette révélation a provoqué une tempête politique au Groenland, où le ministre des Affaires étrangères a exigé que le Danemark prenne en charge le nettoyage des installations militaires américaines abandonnées au Groenland. Le pays, ancienne colonie danoise, n’a jamais consenti à les accueillir. Nuuk et Copenhague ont signé un accord en 2017 prévoyant environ 30 millions de dollars pour le nettoyage des déchets, mais Camp Century n’était pas inclus dans l’accord.

Camp Century était une véritable ville souterraine, avec une chapelle, un salon de coiffure et des dortoirs qui abritaient des centaines de personnes. Tout cela était, jusqu’à présent, enfoui sous une épaisse couche de glace. Aujourd’hui, Camp Century pourrait contaminer l’environnement de différentes manières. D’une part, la fonte de la glace et de la neige pourrait entraîner des déchets toxiques – comme les 200 000 litres de diesel – dans l’océan. D’autre part, on peut craindre que la glace dans laquelle est construite la base se détache et forme un iceberg. Cependant, les scientifiques estiment que ni l’une ni l’autre de ces hypothèses ne se produira avant la fin de ce siècle.

L’avenir de Camp Century dépendra du réchauffement climatique au cours des prochaines décennies. Bien que les projections diffèrent, un rapport des Nations Unies publié en octobre 2024 indique que la planète se réchauffera de 2,6 °C à 3,1 °C au cours de ce siècle, et que l’objectif symbolique de 1,5 °C convenu à Paris en 2015 ne sera jamais atteint. Cette forte hausse des températures pourrait porter un coup fatal à Camp Century, avec des conséquences désastreuses pour l’environnement..

Aujourd’hui, Camp Century joue un rôle important pour les scientifiques qui étudient et tentent de comprendre le réchauffement climatique. Dans les années 1960, ils ont extrait une carotte de glace, toujours étudiée aujourd’hui, afin de mieux comprendre les schémas climatiques d’il y a des centaines de milliers d’années. De ce fait, la base demeure un « supersite » scientifique.

Si Donald Trump continue de vouloir acquérir le Groenland, il héritera des séquelles des activités polluantes de son propre pays à l’époque de la Guerre Froide. Un cadeau empoisonné !

Voici une vidéo qui explique en anglais sous-titré l’histoire de Camp Century :

https://www.youtube.com/watch?v=C2aNAxXMkq0

Cette photo de l’armée américaine montre les tunnels de l’entrée NE de Camp Century au moment de sa construction en 1959.

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On August 9th, 2026, I wrote on the blog a post referring to a study performed at York University in Canada. Conducted in collaboration with the University of Zurich, it reveals that a military camp situated beneath the ice in Greenland was abandoned in the 1960s and that climate change could remobilize the abandoned hazardous waste believed to be buried forever beneath the Greenland Ice Sheet.

https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2016/08/09/groenland-les-secrets-de-la-banquise-greenland-the-secrets-of-the-ice/

The U.S. military base “Camp Century,” built in the Greenland Ice Sheet in 1959, served as a top-secret site for testing the feasibility of nuclear missile launch sites in the Arctic during the Cold War. When the camp was decommissioned in 1967, its infrastructure and waste were abandoned under the assumption they would be entombed forever by perpetual snow and ice.

Unfortunately,the Arctic has unexpectedly warmed…

Today, the radioactive secret could become a headache for Donald Trump if he keeps his desire to take control of the Arctic island.

Although the Americans dismantled the reactor and took its nuclear reaction chamber with them when they departed in 1967, they left behind thousands of tonnes of waste and debris, including radioactive residue, to be buried under the icecap forever.But because of global warming, forever might come sooner than planned.

As the world warms, Camp Century, which is located about 1,500 kilometers north of Nuuk, Greenland’s capital city, is becming the focus of anxiety as noboby knows how long it will remain entombed. The study I referred to in 2016 said the remains of the abandoned base could be exposed by melting ice and snow toward the end of the 21st century.

The revelation caused a political storm in Greenland whose Foreign Minister demanded Denmark take responsibility for cleaning up the debris from abandoned U.S. military installations in Greenland. The country formerly a colony of Denmark, never consented to hosting them. Nuuk and Copenhagen signed a deal in 2017 earmarking about $30 million to clean up the debris and waste, but Camp Century was not included in the agreement.

Camp Century has been described as a subterranean city, complete with a chapel, a barbershop and dormitories that once housed hundreds of people. All that is now buried under thick layers of ice. There are different ways Camp Century could contaminate the environment. One is if melting ice and snow carry toxic waste – such as the 200,000 liters of diesel fuel beneath the ice – out into the ocean. Another is if the ice containing the base breaks off and forms an iceberg. However, scientists think neither are likely anytime this century.

The future of the base will depend on how much the world warms in the coming decades. While there are different projections, a United Nations report published in October 2024 found the planet will heat up by 2.6°C to 3.1°C this century, with no chance of limiting the temperature increase to the totemic 1.5° C target agreed in Paris in 2015. The sharp increase in temperature might deal a deadly blow to Camp Century, with disastrous consequences for the environment.

Today, Camp Century plays an important part to scientists to study and try to understand global warming. In the 1960s, they extracted an ice core that is still studied to this day for insights into climate patterns hundreds of thousands of years ago. As such, the base remains a scientific “supersite.”

If Donald Trump were to lay claim to Greenland, it would also inherit the legacy of its own Cold War-era polluting activities. A poisoned chalice !

Here is a video in English (with subtitles) that clearly explains the history of Camp Century :

https://www.youtube.com/watch?v=C2aNAxXMkq0

Bilan des premières journées de la COP 28

On le savait d’avance : la COP 28 ne décidera rien de concret pour réduire l’accélération du réchauffement climatique. Comme lors des conférences précédentes, les annonces sont, pour beaucoup, des engagements volontaires, mais non contraignants.

Certes, il y a eu une avancée – en fait un prolongement de la COP 27 – avec la création d’un fonds « pertes et dommages » pour indemniser les pays vulnérables, victimes du réchauffement climatique sans en être vraiment la cause. Les montants de ce fonds sont toutefois largement inférieurs aux 100  milliards de dollars par an que certains pays en développement ont réclamé. Comme je l’ai indiqué précédemment, le texte «exhorte» simplement – sans obligation définie – les pays développés à débloquer des financements, sur la base du volontariat, sans donner d’objectif chiffré.

Pour le reste, comme lors des COP précédentes, les annonces faites depuis l’ouverture du sommet, sont, pour beaucoup, des engagements vertueux, mais non contraignants. En parallèle de la séance principale se tiennent de laborieuses et cruciales négociations pour obtenir une décision finale qui ait l’autorité d’un consensus entre près de 200 pays, sous l’égide des Nations unies. Il faut à tout prix sauver la face et ne pas donner l’impression que la COP est un échec. Mais personne n’est dupe.

Parmi les engagements – ce ne sont que des promesses – pris à ce stade, une vingtaine de pays, dont les États-Unis, la France, le Japon et les Émirats arabes unis, ont appelé à tripler les capacités de l’énergie nucléaire dans le monde d’ici à 2050, par rapport à 2020. La Chine et la Russie n’ont pas signé.

118 pays ont signé un appel à tripler la capacité des énergies renouvelables, et à doubler le taux annuel d’amélioration de l’efficacité énergétique, de 2 % à 4 %, d’ici à 2030. Toutefois, les grands pays producteurs et consommateurs d’hydrocarbures, dont la Russie, l’Iran ou encore la Chine, n’ont pas rejoint cet appel, contrairement aux Emirats arabes unis, hôtes de la COP 28.

La France, à travers le discours de son Président, a lancé une initiative pour soutenir l’accélération de la sortie du charbon, qui génère encore le tiers de l’électricité mondiale. Mais silence radio sur la sortie du pétrole. Y faire allusion au pays de l’or noir friserait l’incident diplomatique ! Les Etats-Unis ont rejoint la Power Past Coal Alliance, s’engageant à fermer leurs centrales à charbon sans captage de CO2.

S’agissant du méthane, grand ignoré des accords sur le climat jusqu’à présent alors qu’il est responsable de 30% du réchauffement historique, les Etats-Unis ont annoncé que de nouveaux pays, dont le Turkménistan, avaient rejoint une initiative appelée « Global Methane Pledge ». Elle vise à réduire de 30% les émissions de méthane d’ici à 2030, par rapport à leur niveau de 2020. Reste à savoir si cette promesse (« pledge ») sera vraiment tenue…

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A noter que le ciel de Dubaï est obscurci par une brume jugée « malsaine » ce dimanche 3 décembre 2023, alors que des milliers de délégués assistent dans le cadre de la COP28, à une séance consacrée aux effets nocifs de la pollution atmosphérique.
L’indice de qualité de l’air atteint à Dubaï 155 microgrammes de particules fines PM2,5. Ce sont les plus nocives car elles peuvent pénétrer dans la circulation sanguine. Elles proviennent pour la plupart des combustibles fossiles brûlés dans les transports et l’industrie. Quand la qualité de l’air est jugée « malsaine », la population peut commencer à ressentir des effets sur la santé, en particulier les personnes souffrant de problèmes respiratoires. .
Cette brume de pollution est visible à Dubaï depuis le début de la COP28 où le 3 décembre est désigné journée « Santé .» Les sujets abordés incluent la qualité de l’air et les effets néfastes du réchauffement climatique.
La COP 28 se déroule à environ 11 kilomètres du complexe énergétique et de dessalement de Jebel Ali, la plus grande centrale électrique au monde, alimentée au gaz. Parmi les autres pollueurs à proximité figurent le port de Jebel Ali et l’aéroport international d’Al Maktoum, tandis qu’à environ 200 kilomètres à l’ouest se trouve le champ pétrolier Bab d’Abu Dhabi.

Source : France Info et médias internationaux.

Plus têtu qu’un Japonais, tu meurs! // Who can be more obstinate than a Japanese?

drapeau francaisLes autorités locales viennent de voter en faveur du redémarrage de la centrale nucléaire de Sendai, malgré les mises en garde des scientifiques et en dépit de l’opposition de l’opinion publique à l’énergie nucléaire. A Ichikikushikino, une ville à moins de 5 km de la centrale de Sendai, plus de la moitié des 30000 habitants ont signé au début de cette année une pétition contre le redémarrage de la centrale. De plus, les volcanologues ont fait remarquer que le séisme de 2011 (M 9,0 sur l’échelle de Richter) avait augmenté la probabilité d’activité volcanique dans la région. La centrale de Sendai est située à seulement 50 km du Sakurajima, un volcan très actif qui entre régulièrement en éruption
En dépit de ces mises en garde, le conseil municipal de Satsumasendai, dans la préfecture de Kagoshima, a massivement approuvé (avec19 voix sur 26) la décision de rouvrir la centrale de Sendai qui est l’un des principaux employeurs de l’île de Kyushu. Avant la catastrophe de Fukushima, les Japonais tiraient 30 pour cent de leur électricité à partir de l’énergie atomique.
L’Autorité de Régulation Nucléaire au Japon (NRA) a approuvé les normes de sécurité de Sendai en septembre, mais la centrale doit encore subir des contrôles de sécurité avant de pouvoir redémarrer.
Le vote est intervenu alors qu’un incendie a s’est déclaré mardi dans une autre centrale nucléaire gérée par Kyushu Electric. Le feu a pris dans un bâtiment annexe de la centrale de Genkai, dans la préfecture de Saga. Selon les autorités locales, l’incendie a été circonscrit par les ouvriers de la centrale. Personne n’a été blessé et on n’a observé aucun rejet de matières radioactives.

Source : The Japan Times.

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drapeau anglaisLocal officials have voted to reopen the Sendai nuclear plant, despite scientists’warnings of increased volcanic activity in the region and against the opposition of public opinion to nuclear energy. In Ichikikushikino, a city less than 5 km from the Sendai plant, more than half of its 30,000 residents signed a petition opposing the restart earlier this year. Besides, scientific authorities warned of increased seismic activity on the island. Volcanologists have warned that the 2011 earthquake, which measured 9.0 on the Richter scale, may have increased the likelihood of volcanic activity throughout the region.

The Sendai plant is also situated only 50 km from Mount Sakurajima, an extremely active volcano which erupts on a regular basis.

The municipal assembly in Satsumasendai, Kagoshima Prefecture, overwhelmingly approved (19 out of 26 votes) of proposals to open the Sendai plant, which is one of the chief employers on Kyushu island. The vote has been seen as an attempt to resurrect the country’s nuclear industry, which the Japanese government hopes to restart despite public opposition to nuclear energy in the wake of the Fukushima disaster. Prior to the disaster, the Japanese had derived 30 percent of their electricity from atomic power.

Japan’s Nuclear Regulation Authority (NRA) approved Sendai’s safety features in September, but the plant must still pass operational safety checks before it will be able to reopen.

The vote came as a fire broke out Tuesday at Kyushu Electric’s other nuclear plant, the Genkai facility in Saga Prefecture. The blaze started in an auxiliary building of the power station and was extinguished by plant workers, local officials said. There were no injuries and no release of radioactive materials.

Source: The Japan Times.

Le Japon renoncera-t-il un jour au nucléaire? // Will Japan decide to give up nuclear energy?

drapeau francaisDans une note rédigée le 30 septembre 2014, j’expliquais pourquoi le Japon n’avait pas retenu la leçon de Fukushima. En effet, quelques heures après l’éruption mortelle du Mont Ontake, le gouvernement japonais avait affirmé qu’il était bien décidé à redémarrer deux réacteurs nucléaires situés à proximité de volcans actifs, même si le public était opposé à l’énergie nucléaire après la catastrophe de Fukushima. Des milliers de personnes s’étaient alors réunies à Kagoshima pour protester contre le projet de redémarrage de deux réacteurs de la centrale nucléaire de Sendai qui se trouve à une cinquantaine de kilomètres seulement du Sakurajima, volcan particulièrement actif.
Allant dans le sens de l’opinion générale, Toshitsugu Fujii, professeur à l’Université de Tokyo et volcanologue de renom à la tête d’une commission gouvernementale sur ​​la prévision des éruptions volcaniques, vient de contester la conclusion des autorités japonaises. L’autorité de régulation nucléaire du Japon (NRA) avait affirmé que les deux réacteurs nucléaires de la centrale de Sendai étaient à l’abri d’une éruption volcanique dans les prochaines décennies. Le professeur, quant à lui, a affirmé toute prévision était impossible. Il a indiqué que, au mieux, une éruption peut être prévue seulement quelques heures ou quelques jours avant son déclenchement et que l’éruption d’un des nombreux volcans qui entourent la centrale nucléaire de Sendai pourrait non seulement affecter les réacteurs, mais pourrait aussi provoquer une catastrophe nationale.
Selon le volcanologue, des études ont montré que les coulées pyroclastiques provoquées il y a 90 000 ans par l’éruption d’un des volcans situés près de l’usine de Sendai (préfecture de Kagoshima) avaient atteint une distance de 140 km. Une coulée pyroclastique du Sakurajima pourrait facilement atteindre la centrale nucléaire qui se trouve à seulement 40 km. A cause des fortes retombées de cendre, il serait impossible d’atteindre la centrale et une telle éruption pourrait également affecter de nombreuses parties du pays, y compris Tokyo.
Source:Agences de presse américaines.

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drapeau anglaisIn a note written on September 30th 2014, I explained that Japan had not learnt the lesson of Fukushima. A few hours after the sudden deadly eruption of Mount Ontake, the Japanese government had said this would not derail its push to restart two reactors located near active volcanoes, even though the public remains opposed to nuclear power after the Fukushima crisis. Thousands of people had then gathered in Kagoshima to protest against plans to restart two reactors at nearby Sendai nuclear plant which is located about 50 kilometres from Mount Sakurajima.

Approving the general public opinion, Toshitsugu Fujii, University of Tokyo, a prominent volcanologist who heads a government-commissioned panel on volcanic eruption prediction, has just disputed Japanese regulators’ conclusion that the two nuclear reactors in Sendai were safe from a volcanic eruption in the next few decades, saying that such a prediction was impossible. He said that, at best, an eruption can be predicted only a matter of hours or days and that an eruption at one of several volcanoes surrounding the Sendai nuclear power plant could not only hit the reactors but could cause a nationwide disaster.

According to the volcanologist, studies have shown that pyroclastic flows from an eruption 90,000 years ago at one of the volcanoes near the Sendai plant in Kagoshima prefecture reached as far as 140 km away. A pyroclastic flow from Sakurajima could easily hit the nuclear plant, which is only 40 kilometres away. Heavy ash falling from an eruption would make it impossible to reach the plant, and could also affect many parts of the country including Tokyo.

Source: American press agencies.

Sakurajima-blog

Le Sakurajima, une menace pour la région de Kagoshima  (Crédit photo:  Wikipedia)